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Pensée du jour - Page 22

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    free music

     

    Un jour d'été, sur une plage de Crozon déserte. 

    J'ai 13 ans, j'écoute cette chanson en boucle. Face à la mer, j'hurle dans le vent iodé qui me pique la gorge.

    L'avenir m'appartient et je fixe un horizon ouvert sur la vie.

    Comme aujourd'hui.

  • 2 ans déjà !

    2yeux2oreilles a 2 ans aujourd’hui.

    Que dire en ce jour étrange, pour plein de raisons qui n’ont rien à voir avec cet anniversaire ? Je vais essayer de faire abstraction de mes préoccupations pour me consacrer à ce billet.

    Tout d’abord, c’est passé vite !

    Je suis toujours inspirée, les 2 yeux et 2 oreilles grands ouverts et je n’ai aucune intention d’arrêter. Besoin de faire des pauses, parfois, tout au plus.

    Que m’apporte mon blog ? Je n’y cherche pas de réponses sur moi-même, contrairement à d’autres.

    C’est d’abord le plaisir d’écrire, que j’éprouve à chaque premier mot d’un billet.

    Plus récemment, le plaisir de jouer avec les mots en maniant, avec une certaine dextérité semble-t-il, métaphores et symboles. Ma façon à moi de transformer la confidence en jeu.

    Celui de sourire, rire franchement même parfois, ou bouillir en lisant vos commentaires.

    De bouder aussi, ça je sais bien faire.

    Le plaisir de découvrir vos univers et vos mots. D’être touchée en plein cœur. D’avoir envie de vous rencontrer et de l’avoir fait, quand c’était possible.

    Qu’elles soient restées virtuelles ou devenues réelles, j’ai fait de merveilleuses rencontres, vécu des émotions fortes et de beaux moments de tendresse avec vous, hommes et femmes de tous âges.

    Certain(e) s pourraient être mes frères, sœurs, parents, amants, amis.

    Certain(e) s le sont. Et certains ne le seront jamais.

    Merci d’être vous.

  • Paris Carnet de février

    Nouvelle soirée Paris Carnet hier, toujours à l’Assassin. Ma dernière datait de septembre 2007. Cette fois, j’ai eu le plaisir d’y entraîner mon ami Oh!91 qui s’impatientait de rencontrer Fauvette.

    Arrivés tôt, vers 19h20, j’ai reconnu Adrian et Pierre, jeune nouveau marié, que je n’avais pas vus depuis ma première en juillet 2007. Adrian est toujours aussi sympathique et Pierre, éternel adolescent, toujours aussi blagueur. Alors qu’Oh!91 discutait déjà à bâtons rompus avec eux, j’ai reconnu la silhouette de la douce Fauvette franchissant la porte.

    Nichevo s’est assis à notre table. Entre deux bribes de conversation, j’ai entendu qu’il était policier. Surprenant, non pas que les policiers bloguent, mais qu’ils participent à des rencontres de blogueurs, en toute simplicité. Une agréable surprise, d’autant plus qu’ils étaient 2 hier soir. « C’est marrant comme les flics sont reconnaissables », me suis-je dit, en observant son pull gris à col camionneur. Y’a des professions comme ça, où on se dit d’emblée : « Ouais, ça se voit ». Une façon de se tenir, de s’habiller, d’appréhender l’autre. Les militaires, par exemple, à la démarche si particulière. Mon boss est un ex-gendarme et j’ai senti un lien avec l’armée avant même qu’il en parle. Les coiffeuses et esthéticiennes, toujours impeccables. Les adeptes d’arts martiaux, que mon frère reconnaît direct.

    On a commandé à manger et c’était loin d’être un repas de Carême. Le restaurant se remplissait. Derrière nous, une femme s’est installée à une table, seule. Fauvette l’a saluée et je lui ai demandée si elle était blogueuse. « Non, a-t-elle répondu en riant, mais ça n’empêche pas de se saluer ! » Elle était amusée d’apprendre que ce type de rencontres avait lieu chaque mois. Rendons hommage à Embruns qui a eu cette heureuse initiative !

    Oh!91 a entrepris de faire le tour des tables pour se présenter, visiblement très à l’aise, sous le regard amusé de Fauvette. On a même dû le tirer par la manche pour lui éviter de manger un confit de canard refroidi.

    Pendant son absence, un géant blond aux cheveux longs et sa douce nous avaient rejoints. Pierre en profita pour échanger sa place avec Adrian et nous apprendre de biens bonnes. Vous le saviez, vous, qu’il y avait une île française, Clipperton, au large du Mexique ? Je reparlerai de cette étonnante île dans un prochain billet.

    Peu avant notre départ, une blonde pêchue est venue nous faire rire en nous racontant son 1er prix au festival de Romans pour le bouquin « FLIC ». Hé oui, c’était elle le 2ème policier de la soirée, elle est sexy et naturelle, une gouaille comme j’aime et malgré des yeux bleus rieurs, j’aimerais pas tâter de son geri (elle encadre aussi des compèts de karaté).

