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Ca m'intéresse - Page 7

  • On y est : à la flotte !

    festival de l'oh!Ça y est ! Coup d'envoi du Festival de l'Oh! (avec buvettes pour Nicolas). 

    La carte des escales dans lesquelles les festivaliers largueront les amares est visible ici. N'oubliez pas qu'à cette occasion, les organisateurs du festival, dont je salue ici le dévouement, vous proposent de vous réapproprier Seine et Marne en découvrant quantité d'activités nautiques comme le canoe-kayak, la voile, l'aviron, la yole, le Zodiac ou plus étrange, la puce d'eau mais aussi de rencontrer des pêcheurs.

    Je sens que je vais encore en prendre plein les yeux et les oreilles ce week-end, moi !

    Voici quelques propositions, dont on m'a soufflé au creux de l'oreille qu'elles figuraient parmi les incontournables du festival.
     
    1/ Au chapître des cultures du Gange, qui est le fleuve invité d'honneur, voici trois suggestions :
     
    à Sucy en Brie : Gangâ, une création du à la Compagnie Prana, mêlant danses traditionnelles indiennes à des compositions et des chorégraphies contemporaines.
    à Paris et à Orly, les maîtres de la danse Kathak, Arjun et Anuj Mishra, dans Shivaham, une évocation de l'eau et des mythologies du Gange.

    (NDLR : J'ai découvert la danse kathak, impressionnante d'énergie, lors d'une prestation du bel Anuj au centre Mandapa, en février dernier. Saviez-vous que cette danse est l'ancêtre du flamenco, lui-même né à Jerez ?)

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    PS : Dis donc, il se passe des choses aussi à Genève ... On m'aurait donc menti ?


    à Maisons-Alfort, un magnifique Salon de musique, avec exposition d'instruments indiens anciens, des artistes népalais, des tsiganes du Rajasthan, de magnifiques Râgas dans la pure tradition classique hindoustanique à la clé.


     
    2/ Au chapître des spectacles flottants et ambulants du Carnaval de l'Oh!, on m'a suggéré de ne pas rater :
     
    - la Compagnie Pascoli, La couleur de l'Instant - qui s'annonce coloré et sublime
    - Lady Gangâ, avec du Cirque indien embarqué,
    - le Vaisseau des Furies, par les mêmes voix qui vous avaient transportées sur le bras du chapître, à Créteil, l'an passé...


     
    3/ Enfin, pour les plus militant(e)s ou écolos d'entre-vous, n'hésitez pas à aller à la rencontre de Vandana Shiva, une des plus belles figures des combats pour un autre monde de notre temps, de Yannick Barthe sur les Risques technologiques (à Vitry), ou de plein d'autres personnalités toutes plus intéressantes les unes que les autres...

  • Le quotidien des Parisiens sous l'Occupation : prolongations !

    Paris ss l'occupation.jpgBonne nouvelle pour ceux qui auraient raté l'exposition "Le quotidien des parisiens sous l'occupation" : elle reprend bientôt à Saint-Denis.

    Début janvier, après ma leçon d'espagnol et un petit déjeuner tardif avec un facteur au BIA de la rue des Ecoles, je suis entrée dans le couvent des Cordeliers, rue de l'Ecole de Médecine, où l'exposition était sur le point de s'achever.

    Je suppose qu'au delà de mon intérêt général pour l'histoire de Paris, ce sont les années passées à proximité de la porte d'Orléans, par laquelle les troups de la libération entrèrent dans Paris, qui explique ma curiosité plus particulière pour cette période de l'histoire.

