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boulot

  • Myriam

    Il y a de ces rencontres qui changent votre vie. Myriam est de celles là.

    Myriam, c’est la consultante avec laquelle j’ai réalisé mon bilan de compétences en 2005. Cheveux courts, grisonnants, peu expansive, elle doit approcher la soixantaine.

    Jamais je n’aurais imaginé qu’un bilan de compétences m’apprendrait autant sur moi-même. J’avais entrepris cette démarche sur les conseils de mon ami JM.

    Coach en entreprise et consultante en communication, j’ai tout de suite aimé l’approche de Myriam, qui croise le professionnel et le personnel. C’était autant le bordel dans une sphère que dans l’autre, pour moi à l’époque, de toute façon. Myriam l’a senti et elle m’a aidée à me poser les bonnes questions. La suite s’est mise en place toute seule.

     

    La conclusion à laquelle nous étions arrivées ensemble, après 2 mois de travail, avait été « profil RH à utiliser dans un environnement international ». Alors quand en août, c’est précisément ce type de poste que j’ai décroché, elle est la première personne à laquelle j’ai pensé.

     

    « J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer, Myriam » lui ai-je dit quand j’ai enfin réussi à la joindre. « Tu passes quand ?» a-t-elle demandé.

    Pourtant, hier soir, en poussant le portillon de sa maison de banlieue, je l’ai trouvée soucieuse.

    Tout en partageant les pâtisseries que j’avais chopées au vol et qui avaient un peu fait la culbute sur mon vélo, je lui expliquai en quoi consistait mon futur poste. Bien qu’elle fasse des efforts et répète que ça lui faisait très plaisir que je revienne lui donner de mes nouvelles (nous nous envoyons des mails régulièrement), je la sentais ailleurs. Mon enthousiasme fût définitivement calmé quand je m’enquis de sa forme : « J’ai de graves problèmes familiaux ».

     

    Mais revenons au bilan de compétences.

    Une merveilleuse occasion de faire le bilan de sa carrière, à travers un prisme extérieur, de réaliser tout le chemin parcouru, les compétences acquises, dont on ne se rend pas compte, généralement. Et toutes les possibilités qui s’offrent encore à nous, notamment celle de se réaliser vraiment en changeant d’orientation.

    Le choix du consultant est personnel et doit avant tout être une question de feeling; je vous conseille d'en rencontrer plusieurs avant de faire votre choix.
    En moyenne, la durée d'un bilan peut s'étendre sur 4 à 8 semaines (pour un total de 24 heures maximum), au cours desquelles vous aurez des entretiens périodiques avec un consultant et un travail personnel à fournir (réflexion, recherches, prises de contact)
    Le bilan professionnel explore vos différentes facettes : expériences, connaissances, valeurs, motivations professionnelles, traits de caractère, activités extra-professionnelles.
    Il permet au fur et à mesure d'identifier les éléments nécessaires à votre épanouissement professionnel (poste, secteur d'activité, environnement hiérarchique) et les moyens d'y parvenir (formation, réseaux). Pensez-y, ça n’est jamais inutile ni trop tard !

    Il y a 3 ans, le bilan de compétences me redonnait confiance en moi. D’ici peu, je vais en récolter les fruits. Et ça, je me le dois, mais je le dois aussi à Myriam.

  • Pollux

    pollux.jpgIl y a 2 semaines, à mon retour d’Espagne, j’annonce à mes collègues au déjeuner : « Tiens, j’ai eu des nouvelles de J. Il s’est blessé ». L., mon gentil collègue, demande « Il s’est blessé ?? Qu’est ce qu’il a encore foutu ? » Et là, je ne sais pas ce qui me prend, je me souviens d’une conversation franchement hilarante, il y a quelques semaines, sur le rasage des couilles et je réponds : « Ben, il s’est rasé. ».

    L. a failli s’étrangler. « Tu déconnes ? »

    « Non, pas du tout, il a voulu suivre mes conseils la mode mais il a ripé sur une bosse ». La tête des copains ! Silence de mort tout à coup autour de l’andouillette grillée.

