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Femme active - Page 4

  • "Alors avançons ensemble" - part 1

    Début août, je suis contactée par le service RH d'un grand groupe français, auquel j'ai postulé en tant que consultante déploiement sur des solutions RH, et qui se trouve à 500 mètres de ma boîte actuelle. Elle présente le poste, qui correspond en tous points à ce que je sais faire, hormis le domaine d'activité qui m'est inconnu, et me fais passer un court entretien téléphonique. Je m'étonne qu'elle ne s'enquière pas de ma maîtrise de langues étrangères, elle explique que le poste est franco-français et conclue par une offre d'entretien avec une décideuse, le vendredi même. Mois d'août oblige, peut-être, ma future interlocutrice n'est pas disponible après 18h et j'accepte un rendez-vous le matin, précisant que je n'aurai qu'une grosse demi-heure libre (j'ai une formation client à 9h30). Nous convenons d'un rendez-vous à 8h30.

    Entre temps, je me documente à fond sur le groupe, son historique, ses produits, ses clients etc.
    Le vendredi matin, je suis reçue par 2 femmes qui s'avèrent être mes potentielles N+1 et N+2. Nous avons peu de temps; je présente les 2 dernières expériences qui figurent sur mon CV, elles sont effectivement conformes aux missions de leurs consultants. C'est surtout la N+2 qui s'exprime, elle est assez masculine mais nature, sans fioritures.
    Elle m'explique que le poste implique beaucoup de déplacements et que les consultants sont objectivés sur une moyenne de 160 jours de prestations par an. C'est plus que ma précédente boîte. Les déplacements se font en France et pays francophones car les solutions sont destinées à des sociétés régies par le droit du travail français. Cependant, la société a pour objectif de développer l'international.

    Assez vite, elles sont curieuses de savoir ce qui motive ma recherche de travail, 3 mois après être entrée dans ma boîte. J'élude (adroitement je crois) la question en disant que le poste ne correspond pas à ce qu'on m'avait vendu en entretien. J'explique ensuite pourquoi je veux passer de la finance aux RH, mes premières amours. J'évoque la formation communication d'avril, qui m'a fait prendre conscience que je partais dans la mauvaise direction.
    " Et la direction de projets, ça vous dirait ?" demande la N+2.
    Sa collaboratrice a un mouvement de surprise et la regarde, genre "Qu'est ce qui te prend ?". Moi-même, ne m'attendant pas à cette question, je suis surprise et répond un bref " Oui, pourquoi pas". La N+2 sourit et répond "OK" d'un air mystérieux puis passe à autre chose.   
    Vers 9h15, je dois mettre fin à l'échange car ma formation démarre dans 15 minutes.
    " Vous pouvez revenir ce soir ?" demande la N+2. Nous convenons de nous retrouver à 17H30 pour approfondir l'échange.

    Sur le chemin du retour, je me dis que je peux me tromper mais que j'ai l'intuition d'avoir tapé dans l'œil de la N+2.

    [A suivre ...]

  • Entretien chez PZ : épilogue

    [Episode précédent ici]

