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granada

  • Flânerie dans le Realejo

    Je vais encore me faire sermonner par Trotti givrée "Arrête d'antidater tes billets !". Mais c'est qu'à mon retour de Grenade, j'ai repris le travail sur les chapeaux de roue et puis ... vous aussi vous avez envie de soleil, non ? Voici donc la fin de mon séjour, il y a tout juste 1 mois aujourd'hui.

     

    J'ai vraiment ralenti le rythme depuis plusieurs jours. Pour commencer, j'ai pris le rythme andalou, ensuite, le jour du départ approche et je ressens le besoin de farniente. Pour finir, il faut que je garde, ausi, des choses à découvrir avec Oh!91, quand nous reviendrons ensemble. La piscine sera terminée, j'ai hâte. Les journées seront très chaudes et l'on ne quittera la fraîcheur des hauteurs qu'à la nuit tombée. Cela promet de belles soirées en perspective.

    Ce matin, donc, j'ai délaissé la grammaire espagnole pour un des livres de B. : La chambre de la vierge impure, de Amin Zaoui. Je m'installe sur la terrasse avec un café et le plateau du petit-déjeuner : kiwi, tartines de confiture de figues et tranches de fromage espagnol moelleux como una tetilla.

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    A 14h30, je suis de retour dans le quartier qui commence derrière la statue des Rois catholiques, où V. m'a emmenée boire un verre, la veille. Je réalise que, lors de ma balade dans le Realejo, je n'ai pas remarqué les jolis détails qui émaillent la calle Escolistica. Sur une façade couleur cuivre de la calle Pavaneras, une joile plaque représentant une image pieuse ; on en trouve beaucoup à Grenade.

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    La plaza del padre Suárez est bordée de très belles bâtisses : la casa del padre Suárez, la Capitanía del Ejercito, et surtout la très belle Casa de los Tiros, maison de style Renaissance, qui abrite aujourd'hui le Musée des arts et traditions populaires (gratuit). Sa façade est ornée de sculptures des héros de Troie et au dessus de la porte en bois, une épée signale le blason de la famille Granada Venegas : "El corazon manda".

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    A l'angle de la rue, je suis intriguée par de facétieux personnages à l'air pas du tout catholique, scuptés sur les balcons, et dignes des statues qui ornent certains temples indiens ....

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    Je décide de déjeuner dans un des cafés favoris de V., qu'il m'a signalé la veille. Le restaurant-café-bar Ocaña El Sota, fondé en 105, est un endroit simple qui fleure la bonne cuisine. Je choisis le menu du jour à 8€50, erreur ! J'avais oublié que les menus espagnols sont très - trop - copieux.
    Avec ma bière, on m'offre une assiette de patatas a la pobra, des pommes de terre en tranche sautées aux oignons et poivrons verts. Je n'ai déjà plus faim, ça promet ! Sur la télé de gauche, les nouvelles parlent de manifestations et de commission européennne. Visiblement, les indignés le sont toujours. Sur la télé de droite, des clips tournent en boucle. J'ai un moment de tristesse en entendant la belle voix de Whitney Houston, idole de ma jeunesse.
    L'entrée arrive bientôt, une assiette de paella qui constitue un plat à elle seule ! Et puis du poulet en sauce que je touche à peine. Mais la crème caramel, elle ....

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    Sur MSN, un copain répond à mes interrogations en me laissant avec celles-ci : est-ce que je refuse d'être ce que je parais ou est-ce que je refuse de montrer ce que je suis ?
    Je suis plombée de tristesse, soudain. Mon ordinateur, comme pour m'épargner, se met en veille juste après la promesse de reprendre cette conversation à mon retour.

    De nouveau à l'air libre, je remarque une autre plaque commémorative des 500 ans du quartier juif du Rialejo (depuis 1492). J'en immortalise plusieurs. Je quitte la calle Molinos pour rejoindre la place Campo del Principe et reviens à mon point de départ. Décidément, j'aime vraiment beaucoup le quartier du Realejo.