    Quand J. s’est pointé une semaine plus tard et qu’il a dit qu’il n’arrivait plus à marcher, les autres regardaient leurs pompes, souffrant au plus profond de leur chair. Et lorsqu’au déjeuner, il a expliqué qu’il s’était fait un claquage en voulant reprendre le jogging après 15 ans d’abstinence, tous les regards se sont tournés vers moi.

    Depuis, pas un déjeuner sans qu’on lui demande des nouvelles de Pollux.

    Au moment de terminer cette note, j’ai étais prise d’une crise de fou rire en imaginant sa tête ce soir en la lisant. Je viens de l’appeler mais tout ce qu’il a pu entendre au bout du fil, c’était un bruit de chambre à air qui se dégonfle (c'est à peu près le bruit que je fais quand je ris, très communicatif, semble-t-il).

    Hoquetant et pleurant - de rire -, je n’ai pu que lâcher : »Tu vas me haïr ce soir » avant de raccrocher et de sécher mes larmes. Ca va être ma fête demain matin …

     

  • Commence à me gonfler sérieux...

    Ce midi, en soupirant, je pensais « Faudrait que je me calme là ». Et puis, je me suis posé la question : « Ai-je envie de me calmer ? ». La réponse est non.

    J’ai envie d’aller au conflit et de lui dire qu’il commence sérieusement à me gonfler. C'est la saison.

    Je sais qu’il le faut, d'ailleurs, parce que maintenant, dès qu’il débarque dans mon bureau ou que je vois son nom apparaître sur mon téléphone, je me raidis, je serre les dents et que mon agacement est de plus en plus perceptible, quand je ne le fusille pas du regard.

    Ca fait un moment que ça monte. Je l’aimais bien pourtant, quand il est arrivé. Et de fait, il est plutôt sympa. Il me faisait sourire, en réunion, dans son jean ajusté, ses santiags et  sa chemise ouverte sur chaînes en or qui brillent, à la Pacino. Il ne lui manquait pas grand-chose pour être élégant, à côté de mon big boss, bien plus jeune mais bourré de tics, et tout raide dans son costard à rayures.

    Sa première grave erreur, ça a été d’essayer de se la jouer paternaliste avec moi. Je n’aime pas ça en général, je ne l’accepte pas du tout dans le travail, et encore moins d’un homme qui est mon boss et pourrait presque être mon père.  Il m’a dit un truc un jour, et là, je me suis promis « toi mon coco, je vais te la faire ravaler, celle-là ».

    Une de ses vérités préférées, c’est « dans une meute, il y a toujours un dominant ». Sous-entendu, lui, bien sûr. La première fois qu’il nous l’a servie à table, j’ai grincé des dents. Meute, dominant, s’il se considère comme un animal, moi non.

    La rupture est venue le jour où il a fait un méga coup de vice à un de mes jeunes collaborateurs. Mon collab’ est venu me voir, paniqué. Il se voyait déjà viré. Comme je suis très rancunière, j’ai résolu le problème à ma façon.

    Ensuite, j’ai commencé à boycotter les déjeuners parce qu’il avait choisi comme bouffon du roi un collègue que j’aime beaucoup mais qui n’a pas de répondant. L’entendre, lui, charrier un mec dévoué et compétent sur le ton du « T’es un peu con, mon garçon » parce qu’il est calme et plutôt rêveur, et voir les autres glousser comme des groupies dès que le chef balançait une vanne, ça me faisait pas rire et je me retenais même difficilement de les envoyer chier à sa place. Y’a des moments où je me fais vraiment violence.

    Et là, depuis quelques semaines, je ne fais même plus semblant. J’en ai marre de sa mauvaise foi, de ses ronds de jambe, que ce soit toujours nous qui avons mal compris et jamais lui qui s’est planté. Il a des méthodes de dressage à la militaire que je ne supporte pas.  

    Donc ça va péter. De toute façon, j’ai décidé de refuser la mascarade de l’entretien d’évaluation annuelle cette année. Je ne suis plus à ça près …

  • Mât cramé

    La première fois, mon boss (le gentil) a froncé les sourcils en entrant dans mon bureau : « Ca sent le cramé, chez toi ».

