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communication - Page 2

  • Concept et exercice : Les drivers ou messages contraignants

    Une petite parenthèse ludique dans le ton un peu aigre-doux de mes derniers billets. Retour sur un des ateliers de la passionnante formation sur la communication suivie le mois dernier.

    Le concept des drivers ou messages contraignants a été développé par Taïbi Kahler, Psychologue Américain et Analyste Transactionnel.

    Le message contraignant est un message interne, une injonction que s'envoie une personne lorsqu'elle est dans une situation de stress. Ce message vient des parents, qui le disait à l'enfant dans un souci de bienveillance, pour le rassurer lorsqu'enfant, il était en situation de stress. Sauf que ces messages, l'enfant devenu adulte continue de s'y plier, sans en avoir conscience, le plus souvent. Par exemple : "Sois fort sinon tu te feras marcher dessus".

    On identifie 5 messages contraignants :

    • Sois fort
    • Dépêche-toi
    • Sois parfait
    • Fais plaisir
    • Fais un effort

    Les plus zens s'en infliqge un seul, les moins veinards plusieurs. Certains duos sont quasiment invivables.
    Ce ou ces messages "sont des pressions internes que nous exerçons sur nous-mêmes pour nous contraindre à mobiliser une énergie d’un autre ordre  que celle que nous utiliserions normalement dans les mêmes circonstances". Ils influencent et orientent toutes nos actions au quoitidien. La personne vit dans une sorte de carcan.

    Tous les messages contraignants :

    - sont excessifs,

    - sont excitants, car ils haussent le niveau d’excitation physique et diminuent la faculté de penser

    - deviennent une fin en soi

    Notre formatrice nous propose un petit jeu pour illustrer son propos :

    Imaginons qu'un groupe entre dans une pièce. Il y a des tables et des chaises. Au moment de s'assoir, il manque une chaise.
    D'après vous, que dit ou fait le "Fais plaisir" ? Le Dépêche-toi ? Le "Sois fort" ? Le "Fais un effort" ? Et le "Sois parfait" ?  
    Avez-vous une idée de ce que pourrai(en)t être le(s) vôtre(s) ?
    (Dans mon cas, ce sont ceux pour lesquels la réponse m'est venue spontanément)

    La réponse avant la fin de la semaine, en attendant, je reviens sur les cadrans d'Hermann.

  • Les préférences cérébrales (travaux de Ned Herrmann)

    Après un rappel des 3 niveaux physiologiques du cerveau : le cerveau reptilien, siège des instincts, le cerveau limbique, siège des émotions et le cortex, siège du raisonnement, notre formatrice nous a demandé si nous connaissions la théorie des préférences cérébrales d'Herrmann.

    Le profil élaboré grâce au questionnaire HBDI (Herrmann Brain Dominance Instrument) tient compte à la fois des modes corticaux / limbiques et du schéma binaire cerveau gauche / droit pour identifier les préférences cérébrales de chacun. Celles-ci conditionnent nos choix professionnels, notre manière de travailler, d'apprendre, de manager et de communiquer en nous faisant préférer les activités qui nous sont faciles à celles nous posant des difficultés .

    Le profil défini par le questionnaire HBDI comporte donc 4 quadrants et ressemble à ça :

    herrmann

    Si je résume ce que j'ai compris, les personnes à dominante corticale (quadrants supérieurs) sont dans le raisonnement; elles travaillent pour une idée, un projet. Celles à dominante limbique (quadrants inférieurs) sont régies par leurs émotions et travaillent pour une personne.

    A cette composante corticale / limbique s'ajoute le schéma binaire cerveau gauche / droit. Le cerveau gauche s'appuierait sur le passé, ferait les choses par devoir et aime les certitudes tandis que le cerveau droit est tourné vers le futur, fait les choses par plaisir et aime l'incertitude.

    Voici les caractéristiques que j'ai notées pour chacun des 4 cadrants :

    - mode Cortical-Gauche, dit profil Analytique (bleu) :

    Son approche : logique, analytique, factuel, quantitatif, rationnel.

    Son besoin : obtenir de la performance (résultats).