    Mes pas me mènent ensuite naturellement vers la plaza Nueva et le paseo de los Tristes qui sied si bien à mon humeur. Sur le parvis d'une église, elle joue de l'accordéon et il chante (faux) mais ils sont amoureux et charmants. Le ravin en contrebas de la Alhambra est coloré de vert tendre.

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    Il est presque 18 heures, je rejoins l'entrée d'un hamam mixte, et donc rempli de touristes. L'endroit est fort beau, pourtant, et du lait hydratant gracieusement mis à disposition, mais la séance chronométrée et le gommage, un massage.

    Je me sens pourtant mieux en sortant. Sur la plaza Nueva, mon téléphone signale un sms : "Comment va ma marraine ???". Mon rayon de soleil ! Qu'est ce que je l'aime, celle-là !

  • Virée sur la Costa del Sol (sans bikini)

    B. doit aller faire quelques emplettes à l'Ikea de Malaga et propose, si j'en ai envie, de me déposer dansle centre de Malaga pour m'y promener. Je descends d'abord petit-déjeuner en ville et profiter du wifi du café Futbol, d'où je discute avec Mère Mi, entre deux coupures d'internet, tout en plongeant des churros aériens dans un épais chocolat chaud. J'envoie également un mail à ma copine Susan de Malaga, sans grand espoir qu'elle le lise à temps, mais sait-on jamais ?

    Deux heures plus tard, je reçois un sms de B. qui me dit être en route, me laissant juste le temps d'une agréable promenade jusqu'au puente Genil, un joli pont de pierre qui enjmabe la rivière du même nom. Ce quartier, que je ne connais pas, semble fort agréable. " Quel timing parfait" constate B. alors que nous quittons Grenade.

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    Dans le col du "Soupir du Maure", par là même où Boabdil quitta sa ville, les amandiers sont déjà en fleurs. B. vante les villages berbères du versant sud de la Sierra Nevada, seulement fréquentés par les touristes "se situant entre Ardèche et Larzac" . A droite, un gigantesque barrage founit en eau la province de Grenade.

    Bientôt, on aperçoit sur un piton, le village blanc de Salobrena. B. a acheté un terrain dans cet endroit dont le front de mer, non constructible, a été épargné par les ensembles gigantesques qu'on trouve dans la province de Malaga. Salobrena accueille une significative communauté belge car c'est là que la famille royale a sa résidence d'été, et là d'ailleurs que le roi Baudouin poussa son dernier soupir. De tout en haut de la ville, la vue sur la côte est absolument spendide. En contrebas, les champs de canne longent toujours la mer car, je l'ai appris lors de ce séjour, on fabrique même du rhum ici.

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    A Malaga, B. me dépose sur la place du general Torrijos. Je rejoins rapidement la bâtisse jaune de l'ayuntamiento, puis la cathédrale car ma première priorité est de manger. Il est 15h30 et je meurs de faim. Rue Granada, je m'offre une salade d'avocats et tomates cerise et une friture de calamars.

    Je suis maintenant prête pour la visite du musée Picasso, situé dans le très beau palais Buenavista. C'est un endroit très agréable que ces salles au plafond en bois sculpté. Je n'y trouve hélas aucune des oeuvres que je connais, et surtout pas Guernica, que j'ai étudié au lycée en classe d'espagnol et qui m'a fait aimer Picasso. Guernica, comme la plupart des pièces maitresses de Picasso, ne se trouve pas dans sa ville natale mais au musée Reina Sofia de Madrid. Picasso a quitté Malaga à l'âge de 19 ans et n'y est jamais revenu. Mon guide, qui date quand même de 2005, vante les patisseries et le patio du café du musée. Pourtant, ceux-ci sont absolument déserts, et je m'y installe quand même pour déguster un délicieux muffin à la crème de citron (c'était ça ou une mousse aux 3 chocolats).

