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Pensée du jour - Page 18

  • Fraudes à la carte bancaire

    C’est la 3ème personne de mon entourage qui est victime d’une utilisation frauduleuse de sa carte bancaire …

    Le premier a été victime d’une personne qui s’est présentée à sa banque, munie de son numéro de compte  - qu’on trouve sur chaque chèque - et visiblement de faux papiers : retrait de 800 € dont il attend le remboursement depuis 2 mois. Le second est un collègue sur le compte duquel on a retiré, d’un DAB, 600 €.

    Et le 3ème est mon coloc’ qui a eu la mauvaise surprise de découvrir que 600 € d’achats sur internet avaient été effectués sur le numéro de sa carte de crédit.

    Je ne compte plus le nombre de fois où, au moment de composer mon code, je me fais la remarque que n’importe qui aux alentours peut parfaitement le lire.

    Plus encore qu’aux DAB où on peut cacher l’accès au clavier numérique, les caisses des supermarchés où l’on n’a aucune confidentialité. Mais aussi aux bornes d’achat de la RATP ou SNCF …

    Je me demande d’ailleurs pourquoi les claviers numériques des DAB ne sont pas équipés des caches tout bêtes qu’on trouve dans les vestiaires des piscines ?

    Il paraît que le montant des fraudes est minime pour les banques au regard du fric qu’elles se font (avec le nôtre).

    Ce midi, je déjeunais avec un ami. Au moment du paiement avec sa carte bancaire, celui-ci s’étonne que la restauratrice lui donne le ticket « commerçant » et garde le ticket « client ». Elle nous explique que la banque a fait une erreur et a inversé les données. Preuve à l’appui, elle nous montre que sur le ticket « client », le numéro de la carte de crédit est incomplet alors que sur le ticket commerçant, le numéro figure au complet, ainsi que la date de validité de la carte …   De retour au bureau, j’examine ma liasse de tickets client. Mon n° de CB y est systématiquement crypté !

    Je cherche sur internet (longtemps…) et voici ce que je trouve sur le site BBA (Big Brother Awards):

    • A la fin de chaque transaction, le terminal de paiement électronique (TPE) édite deux tickets, le premier pour le client et l’autre pour le commerçant. Sur le ticket client assez soft, les premiers chiffres du N° de CB sont depuis un peu plus d’un an, remplacés par des "-", pour ne pas laisser trainer son numéro sur un vieux ticket.
    • Par contre sur le ticket "commerçant", on trouve la date précise de la transaction ("19/11/02"), l’heure à la seconde près ("09h32m43"), détails qui ont leur importance en particulier quand comme Jacques Mellick, bigbrotherisé à l’insu de son plein gré, on tente de fournir un alibi à un dirigeant sportif et qu’au même moment on paye un péage d’autoroute avec sa CB. Mais beaucoup plus grave, on trouve en clair les 16 digits de la carte ainsi que sa date de fin de validité. Il suffit que le commerçant note sur le ticket, le nom qu’il a lu sur la carte bancaire et il dispose ainsi de toutes les informations lui permettant d’effectuer un règlement sur Internet... On pourrait même imaginer qu’il revende ces précieuses données à quelques e-escrocs.
    • Pourquoi le commerçant dispose t’il de ces renseignements ? Quand on accepte des paiements par carte bancaire, les transactions numériques sont stockées temporairement sur le terminal et envoyées ensemble en une fois la nuit via le modem intégré de l’appareil. Le terminal pourrait tomber en panne et ce serait au commerçant de prouver la réalité des paiements effectués dans la journée, d’où la trace papier...
    • Pour pallier à cet impératif de sécurité et pour éviter les risques d’escroquerie par divulgation des informations, la solution serait que ne soit imprimé sur le ticket papier qu’un algorithme calculé à partir du code commerçant et du numéro de carte bancaire.

    Incroyable, non ?

  • Question de point de vue

    Ce sont deux frères. Leur père est un gangster notoire, abonné à la prison. L'un des 2 est un homme du monde, il a réussi. L'autre passe sa vie derrière les barreaux. Un homme s'intéresse à eux. Il interroge celui qui a réussi.

    "Quel parcours en comparaison avec votre père!"

    "Avec un père comme le mien, qu'aurais-je pu devenir d'autre?" répond-il.

    Il pose la même question à l'autre frère, celui qui passe sa vie en prison.

    "Avec un père comme le mien, qu'aurais-je pu devenir d'autre?" répond-il.

  • J'aime pas ma chambre

    Il y a quelques semaines, avant de m’envoler pour la Crète, j’ai soudain pris ma chambre en horreur. J’ai fait quelques allers-retours vers le local poubelles, avant d'écumer maintes boutiques de linge de maison pour dénicher une nouvelle housse de couette. Marre des couleurs pétantes, envie de douceur.