    J’ai souri avec indulgence: « C’est normal c’est mon thé … c’est du thé fumé ».

    Intrigué, il s’est approché et a mis le nez au-dessus de la pochette argentée. Depuis, quand il débarque à l’heure de la pause, il marque un temps d’arrêt et sourit.

    N’en déplaise à Nicolas, que ce billet va sans doute déprimer, je déguste aussi des breuvages non alcoolisés. Le matin et jusqu’à 14h, plutôt du café, et ensuite du thé, vert ou fumé. J’ai découvert le thé fumé l’hiver dernier, dans un café chic de la rue de Rennes. Depuis, je raffole de l’odeur de feu de bois du Grand Lapsang Souchong, qui n’a rien à voir avec le chanteur.

    Sur la pochette il est écrit « Le plus fin et le plus léger des thés fumés. Accompagne très agréablement un repas ou un petit déjeuner salé ».

    Avec les pâtisseries orientales, ça glisse tout seul aussi …

    (ouais bon, il ne m’en reste plus qu’une et après j’arrête de vous narguer !)

    Rien à voir mais je repense à une blague :

    Une femme demande à sa copine fausse blonde : « Tu fumes, toi, après l’amour ? ».

    « Je ne sais pas, j’ai jamais regardé », répond l’autre.

  • Foutage de gueule

    Vous pensez quoi, vous, d’une boîte qui :

    - fait paraître une annonce sur un site de recrutement de cadres pour un poste de consultant –formateur bilingue anglais avec déplacements à l’étranger

    -  vous reçoit pour 2 entretiens au cours desquels vos prétentions de salaire leur conviennent

    -   vous reçoit pour un 3ème entretien où le directeur de la boîte vous apprend qu’il seront « un peu en dessous » de vos prétentions. Le lendemain, on vous appelle pour vous dire que votre profil les intéresse énormément mais qu'ils ont quand même quelques inquiétudes. Ils vous demandent donc de leur envoyer des preuves de ce que vous savez faire, ce que vous faîtes.

    (A ce stade, je n’étais déjà plus motivée mais j’ai voulu aller jusqu’au bout et voir ce qu’ils me réservaient. Le boulot, c’est comme l’amour, si ça démarre avec tiédeur, c’est pas bon signe.)

    -         Vous appelle 2 mois après le premier entretien pour vous annoncer qu’ils sont prêts à « vous donner votre chance » !!! mais à 2000 € bruts annuels de moins que ce que vous vouliez (mais il y a les primes sur objectifs, conséquentes et quasi-garanties) et pour un statut d’agent de maîtrise « parce que vous êtes formateur junior ».

    -         Vous envoie une proposition d’embauche où il s’avère que le fixe annuel brut est en fait inférieur de 6500 € à vos prétentions. Ben oui, ils ont inclus les primes trimestrielles sur objectifs dans le brut annuel … Juste pour vous faire rire, ils ont le culot de me proposer 25,5 K€ pour ma parfaite mobilité, mon anglais courant et mes 17 ans d’expérience …

    Moi je dis que c’est du foutage de gueule. Et que je ne vais sûrement pas bosser pour des guignols pareils. Un tel manque de sérieux et d'honnêteté me fait craindre le pire pour ma formation au poste et mon travail au quotidien. 

    Jean-Marc, lui, fulminait hier « qu’on porte atteinte à mon intelligence ». Mon coloc' constatait amèrement que le monde de l'entreprise et les salariés sont vraiment dans une impasse. Les patrons veulent le mouton à 5 pattes, mais pour le payer une misère. Comment peut-on demander à un salarié de s’investir quand on le prend ouvertement pour un con dès le départ ?

    J'ai pas le temps de jouer à leurs jeux à 2 balles. J'ai 36 ans bientôt. On ne me chiera plus dans les bottes. On ne me "donne pas ma chance", j'ai plus 20 piges. Aujourd'hui, j'exige dans tous mes rapports, privés ou professionnels, un respect et une confiance mutuels. Ce sera ça ou rien.