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  • Yema

    Ce soir, j'ai composé un n° que je connais par coeur bien que je ne l'aie pas appelé depuis des années. J'ai entendu la voix pleine de tendresse de Yema, puisque c'est comme ça que je l'appelle depuis toujours. 

    Toutes les mères sont nos mères. J'ai un respect et une tendresse profonde et indéfectible pour celles de mes amis. Ma Shik Shik et Yema, ce sont mes petites mères du 15ème arrondissement. Je me sens chez elles comme chez moi.

    Je voulais entendre la jolie voix de Yema, si pleine de douceur et d'élégance. Je voulais, comme une fille prend des nouvelles de sa mère malade, lui témoigner avec pudeur tout le respect et la tendresse que j'ai pour elle. Il y a des années, à la veille d'un jour important pour moi, c'est chez elle que j'ai voulu dormir. Je n'oublierai jamais ce matin-là, quand Yema me réveilla doucement et que je découvris sur la table des croissants chaud et un gros bol de café fumant. Il y a des moments de la vie où les mots sont superflus.

    Ce soir, lorsque Yema m'a dit que j'étais pour elle comme sa fille et qu'elle avait veillé sur moi, de loin, pendant toutes ces années, ses paroles pleines d'amour comme seule une mère peut en dire ont réchauffé ma solitude et je n'ai pas pu retenir mes larmes. 

  • Parait que ça porte chance

    Je vous avais épargné les galères rigolotes qui me sont arrivées récemment mais la dernière aujourd'hui me donne envie de vous faire rire des malheurs de Fiso. La série a commencé samedi dernier lorsqu'une heure avant de partir pour Avignon, j'enfile le pantalon noir que j'ai acheté récemment et que j'adore. Sentant un drôle de courant d'air à un endroit assez incongru de ma généreuse plastique, je me retourne et constate avec horreur que j'ai le fessier à l'air. Hé oui, un malheureux passage en machine a eu raison de la couture de mon futal. Pas le choix, je mets une robe et la première chose que je fais en arrivant à Avignon est de me ruer dans un magasin Leclerc pour acheter du fil et une aiguille. Ceux qui connaissent mes talents de couturière comprendront sans peine pourquoi j'ai passé le reste du week-end avec des pulls longs. Depuis, mon cordonnier a récupéré le boulot.

    Ma deuxième galère, c'était mercredi soir lorsque je me rendis chez la cousine d'Hervé, au demeurant charmante (normal, c'est une Sophie) pour y retrouver mon ami Hervé et son fiston que je n'ai pas vu depuis ... 3 ans ! Après une bonne tartiflette, je lie amitié avec le lapin nain, Caramel, qui est tout doux. Je le prend dans mes bras, le cale au chaud entre mes monts et merveilles et l'emmène au salon pour un câlin poussé devant le feu de cheminée. Tout à coup, je ressens une chaleur bienfaisante. Non, ce n'était pas le feu de cheminée mais Caramel qui s'était liquéfié à mon contact. Ca donnait à peu près ça ...

    medium_Caramel.jpg

    Ce midi, alors que je vais chercher un poulet rôti chez mon boucher hallal, j'entend un gros splash. Incrédule, je constate avec horreur qu'un de ces .... de pigeons parisiens au cul radioactif m'a lâché une immonde fiente vert fluo sur l'épaule. Il me semble que c'est Mère Mi qui parlait de ça il y a peu, merci Mère Mi, tu m'as porté la poisse. Par chance, mon épicier a du sopalin pour que j'essuie tout ça. Il est vraiment gentil mon épicier, il me dit avec un grand sourire que le pigeon m'a trouvé trop belle. Un ancien qui est dans la boutique m'assure que la chance est avec moi. Comme dit Estebandido, mon coloc, j'aurais pu lui répondre "je vais te chier dessus, on verra si t'as de la chance". Bon quart d'heure de rigolade avec Estebandido qui s'est fait éclabousser au passage. Je vous le dis, amis de province, les pigeons parisiens, c'est du moisi 10 ans d'âge !

  • Avignon

    Il y a exactement une semaine, je fermais la porte de mon appartement pour entamer un court voyage vers le sud, plus précisément à Avignon, ville dans laquelle je suis passée, alors adolescente. Au plaisir de jouir d'une météo plus clémente s'ajoutait celui de découvrir la ville en compagnie d'un provençal passionné, féru de culture et de bonne bouffe.

    Première surprise, la gare qui est réussie et très moderne. Dans la voiture, déjà, je découvre les remparts qui entourent la ville et le fameux pont amputé. Le temps de poser mon maigre bagage à l'hôtel, nous voilà en route vers le centre. Enfin, je peux siroter une mauresque, j'en ai rêvé, j'aime beaucoup le pastis. Le bar est empli d'accents chantants et de gens qui parlent fort, j'aime cette ambiance animée (ils ne sont pourtant que 3). C. m'entraîne dans un magnifique restaurant provençal très intimiste. Je m'y régale de canelloni à la brandade puis d'un risotto noir aux gambas. C. me fait goûter sa cassolette de tellines aux ravioles, je me lèche les doigts de gourmandise, ces coquillages minuscules ont une saveur d'une grande finesse. Quel plaisir de partager un repas avec quelqu'un qui est gourmand, je ne dirai jamais assez à quel point les chasseurs de calories me désolent.

