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Pensée du jour - Page 16

  • I heard ...

    "I heard she broke your heart again, I heard she broke your heart..."

    J'ai pas oublié, tu sais.

    Pas oublié cette soirée où on s'est rencontrés, le soir de la coupe du monde 98, devant l'IFC, à Dublin. On ne se connaissait pas mais on s'est charriés direct.

    Pas oublié non plus, cet autre soir où tu m'as donné la becquée. Tu avais fait des pommes sarladaises, et des mini-madeleines en dessert, une de ces bouffes que se font les expat' quand ils ont le mal du pays, et t'as dit "on s'en branle du cholestérol". J'étais comme un petit pingouin, avec mes deux bras dans le plâtre. C'était pas à toi de t'occuper de moi, ce soir-là, mais c'est toi qui l'a fait. Alors, quand tu t'es fâché avec quelqu'un qui m'était proche, et même si à l'époque, j'ai pensé que tu avais tort, tu étais mon ami, quoi qu'il arrive. Je n'ai pas regretté ce choix, par la suite.

    Depuis, on s'est surtout parlé au téléphone, des soirées à se pisser dessus de rire, même quand on avait envie de pleurer. Je suis venue te voir dans ta tanière de vieux loup solitaire.

    Je sais que cette année a été dure pour toi.  C'est ton anniversaire dans moins d'un mois. Je connais un jeu bien plus marrant que de planter les bougies sur le gâteau (mais oui, j't'en ferai un de gâteau au chocolat !!)

    T'as toujours ton jeu de fléchettes ? J'arrive. On va la ruiner pour de bon, ta cheminée, ma poule.

    (pis, sérieux, comment on peut rester triste en écoutant ce son de Metronomy, ça déchire, non ? moi je danse à chaque fois que je l'écoute)

     

  • Ma manga girl

    Mon vélo a passé sa 3ème nuit devant la mosquée de Paris. J’ai pas eu le courage d’aller le chercher hier, en sortant de Paris Carnet à 23h, surtout avec le risque qu’il n’y soit plus. On verra ce soir.

    Richard était enrhumé, Fauvette absente mais Bénédicte toujours aussi délire, Oh!91 au fond de son lit avec une amygdale surinfectée (vas savoir ce qu'il a encore été avaler, çui là!), Boug’ a encore pris des photos dégueus au chocolat coulant, ça devient une habitude, on a ri comme des gamins de 15 ans, et puis … on avait un invité surprise, le chéri de ses dames, qui arborait comme promis son joli badge jaune …

     

    Ce matin, 10 degrés annoncés au dessus du périph’, je marche d’un pas traînant jusqu’au tramway et là, venant vers moi, je reconnais ma petite sœur à la tête de manga, avec ses jolis macarons au-dessus des oreilles. Je l’embrasse dans le cou, d’ailleurs maintenant j’ai les lèvres parfumées à l’Ultraviolet, la serre dans mes bras, « Mais qu’est ce que tu fais là ? », elle part en formation pour une journée dans le nord de Paris, pas envie d’y aller, moi non plus, j’ai envie de lui dire « Viens on va se prendre un petit déj’ toutes les deux », mais ce ne serait pas raisonnable …

    Je monte dans le tram’, j’évite de penser que mon frère part vivre à Nantes ce week-end, et que ma petite Marion va s’exiler bientôt aussi en province. D’habitude c’est toujours moi qui part, et là, ma fratrie me lâche, ça me fait drôle, et j'appréhende.

    Je suis déjà épuisée à l’idée de cette journée à assurer pour 2, ma collab’ étant malade, en plus j’ai encore raté cette p… de navette, et Nova qui passe que des chansons tristes, belles comme celle que j'ai mise là, en dessous, mais tristes, fait chier …

    (ah si ! la bonne nouvelle, c’est que je vais passer le Nouvel An à Budapest avec ma bande de barjos ! j’ai acheté mon billet hier !)

     

  • Je veux changer de téléphone !

    J’ai besoin de votre avis, les ami(e)s !

     

    Depuis 6 ans, je trimbale mon téléphone qui ne fait rien d’autre  que ce qu’il est censé faire (et très bien). J’ai accumulé 14.000 points sur mon compte et je me dis que c'est con de ne pas les utiliser. Seulement, je n’y connais rien. Vous devez tous avoir des téléphones bien plus high-tech que le mien (Filaplomb tu es excusé), vous me conseilleriez quoi ?

     

    Tout ce que je veux, c’est un téléphone qui fasse appareil photo, MP3 et éventuellement radio FM.