    La plupart des gens apportent un soin particulier à leur chambre, moi, c’est tout le contraire. Ca a toujours été un lieu strictement fonctionnel, destiné à y dormir. Et la votre, elle est comment ? J’aime les chambres de filles de mes copines, avec guirlandes lumineuses, coussins soyeux et bougies parfumées. Je les trouve marrantes. Ma chambre, à moi, pourrait être celle d’un homme, elle ne dit rien de moi. Elle est froide, blanche et encombrée d’objets que je n’aime pas tandis que mon salon est exotique, chaleureux et ensoleillé. Je me suis demandé, alors, pourquoi j’avais toujours négligé cette pièce de mon intérieur. Celle qui symbolise l'intimité. 

    Je me suis remémoré toutes les chambres que j’avais occupées, plus ou moins longtemps : 21 chambres en 36 ans ! C'est beaucoup, non ?

    Le constat de Myriam, lors de mon bilan de compétences il y a 3 ans, m’est revenu en mémoire « Votre vie est parsemée d’arrachements et de ruptures.» J’avais fondu en larmes, elle était restée à côté de moi, silencieuse. Son regard et son sourire bienveillants étaient comme l’épaule d’un ami. Moment difficile mais sans doute nécessaire, qui m’a permis de comprendre certaines choses et de faire un peu la paix avec mon passé.

    Aînée de 3, j’ai pratiquement toujours partagé ma chambre, d’abord avec mon frère, puis avec ma petite sœur. Quand j’ai vécu seule, ce fut en studio où la pièce unique faisait office de tout, salon, cuisine et chambre, et de rien, donc.

    En Irlande, les chambres étaient entièrement meublées - et très moches - (en bleu, ce qui est loin d’être ma couleur favorite). Elles auraient dû constituer un refuge pour m’isoler des autres, mais j’y passais finalement peu de temps. Je leur préférais la cuisine où ustensiles et livres de recettes parlaient de moi. Là-bas,pendant 6 ans, j’ai vraiment perdu le goût de décorer mon chez-moi, puisqu’il ne l’était pas.

    J'ai déjà prévenu JM que j'allais le réquisitionner bientôt pour peindre et percer les murs. Je vais me débarrasser, une bonne fois pour toutes, des traces du passé qui encombrent mon présent. Je suis prête à laisser s’exprimer le festival de mon intimité. A laisser voir qui je suis, au fond de moi. Enfin.

  • En mai, va à Paris Carnet !

    Mercredi soir, j’ai profité de mon rendez-vous mensuel avec JM pour l’emmener à Paris Carnet. Il n’est pas blogueur mais vu que je le bassine chaque mois avec mes histoires de blogs et qu’il connaît tous mes potes de blogs sans les avoir rencontrés, je savais que ça l’amuserait. Et il aime les gens.

    Nous sommes arrivés tôt. Parmi les visages familiers, attablés avec d’autres, seuls Chondre et Manou. Je me suis installée à l’écart avec JM, on a commandé des amuse-gueule en guettant les arrivées. Je vais saluer Chondre qui ne me reconnaît pas et bafouille qu'il est myope. C'est l'avantage des blogs, on sait déjà plein de choses sur les gens, des détails disséminés ici et là. La myopie de Chondre, je savais. Et puis, on ne s'est vus qu'une fois, en janvier dernier, et à peine parlés. D'ailleurs, au cours de la soirée, beaucoup me diront que j'ai beaucoup changé. Les cheveux plus longs, le bronzage, sans doute. Je chope Manou qui se dirige vers le bar et nous discutons un peu. Je fais la bise à Nichevo que je lis régulièrement. Un peu plus tard, une jeune femme franchit le seuil de l'Assassin. Elle scrute chaque visage d’un air gêné, comme quelqu’un qui vient dans une fête où il ne connaît personne ou presque, et cherche désespérément un visage ami. Je me penche vers Jean-Marc et lui dis : « Tiens, ça pourrait bien être la fille que je cherche, elle a écrit sur la liste des inscrits que c’était son premier Paris Carnet ». La jeune fille ressort bien vite du restaurant. Je la rattrape sur le trottoir et lui demande « Tu es blogueuse ? » « Oui » « C’est quoi ton pseudo ? » « Incompréhensions ». Bingo, c’est bien elle.

    « Salut, moi c’est Fiso ! T’es toute seule ? Tu veux venir avec nous ? »

    Elle s’assied à notre table et nous faisons connaissance. Je lui fais remarquer que le nom de son blog, "Douce, soyeuse mais passionnée"pourrait faire penser à un blog de cul et elle confirme que parfois, ça l'est. Va falloir que je remonte dans les archives. Et ces quelques lignes devrait lui amener des visites d'un blogueur influent mais inconstant, Tonnegrande. Je suis ravie de mettre enfin un – beau - visage sur cet étrange pseudo, débarqué sur mon blog il y a environ un mois. Les rencontres de blogueurs ressemblent un peu à celles des sites de rencontres. "T'as quel âge, tu habites où, tu bosses où ?" et puis après on parle plus perso. Très perso, d'ailleurs, et après quelques minutes, la miss me pose une question qui me fait rire et sur laquelle je cogite depuis. Mes écrits semblent trahir des choses dont je n'ai pas moi-même conscience. Ça me trouble d'autant plus que JM acquiesce. Je parle de ma jolie luciole à Incompréhensions, je trouve qu'elles ont un peu la même sensibilité et l'encourage à aller faire un tour sur le blog de M.  