    Son portrait : ne change que ce qui ne fonctionne pas, aborde les choses de façon logique et analytique, s'appuie sur des faits mathématiques (chiffres), aborde les problèmes en s'appuyant sur leur aspect financier. Peut paraître dictatorial, dur, froid, dévalorisant, pinailleur. S'habille de couleurs neutres. Pour le convaincre, il faut des preuves, des faits.

    Métiers dans lesquels il réussit : ceux exigeant une prise de décision, de responsabilités comme ingénieur, scientifique, finance, juridique.

    - mode Cortical-Droit, dit profil Explorateur (jaune) :

    Son approche : intuitif, global, imaginatif, synthétique, artistique.

    Son besoin : être reconnu, félicité.

    Son portrait : 1000 idées à la seconde, remet sans cesse en question le présent, imagine des solutions nouvelles, aime l'inconnu, la nouveauté, doit se faire plaisir. Il résout les problèmes en les abordant de façon globale et en s'appuyant sur son intuition. Il porte des couleurs vives, s'habille de façon originale. Peut paraître fantaisiste, rêveur, marginal, irréaliste.

    Métiers dans lesquels il réussit : commercial, artistique, entrepreneur, développeur, marketing, architecte.

    - mode Limbique-Droit, dit profil Intégrateur (rouge) :

    Son approche : émotif, interpersonnel, empathique, spiritualiste, musicien.

    Son besoin : être aimé.

    Son portrait : est communicatif (parle fort, regard direct), enthousiaste, a besoin d'échanges et de contacts humains, est sensible aux réactions et émotions d'autrui. Il privilégie les sentiments et la qualité de la relation humaine. On peut le trouver excessif, susceptible, "boy-scout", démagogue. Il porte des couleurs vives, s'habille de façon originale.

    Métiers dans lesquels il réussit : enseignement-formation, RH, social, communication, musique, médical.

    - mode Limbique-Gauche, dit profil Organisateur (vert) :

    Son approche : conservateur, organisé, planificateur, administratif, minutieux.

    Son besoin : se sentir en sécurité.

    Son portrait : a le souci de contrôler ses émotions, se rassure en mettant de l'ordre dans ses idées et son environnement, privilégie la prudence. On peut le trouver maniaque, rigide, conservateur, bureaucrate.

    Métiers dans lesquels il réussit : encadrement, administration, gestion, comptabilité, secrétariat.

    S'il existe généralement une dominante, tout individu fait appel aux quatre quadrants de réactivité cérébrale. Il les utilise avec des intensités variables selon sa personnalité, son histoire, le travail qu’il effectue, les circonstances, le milieu dans lequel il vit, le stress auquel il est soumis.

    Généralement, les profils "en diagonale" éprouvent des difficultés à travailler ensemble et doivent faire un pas l'un vers l'autre. Un analytique aura du mal à comprendre un intégrateur et vice-versa, de la même façon qu'un explorateur éprouvera des difficultés face à un organisateur. Ils ont pourtant beaucoup à s'apporter, pour peu qu'ils transforment leurs différences en atouts.

    L'intérêt principal du test HBDI dans la vie professionnelle ?

    Pour les personnes en quête d'orientation, il permet d'identifier les types de postes qui leur conviennent. Dans le cadre d'un recrutement, il aide à choisir le candidat dont le profil correspond le mieux aux qualités requises pour le poste à pourvoir. Il permet à un manager de construire une équipe à cerveau "total", donc plus efficace, et de répartir les tâches en fonction des facultés de chacun. Enfin, pour le collaborateur, cette prise de conscience des particularités individuelles permet de dédramatiser les tensions, de s'appuyer sur ses forces, d'accepter ses faiblesses, et surtout d'adapter sa façon de communiquer au profil adverse.

    Dans le prochain billet, je vous donnerai mon profil et vous dirai tous les enseignements que j'ai retirés de ce passionnant atelier.

  • Communication : Quand le non verbal nous trahit

    Nous avons ensuite fait un exercice sur le décodage du non verbal (bras croisés etc.), ce qui, là encore, a montré que ce qui est communément acquis n'est pas vrai pour tout le monde.

    Par exemple, le doigt pointé constamment par un des participants, et qui perturbait la formatrice parce que vécu comme un signe d'agression, ne me gêne aucunement car je l'interprète comme une marque de sincérité et d'ouverture. Tout comme les bras croisés, que je pratique souvent, habituellement interprété comme un signe de fermeture et de repli sur soi, ne me gêne pas chez l'autre.