    En attendant que B. sonne le rappel des troupes, je traîne dans la ville, me pèle en essayant, en vain, de me connecter au wifi du café-restaurant El Jardin, idéalement situé sur une place derrière la cathédrale, mais à l'ombre, donc. Finalement, le code écrit par le serveur était à traduire en minuscules, et je réussis tout de même à papoter avec Mère Mi sur Skype (vive la retraite !).

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    B. me récupère sur un rond-point. Le pauvre a passé cette journée ensoleillée dans un magasin ...

    Dans la voiture, sur le siège arrière, je comate en écoutant Chambao, groupe électro de Malaga. Vers 20h, nous voilà enfin de retour à Grenade où B. me donne une pause jusqu'à 22h, heure à laquelle nous irons rejoindre un de ses amis dans le centre pour quelques verres. A l'heure dite, j'entends B. qui dit dans son téléphone "Salimos ahora mismo". Ce que je ne savais pas, c'est que nous descendrions à pied à travers Albaycin. "On en a pour 15 minutes à peine" dit B. " 15 minutes, tu rêves, ça va nous prendre au moins 20 minutes. Si j'avais su, j'aurais mis mon jean et mes baskets". Sacré bizutage qu'il m'inflige, l'ami B. ! Je prie pour ne pas me casser, de nouveau, la gueule du haut de mes bottines mais c'est avec un soulagement non feint que j'atteins le bout de Caldoneja Vieja, la rue des teterias marocaines.

    Devant un bar de la calle Cetti Meriem, un gaillard soulève Bruno dans ses bras avant de me réserver le même accueil. Nous entrons, commandons des verres, on nous offre successivement des brochettes de viande et des montaditos de lomo, jamon tomate y aioli tout chauds. A. me parle - vite - j'ai du mal à suivre et me contente de les écouter. Je suis troublée de voir ces deux amis s'étreindre, troublée aussi que A. me palpe les mollets et tire sur ma mini-jupe - il  dit qu'il n'a pas vu de mini-jupe pareille depuis les années 80- 

    Je ne sais pas si A. me trouve coincée, en tout cas, il me soulève dans ses bras à plusieurs reprises en disant "Détends-toi, tout va bien". Les contacts sont constants entre les Andalous., ils sont aussi expressifs verbalement que physiquement. B., en bon provençal, s'y sent dans son élément. Je me fais embrasser aussi, et ne boude pas mon plaisir, et B. traduit l'avertissement que me lance A. : "Toi, tu me plais, je ne vais pas te draguer mais avant la fin de la soirée, je t'embrasserai sur la bouche". Olé !

  • San Juan de Dios et une soirée flamenca a la Peña La Platería

    Après le rituel de la sieste quotidienne, je profite de la voiture de B. pour descendre en ville. Il me dépose sur la avenida de la Constitucion.

    Ma première étape est l'église baroque San Juan de Dios, fortement recommandée par B. Je m'acquitte de 4€ de droits de visite auprès d'un jeune homme qui joue à des jeux vidéo aux bruits quelque peu incongrus en un tel lieu. Dans l'église, il y a 3 personnes, un couple et ce qui semble être un guide. Après quelques instants, celui-ci me propose de monter avec eux dans el camarin. Là-haut, au dessus de l'autel, c'est du clinquant haut de gamme, du doré bien jaune, sol en marbre et outre les restes du saint en question, des crânes enfermés dans des boîtes en verre. C'est beau mais c'est beurk !  

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    Juste à côté de l'église, B. m'a indiqué un centre de soins qui cache derrnière sa façade de très jolies choses. Je passe une première fois, ralentit puis m'éloigne à la vue de barrières et de travaux. Mais quand même, ma curiosité l'emporte et je reviens sur mes pas.

    Le garde me fait signe d'approcher, de passer sur la droite pour entrer dans l'Hospital Real. Un premier patio, en réfection, est planté de palmiers et orné d'une fontaine centrale, le deuxième, beaucoup plus joli est pavé de galets et plantés d'orangers. Il compte aussi une fontaine centrale et des murs ocres. Dans un coin, une infirmière fume une cigarette.

     granada

    Alors que je me dirige vers la rue, je croise le gardien qui demande si la visite m'a plu.

