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2yeux2oreilles - Page 136

  • Mon musée préféré

    Ici : le musée des Arts et Traditions Populaires, que j'ai visité quand j'étais ado. Je crois que c'est là que moi, qui avais si peu vécu en France, ai découvert la richesse et les traditions perdues, souvent, de nos régions.

    Et le musée Carnavalet, sur l'histoire de Paris, dans le Marais (gratuit en plus).

    Ailleurs : le Metropolitan à New York, souvenir de mon premier voyage en solitaire là-bas, et le musée des religions à Glasgow, où je suis restée un long moment sans pouvoir détacher mes yeux d'un tableau de Dali : le Christ de Saint Jean de la Croix, 1951.

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    Et vous, quel est votre musée préféré, à Paris et/ou en province ? Et pourquoi ?

  • Jour de bruine

    Le temps est humide, une sorte de bruine flotte dans l’air mais dans mes oreilles, Micky Green chante « Oh » et me donne envie de me rouler dans les herbes hautes.

     

    Devant l’arrêt, trois bus se suivent. Les gens entassés dedans, la buée sur les vitres me dissuadent d’y monter, je marche précautionneusement sur mes talons jusqu’au tramway en prenant garde de ne pas glisser sur le sol mouillé.

    Les yeux fixés au sol, guettant les dangers qui pourraient me faire trébucher, je remarque les nombreuses tâches grisâtres, restes de chewing-gum dissous sur le trottoir. Un troupeau de ruminants, c’est bien ça.

     

    En attendant que mon feu passe au vert, je me dis que j’aimerais bien qu’un homme m’invite à boire un café, juste pour le plaisir de faire le bureau buissonier. M’asseoir à une terrasse, regarder les gens se presser vers le futile, parler de tout et de rien, répondre que je m’appelle Charlotte, je suis sûre qu’il me croirait, et lui souhaiter une bonne journée. Dans moins d’un mois, je vais m’en faire de ces matinées paresse, ici, là et ailleurs, par exemple avec elle, ma jolie luciole, qui marchait avec moi hier soir dans les rues et déversait ses éclats de rire enchanteurs dans mon oreille, ‘round about midnight.

    Bizarrement, mes congénères ne font pas trop la gueule aujourd’hui. J’en croise même un, rondouillard dans son costume cravate d’une banalité à pleurer – costard gris, chemise bleue – qui se marre tout seul et ça me fait rire.

     

    Dans le tramway, au milieu des visages moroses, un type, yeux fermés, lunettes fines et cheveux longs blonds noués en queue de cheval basse, remue la tête, s’appuyant d’une jambe sur l’autre. Tout son corps danse, il semble déconnecté. J’aime bien danser sur place, moi aussi. Je jurerais qu’il écoute du hard-rock. Une femme considère avec curiosité ma "trompette" argentée, accrochée à la bandoulière de mon sac. Le soir, d'ailleurs, je la rangerai à regret dans ce même sac, sur les conseils d'une collègue qui trouve que "sans le vélo qui va avec, on dirait une folle".

     

    Sur les maréchaux, des feuilles mortes jonchent les pistes cyclables, un homme en short moulant court, bras nus. J’ai jamais compris comment on pouvait prendre du plaisir à faire un footing sur les maréchaux aux heures de pointe.

     

    Entassés dans le bus, attendant le départ, je rêve en fixant une flaque dans laquelle le vert du néon de la pharmacie clignote, on dirait un arbre de Noël. J’essaie de bouger, de récupérer mon périmètre de sécurité, je marche sur la basket de mon voisin à droite et mon sac de sport à gauche empêche tout mouvement.

     

    Vers midi, je file sur mon vélo et sous un superbe soleil, je longe les quais.

    Le Batofar, quai de la Gare, la maison RATP, le pont Charles de Gaulle, l’horloge de la gare de Lyon, un restaurant mexicain, le sourire de deux amis, je suis bien, je les aime.  

     

  • VTT Trial

    05.jpgJ’ai vu une démo de VTT trial de Yohan Triboulat, mentor du street trial, et Thibault Marriaux, champion du monde par équipe en 98. Ca déchire ! Merci Yohan et Thibault pour cette belle démonstration !

     

    (Le VTT Trial s’affirme de plus en plus comme une pratique urbaine, à la mesure du skate et du roller qui ont conquis les centre-villes.

    Le trial est un sport de franchissement, d’équilibre où il faut de la souplesse, de la précision. La particularité ? Pas de selle, des pneus gonflés à basse pression pour avoir une adhérence et du rebond. C’est un sport où les pilotes sont en équilibre sur un vélo et doivent franchir un certain nombre d’obstacles sans jamais poser le pied à terre... et bien sur sans chuter.)