    Le 14ème arrondissement, je l'ai souvent écrit, est un des quartiers de Paris que je chéris. J'emprunte souvent l'avenue du général Leclerc, qui s'étire de la porte d'Orléans à la place Denfert-Rochereau au centre de laquelle trône le lion de Belfort. La porte d'Orléans est une de ces passerelles parisiennes vers la banlieue, un noeud bruyant et perpétuellement en travaux, où se croisent métro, tramway, bus, voitures et 2-roues, dans un vacarme assez insupportable. Pourtant, souvent, levant les yeux sur le nom ornant la plaque d'une rue ou d'une statue illustre, je songe avec une pointe d'émotion que c'est par cet axe historique que les troupes de la Libération sont entrées dans Paris, en juin 44.

    Les nombreuses heures passées à arpenter les rues du 14ème arrondissement ont éveillé ma curiosité. J'ai voulu connaître l'histoire de ces noms inconnus, j'ai parfois imaginé l'exaltation des parisiens d'alors, les larmes de joie, les cris, les fleurs, les parisiennes coquettes et pimpantes, pour tenter d'oublier la morosité hargneuse des habitants de ma jungle urbaine.

    Outre le fait que la chaleur était suffocante ce jour-là dans le couvent des Cordeliers, j'ai trouvé la mise en scène particulièrement réussie. Il est étrange de découvrir un Paris bardé des signes de l'occupation allemande, les monuments nationaux réquisitionnés, les panneaux indicateurs doublés d'une traduction allemande. Pas cons, ils s'étaient réservés les beaux quartiers, délaissant la couronne est et sud de Paris, et avaient investi les hôtels Meurice, Ritz et le Lutétia où j'ai travaillé pendant quelques mois. Tout cela paraît si abstrait à nos générations.Pourtant, Paris résonna du bruit des bottes allemandes pendant 4 longues années.

    (pour voir l'image ci-dessous en plus grand, cliquez dessus)

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    Sur les nombreux clichés de Daniel Leduc, un gendarme parisien un peu rebelle, j'ai parfois eu du mal à reconnaître "mon" Paris. Pourtant, ses commentaires ironiques m'ont fait sourire : "Les Fritz se font photographier sous la tour Eiffel; c'est moins dangereux que sur la 3ème plateforme". Je suis restée perplexe face à d'autres photos de parisiennes, tout sourire dehors, posant au bras d'officiers teutons. J'y ai d'ailleurs appris que, comme beaucoup d'autres, Arletty avait été très amoureuse de l'un d'entre eux et que sa carrière en fut en partie brisée à la Libération. Aux attaques, elle aurait répondu : "Mon coeur est français mais mon cul est international !"

    Aux photos officielles et propagandistes, donnant l'image de parisiens débonnaires, s'oposent le noir et blanc de M. Leduc et d'autres, où on les voit affamés, faisant la queue à la soupe populaire, et puis quelques sursauts de révolte : une manifestation de ménagères rue Daguerre, des slogans dénonciateurs "Tracas, famine, patrouille". Pour nourrir une population soumise au rationnement, on plantait alors le poireau dans les jardins du Louvre.

    Ah j'aurais été bien malheureuse, à l'époque : 120g de viande avec os, annonce une affiche de rationnement ! Et Nicolas aurait (dé)rouillé :

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    D'autres clichés rappellent la collaboration de la France : extraits vidéos de meetings où on lève le bras avec enthousiasme, exposition puantes (le juif et la France). Des affiches invitent les familles de travailleurs français envoyés en Allemagne à des galas afin de "participer à leur joie et profiter eux aussi des organisations de la nouvelle Allemagne socialiste". Plus récemment, un excellent documentaire sur le même thème, à la télé, m'a permis d'en apprendre plus sur la collaboration d'artistes français célèbres.

    Il ne me reste plus qu'à vous inviter à courir à l'université de Saint-Denis entre le 24 janvier et le le 24 février (du lundi au vendredi et jusqu'à 18h seulement). Quand à moi, je ne tarderai pas à visiter le musée Jean Moulin, au-dessus de la gare Montparnasse.

  • Musée de la Banane à Sainte Marie

    Note à l'intenttion de Mamz'elle Gigi qui se demande quand je bosse : on est dimanche, jour de repos de Fiso (et du Seigneur)

    Le musée de la banane se trouve sur une exploitation bananière de 54 hectares.