    Nous sommes rejoints par Goon, Manou, Bénédictequi est toujours aussi pêchue et mordante. Derrière nous, Fauvettes'est assise à la table de Nichevo et m'embrasse chaleureusement. La veinarde, elle part au Sénégal dans quelques jours avec son Corbillo qu'elle me présente. On se promet de se faire un hamam à son retour. T'as raison, Fauvette, le gommage ça enlève un peu de bronzage mais il dure plus longtemps. Enfin Oh!91 arrive, il me manquait pourtant on a passé la soirée ensemble la veille. Je peux enfin présenter l'un à l'autre mes deux amis très proches, depuis le temps que je parle de JM à Oh! et inversement. Oh!91 a toujours le sourire, malgré le rythme infernal au boulot. "J'ai une migraine épouvantable, qu'est que je peux boire ? " me demande-t-il. "De la bière", je réponds. Un jeune garçon entre et fait la bise à Oh!91 qui en reste comme deux ronds de flan. "Tu le connais, c'est qui ?" je lui demande. "Non, je ne le connais pas mais c'est bien ici, les garçons te font la bise, comme ça, d'entrée".

    Moi je passe la soirée entre mes deux hommes chéris, JM et Oh!91 se battent gentiment pour passer leurs bras autour de mes épaules. Manou me parle d'Afrique et aussi du festival de Romans. Moi, les statistiques, les classements et les prix littéraires, ça me fait marrer. Je ne vote jamais à ce genre de choses.

    Je guette Richard, que je retrouve sur le trottoir et qui me canarde avec son appareil photo. On va se refaire une chasse aux trésors, cette année mais faudra que je le prévienne que je ne veux pas le faire au pas de course. M'en fous d'arriver première, moi, j'ai envie de flâner dans Paris et de découvrir un arrondissement méconnu. Il me présente Gonzague et Macsym, je retrouve Dagrouik qui a bobo la tête, et Luc Mandret (voir les liens chez lui, j'ai la flemme). Je retrouve aussi Traouqui me demande "La Crète, c'était avec l'UCPA, non ?" Elle me confie qu'elle a séjourné à Alimirida il y a quelques années et que ce furent ses meilleurs vacances. Je le dirai à Dzé, ça lui fera plaisir, tiens. C'est drôle, parce que plein de blogueurs dont j'ignorais qu'ils me lisaient, me demandent comment était la Crète.

    L'Elephant nous rejoint, je ne l'avais pas revu depuis la soirée chez lui où j'avais rencontré Anydris et raté Lancelot(bouhouhou!). Toujours le sourire lui aussi, et la classe avec ses jolies lunettes, je raconte des bêtises et le fait rire. Vers 23h30, nous levons le camp. JM est absolument ravi de sa soirée, ça lui donne même envie d'ouvrir un blog, mais avec 3 enfants et demi (et oui, le 4ème a - 3 mois) et du boulot par-dessus la tête, c'est pas gagné. Je rentre chez moi, mon coloc' n'est pas là, parti faire un tour de manège dans des contrées chaudes et épicées, le coquin ...

  • Yamas !

    Y’avait de la salade grecque à la cantine ce midi. Et du soleil sur le parvis. Mais pas de raki.

    Et dire qu’hier à la même heure, j’étais attablée à la taverne Erotokritos, bercée par le ressac des vagues turquoises à ma droite, à discuter cinéma avec 3 charmants hommes … Vous connaissez le rituel de l’apéro crétois ? Vous nappez votre assiette d’huile d’olive délicieusement fruitée, vous la salez et poivrez légèrement et vous en imbibez des bouts de pain au sésame. Ça, je vous le dis, c'est le bonheur à l'état pur !

    Ensuite, on a commandé des côtelettes d’agneau qu’on a dégustées avec les doigts, bien sûr, des tentacules de poulpe grillés au citron, et des salades grecques. Laurent et Karim, épuisés de s’être battus avec leur planche à voile toute la matinée, nous ont rejoints, ainsi qu’Anne-So et Arnaud.

    Le truc génial en Crète, c’est que le dessert et le raki sont systématiquement offerts en fin de repas, et avec le sourire s’il vous plaît. Les restaurateurs français feraient bien de suivre des cours de service client en Crète.

    Après avoir partagé nos avis sur les derniers films vus, le serveur a déposé devant nous 4 petits verres et un carafon de raki au miel. Quand les garçons ont quitté la table pour aller à la plage, j’ai rejoint l’autre tablée et du coup, j’ai eu droit à un autre dessert et un raki. Les serveurs s’en sont jeté un gorgeon avec nous et on a trinqué tous ensemble à coups de tonitruants Yamas. J'ai même réussi, comme eux, à poser mon verre de raki sur le dos de l'index et du majeur joints et à boire sans en renverser une goutte.

    Et là, j'ai un petit coup de blues, tout à coup.

    Taverna Erotokritos (en face du bar Sirocco)

    Almyrida Apokoronou, Crète. (Tél : 28250 31211 & 32586)