    Peu après 19h, je déroule ma présentation. Les questions s'enchainent, je dois développer et réexpliquer - encore ! - comment je forme etc. Je contiens mon agacement. Le dirco revient sur sa notion de flexibilité et m'en remet une couche, ce à quoi je fais les mêmes réponses. Il évoque maintenant une candidate reçue le matin, une formatrice de métier : " Elle ne voulait pas comprendre qu'avec les clients il faut être flexible. Elle m'a gonflé, franchement, à me dire qu'avec elle, les règles sont les règles et qu'il n'y a pas de dérogation, elle fait sa formation comme elle l'avait prévue, point à la ligne." Le PDG, visiblement un peu embarrassé (ou peut-être n'ai pas tout à fait réussi à cacher mon effarement ?), tempère : " Elle était très professionnelle. " Le coq continue à ergoter : " Oui, c'est sûr, mais moi ça m'a gonflé, trop rigide, il faut être flexible." Je le regarde et je pense : 1) Quel manque de professionalisme que de dénigrer une candidate devant une autre candidate 2) Tu avais juste une vraie formatrice devant toi et tu ne la mérites pas, abruti. Puis il sort l'artillerie lourde et me balance, les yeux fixés sur la feuille devant lui : " Je vais vous dire franchement les choses parce qu'ici à PZ, on est francs : je n'ai pas apprécié votre mail ce matin. Mais ne vous inquiétez pas, je vais y répondre. " Je suis sur le cul. Alors déjà mon pote, si tu étais aussi franc que tu le dis, tu me regarderais dans les yeux ... Ensuite, bien sûr que tu vas répondre à mes questions, connard ! J'ouvre de grands yeux et étouffe un rire : "Ah bon ? Qu'est ce que vous n'avez pas apprécié ?" " Et bien, vos questions, je trouve qu'elles étaient prématurées, je vous le dis franchement." " Et bien écoutez j' en suis navrée, ça n'était pas le but. Vous m'avez invitée hier à vous contacter pour poser mes questions. Je vous les ai donc envoyées par mail pour ne pas vous déranger puisque notre entrevue ce soir ne devait pas dépasser 30 minutes et que je pensais que vous n'auriez pas le temps d'y répondre ce soir." Je regarde ma montre : je suis là depuis 1h30. J'enfonce le clou : " Mais visiblement, vu l'heure, j'aurais pu attendre en effet pour vous les poser ce soir. Ensuite, mes questions vous paraissent peut-être prématurées mais pour moi elles ne le sont pas : j'ai besoin de connaître les conditions dans lesquelles je formerai et vos réponses motiveront ma décision de donner suite ou pas. " Il prend la liste de questions et y répond point par point, ponctuant ses réponses par des "évidemment". Je décide de le moucher un peu. " Vous voyez, pour vous c'est peut-être évident et secondaire, mais dans mon ancienne société, ça ne se passait pas comme ça. Je ne vous ai pas posé ces questions pour vous embêter mais parce que pour moi, c'est du vécu." Je m'étonne d'être restée très calme. Il est un peu couillon maintenant. Abruti. Je me dis que sa réaction est assez puérile et que si le pauvre chou s'offusque de 4 pauvres questions, on va avoir du mal à bosser ensemble ... Le PDG recadre les échanges et résume ces 2 jours : ils ont rencontré des candidates très compétentes et ont beaucoup appris (tiens, tiens!). Des jeunes peu expérimentées mais très motivées, des formatrices chevronnées comme moi. Ils vont réfléchir et me recontacter. Il est 21h lorsque la porte se referme sur moi. Ma séance de piscine est à l'eau, c'est le cas de le dire. Je file retrouver Niccolas à la Comète en pestant : ces connards m'auront, tous comptes faits, monopolisée pratiquement 1 journée ! En terrasse de la Comète, je raconte mes déboires à Nicolas, d'un implacable pragmatisme : " Envoies le chier, ce connard !" En rentrant chez moi, je me dis qu'il y a de fortes chances que je refuse leur proposition, le cas échéant, et me donne la nuit pour prendre ma décision, à froid. Le lendemain matin, ça ne fait aucun doute : j'ai bien plus à perdre qu'à gagner en acceptant ce poste et il est joué d'avance que je ne suis pas assez docile pour le dirco. Je refuserai donc. Vers 11h, un message de lui sur mon répondeur : ma candidature n'est pas retenue. "Tant mieux, bon débarras" me dis-je en supprimant le message. En toute hypocrisie, je me fends quand même d'un mail accusant réception de l'information et en demande les raisons, just pour rire. La réponse, en anglais, du PDG fait preuve d'une telle mauvaise foi (la présentation de mon projet professionnel aurait été un peu légère et ma tenue vestimentaire aussi) que je ne peux m'empêcher de lui répondre que j'avais bien compris qu' ils étaient en attente non pas d'une présentation mais d'une formation à la formation. Il précise aussi qu'ils n'ont toujours pas sélectionné de candidate. Deux mois plus tard, le poste est toujours ouvert au recrutement sur les réseaux sociaux professionnels ... Moi, je suis passée à autre chose. [A suivre]

  • Entretien chez PZ - entracte

    [Episode précédent ici]
     