    "Tu as vu les trois patios ?" demande-t-il. Nous discutons un moment, il m'explique que cet hopital est vieux de 400 ans, ce qui en fait le plus ancien hopital d'Espagne encore en activité et le deuxième plus ancien hopital d'Europe. Je retourne donc sur mes pas pour découvrir le troisième patio, envahi par une végétation luxuriante et sauvage.

    A la sortie, je le salue puis emprunte la calle San Geronimo, puis la calle Angel Ganivet, au bout de laquelle on aperçoit les cimes enneigées de la Sierra Nevada. Je m'offre un chocolate doble bien épais et una tarta San Cecilio, tout en profitant de son réseau wifi, au café Futbol, une institution de Grenade.

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    Puis je tente de visiter le centre Jose Guerrero mais il est fermé. Le jouxtant, je découvre l'ancienne madraza dont il ne reste plus qu'un salle. A l'étage, un homme m'invite à admirer le plafond de bois sculpté de la Sala de los Caballeros, juste avant qu'il ne la ferme pour abriter une conférence qui s'y tient. Sont vraiment sympas, ces Espagnols.

    Après cette balade, je vais réserver ma soirée hamam de la veille de mon départ, juste à côté de la jolie église Santa Ana, puis je grimpe dans Albayzin jusqu'à la Peña Platería. De la cour pavée, on a une vue magnifique sur la Alhambra. Le patron me propose de dîner mais le restaurant est désert. Je grimpe encore jusqu'au restaurant Las Tomasas et me ravise. S'offrir un gastro avec vue panoramique sur la Alhambra, seule, c'est un peu dommage, quand même. Je vais plutôt aller boire en agréable compagnie, en attendant de revenir ici accompagnée.

    En redescendant la placeta Toqueros, je croise un couple qui déchiffre le menu de la Peña. "Ca commence à 22:30" leur lancé-je.

    "Je sais, me répond l'homme, nous voulions manger quelque chose mais ils ne servent que des plats pour deux". "Non, vous pouvez y aller, ils font aussi des portions pour une personne".

    Il me demande d'où je suis et aussitôt, embraie dans un très bon français. V. est américain et traducteur, domicilié en France, où il a vécu dans le 18ème, et résident de Grenade. Sa compagne est suédoise. Nous convenons de nous retrouver pour un verre au début du spectacle.

    Chez Fernando, il y a du monde ce soir.

    "Lui et moi sommes les deux seuls Espagnols" dit-il en désignant un monsieur assis au comptoir, à côté duquel je me hisse.

    Je commande un verre de Ribera, Fernando me sert un tapa de jamon sur une tartine badigeonnée de pulpe de tomate.
    Mon voisin engage la conversation, il s'appelle Ricardo et vit tout à côté. "Ricardo corazon de leon" appuie Fernando en rigolant.

    En discutant, Ricardo m'apprend que le sympathique gardien que j'ai rencontré à la Alhambra serait son neveu. Comme je  ne sais pas comment on dit faon en espagnol, je le décris comme ayant " les yeux de Bambi" ce qui fait partir Fernando dans un fou-rire.

    "Como Bambi" répète-t-il en s'essuyant les yeux. Dans le bar, maintenant, il n'y a plus que les deux papis du coin, moi et Fernando. Ricardo propose de m'emmener boire des coups chez un de ses amis à Sacromonte. "Only you, here ? I don't understand !" repète-t-il d'un ton navré, entre deux rasades de whisky.
    Je demande à Fernando ce qu'il me conseille sur la carte.

    " Le veau en sauce, c'est moi qui l'ai fait, dit-il. Hecho con amor".

    Et c'est vrai qu'il est super bon, son veau en sauce. "Et la tortilla de Sacromonte, c'est bon ?" demandé-je, intriguée par cette omelette aux couilles de taureau.

