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j'adore les soirées peinardes qui partent en couilles

  • Atterissage d'urgence : PNC, à vos portes !

    Dimanche, 23h et des poussières. Affalée sur mon canapé que je retrouve après quasiment 4 semaines d'absence, je savoure ma première soirée chez moi depuis bien longtemps. Je la savoure d'autant plus que mardi matin, je m'envole de nouveau pour l'Espagne afin d'y assurer ma dernière session, à Jerez de la frontera. Mes plantes, que je pensais retrouver desséchées et jaunies ont bataillé vaillamment pendant que je sillonnais l'ouest irlandais. Il faut dire que je les ai choisies robustes car je n'ai pas la main verte.

    En 1 mois, j'ai passé en tout et pour tout 2 nuits chez moi. Je devrais sous-louer mon appart'. Bref.

    Je suis donc peinarde après avoir fait une lessive, rangé mes vêtements et passé quelques heures dans un parc avec un blondinet amoureux, aux yeux brillants et aux joues roses, qui avait beaucoup de choses à me raconter (pas amoureux de moi, hein, mais son bonheur fait réellement plaisir à voir).

    Demain, je passe la journée au bureau car le 2 mai est férié en Andalousie. Tant mieux, je me serais mal vue enchaîner au pied levé une semaine d'espagnol après mes 15 jours de vacances. J'ai, comment dire, bien fait le vide dans ma tête. Cette journée va me permettre de me remettre dans le bain, de relire mes docs et surtout de livrer la pile de notes de frais que je trimballe depuis un mois.

    Donc, 23h et des brouettes quand mon téléphone tintinnabule. Tiens, un sms de ma collègue, mon fameux binôme ! "Salut poulette, c'est C. Dis moi tu as vu que tu as ton avion demain matin pour Séville ? Bisous" 

    Je blêmis (et vu les couleurs que j'ai prises depuis 1 mois, ça veut dire que je blanchis sérieusement). "Elle me fait une blague". Je me rue sur mon ordinateur pro que je n'ai pas ouvert pour savourer jusqu'au bout mes vacances. Impossible de me connecter au serveur Citrix. Je l'appelle.

    Elle explique qu'elle a découvert un mail samedi, de notre client, envoyé tranquillement vendredi soir à 19h11, avec nos billets d’avion, train etc. pour un départ le lundi matin. Tranquille, la cliente, elle dispose de nos journées comme si on ne travaillait que pour elle ... J'envoie dans la foulée un sms à notre chef de projet alias Charlie (et ses drôles de dames) "Je viens d'en apprendre une bonne ... T'es au courant ?"

    Heureusement pour lui, il a répondu non. Et il était aussi vénère que moi qu'elle foute en l'air la petite réunion qu'il avait programmée. Imaginez ma tronche. J'ai immédiatement appelé mon petit blondinet pour annuler le resto qu'on avait programmé le lendemain soir (et le mojito à l'Oustaou café, merde!), sauté sur mes pieds, balancé baskets, maillot de bain (on ne sait jamais, si je l'avais eu, je me serais baignée en Irlande), robes etc. dans ma valise encore tiède. Je n'ai pas de billet d'avion ni de train. En gros, c'est la merde.

    Je défie quiconque d'arriver à emballer une valise aussi rapidement que moi, et ce, sans rien oublier. Et je me suis juré une chose : mes 15 jours de vacances en juin, je les passe chez moi. Je ne vais NULLE PART. Limite si je vais prendre le métro.

  • Quand l'inattendu nous tombe dessus

    Loustaou.JPGCe devait être une soirée tranquille, un resto avec Quine et Boug', dans le quartier de l'Opéra. J'étais fatiguée et m'étais promis de rentrer tôt ...

    J'avais dégoté un resto, "Au Gourmand", dont les desserts m'avaient intriguée. J'étais en avance, figurez-vous, alors en attendant que Quine nous rejoigne, nous sommes allées nous en jeter une dans un bar voisin, l'Oustaou, rue de Richelieu. Il y avait du monde sur le trottoir, et un happy hour, alors on s'est bu une pinte et j'ai tout de suite aimé l'endroit, le rouge des murs et des chaises, le sourire lumineux du gérant, et celui de la jeune fille qui m'a laissé piquer dans ses olives, le solex accroché au mur, et la musique, d'enfer, du pur son Novaesque.