    Et hop ! Son blog est désormais dans mon Netvibes.

    Ensuite, j’ai rêvassé, m’intéressant à l’une ou l’autres des conversations, juste pour le plaisir d’écouter le restaurant bourdonner de la joie de tous ces humains de se rencontrer et se découvrir. J’ai raconté à Fauvette ma soirée gaufres avec Superluimême, et pris des nouvelles d’Oxygène et Traou. Un très bel homme s’est installé pour papoter avec Fauvette, c’était Chondre. Elle m'a raconté la façon dont ils se sont rencontrés, c'est drôle. Les blogs font faire des kilomètres pour le plaisir de mettre un visage sur des mots.

    Plus tard, après avoir mémorisé les pseudos des blogs à visiter, nous sommes partis tous trois. Sur le chemin du retour, nous avons espéré une visite, cette année, de Céleste. Je crois qu’Oh !91 était enchanté de cette soirée et qu’on va le revoir aux prochaines. J’espère bien y retrouver Richard et Giao et qui sait ... d’autres amis blogueurs ? (suivez mon regard)

  • Un dimanche matin

    Tu me réveilles en te lovant derrière moi. A travers l'épais rideau de velours, je devine le soleil. Une belle journée. Je me tourne vers toi, avec un sourire. Tu as compris. "On va courir? ".

    Dix minutes plus tard, après un verre d'eau, on marche jusqu'au stade. Plusieurs coureurs sont déjà là. On étire nos muscles engourdis et puis on part. Bizarrement, on a la même foulée. Tu ne me parles pas parce que tu sais que je n'arrive pas à parler et courir en même temps. Ca m'essouffle. Les gens qui nous croisent te regardent, parce que tu es beau. Moi c'est clair, je ne suis pas à mon avantage, décoiffée, pas maquillée et surtout rouge comme une écrevisse. Ils doivent croire que je vais faire un malaise. La première fois, toi-même tu t'es inquiété. "Ca va ?" tu m'as demandé.  

    45 minutes plus tard, on finit en marchant et en soufflant. Toi, tu fais des moulinets avec tes bras. Tu es en sueur, le dos trempé, moi non, mais presque violette. On rit. On s'étire pendant de longues minutes. En repartant on est légers. Après une bonne douche, tu grilles des toasts et du bacon. T'as un super timing pour tout cuire en même temps, les oeufs, le pain, le bacon. Moi j'oublie régulièrement le bacon dans le four et tu râles parce que c'est du biscuit. Je m'occupe du thé. On mange avec appétit en regardant "Grands gourmands". Ce soir, on se fera un ciné, sûrement.

    Avance rapide.

    Je me réveille et allume mon portable. 10h, ça va, une bonne heure pour se réveiller un dimanche. J'allume la télé, je regarde dehors, un beau soleil. Une belle journée d'hiver. Je vais aller nager, tiens. Je file dans la cuisine, plus de pain, par bonheur, mon coloc' a encore des toasts. Je sors le beurre du frigo, j'en mets 2 dans le four, position grill. Coupe 4 tranches de fromage. Je surveille les toasts, faut pas que ça crame sinon j'aurai rien à manger. Je réchauffe du café et pose le tout sur un plateau en inox "Lenôtre" récupéré au boulot. Me remets sous la couette après avoir stabilisé le plateau sur mon lit. Ca m'étonne encore de ne jamais l'avoir renversé dans mon lit. Je bouquine en attendant que "Echappées belles" commence. Une vieille dame inconnue parle à l'écran, elle est belle, digne, écrivain apparemment, ancienne prof. Elle parle de la Grèce, de la démocratie, de son jardin, du bonheur, des nouvelles qu'elle écrit encore. Je n'arrive plus à me concentrer sur "Le maître et Marguerite", je laisse tomber le bouquin et écoute la vieille dame. Jacqueline de Romilly, elle s'appelle, la classe !

    "Echappées belles" m'emmène au Maroc, aujourd'hui. A Ouarzazate, précisément, ou la population vit du cinéma et du tourisme. Oasis, dunes, sourires, danses, femmes qui tissent, artisans fiers de ce qu'ils font, entrepreneurs soucieux de faire du tourisme intelligent, un touriste qui dit, ému "Ils nous prennent pour des rois, mais ce sont eux, les rois". Ca me rappelle un brouillon de billet sur le tourisme, faudra que je le publie un de ces jours.

