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Pensée du jour - Page 19

  • Fiso en mode "ciga, ciga"

    Atterrissage à 2h à Roissy. Une amie de Stéphane est venue le chercher (sympa la copine) et me dépose chez moi à 3h00. Dans la voiture, elle demande où je travaille et dit « Ah, mais tu dois connaître ma cousine, C.D. ? ». « Oui, oui, bien sûr que je la connais ». Je n’ai pas jugé utile de préciser que sa cousine, c’est la quiche qui un matin, dans le parking de la boîte, avait attaché son antivol sur mon vélo, au lieu du sien. Elle est connue pour être un peu tête en l’air.

    7h30, ce matin, mon portable me croasse dans les oreilles. Je croise mon coloc’ qui a l’air aussi frais que moi, ça tombe bien, j’ai pas l’énergie de parler. « Alors en quelques mots ? » demande-t-il. Ouais mais pas plus, alors….

    Je ne trouve plus mon badge d’accès, tant pis, je sors et dans la rue, y’a un truc qui cloche. Moi, jambes et orteils nus en mini-jupe et sandales, top en crépon … les autres en couleurs sombres, chaussures d’hiver, vestes et même encore quelques écharpes. Je détonne un peu dans ma tenue estivale. Fiso est déjà passée à l’été. Je marche nonchalamment - en fait, je sens un peu dans les mollets les 51 kms de VTT en montagne d’avant-hier - attrape au vol des chouquettes pour mes hôtesses, un croissant pour ma quinqua et un pain au lait pour moi.

    Aujourd’hui, ça va être « ciga,ciga », comme on dit en Crète. Mon boss est prévenu. "C'est calme", qu'il a dit.

    *ciga : doucement
  • Nico l'a 42 ans

    C'était l'anniversaire de Nicolas, mon chevelu préféré, hier. Je ne pouvais pas rater ça, d'autant plus que j'étais en vacances. J'ai eu la mauvaise idée d'y aller en tramway, et pas en vélo, du coup je me suis retrouvée nez à nez avec un contrôleur qui m'a mis la main aux fesses une belle amende de 40 € (prix initial 62 €, j'ai négocié de pied main ferme).

    A la Comète, la tristesse suscitée par l'absence de Tonnegrande et du vieux Jacques a été amoindrie par le plaisir de retrouver Balmeyer et de rencontrer Didier B. avec lequel j'ai discuté plus tard du tour du monde dont il est rentré l'année dernière. Peu après, Oh!91 est arrivé, super sexy dans son top noir à lacets qui laissait entrevoir une toison aussi discrète que soyeuse (ben oui, j'ai touché).

    On a fait la fermeture de la Comète, puis retrouvé Igor devant l'Aéro ou j'ai bu du jus de fraise (si, si), puis sur les conseils de Nicolas, nous avons tous 3 rejoint Fratello's, un restaurant iltalien sur la N7 qui a le bon goût de diffuser le jazz classieux de la TSF. "La vérité est au fond de l'assiette", dit la carte, et bien, les portions étaient généreuses, les fruits de mer tellement savoureux que je m'en suis léché les doigts, et les noix du vieux Jacques de Saint-Jacques merveilleusement charnues.

    Aux douze coups de minuit, mes deux princes charmants m'ont enlevée dans leur carosse métallisé pour une destination bien connue. Aux douze coups de midi, je filais retrouver Seiji qui m'emmenait déjeuner de boeuf émincé et sauté au gingembre chez Miyoshi, du côté de l'Opéra. Nous nous sommes ensuite posés sur un banc dans le jardin des Tuileries et avons devisé sur le Japon, Amélie Nothomb et les blogs. "En mai, fais ce qu'il te plaît", au programme, soirée japonaise et une soirée blogueurs chez moi pour avoir l'occasion de mieux connaître la compagne de Balmeyer, que je n'ai croisée que trop vite.

    Fratello's

    37, avenue de Fontainebleau, au Kremlin-Bicêtre (tél : 01.49.59.81.58)

    Miyoshi

    11 rue Danielle Casanova, Paris 1er, M° Pyramides (tél : 01.42.86.80.80) 

  • Torpeur

    Préambule : Raisonnablement, ce billet aurait dû figurer ailleurs. Mais je n'ai pas envie d'être raisonnable aujourd'hui. Ni de vous choquer. Il sera donc légèrement édulcoré.

    Je me réveille, soulève le rideau. Ciel gris, nuages sombres. J'allume la télé et me love sous la couette, écoutant en fond sonore un hommage à un grand poète. "Échappées belles" me propose un trip à San Francisco, non merci, je me brosse les dents, enfile un sweat sans manches à capuche, un jogging et après un thé vert et une barre de céréales - sans huile de palme - j'enfourche mon vélo jusqu'au parc. Je commence à courir dans l'odeur de terre mouillée.

    Il y a une semaine, je courais là avec Fred. On avait croisé une très jolie jeune fille, cheveux attachés, visage impeccable, maquillée, fraîche. J'avais ironisé sur mon admiration devant ces femmes sur lesquelles l'effort ne laisse aucune trace. J'avais dit à Fred que je ne courais jamais avec un homme avant d'avoir fait l'amour avec lui, et ça l'avait fait rire. Ou alors les potes de mon frère, j'avais répondu, devançant sa question. Quoique, à y bien réfléchir, y'en a bien ou deux avec lesquels... Bref. Ce matin, je suis là, seule, bien. Et ce n'est pas à eux que je pense. Est-ce la proximité des joggeurs, de leurs fesses moulées, de leurs odeurs d'hommes au réveil que j'imagine, des auréoles de transpiration dans leur dos ? J'ai envie de faire l'amour.