    Internet, messenger, je m’en fous.  Y’a une promo en ce moment sur des Samsung et j'ai repéré le U900 Soul Grey …

    Merci de votre aide !

  • Jour de bruine

    Le temps est humide, une sorte de bruine flotte dans l’air mais dans mes oreilles, Micky Green chante « Oh » et me donne envie de me rouler dans les herbes hautes.

     

    Devant l’arrêt, trois bus se suivent. Les gens entassés dedans, la buée sur les vitres me dissuadent d’y monter, je marche précautionneusement sur mes talons jusqu’au tramway en prenant garde de ne pas glisser sur le sol mouillé.

    Les yeux fixés au sol, guettant les dangers qui pourraient me faire trébucher, je remarque les nombreuses tâches grisâtres, restes de chewing-gum dissous sur le trottoir. Un troupeau de ruminants, c’est bien ça.

     

    En attendant que mon feu passe au vert, je me dis que j’aimerais bien qu’un homme m’invite à boire un café, juste pour le plaisir de faire le bureau buissonier. M’asseoir à une terrasse, regarder les gens se presser vers le futile, parler de tout et de rien, répondre que je m’appelle Charlotte, je suis sûre qu’il me croirait, et lui souhaiter une bonne journée. Dans moins d’un mois, je vais m’en faire de ces matinées paresse, ici, là et ailleurs, par exemple avec elle, ma jolie luciole, qui marchait avec moi hier soir dans les rues et déversait ses éclats de rire enchanteurs dans mon oreille, ‘round about midnight.

    Bizarrement, mes congénères ne font pas trop la gueule aujourd’hui. J’en croise même un, rondouillard dans son costume cravate d’une banalité à pleurer – costard gris, chemise bleue – qui se marre tout seul et ça me fait rire.

     

    Dans le tramway, au milieu des visages moroses, un type, yeux fermés, lunettes fines et cheveux longs blonds noués en queue de cheval basse, remue la tête, s’appuyant d’une jambe sur l’autre. Tout son corps danse, il semble déconnecté. J’aime bien danser sur place, moi aussi. Je jurerais qu’il écoute du hard-rock. Une femme considère avec curiosité ma "trompette" argentée, accrochée à la bandoulière de mon sac. Le soir, d'ailleurs, je la rangerai à regret dans ce même sac, sur les conseils d'une collègue qui trouve que "sans le vélo qui va avec, on dirait une folle".

     

    Sur les maréchaux, des feuilles mortes jonchent les pistes cyclables, un homme en short moulant court, bras nus. J’ai jamais compris comment on pouvait prendre du plaisir à faire un footing sur les maréchaux aux heures de pointe.

     

    Entassés dans le bus, attendant le départ, je rêve en fixant une flaque dans laquelle le vert du néon de la pharmacie clignote, on dirait un arbre de Noël. J’essaie de bouger, de récupérer mon périmètre de sécurité, je marche sur la basket de mon voisin à droite et mon sac de sport à gauche empêche tout mouvement.

     

    Vers midi, je file sur mon vélo et sous un superbe soleil, je longe les quais.

    Le Batofar, quai de la Gare, la maison RATP, le pont Charles de Gaulle, l’horloge de la gare de Lyon, un restaurant mexicain, le sourire de deux amis, je suis bien, je les aime.  

     

  • Levant se lève

    Café ce matin avec mon collègue chéri, chaque jour plus beau dans son corps aminci et hâlé de néo-jogger (voir ici).

    Coulant un regard franc vers son jean ajusté - c'est le moins qu'on puisse dire -, je l'ai complimenté sur sa chemise bleue cintrée et ses jolis boutons de manchettes Paul Smith.

    « Tu as lu mon dernier billet ? »

    « Ouais … triste à mourir ! Putain, ça donne pas envie ! J’ai fini le truc, j’étais déprimé, c’est où le bouton suicide ? Du coup, j’ai dû aller faire le con sur Facebook pour me changer les idées ! »

    Je me marre mais j’ai un peu les boules aussi.

    Ce billet s’est nourri des confidences reçues de mes amis, de leurs chagrins, leurs révoltes. Je pourrais écrire des dizaines de « Dans la peau d’un homme » tant les hommes me fascinent. Je les aime tellement !

    Je me sens souvent plus solidaires d’eux que des femmes, à un point où je me demande parfois quelle est la proportion de masculin en moi (voilà qui va donner l’occasion à Nicolas de développer …)

    « J'ai eu les boules en lisant les commentaires ... Il ne me reste plus qu’à écrire un truc un peu plus marrant ».

    « Ouais, va falloir redresser la barre », a-t-il répondu.

    Redresser la barre … je crois que j’ai une idée …