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  • Un brunch azeri aux parfums d'Italie

    Cloudberry.jpgUne jolie maison dans laquelle la veille, j'ai bu du champagne et picoré saumon et pizza blanche au coin d'un feu bienfaisant, au milieu de 4 très belles femmes.

    Ce matin là, lorsqu'ayant renoncé au jogging matinal de peur de nous et les retarder, nous poussons la porte du jardinet, la propriétaire paraît à la fenêtre, décoiffée. "Nous ne sommes pas prêtes !" crie-t-elle en souriant.

    En effet, le menton dans la main, elle boit du regard le jeune jardinier qui se trouve dans sa cuisine.

    Nous expédions gentiment le jardinier au jardin, M., les yeux brillants, se remet de ses émotions et Mamz'elle Gigi prend les choses en main. "Je m'occupe des oeufs brouillées, toi Fiso, surveille la pizza blanche qui réchauffe dans le four".

    Les 2 autres jolies pensionnaires de la maisonnée nous rejoignent bientôt et c'est un essaim de femmes qui s'affaire en pépiant dans la cuisine. M. entreprend de nous faire des blinis azéris dont Mamz'elle Gigi m'a depuis communiqué le nom : tvorozhnili.

    Boucles brunes contre boucles blondes, l'une roule entre ses mains de petits pâtons blancs qu'elle dépose dans une poêle huilée tandis que l'autre touille délicatement l'épais liquide jaune soleil.

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    Un peu plus tard, nous nous attablons toutes les 5 autour d'un des brunches les plus étonnants qu'ils m'aient été donné de manger. L'attraction principale est un bocal de verre dans lequel macèrent des noix vertes entières avec coque et tout, dans un épais sirop. Délicieux !

    De crémeux oeufs brouillés au parmesan, de la pizza blanche au romarin, des oeufs de poisson, des "blinis" azeris qu'on me conseille de déguster surmontés de crème fraîche et d'une noix verte au sirop. Une confiture anglaise au gin et une autre de cloudberries (baies polaires)  complètent l'assortiment. Etonnante cuisine azeri ...

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    Après une bonne tasse de Lapsang Souchong pour moi et de café fort pour Mamz'elle Gigi, des échanges de numéros de téléphone et des promesses de retrouvailles en avril, nous voilà prêtes à prendre la route pour notre week-end lyonnais.

  • L'inconnu du TGV

    Presque 7h10 du soir.

    Je me hisse à bord du TGV qui m'emporte aux confins de frontières enneigées. Pour accéder à ma place côté fenêtre, je dois déranger un homme qui tapote déjà sur son ordinateur. Brun, cheveux courts, la quarantaine, en chemise blanche et jean, il semble plutôt bel homme. Il referme hâtivement son ordinateur, se lève d'un bond et me laisse prendre place. Je repense en souriant à un billet de mon amie Gicerilla. Et si elle me portait chance et que j'avais rencontré, moi aussi, mon inconnu du TGV ?

    Je m'absorbe dans un roman de Faulkner tandis que le béton se fait plus rare. Je constate avec amusement d'abord, puis un peu d'irritation, que mon voisin de droite prend ses aises. Jambes et coudes largement écartés, son genou touche ma cuisse et je suis obligée de continuer ma lecture coudes plaqués au corps. Si c'est une tentative de rapprochement, elle est plutôt grossière. Rien à voir avec l'adoration discrète dont avait joui Gigi.

    En termes de discrétion, mon voisin est à l'amende. Il frappe rageusement les touches noires de son clavier et bientôt, souffle bruyamment. La curiosité l'emporte et m'interrogeant sur ce qui peut déclencher ainsi son irritation, je jette un coup d'œil qui s'espère discret sur l'écran. Un mail dont l'objet en gros caractères me facilite la tâche, je déchiffre : "Secrets d'alcôve d'une femelle à Central Park". Mon sang de blogueuse adepte d'érotisme ne fait qu'un tour. "Mmmm, tout à fait un titre de billet, et si c'était un blogueur ?".  Mon imagination s'envole. Serais-je assise à côté d'un de ces sulfureux mâles de la blogosphère coquine ? Animal décadent, maître en quarantaine, mari au net, sage comme une image ?

    Je ne peux m'empêcher de tenter d'en savoir plus et plissant les yeux, je parcours les premières lignes dudit mail : "J'ai rêvé de toi cette nuit, de cette osmose naturelle entre nous". Chouette, du cul, me dis-je mais craignant de me faire griller en flagrant délit de voyeurisme, j'abandonne la lecture à regret et ferme un peu les yeux.   

    Difficile de se détendre avec un mammifère aussi bruyant à côté de soi. A croire qu'il veut m'empêcher de dormir. Il lâche un à peine étouffé « Putain fait chier bordel ». J'ouvre un œil courroucé sur son écran Facebooké. De potentiellement sexy le quadra est devenu vulgaire. Je parierais qu'il a du poil au nez.

    Je reprends mon roman en marquant ma désapprobation d'un soupir. A chaque coup d'œil sur son écran, je constate qu'il est bloqué sur le mail de la femelle lubrique à laquelle il tente laborieusement, semble-t-il, de faire une réponse. Je n'ai pas l'intention de passer les 2 heures restantes repliée comme un éventail et lui mets un coup de coude bien senti pour marquer mon territoire.

    Par deux fois il se lève et quitte sa place où il se rassoit lourdement après quelques minutes.