    Sitôt l'émission terminée, je passe sous la douche vite fait, enfile un col roulé et saute sur mon vélo, direction la piscine. "Exceptionnellement fermée jusqu'à 14h". ! "Fais chier" je marmonne entre mes dents, j'étais trop motivée pour faire du sport. Je ne reviendrai pas à 14h, j'ai envie de faire du sport, maintenant. Bon, je vais en profiter pour aller au marché, tiens, et acheter du poisson. Tant pis, j'y vais comme ça, genre saut du lit, pourvu que je n'y croise pas l'homme de ma vie. Vous avez remarqué que c'est souvent quand on se sent invisible qu'on se fait draguer ? Je gare mon vélo sur le trottoir d'en face et j'envoie un sms à mon ex-collègue Lionel "Si t'as envie d'un café, je suis au marché". J'y crois pas trop vu qu'en général il n'est pas encore réveillé à cette heure-là. Je décide d'attendre les promos de fin de marché en buvant un café. Les petites nanas qui tiennent le stand de café sont très sympas. Il y a là deux potes, la quarantaine, qui discutent d'un air absorbé, une mère de famille qui a posé son gosse sur le comptoir, un couple d'amoureux qui boivent leur café les yeux dans les yeux, encore tout émerveillés de la nuit qu'ils viennent de passer, sans doute. Je feuillette des brochures de voyage, Samarcande (c'est ou? ah oui, Ouzbekistan, waouh ça a l'air trop beau), Lisbonne (tiens, Jean-Pascal, qu'est ce qu'il devient, pas de chance, je parle à son répondeur), Budapest, Prague, Dublin (c'est marrant, ils font un circuit de visite de tous les incontournables que je n'ai jamais visités là-bas, à part l'usine Guinness ...). Les maraîchers commencent à remballer leurs marchandises. Je vais chez le poissonnier, celui qui a de beaux yeux bleus, je demande à sa collègue comment cuire les harengs frais. Il me taquine comme chaque semaine "quand est-ce qu'on mange ensemble ?". Quand tu ne seras plus marié, je lui réponds avec un clin d'oeil. Je remonte sur mon vélo, arrive chez moi, mon coloc est réveillé et tout excité. "T'es prête, Fiso, à écouter le son qu'on a enregistré hier soir?". Toujours prête, Fiso. On danse pendant que je lui raconte mon après-midi au hamam avec Esperanza et que je me plains de la piscine fermée. P'tain, faut que je fasse du sport, pas possible que j'attaque la semaine comme ça. "Bon, c'est décidé, je vais courir, à plus".

    Baskets, sweat à capuche, les clés du biper et de mon U autour du cou, lecteur MP3 dans la poche, je remonte sur le vélo. Je vais sûrement pas courir longtemps, vu que ça fait plusieurs mois que j'ai arrêté à cause d'un début de douleur au genou gauche et que je suis presque à jeun, mais c'est pas grave, j'ai juste envie de respirer le froid mordant, de sentir le soleil et l'odeur de la mousse. Nova a décidé de passer du reggae, pas top pour le jogging, je me mets d'abord Mika, puis ça me saoûle alors j'écoute les morceaux de FM que j'ai enregistrés. Y'a Sade qui essaie de me foutre le cafard avec "King of sorrow". Pas cette fois, ma belle, j'ai déjà donné l'autre jour. Daft Punk qui me booste sur "Around the world", je zappe Moriarty et "Jimmy", superbe mais trop lent là, tout de suite, je m'envole sur Collie Buddz et son "Blind to You Hater'z" qui déchire. Je croise des couples, je les envie de courir ensemble, même sans parler, juste entendre le souffle de l'autre à côté, rassurante béquille quand on faiblit. Je tourne le visage vers le soleil. Je suis triste de courir seule et fière d'avoir continué, seule, et d'y trouver le même plaisir, même sans toasts et bacon après. J'aimerais bien prendre le petit déj avec quelqu'un. Juste pour pas manger seule. Lui, là, tiens, avec son bonnet enfoncé sur les yeux, j'aime bien son style, il a des airs de Rocky, massif, boxeur même si ça se trouve.

    Quand j'arrête, j'ai fait 6 tours de parc. 1 heure de course. Je suis trop fière, j'aurais jamais cru tenir aussi longtemps. Je m'étire, lègère, en regardant le ciel bleu. Ca va être une bonne semaine, je le sens.

    free music
  • Les petits rêves rient

    Ce matin, je voyage. Oh!91 me fait rêver de thé à la menthe en Syrie et de chocolat chaud coiffé de crème fouettée en Hongrie, je somnole sur un lit de jasmin à Tlemcen avant de me perdre avec Aïn dans Fès. Ou plus simplement, à 3 heures de train, en Arles comme ils disent là-bas, je me penche au-dessus d’un pot de confiture de citres qui cède en faisant « ploc » avant de siroter une mauresque bien fraîche en discutant de petites choses qui font du bien au coeur.  

    Bon, c’est pas le tout, mais il me reste 3 semaines de vacances à prendre avant fin mai.

    J’ai envie de voir la mosquée bleue s'allumer d'un toit d' Istanbul. De sauter dans un tramway de Lisbonne pour un endroit sombre où mes yeux se rempliront d'eau en écoutant du fado.

    Et vous, vous avez envie d’aller où, là, tout de suite ?