    Thibault Marriaux, le trialiste des Deux-Alpes s'est reconverti dans l'événementiel en créant une société avec laquelle il organise des shows lors d'événements sportifs.

    Démonstration en musique :

     

  • Bijoux ethniques

    J’aime pas les boucles d’oreilles, j’en porte presque jamais. Ca me gêne et s’accroche dans la sangle de mon casque de vélo , et quand je suis avec un amoureux, parasite les baisers qui s’égareraient joyeusement dans la zone de mon cou.

    En revanche, les bagues et les colliers, j'en suis gaga …

    Paraît que j’ai des mains fines, alors je m’en donne à cœur joie, plus elles sont grosses et plus je les aime.

    Et les colliers idem, j’aime le lourd, le métal, les pierres de couleur, les cabochons, tout sauf discret pour habiller mes célèbres décolletés.

     

    Et ce midi, j’ai craqué. Un stand digne des mille et une nuits, des parures d’Inde, de Turquie, du bois, de la corne, du doré, de l’argent, des prix vraiment raisonnables (bagues autour de 10 €, colliers à partir de 15).

    Résultat : un collier, un bracelet et deux bagues. A défaut de vous les montrer sur moi, j'en ai récupéré deux sur le site, d'abord la bague en zamac bronze :

     

     

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    Et le bracelet assorti, en zamac plaqué or, à porter séparément ou au poignet opposé, sous peine de rejouer "Gladiator" :

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    C'est beau, non ?

    Et un site à visiter : www.lesbijouxdailleurs.fr

    (j’en profite pour ressortir une vieille trouvaille de ma copine Sophie Kuhne : les bijoux gourmands de Croquezmoi, je sens que ça va plaire à Boug', on en mangerait, non ?)

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  • Oumar à la Boule Noire

    En attendant JM hier, dans la salle de la Marmite, un resto de Pigalle, j’observais les serveuses.

    Je remarque l'une d'elles, cheveux ras, franchement masculine dans son jean sur boots et son débardeur sur une carrure de mec, et la mine renfrognée de celles qu’il faut pas énerver. L’a pas l’air commode. Et en effet, quelques instants plus tard, je la vois débouler en terrasse et embrouiller un groupe de 3 qui avaient bougé des tables pour se réunir. Elle tourne le dos, ils se lèvent et partent. Le service à la française, me dis-je en haussant les sourcils. Elle est maintenant en salle, à ma gauche, et passe sa mauvaise humeur en remettant en place tables et chaises à grands coups de lattes.

    A côté de moi, un couple s’installe  et entreprend de déchiffrer le menu. La serveuse (une autre) se pointe pour prendre la commande, ils fixent toujours le menu, je me dis « oula ils vont se faire secouer, ça dépote ici, z’avez pas intérêt à traîner si vous voulez bouffer », mais non, celle-là est plus sympa et finalement ils choisissent le truc le moins risqué : du poulet. Moi, perso, j’aurais pris le coq au vin.

    JM arrive, on mange vite fait deux salades, je me lève pour aller aux toilettes, j’avance derrière « la boxeuse » qui se tourne, me regarde en coin et lance « qu’est ce qu’il vous faut ? ». Je bredouille « Les toilettes ».

     

    Il est 20h30 quand on pénètre dans le sous-sol de la Boule Noire. Merlot a bien la patate et nous fait rire en sautant comme un cabri sur « Chuis chaud ». J’essaie de repérer Thierry, le manager d’Oumar Thiam, avec lequel j'ai échangé quelques mails fort sympathiques.

    Oumar commence son concert seulement accompagné de sa guitare. Des chansons tristes, une sur sa mère, simplement intitulée « Mother ». Je retrouve ce timbre si particulier qui m’avait fait frissonner un soir, dans ce wagon de la ligne 6.

    Crâne nu (dans mon souvenir, il avait des dreads), il a vraiment une bonne bouille, s’excuse, sa voix est éraillée, il a pris froid. Quelque chose en lui me rappelle mon pote cubain Tony.

    Il invite sur scène deux filles, l’une batteuse et l’autre bassiste, et là ça claque vraiment, il entonne « Children in the sun », LA fameuse chanson, j’enlève mes talons, je chante avec lui à tue-tête, puis « Roses » et « Man in the street ». Ca te plaît, JM ? Oui, il est bon.

    Ca y est, j’ai reconnu Thierry, je l’aborde, salut c’est moi Fiso la blogueuse, il est surpris de me voir là, demande « Alors ça te plaît ? » et dit « Faut ramener du monde, Oumar joue le 6 novembre au Divan du Monde ». Z’avez noté, les amis ?