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Pensée du jour - Page 20

  • No comment

    free music

    Fin de journée, j'accroche mon vélo quelque part à la porte de Choisy et me dirige vers l'arrêt du bus 183 qui m'emmène au musée Mac Val de Vitry. Sur le trottoir mouillé, je croise un jeune homme charmant qui parle dans son téléphone portable.

    "Tu veux quoi ? .... et quoi d'autre?"

    Et là, je ne peux pas m'empêcher de chantonner : "No comment ... hou hou hou ..."

    Plusieurs heures plus tard, je mets le pied par terre devant mon immeuble. Désormais, je freine en douceur et descend de mon vélo prudemment, histoire d'éviter de me ramasser comme je l'ai fait une fois. C'est quand même rageant de se taper 6 kms de vélo sous la flotte, d'esquiver piétons et voitures, de dévaler la descente de la Poterne des Peupliers sans toucher les pédales et de glisser sur le carrelage mouillé devant la porte de mon immeuble. Heureusement, il faisait nuit et la rue était déserte ...

    Ce soir, de l'immeuble surgit en trombe une silhouette féminine, la trentaine, cheveux longs, très jolie. On se salue avec un grand sourire. Elle traverse la rue et court dans son long manteau. Je me retourne, elle aussi, tout en courant, et on éclate de rire. Elle est super sympa, cette voisine. La dernière fois qu'on s'est croisées, il y a quelques semaines, je rentrais d'une soirée bien arrosée avec mon pote Nicolas. On avait fait la fermeture de la Comète et puis on avait fini à l'Aéro ou il m'avait fait mourir de rire en dansant la Tecktonic. J'ai bien essayé de récupérer une des photos qu'il a prises mais en vain. Même un peu éméché, il est encore lucide, le Nico ...

    J'étais rentrée de fort bonne humeur après cette excellente soirée. J'ai roulé bien moins vite que d'habitude et rigolais toute seule sur mon vélo en me remémorant les bêtises de Nicolas. En arrivant à la porte de mon immeuble, quelqu'un était derrière moi. La fameuse voisine. Elle me dit "Hé ben, vous rentrez tard! Vous en avez du courage de faire du vélo en pleine nuit !"

    "Surtout dans l'état ou je suis", je lui répond.

    Ca l'a beaucoup fait rire. On monte dans l'ascenseur et elle me demande "Vous savez encore à quel étage vous habitez?"

    Je devais être marrante à voir parce qu'elle était pliée de rire dans l'ascenseur, et moi aussi, du coup. Le plus drôle, ça a été quand je suis sortie à mon étage, et qu'en me retournant pour lui dire au revoir, mon vélo m'a échappé des mains. J'ai lâché "Oh! merde!" elle a éclaté de rire et je l'entendais encore rire alors que l'ascenseur s'éloignait dans les étages.

    Alors ce soir, on s'est reconnues...

  • Aux hommes de ma vie

    P.,

    J’ai toujours senti, viscéralement, que ton indifférence envers moi masquait trop d’amour. On déteste souvent les gens qui nous sont trop semblables. Ils nous renvoient nos souffrances et nos peurs. Je suis reconnaissante de ce que tu m’as transmis. L’écoute, l’humilité, la sensibilité, le goût des mélodies. J’aurais voulu que tu soies heureux et que tu cesses de te punir.

    J.,

    Je n’oublierai jamais ce mercredi d’octobre où tu m’as abandonnée. Je ne te t’avais pas demandé grand-chose, pourtant. Juste d’être là, à la sortie, et de m’accompagner jusqu’à chez moi. Je t’ai attendu longtemps, très longtemps sur ce trottoir. Je suis rentrée seule. Dans la cuisine, fenêtre ouverte, elle pleurait. Je me suis couchée, je ne voulais pas parler, rien d’autre que le sommeil. J’étais encore une enfant. C’est peut-être ce jour-là que j’ai appris qu’on est toujours seul.

    GP.,

    « Si je la quitte, elle retournera d’où elle vient, au ruisseau » disais tu, sans doute pour justifier ta lâcheté. Non seulement t’a –t-elle fait payer son orgueil froissé, pendant ces longs mois d’agonie où elle te tenait à sa merci, mais elle t’a enterré et survécu, longtemps.

    H.,

    Du thé, des livres et des petits pois carottes à la vapeur. Misanthrope, révolté et triste.

    J’espère que tu as trouvé l’amour. Je suis presque sûre que tu parles de moi avec mépris. Tu détestais tous les gens que tu n’aimais plus.

    S.,

    A la vie, à la mort. C’est comme ça que je t’aime.

    M.,

    Je n’oublierai jamais ce jour d’hiver où tu m’as abandonnée. Ta souffrance était grande et tes mots ont lacéré mon cœur à jamais. Je n’ai rien demandé, cette fois. J’essayais de ne pas entendre mais tu insistais. Alors, je n’ai plus entendu que ça. Sur le parking, j’ai pleuré. Je me suis couchée, j’ai souri, j’ai fait semblant. Je n’étais plus une femme. C’est ce jour là que je me suis souvenue qu’on est toujours seul.

    O.,

    Tu m'as réconciliée avec moi-même mais je ne t’estime pas. Tu es un tricheur et un lâche. De la race de ceux qui n'ont aucun scrupule.

    JM.,

    Toi tu m’aimes pour la vie.Tellement et avec une indulgence si indéfectible que parfois ça m’est insupportable. Tu es comme un enfant qui pleure parce qu’il a trouvé au fond de la poubelle le collier de nouilles offert à maman. S’il y a une personne sur cette Terre qui m’aime comme je suis, c’est toi.

     

     

  • Pour Zarxas

    Alors, quel écologiste tu préfères ?

    Yannick ou Fiso ?

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  • Divagation d'après un déjeuner trop arrosé

    J’aurais voulu le serrer dans mes bras. Je n’ai pas osé. Pourquoi les rapports entre un homme et une femme ne sont-ils pas aussi simples qu’entre deux hommes (ou deux femmes) ?

    Pourtant pas d’arrière-pensée dans ma tête. Juste l’envie d’exprimer ma tendresse.

    Je devrais être masseuse, tiens. J’adore toucher les gens, sentir la texture de la peau, douce, rugueuse, frissonnante, humide. Je suis une tactile qui se retient, en fait.

    C’est pas grave. La frustration est presque agréable. J’ai plongé mon regard vert dans ses yeux bruns, suivi sa main sur son torse, senti sous mes doigts le piquant de son menton mal rasé. Mes yeux ont pétillé, mon sourire a tremblé un peu de la joie d’être face à lui. L’après-midi va être longue. Je rêve éveillée. Envie de plage, de grains de sable, de glace à la framboise et de cerfs-volants.

    Envie d’amour, d’yeux fermés, de sourires béats, de tissus froissés. C’est pour bientôt. Patience, Fiso. Et surtout, ne réfléchis pas. Vis.

     

  • Bonne nuit mon chéri

    Elle dit :

    « Pendant des années, je lui ai dit bonne nuit avant de dormir. Parce que chaque nuit peut être la dernière. Et puis, un jour j’en ai eu marre. Maintenant je me couche sans dire bonne nuit, et ça me rend malade."

    A ce moment là, j’ai eu envie de l’embrasser. Elle avait les larmes aux yeux. Tant d’espoirs déçus, d’élans retenus. Tant d’amour. Juste une petite phrase. Est-ce que c'est si désagréable de mettre un sourire sur son visage ?