    Le restaurant tint ses promesses, tant au niveau du service que du goût. Après de délicates mises en bouche, purée de pommes de terre aux truffes et nage de coques, nous nous sommes laissées surprendre par un chevreau rôti au curry épicé sur crème d'amandes torréifiées, un pigeonneau poché à l'eau de rose, chutney de rhubarbe et petits pois et la nage du jour au beurre d'agrumes mousseux. Les sauces étaient à tomber et les desserts vraiment surprenants : une fourme d'Ambert sur feuilleté aux poires pour Boug', un soufflé à la passion, à la croûte craquante et fondante pour Quine et une pomme de terre Charlotte vanillée, confiture de persil er sorbet fromage blanc pour moi. Un sans faute et une adresse à retenir, élégante et feutrée, avec le sourire courtois du patron et les Car-en-sac et fraises Tagada offerts avec l'addition.

    Charlotte.JPG

    Après le repas, comme CUI devait nous rejoindre, nous sommes retournées à l'Oustaou. A presque 23h30, l'endroit s'était vidé mais les sourires et la musique étaient toujours là. CUI est arrivé, R. a monté le volume de la sono, il n'y avait plus que nous 4 et un habitué, on a descendu le rideau de fer et le banquier a tombé la chemise en disant "J'aime les gens".

    Et là, c'est devenu un joyeux bordel, R. qui danse super bien, Y. qui chauffe l'ambiance et M. qui m'a fait monter sur le comptoir pour shaker nos booty. La mission en compensées de 10 cms, j'ai fini en nage, Boug' essayait parfois un "Bon Fiso, on y va...?" mais ça manquait de conviction, elle même n'y croyait pas trop et chaque morceau me ramenait sur la piste, Michael, Wax Tailor, Bob Dylan.

    CUI quand à lui, entre deux pas de danse, se faisait un plan bizarre avec les ventilateurs, 3 d'un coup, on aurait dit qu'il leur parlait, Boug' se laissait rafraîchir le corps mais pas les sens par les glaçons qui ont fondu sur nos peaux moites, Quine était pliée de rire et l'atmosphère était ... comment dirais-je ... merveilleusement animale.

    Dernier pour la route.JPG

    A 2h30, après un dernier pour la route, cul sec mais cheveux mouillés, on a repris un taxi, j'ai mis Quine au lit, et dire qu'on est que mardi ... mais p'tain quelle soirée de folie !

    On se reposera bien assez le jour où on sera séchés, non ? En attendant, vivons !

  • Dimanche, minuit, au Shannon

    Dimanche, 17h, on se retrouvait juste pour boire un thé du côté de Montparnasse. Mais quitter Chacha est toujours difficile, et parce que le vin chaud était trop léger, je lui ai proposé d'aller se réfugier dans mon pub préféré, métro Vavin.

    Le bar était désert, seul Jules était là, qui nous a offert du saucisson sec et mis du très bon son. Quand les premières notes de "Rich Girls" de The Virgins ont retenti, j'ai commencé à chanter.

    Quelques heures et pintes de Guinness plus tard, le pub s'était rempli d'habitués. Greg, une drôle de toque blanche sur la tête, improvisait un karaoké drôlissime et Sophie chantait, assise sur le comptoir. Nous avons quitté notre recoin sombre et rejoint le comptoir. Le serveur du resto réunionnais d'à côté n'en revenait pas quand il a déboulé, vers 23h, pour livrer son assiette de rougail saucisses à Jules.

    Ensuite, c'est parti en sucette. On a chanté du Brel, du Aznav'. Ca, c'est pour la partie culturelle. Je passe sous silence le quart d'heure (au moins) délicieusement régressif que nous nous sommes offertes. Si mon père m'avait entendue entonner la version de "Cayenne", la chanson d'Aristide Bruant, par les Amis d'ta femme .... !

    Intéressante aussi, la version de Parabellum :

     

    Une petite vidéo "souvenir", de mauvaise qualité, certes, pour l'ambiance et pour faire marrer Chacha :


     

  • Dix points de suture quand même ...