    " C'est un plat pour les touristes, dit Fernando, en plus, ce ne sont pas des couilles de taureau, tout comme la queue de taureau à la carte des restaurants est de la queue de boeuf". Même le buey est de la vieille vache. Fernando se désole que les Espagnols boivent de la bière alors que le pays prouit de si bons vins. Vers 22h, je quitte le bar, escortée de Ricardo qui espère toujours me convaincre de laisser tomber le flamenco pour l'accompagner. Il a même exhibé sa carte de guardia civil pour attester de son honnêteté. Devant la pena, il argumente une dernière fois puis me claque deux bises et s'éloigne.

    A l'intérieur du restaurant, maintenant très animé, V. et M. finissent leur dîner en se tenant la main. Je m'installe à leur table et nous faisons connaissance. V. regrette que les Français aient perdu leur fibre idéaliste et salue ma détermination à profiter de la vie, seule ou accompagnée.

    Vers 22h30, nous traversons la cour et nous acquittions de 8€ pour nous asseoir dans une longue salle remplie de sièges (et de touristes, j'ai l'impression), face à une estrade au-dessus de laquelle trône une gigantesque toile d'une danseuse de flamenco brandissant une guitare.

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    En sirotant un verre de sangria, offert avec l'entrée, nous écoutons les 2 guitaristes et le chanteur, accompagnés par les talons d'une belle andalouse au sourire carmin. A la sortie, je perds mes compagnons d'un soir et m'engouffre dans un taxi qui m'attend en bas de la rue.   

  • La Cartuja

    Ce matin, je vais visiter la Chartreuse de Grenade, une autre curiosité conseillée par B., qui ne l'a pourtant pas encore vue. Je prends l'habituel bus n°7 qui me laisse à une centaine de mètres de la Chartreuse, ordre fondé par saint Bruno près de Grenoble (je l'ai visitée à l'occasion d'un colo à Vimines, en Haute-Savoie) et qui n'est plus habitée depuis 1835.

    Une imposante bâtisse se dresse en haut d'un escalier de pierre. Autour d'un patio, je visite le réfectoire des moines, pièce austère seulement meublée de longues tables de bois et de bancs, l'ancienne chapelle et surtout, clou du lieu, le sanctuaire et la sacristie. Le premier se trouve séparé du temple par une porte en cristal de Venise et renferme des trésors baroques.

    Au sol, des marbres noirs, blanc, rouges et gris-bleu. Dans chaque angle, des statues de saints, sur les côtés, des "oculos" et au centre, un tabernacle de marbre soutenu par 8 colonnes noires salomoniques. Peint sur la coupole, on retrouve saint Bruno en Hercule. Les photos sont interdites mais à l'instar d'autres visiteurs, j'en ai pris deux.

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    Le sol de la sacristie attenante est lui aussi en marbre brun et blanc de Lanzaron. Elle est également meublée de pièces de marquetterie délicates serties d'ébène, de marbre, matériaux qu'on retrouve aussi sur les portes. Dommage que je n'ai pas pu prendre des photos pour vous les montrer.

    A la sortie, ma bottine droite glisse sur une marche et plonge et tombe sur un genou, montrant, il me semble au vu de la petite jupe qui me couvre, mes fesses au vieux monsieur qui est derrière moi. Heureusement, ma chute a échappé au groupe de jeunes qui prend le frais sur les marches. On se console comme on peut.

    Je reprends le bus n°7 jusqu'aux abords de la cathédrale et pénètre dans le Corral del Carbon, ancien caravansérail du 14ème siècle, transformé ensuite en auberge pour charbonniers, d'où son nom. Juste à côté, il y a la Corrala del Carbon où B. m'a emmenée boire un verre, peu après mon arrivée.

    Après la découverte du quartier autour des places de Bib-Rambla, Trinidad, Pescaderia (une petite faible pour cette dernière), un détour par le café Poe, qui hélas n'est ouvert que le soir, je me sustente et me désaltère à la terrasse de Guerrero (1,90€ pour un demi et un tapa de jambon et roquefort) puis rentre pour m'offrir la sacro-sainte sieste andalouse. Il est 14h30 et un bandeau lumineux affiche 29°C ...