    Sur mon téléphone en mode silencieux, les SMS se succèdent dont un de celle qui m'attend à destination « Salut les gonz', vous êtes dans le même train, ne mangez pas trop, on grignotera et boira du champagne chez M. »  Je lui réponds « J'ai hâte ! Faudra que je te raconte, je soupçonne mon blaireau de voisin d'être un blogueur ».

    La nuit est tombée maintenant. Mon voisin a enfin refermé son ordinateur et s'appuyant sur sa main droite, a fermé les yeux. Je constate qu'il n'a pas de poils au nez. Mauvaise langue, Fiso.

    A dix minutes de l'arrivée, les voyageurs commencent à se lever et à se rapprocher des portes de sortie. Mon voisin est immuable comme statue de marbre.  

    "Putain quel abruti ! Après m'avoir emmerdée pendant 3 heures, il faut qu'il s'endorme 5 minutes avant l'arrivée !" constaté-je. Je le bouscule un peu, le bougre ne bouge pas un sourcil. « Tant pis mon pote, va falloir te bouger le cul » me dis-je en me levant et lançant « Excusez-moi, je dois descendre ». Il sursaute, ouvre un œil hagard et demande « On est où, là ? »

    Ttandis qu'il se lève prestement, je lui annonce la gare d'un ton sec. Dans le sas, juste avant de descendre, je jette un dernier regard, glacial, vers lui. N'est pas la Joconde qui veut.

    Planté au milieu de l'allée, les bras ballants, il me fixe d'un œil stupide. « Blaireau ! » pensé-je en me hâtant vers ma jolie brune qui saute de joie en m'apercevant.

  • Ou courir à Dax ?

    lac2_large.jpgUn hôtel pourvu d'un centre aquatique, une piscine municipale posée sur ses rives et ouverte jusqu'à 20h, j'avais donc choisi de dormir sur les rives du lac artificiel de Christus, à Saint Paul lès Dax.

    Un matin, réveillée trop tôt par le bruit de la circulation (hé oui, plus dense que dans ma petite rue parisienne), j'ai sauté dans mes baskets et traversé le jardinet de l'hôtel. Après quelques enjambées, j'ai arraché les écouteurs de mes oreilles pour profiter du calme et du chant des oiseaux.

    Arrivée à un ponton de bois, j'étudie rapidement une carte des sentiers de randonnée autour du lac. 3 boucles sont proposées, je choisis celle de 2,5 kms, qui fait simplement le tour du lac de Christus. Des canards à bec gris et orange s'ébattent bruyamment dans l'eau. Un jogger me souhaite une bonne journée en me croisant et de nombreux promeneurs, plutôt agés, me saluent également.

    Sur l'autre rive, une femme et un jeune homme sont déjà assis, cannes à pêche posées au sol.

    De nombreux arbres sont plantés au bord de ce lac artificiel, dont un magnifique cerisier du Japon, alourdi de belles fleurs d'un rose tendre et aussi un liquidambar (ce nom m'a toujours fait sourire). Il y a également des tables pour le pique-nique et un ponton "handipêche" pour les personnes à mobilité réduite.

    Le soleil darde ses rayons sur la surface scintillante du lac et la piscine marguerite, posée comme une grosse soucoupe volante, fait éclater sa blancheur au soleil.

    Au deuxième tour, la dame qui taquine le poisson me lance "Dernier tour ? " "Non, encore un !"

    Dans la cour d'une maisonnette, des poules caquettent joyeusement.Je grimpe le ponton de bois sur les pas d'un pêcheur affublé de son matériel.

    Sous un platane, un monsieur accompagné d'un bichon, me lance d'un accent chantant :"Ouh ! On est matinale ! "

    "Hé oui, ça réveille, ça fait du bien!"

    Un peu plus loin, un autre en jogging de velours lève pouce et index "2 tours déjà ?"

    "Non, 3, c'est le dernier là !"

    "C'est bien, bonne journée !"

    Un peu moins d'une heure plus tard, je remonte dans ma chambre pour une douche réconfortante avant d'attaquer la journée. Je délaisse le sinistre petit-déjeuner de l'hôtel; 9,50€ pour des viennoiseries, du jus d'orange et des boisons chaudes, je trouve que c'est du racket et décide de m'offrir un Bacon & Egg muffin au fast-food du coin. On sait à quel point j'éxècre les fast-food et c'est un exploit de m'en voir franchir les portes mais c'est un des seuls endroits où je peux m'offrir un petit-déj salé comme j'aime. Las ! Chez Mc Do', la journée n'appartient pas à ceux qui se lèvent tôt et une affichette m'invite à patienter jusqu'à 10 heures pour calmer ma faim.

    Je file chez mon client me taper un espresso et un jambon-fromage sous les yeux écarquillés de la serveuse. J'y croise même le promeneur au bichon du matin que je salue et qui, ne reconnaissant pas la joggeuse hirsute et rougeaude croisée un peu plus tôt, me lance "Je ne vous aurais pas reconnue, moi !"

    Bon, je file me taper des tapas à la casa Miguel et vous laisse saliver devant quelques recettes ... et je reviens très vite vous raconter mon week-end à Lyon avec une belle brune !

  • Ça glisse

    On m'informe à l'instant de la présence d'un groupe "Bisou dans le cou qui dérape en levrette" sur Facebook.  

    En me demandant qui pourrait être à l'origine d'un tel fan-club, un prénom me vient imméditament à l'esprit : Alex ?