    Le ticket à 6€ inclut la visite du musée et celle du parc comprenant plus de 50 variétés de bananiers, ainsi qu’une dégustation à la boutique.

    A l’accueil, un jeune homme en chemise créole et charmant – comme tout le monde ici – me guide. Le ticket d’entrée au musée donne également droit à une réduction à la rhumerie Clément. Dans la salle principale, j’apprends tout de la banane et la visite est bien plus intéressante que je ne l’imaginais.

    Originaire d’Afrique, la banane fut  d’abord introduite en Espagne par les agronomes arabes. A l’époque, le sud de la Sierra Nevada était décrit comme peuplé de nombreux bananiers et cannes à sucre. De là, on la retrouva dans les Canaries puis elle traversa l’Atlantique pour se retrouver sur l’île d’Hispaniola (actuellement divisée en Haïti et République Dominicaine). C’était l’aliment préféré des esclaves (et aussi des colons auxquels elle permettait d’en nourrir un grand nombre). Quand on lit, plus loin, que la banane contient de la sérotonine, substance inhibant les sensations douloureuses et entraînant la sédation nerveuse, on comprend mieux.

    L’arrivée des premiers européens modifia le paysage agricole des îles. La sélection se fit en faveur du tabac et de la canne à sucre pour les cultures d’exportation et du manioc, patate douce et banane pour les cultures vivrières. Les cultures communautaires des amérindiens, mêlant différentes cultures,  devinrent des parcelles délimitées, propriétés individuelles.  

    Vous le saviez ? Moi non : le bananier est une herbe géante, pouvant atteindre 15 mètres de haut, de la famille des musacées. Il est composé de 90% d’eau. A l’état sauvage, le fruit est rempli de grosses graines et non comestible. On compte environ 1000 variétés de bananiers et il existe 2 espèces de bananes : la banane dessert et la banane plantain (makemba, aloko, banane jaune, c’est la même et c’est trop bon, frit dans l’huile de palme !) La plus grande collection de bananiers du monde se trouve à l’université catholique de Louvain, en Belgique. Le bananier étant gourmand en eau (15 à 20 litres par jour), les plantations ont lieu habituellement à la saison des pluies (et des moustiques, donc maintenant, demandez à mes jambes)

    Tu confirmes, Chriss ?

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    Contrairement aux apparences, la banane est un fruit fragile, attaqué par de nombreux ennemis, dont le charançon noir et les thrips qui expliquent la présence de sachets bleus autour des régimes.

    Aujourd’hui, ces sacs en polyéthylène sont recyclés et seront prochainement remplacés par un matériau biodégradable. Par ailleurs, les planteurs antillais ont divisé par 2 la quantité de produits phytosanitaires utilisés dans les bananeraies et ne pratiquent qu’une dizaine d’épandages annuels contre une cinquantaine dans les bananeraies-dollar. Les producteurs utilisent des pièges à charançons portant des phéromones femelles de synthèse (quelle bande de couillons ces mâles !)

    La banane a de nombreuses vertus médicinales. Elle soigne la chiasse, par exemple :)

     

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    Spéciale dédicace à Nicolas et Tonnegrande, merci de ne pas vomir sur vos claviers :

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    Vous le saviez ? Moi non : Au sud Kivu, en RDC, on fabrique du whisky de banane. Boire pour oublier …

    Lorsqu’elles quittent la Martinique, les bananes  - encore vertes et dures comme du bois - sont chargées sur un des 4 navires porte-conteneurs de la compagnie CMA-CGM – dont on croise le logo souvent ici - à destination du port de Dunkerque, où elles arrivent après 10 jours de traversée,  puis acheminées jusqu’à Rungis et entreposées dans des mûrisseries. Voilà pourquoi les bananes sont bien meilleures ici que là-bas.