    Le lendemain matin, petit déjeuner aux halles d'Avignon. Les gens se hèlent, se retrouvent en famille, avec les enfants et les anciens pour un café convivial. J'envie ce tissu amical et chaleureux. J'adore les marchés mais à Paris, cela prend des années pour gagner une telle convivialité. Je me dis que je pourrais vraiment vivre en province. Ca fait déjà plusieurs années que j'y pense, l'âge sans doute et surtout l'envie d'élever des enfants, si j'en ai un jour, plus près de la nature. Et puis, pendant des années, j'ai pensé qu'il était difficile de se faire accepter dans une région si on n'en est pas et encore plus si on vient de Paris, mais mes surprises ont été plutôt agréables dans ce domaine. Les nombreux voyages que j'ai faits m'ont toujours confortée dans l'idée que l'attitude de l'autre dépend avant tout de notre propre bienveillance.

    Dans la foule qui s'attroupe devant les étals colorés, je salive devant des miches moelleuses à la belle mie dense, des fromages odorants et ratatinés, des jattes remplies de préparations crémeuses et alléchantes : tapenade, brandade, confiture d'oignons, compote de tomates. On prend un échantillon de toutes ces bonnes choses et on s'installe dans le jardin du palais des Papes pour mordre dans des tartines à pleines dents. Il fait un soleil magnifique et je me laisse aller à la farniente, bercée par les cris des enfants. Un petit bout de femme se plante devant moi et me dit quelque chose dans son babillis enfantin, je lui colle un de mes écouteurs dans l'oreille et cela la fait rire aux éclats. Je suis tout à fait détendue, loin de la pollution et du rythme infernal de la vie parisienne. Le soir, on mange des tapas dans un bar très sympa et puis C. m'emmène boire un thé à la menthe et fumer un narguilé à la cerise. Affalée dans des coussins, je n'ai plus envie de bouger. C'est qu'il ne fait pas si chaud que ça dehors. En bonne touriste, je suis surprise par le vent mais celui-ci est mon ami, il me décoiffe, me fouette un peu les joues et j'aime ça. En fait, j'aime toutes les expressions de la nature, la pluie aussi, sauf quand je suis sur mon vélo, la neige qui me rappelle mon enfance en Allemagne et le tonnerre qui me fait chercher un refuge rassurant dans les bras de l'aimé. Enfin, revenons à Avignon. Au matin de ma dernière nuit en Provence, je me réveille le regard pétillant et le sourire aux lèvres malgré la fatigue dûe à une courte nuit; faudrait que j'évite les spécialités orientales avant de dormir, elles m'excitent mais ... je ne peux pas résister au thé à la menthe et quand je commence, je n'arrive plus à m'arrêter !

    Le lendemain, je flâne dans la ville en m'arrêtant de temps à autre devant une façade ou une des nombreuses statues nichées dans un recoin. L'heure du retour approche et je suis un peu triste. Pour me consoler, je dévalise un magasin de douceurs provencales : des caramels aux noisettes, calissons, mendiants, des choupettes à la réglisse et à l'anis pour moi et ma famille. La nuit est tombée depuis longtemps lorque j'enjambe le périphérique parisien. Je lève la tête : 3°C à Paris. Gros soupir à l'idée de monter sur mon vélo dans quelques heures.

  • Sauvegarde de Brocéliande

    Mardi soir, alors que je noie mon blues de fin de week-end dans la téquila débarquée le jour même d'un vol en provenance de Mexico, une jeune druidesse échevelée en jean et bottes débarque chez moi. Tout juste rentrée d'un week-end en Brocéliande chez un ami crêpier, les yeux remplis d'étoiles, elle évoque un druide odorant à la barbe nattée et au prénom tout droit sorti de Star Trek ainsi que de la bière bue dans des cornes de la Morgane Tavern (ça ne s'invente pas). A peine ai-je le temps de palper les crêpes au chocolat et citron qu'elle m'a gentiment ramenées du pays des menhirs que la fougueuse personne me met sous le nez une pétition de défense de la forêt de Brocéliande sur laquelle on projette de construire une décharge à ciel ouvert. Subjuguée par la poésie bretonne et la terre de légendes qu'elle a découverte, elle est intarissable. Inutile de préciser que j'ai signé la pétition et qu'elle n'a pas mis longtemps à me convaincre du bien-fondé de ce combat. Je relaie donc, parce qu'il y a urgence et qu'on ne peut pas faire ça à Merlin !

    http://www.sauvegarde-broceliande.org/

  • Recul démocratique

    Je relaie ...

    Ce printemps, plus d'un million d'électeurs voteront obligatoirement à l'aide d'ordinateurs de vote : dans une grande partie des Hauts de Seine, à Amiens, Brest, le Havre, Reims, Le Mans, Mulhouse, etc...

    Une fraude pèserait sur le résultat des élections nationales.
    L'urne transparente et le dépouillement public sont remplacés par un ordinateur dont il est impossible de vérifier les résultats et dont on ne peut rien savoir pour cause de secret industriel.

    Vous n'êtes pas au courant ?
    C'est normal, il n'y a eu aucune information sur ce sujet, aucun débat...

    http://recul-democratique.org/petition/