    Dans la série "soiréee tranquilles qui dégénèrent", y'avait déjà eu celle-là. Je viens de vivre ma deuxième.

    20h22, alors que je traverse la galerie commerciale en direction de chez moi, je visualise mon frigo où se battent en duel du jambon de Vendée, des conserves provençales et un reste de charlotte aux pommes. Il fait doux, les terrasses sont animées, pas envie de manger chez moi, et seule, surtout. Je peste contre mon seul et unique ami de la ville dont le téléphone est, comme d’habitude, sur répondeur (oui, toi, le roi du déhanché 70’s en chemise tergal rose, si tu me lis, tu m’énerves !)

    J’appelle mon ami du lycée, fraîchement divorcé et vivant désormais – le veinard – à 2 pas de Toritcho. Aide-soignant le jour, videur la nuit, je ne crois pas trop à la probabilité qu’il soit libre mais j’essaie quand même. Il décroche et je ne perds pas de temps.

    « T’es chez toi ? Oui ? T’as mangé ? Non ? On se fait des brochettes chez Toritcho ? Super ! Je pose mon ordi chez moi et je repars ». Il propose de me récupérer en scooter sur la route, pour gagner du temps.

    4 minutes plus tard, alors que j’ouvre la porte de mon appart’, le téléphone sonne. C’est S., mon autre pote du lycée.

    « Ca va Fiso, je te dérange pas ? » « Non, j’arrive à l’instant chez moi » « Ah, t’es sur Paris ? A tout hasard, tu ne serais pas en voiture ce soir ? » « Ben non, qu’est ce qu’il t’arrive ? »

    « Ben écoute, j’ai commencé un nouveau boulot aujourd’hui, dans un resto, et je me suis ouvert la main avec un couteau.  Je dois me faire opérer demain matin à Longjumeau mais impossible de conduire mon scooter, je ne peux pas rentrer chez moi. Faudrait que quelqu’un me dépose chez moi ». « Bon, écoute, y’a T. qui est en route pour me récupérer, il a une caisse, ça devrait pas poser de problèmes, on passe la récupérer chez lui et on arrive dès que possible »

    20 minutes plus tard, T. gare son scoot’ au milieu d’un méga embouteillage et me tend un casque en s’écriant « J’ai la dalle ! ».  « Heu, changement de programme, ma biche, y’a S. qui a besoin de nous ». Je lui explique la situation. « Mais je n’ai plus de caisse, je l’ai vendue ! » Merde. Je sors mon portefeuille, allo Caisse Commune, une voiture dispo à 100 mètres et moins de 45 minutes plus tard, je me gare sauvagement rue Saint-Honoré.

    Le voilà notre cuistot en herbe, la main bandée, tout couillon. On convient qu’il monte avec moi et que T. enfourche son scooter pour le ramener chez lui. Je charrie S. « Tu m’avais dit que tu étais une burne en cuisine mais là, ça dépasse tout ce que j’imaginais ! Premier jour de boulot et le mec s’ouvre la main ! »

    Il est plus de 22h quand nous entrons aux urgences de la clinique SOS Mains de Longjumeau. Une belle clinique toute neuve de 2 ans et demi, apprendrai-je ensuite du veilleur de nuit avec lequel je tape la discute. Dans le couloir où nous attendons S., nous tendons l’oreille. « A priori, le tendon n’est pas touché mais je crains que le nerf le soit. Une infirmière va vous emmener dans votre chambre et nous vous opérons demain matin ».

    S. est déprimé de dormir là, lui qui croyait nous accompagner au resto. Nous on est déprimés parce qu’il est 23h, on meurt de faim et il n'est même plus question d’aller au resto.

    Je sors de l'autoroute peu avant minuit et propose à T. de passer chez moi faire un attentat dans le frigo mais il est claqué. Il rigole « Il nous a pourri notre soirée au resto ! Il nous les fera toutes, celui-là ! » Je suis vannée moi aussi, je gobe 2 tomates et des figues fraîches du jardin de Pap’s et vais me coucher. La tête que je avoir demain !

     

  • Le théâtre du dimanche soir...

    J’avais pourtant pas reçu un seul coup de fil de la journée …

    Dimanche soir, je sors du ciné vers 21h30, enchantée de l’atmosphère déjantée et de l’extrême pudeur du « Premier jour du reste de ta vie ».