    Vous le saviez ? Moi non : le premier chargement de banane antillaise arriva en France en 1907.

    Vous voyez, là en-dessous, la pauvre petite banane antillaise avec son logo bleu qui essaie de résister tant bien que mal à l’invasion de la banane dollar sur le marché européen ? (pour agrandir, cliquez sur la photo)

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    Vous le saviez ? Moi non : l’Inde est le premier pays producteur de banane au monde mais n’en exporte pas.

     

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    Après cette visite pédagogique et fort intéressante, je me retrouve dans la moiteur tropicale du parc, traversé de cours d’eau et peuplé de bananiers et fleurs.

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    Et je découvre l'anatomie intime d'un bananier : 

     

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    Et des variétés connues ou pas de bananes ; la très sucrée Freyssinette, des bananes naines, les étranges bananes puce ou serpent, tachetées de noir :

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    La banane Benedetta dont les doigts de chaque patte sont soudés sur toute la longueur :

     

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    Le soleil tape dur et je suis en nage.  Je débusque une chenille noire et poilue planquée dans une jolie fleur blanche.

     

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    En montant l’escalier qui mène au Banana Bar et à la boutique, je remarque une flaque blanche et crémeuse : c’est un fruit tombé de l’arbre à pain au-dessus de moi.

    Après une dégustation de vin et liqueur de banane, dont j’achète 3 bouteilles, je reprends la route en direction du François pour aller déjeuner Chez Léger. IL est presque 14h.

    Musée de la banane à Sainte Marie, ouvert tous les jours jusqu'à 17h30. Le site internet, beau et coloré, c'est .

  • Festival de l'Oh!

    Ca y est, c'est reparti, comme chaque année depuis déjà 2 ans, en ce qui me concerne, le Festival de l'Oh! se tient sur les berges franciliennes de la Seine, de la Marne et même de l'Yerres, les 12 & 13 juin prochains.

    L'invitée d'honneur, cette année ? C'est nous, les filles ! LA FEMME ! Un peu que j'vais y aller !

    En tout, 14 escales où on fera la fête : Saint-Ouen, Paris-Bercy, Ivry/s/Seine, Alfortville, Choisy-le-Roi, Villeneuve Saint-Georges, Créteil, Champigny/s/Marne, Joinville le Pont, Bry/s/Marne, Neuilly-Plaisance, Neuilly/s/Marne, Gournay/s/Marne et un petit nouveau, Périgny/s/Yerres.

    Il y aura des promenades commentées, des balades à vélo, des activités nautiques, de l'art joué, chanté, dansé, exposé, des croisières vraiment pas chères (2€), des débats, des spectacles sur l'eau.

    Cette année aussi, des invités prestigieux : Titouan Lamazou qui exposera ses portraits de femmes du monde à Bry/s/Marne, l'orchestre symphonique du RSO qui emplira l'air de ses mélodies à Ivry/s/Seine et Alfortville.

    Si vous ne connaissez pas ce merveilleux festival populaire, vous pouvez toujours lire mon billet sur l'édition précédente. C'est une manifestation joyeuse, qui ravit les enfants de 7 à 77 ans et en plus vous ferez un geste solidaire.

    Je vous ai inséré quelques liens, ci-dessus, pour vous donner l'Oh! à la bouche. Pour accéder au programme complet, il vous suffit de cliquer sur l'affiche colorée, là, à gauche.

    Moi j'y serai bien sûr, avec mon amie Boug', et si vous avez envie de nous y croiser, vous avez mon mail dans la colonne de gauche.

    J'ai déjà repéré un stand qui va lui plaire, quand à moi, je vais me fier à ce qu'on m'a soufflé au creux de l'oreille : Eau de là à Champigny, Mama Riverside à Paris-Bercy, Le Rêve de Vénus à Créteil.

    Je ne sais pas comment j'irai, à pied, en vélo ou à la nage, mais j'y serai ! Et vous ?