    Au milieu du 3ème tour, la pluie commence à tomber. Elle ruisselle sur mes bras nus et trempe mes cheveux. Le parc se vide soudain. Comme ça doit être jouissif d'être nue sous la pluie ! Je m'imagine roulant dans l'herbe humide, sous son corps. Il m'embrasserait dans le cou, lécherait le sel de ma peau. La pointe de mes seins, caressée par la brise, deviendraient tour à tour dures et tendres dans sa bouche. L'endorphine fait son oeuvre dans mon corps devenu léger. Je ne sens plus l'effort, et je cours, je cours. 6 tours, 55 minutes, un petit sprint pour finir. Je suis prête.

    Je t'appelle, tu dors encore et me répond d'une voix rauque. Quand tu ouvres la porte, nu, mon oeil s'allume  et mon sang ne fait qu'un tour. Tu me serres contre toi. "Mmmm ...Tu as couru ?", demandes-tu, emplissant tes narines de mon odeur animale. Je réponds avec un sourire : "Vas te coucher, je fais un café, j'arrive".

    Quand j'entre dans la chambre sombre, tu dors sur le ventre, les bras hors de la couette, ou tu fais semblant. Je me déshabille rapidement, grimpe sur ton dos et enserre tes mains dans les miennes, cramponnant tes doigts. J'embrasse tes épaules veloutées et chaudes, ta nuque. Ton dos se contracte. Je te garde comme ça quelques minutes, prisonnier de mes cuisses puissantes, et joue dans ta nuque, longuement. Ma langue et mes lèvres te goûtent religieusement, je pince, je mordille, je lèche. Je suis dans un état second et les odeurs que nos corps exhalent déroulent un scénario des plus excitants. Je baisse le drap jusqu'à dévoiler tes fesses et m'assied entre tes genoux. Que tu es beau ! Je les pétris doucement et les embrasse. Je suis amoureuse des fesses des hommes. Au bout d'un moment, tu n'en peux plus d'être immobilisé et te retourne, me déséquilibrant doucement. Tu me regardes d'un oeil gourmand et poses tes mains sur mes hanches, sur ce repli attendrissant que tu aimes tant. Ton sexe est dressé à quelques centimètres de mes cuisses. Mais ce matin, j'ai décidé que tu serais passif. 

    Laisse-toi faire. Et surtout regarde-moi.  

     

  • Vacances, j'oublie tout ...

    Dans quelques jours, je serai en vacances pour 2 semaines ! Et je ne reste pas à Paris, ça c'est sûr !

    Mais je n'ai rien acheté ni réservé. Le plan initial, c'était une semaine à Istanbul. Ensuite, j'ai pensé, pourquoi pas l' Espagne, l'Italie, Lisbonne ? Et là, je tombe sur un circuit au Sénégal ... Il me reste une semaine avant de partir. Je ne sais où, mais je pars !

  • Douce créature ... rhô !

    Un matin, comme à l’accoutumée, après avoir posé sac et manteau, allumé mon PC, désactivé mon répondeur et vérifié qu’il n’y a pas de message ou mail urgent, je pénètre dans le bureau de mes collègues où se trouve la précieuse machine à café Nespresso. Généralement, je bois un café avec eux et j’en emmène un autre dans mon bureau, que je sirote en lisant mes mails. Il y a là O., grand gaillard blond aux yeux bleus, chtimi ; L., mon gentil collègue dont j’ai déjà parlé, et D., son adjoint, un jeune brun originaire d’un pays de l’Est, très sensible au charme féminin. Parfois aussi, P. un quinqua moustachu, petit, sec et nerveux fait une visite de courtoisie.

    J’étais en train de faire des cafés pour tout le monde quand un inconnu entre et me découvre derrière la porte. Brun, la trentaine, souriant, il salue l’assemblée. Je lui propose un café, qu’il accepte avec plaisir tout en posant un sachet de congélation sur le bureau. « Oh ! des cannelés ! » m’écriai-je avec un intérêt non dissimulé. « Vous aimez ça ? » demande-t-il, d’un air amusé. « Prenez-en, c’est ma femme qui les fait. ». Faut pas me le dire deux fois.

    Ignorant les coups d’œil goguenards de mes collègues et L. qui secoue la tête avec un petit sourire attendri en me regardant « J’y crois pas … ! P’tain mais quelle gourmande, celle-là ! », je mords dans la pâte moelleuse et caramélisée. Mmmm ! Les cannelés, c’est depuis peu mon péché mignon. Je ne mange jamais de bonbons, mais je raffole des madeleines, financiers, palets de dames et autres délicates bouchées parfumées.

    Ils étaient bons les cannelés de sa femme, à l’assistant de prod’. Ben oui, ce jour-là, il venait pour signer le contrat de tournage dans nos locaux.. Et ce matin, alors que mon café coulait, faisant de la mousse, la porte s’ouvre, il me voit et s’écrie « Oh ! Bonjour douce créature ! » J’ai failli avaler mon café de travers et il a répété, sans se démonter. Mes collègues se marraient. Du coup, il a eu droit à son café du matin. Tonnegrande qui dit souvent des choses horribles sur moi devrait en prendre de la graine.