    Pas de pathos, les scènes tristes sont suggérées, l'amour dit avec les yeux. J’aime vraiment.

    Je pédale jusque chez moi, contente de me poser, enfin.

    (Il est 22 h)

    ***

    A peine le temps d’une pause pipi (z’avez remarqué comme on est pris d’une irrépressible envie de pisser dès qu’on se trouve devant sa porte d’entrée, limite si on a le temps de l’ouvrir ?), mon portable sonne, c’est mon père qui me demande :

    - si je suis chez moi

    - si j’ai écouté le répondeur de mon fixe.

    « Ben non, je viens de rentrer, pas été là de la journée »

    (A part mon père, tout le monde sait que je n’écoute jamais le répondeur de mon fixe, qui d’ailleurs ne me sert pas à grand-chose à part à être réveillée en sursaut le samedi matin à 9h par des vendeurs de fenêtres, cuisines équipées, volets roulants … rayer la mention inutile)

    « Bon, c’était pour te dire que j’arrive demain à 14h à la gare de Lyon ».

    Je soupire. Il m’avait parlé d’une nuit à Paris il y a 2 semaines et annonce son arrivée … la veille.

    « Ok, pas de problème, mais comment tu vas récupérer les clés de chez moi vu que je bosse ? ».

    « Oh, ben ça c’est pas grave, je vais attendre que tu sortes du boulot »

    « Mouais, Papa, sauf que demain justement, j’ai une journée de dingue, convention, salon, et que je sortirai au plus tôt à 19h30 »

    Pendant que j’essaie de trouver un moyen de pas le faire errer dans les rues pendant des heures, un bip se fait entendre dans le téléphone, justement mon frère, tombe bien celui-là, je mets le pater en attente, cherche un n° de tel pour mon frère et négocie qu’il retrouve le reup’ pour lui filer les clés.

    ***

    Mon père demande « Tu veux parler à ta mère ? »

    Ben là tout de suite, pas trop, j’aimerais bien me poser, ah elle est couchée, quel dommage, ah ben non elle dort pas, dis donc ! J’te la passe. OK.

    Comme ça dure généralement 3 plombes plus de 5 minutes, je saute dans mon pyjama et rappelle ma mère du fixe, histoire de pas me cramer les neurones. Je suis pas en ligne avec elle depuis 5 minutes que mon portable sonne de nouveau,  je lâche un « Putain, mais qu’est ce que c’est que ce bordel ce soir, j’y crois pas, quitte pas, Maman ! »

    Sur le téléphone, y’a Igor qui clignote, ça lui ressemble pas d’appeler à 22h30 et je m’inquiète, décroche et entend « Olivier est chez toi ? »

    (qu’est ce que je suis censée répondre, là ????)

    Je bafouille, Igor m’explique une histoire à dormir debout de clés oubliées le matin, de téléphone bloqué (ça je savais) et de message sur un répondeur disant « je vais dormir chez Fiso » et finit par : « Je suis à Palais-Royal, j’arrive ».

    Je reprend ma mère qui pige que dalle, faut dire que je suis pliée de rire par la tournure que prend mon dimanche soir peinard.

    ***

    Quand l’interphone sonne, je me penche à la fenêtre et crie en rigolant à Oh ! « C’est pas un peu fini ce bordel, chuis en pyjama, moi ! ».

    Je rigole moins quand l’interphone fait grève et que je sors de chez moi en pyjama pour aller le chercher, sûre de ne croiser personne, et voilà l'ascenseur qui s’ouvre sur 4 visages hilares, je me perd dans la contemplation de mes babouches (encore heureux, y’avait pas le canon du 6ème).

    Pendant qu’Oh ! se remet de ses 2 journées de fête de l'Huma, 100 bornes de la journée, 3 heures à faire la conversation chez le voisin, et se prépare pour les 35 bornes restantes, je lui sers un thé.

    Le téléphone sonne encore 2 fois, mon frère pour me demander si mon pote photographe peut prendre sa meuf (en photo, donc) et Igor qui s’est paumé entre le périph’ et chez moi.

    Vers 23h, je libère mon amant qui se les gelait sur le balcon (nan, je déconne !)