    Lorsque je quitte les locaux de PZ, il est 11h. Ils m'ont gardée 3 heures, je n'en reviens pas. J'appelle mon employeur et prétexte un dégât des eaux pour justifier mon retard, pas le choix. 
    Je suis agacée par la tournure qu'a pris le rendez-vous, où on attendait que je me vende sans prendre la peine de me vendre le poste, et l'échange courtois mais ferme avec le dirco. 
    Le soir, je bosse ma présentation jusqu'à 2 heures du matin car bien entendu, je n'ai pas fait quelque chose de succinct. J'envoie mon powerpoint pour validation à Quine et JM et ils ne trouvent rien à y redire.
    Le matin, pour ne pas éveiller les soupçons de mon employeur, je troque le tailleur contre une tenue plus conforme à mon style et surtout plus adaptée aux 32° ambiants : ma robe fétiche et des sandales hautes.
    Dans la matinée, je me dis qu'il y a de grandes chances pour que le soir je n'aie aucune opportunité de poser mes questions alors j'envoie par mail les incontournables, celles qui motiveront ma décision de prendre le poste ou pas. Je reçois une réponse du dirco qui dit qu'il n'a pas le temps d'y répondre mais qu'il le fera le soir même. Pas de problème.
    Le soir, je cavale jusqu'à leurs bureaux. Je devrais être sortie de là à 19h30, ensuite plongeon dans la piscine du KB pour me rafraîchir puis levage de coudes avec Nico à la Comète pour me détendre.

    [A suivre]

  • Entretien chez PZ - Part I

    A 8 heures le mercredi matin, je me présente devant un portail. Le directeur commercial, la quarantaine, m’accompagne dans une salle où attendent 2 autres hommes : le PDG de la boîte, grand et bel homme aux cheveux blancs, et un informaticien. Il fait une chaleur étouffante (c’était l’époque où Paris flirtait avec les 35°C) et j’essaie de faire abstraction du tailleur pantalon qui me colle à la peau.

    Mon interlocuteur me demande d’office de présenter mon parcours. Un étrange interrogatoire se met en place ; ils veulent que je leur explique comment je forme, quels types de clients, les méthodes que j’utilise. Ils vont jusqu’à me demander comment mes précédents employeurs préparent les formations clients, quels tarifs ils appliquent, informations que je juge confidentielles et que je fournis de façon très évasive.

    Le caractère très pédagogique de leurs questions me donne rapidement la désagréable impression qu’ils sont à la pêche aux informations, ce qui s'intensifie lorsque le PDG s’exclame « Ah ça c’est une bonne idée ! » et prend en note ce que je viens de dire. Je place difficilement quelques questions; j'apprends ainsi que le directeur commercial est en poste depuis quelques mois. Il doit être en période d'essai et a la pression. Mes interlocuteurs enchaînent les questions; j'ai bien envie de leur rappeler que j'attend de savoir ce qu'ils ont à me proposer. 1 heure s’est déjà écoulée sans qu’on ait parlé du poste et de leur organisation.Je veux bien que mes potentiels futurs employeurs aient besoin d'être rassurés sur mon adéquation avec leur recherche mais de mon côté, je ne suis pas en train de quémander un job. 

    Le directeur commercial évoque l'importance d'être flexible avec les clients. Je réponds que c'est une des principales qualités d'un formateur : s'adapter au public, être capable de faire face aux imprévus. Il insiste sur l'importance de faire ce que le client veut. Je ressens le besoin de clarifier. Qu'entendez vous exactement par flexibilité ? Et c'est là que mes appréhensions se vérifient.
    " Et bien, par exemple, me dit-il, j'avais une formation prévue pour 6 personnes et quand je suis arrivé sur place, on m'a dit que 7 autres personnes allaient y assister. Toute la journée, les gens sont entrés et sortis à leur guise, il fallait répondre à toutes leurs questions, ce n'était vraiment pas évident et en fin de journée j'étais épuisé.
    - Ah oui mais ça ce n'est pas possible. Il faut fixer les règles au départ, une formation ce n'est pas une kermesse. Il y a un programme à couvrir, un timing à respecter et pour ça, il faut que les participants respectent les règles. Le client doit comprendre qu'on ne peut pas fournir la même attention et qualité à 13 personnes qu'à 6. Le nombre de participants doit être verrouillé en amont.
    Le dirco n'est pas d'accord : " Ah non, c'est le client qui décide, il ne faut pas entrer en conflit avec lui. C'est comme ça, on a pas le choix, il faut s'adapter. 
    - Il ne s'agit pas d'entrer en conflit mais d'être professionnel. Le respect vaut dans les 2 sens. En acceptant tout et n'importe quoi, on prend le risque de ne pas remplir sa mission, qui était de former 6 personnes, et surtout d'en mécontenter 13.
    Il poursuit : 
    " Ben non, vous voyez, parce que justement une des personnes qui était venue voir de quoi il s'agissait a été très intéressée par le progiciel et a demandé une démo, du coup j'ai occcupé les autres avec des exercices et je lui ai fait une démo pendant 2 heures. Il faut être capable de s'adapter aux demandes du client, il n'est pas question de dire non parce qu'il y a peut être une commande à signer à la clé."
    Ah ! Nous y voilà ...
    - Oui mais là on ne parle plus de formation mais de démo commerciale, et ce n'est ni le lieu ni le moment. J'aurais proposé à cette personne de fixer un rendez-vous pour faire la démo ultérieurement."
     