    Notre formatrice a ensuite projeté une vidéo et nous a demandé d'observer le non verbal et de noter ce qui nous frappait. Il s'agit d'une interview de Xavier Bertrand par un journaliste du Courrier Picard. Un grand moment de communication qui a fait beaucoup de bruit :

  • Jour 1 : L'écoute active et l'importance du non verbal

    Après ces quelque phrases pleines de bon sens, un nouveau jeu : un participant entretient un autre d'un sujet qui le passionne.
    Premier exercice : L'auditeur s'intéresse au sujet et le manifeste de façon verbale et non-verbale. La 3ème personne observe et prend des notes.
    Deuxième exercice : Le narrateur continue son histoire mais cette fois, l'auditeur manifeste son ennui. Puis on échange les rôles.

    Cet exercice a été intéressant sur plusieurs points. Lors du jeu de rôles où mon interlocutrice était censée s'intéresser à ce que je lui racontais, j'ai clairement senti qu'elle s'ennuyait et feignait l'intérêt. Elle avait beau m'encourager par des mots et poser des questions, tout son non-verbal montrait qu'elle n'en avait rien à foutre. C'était même beaucoup plus évident et naturel que dans la deuxième partie où elle surjouait l'ennui. J'ai essayé de la forcer à m'écouter en lui posant des questions lorsqu'elle regardait ailleurs.

    Quand ça a été mon tour de l'écouter, et que je lui ai montré que le sujet ne m'intéressait pas (fastoche, il ne m'intéressait vraiment pas car elle est passionnée par les livres et films Harry Potter que je n'ai jamais vus), elle m'a alpaguée en me demandant si ce qu'elle racontait ne m'intéressait pas. Ce à quoi j'ai répondu par l'affirmative. Elle m'a alors demandé pourquoi et j'ai argumenté. "Faux" a-t-elle répondu sèchement avant de partir dans un plaidoyer pour l'école des magiciens.

    Debrief de l'observatrice (en l'occurence la formatrice) après que nous ayons fait le nôtre. Elle m'a demandé ce que j'aurais pu faire lorsque j'ai constaté que je n'étais pas écoutée, plutôt que de tenter par tous les moyens d'obliger mon interlocutrice à m'écouter. Ensuite elle a fait remarquer à ma camarade à quel point elle m'avait agressée lorsque j'avais manifesté mon peu d'intérêt pour Harry Potter. "C'est dommage parce que pour le coup, tu l'avais récupérée puisqu'elle répondait à tes questions. La communication avait été rétablie et tu l'as rompue. Cet exercice est un beau cadeau pour toi et pour la suite."

    Il a été un beau cadeau pour moi aussi et m'a laisssée pensive pendant quelques minutes. Si je me suis rendue compte de ma capacité à décoder le non-dit et à "sentir" les choses, acquise grâce aux centaines de formations que j'ai données jusqu'ici, il m'a aussi fait prendre une résolution : si je sens / vois qu'on ne m'écoute pas ou plus, je ne devrais pas continuer ou tente de forcer l'écoute, ce qui est une forme de violence, mais déclarer un temps mort, dire mon ressenti et proposer une pause ou des retours d'infiormation.

    J'ai réfléchi à ce qui m'empêchait de le faire; sans doute ma recherche de l'harmonie, ma réticence à la confrontation qui me font penser qu'en "crevant l'abcès", je reconnaîtrais implicitement que quelque chose ne va pas. Et sans doute aussi la peur de l'inconnu car quand on sollicite des retours, on s'expose à la critique.

  • Jour 1 : Les fondamentaux de la communication

    • Il est impossible de ne pas communiquer.
    • Le sens de la communication est dans la réponse qu'elle déclenche.
    • Tout comportement, à son origine, est orienté vers l'adaptation et détient une intention positive.
    • Nous avons des comportements, nous ne sommes pas nos comportements.
    • Plus une personne dispose de choix, plus elle est en état de réussir.
    • On estime que chaque personne dispose des ressources dont elle a besoin.
    • Il n'y a pas d'échecs, seulement des retours d'information.
    • La carte n'est pas le territoire.
    • Nous ne voyons pas le monde comme il est, mais comme nous sommes.