    Le dirco ne semble pas apprécier ma réponse et reste buté. J'explique mon point de vue : selon moi, pour garder la confiance du client, le formateur ne doit pas avoir de double casquette et surtout pas de rapport marchand avec lui. Ce n'est pas que je sois contre l'idée de vendre : un formateur, de par sa relation privilégiée et désintéressée avec le client, est sans doute la personne la mieux placée pour détecter ce qui pourrait répondre à ses besoins. Mais vendre doit être une opportunité pas un but.   J'ai l'intuition que mes appréhensions sont en train de se confirmer : monsieur le dirco cherche une commerciale déguisée en formatrice.

    Mes interlocuteurs changent de sujet : ils souhaitent savoir en combien de temps je pense pouvoir mettre en place une plateforme e-learning. Tout est à faire : contenus, choix du fournisseur. Etant donné que je ne serai à priori au bureau que le vendredi, j'avance un minimum de 6 mois et argumente en prenant l'exemple de mon employeur actuel qui s'est donné 1 an. " Ah nous c'est vraiment urgent, répondent-ils, il faudrait que ce soit en place sous 3 mois."
    En toute honnêteté, je réponds que cela me parait très optimiste.
    A 10h55, mes hôtes sifflent la fin de la partie et demandent si je peux revenir le lendemain soir leur faire une présentation de ce que je compte mettre en place dans un délai de 30, 60 et 90 jours. J'aurai 30 minutes pour présenter mon projet. Je leur dis que cela va m'être difficile compte tenu du délai très court qui m'est donné. 
    " Faites ce que vous pouvez, dit le PDG, même rapide, en Excel, Powerpoint, comme vous voulez, juste pour avoir une idée de comment vous voyez les choses".
    J'accepte en prévenant que je ferai le maximum mais que ça restera succinct.
    Ils précisent qu'ils vont enchainer les rendez-vous jusqu'au jeudi soir. D'ailleurs, demande le PDG, vous avez travaillé chez HD, vous connaissez X. ? Pas vraiment surprise, je souris : bien sûr, c'est mon ancien responsable.
    " Elle a postulé aussi, dit-il, mais ça ne convenait pas."
    Tu m'étonnes, pensé-je, elle n'allait pas lâcher son poste pour vos 32k€ ... N'empêche, pas terrible les mecs votre respect de la confidentialité ... Imaginons que je sois en mauvais termes avec mon ex boss et que je veuille lui nuire ....
    " Vous avez des questions ?" demande le dirco en rangeant ses affaires. Je prends ma liste et commence à aborder la durée des formations, le public visé. Il coupe court : " Je suis désolée mais nous avons un autre candidat qui arrive dans 5 minutes".
    Je fais la moue. Ils proposent que je les contacte par téléphone ou mail si j'ai des questions et me raccompagnent jusqu'à la porte.

    [A suivre ...]

     

  • Un temps de réflexion - part II

    J'ai décidé de tout mettre en oeuvre pour fausser compagnie à mon employeur mais pas à n'importe quel prix. Cette fois je ne cherche pas un poste de consultante formatrice sur "un" progiciel mais un poste de consultante dans le domaine qui me passionne : l'humain.
    Je l'avais compris dès la première journée de la formation à la communication suivie en avril: j'avais raté mon virage professionnel en intégrant le secteur de la finance.

    La cible de mes recherches, et mon projet professionnel pour les années à venir, m'apparaissent alors comme une évidence : le recrutement, la gestion des talents et plus globalement tout ce qui touche aux ressources humaines. Mes dernières expériences professionnelles m'ont convaincue que les français sont mauvais dans la gestion des talents. Je cible donc les éditeurs de progiciels spécialisés dans ce domaine. J'ai une autre exigence, mineure celle-là : dans la mesure du possible, pas plus de 45 minutes de trajet.

    Je parcours les études et forums pour établir la liste des entreprises à cibler. Je réponds à 3 annonces et envoie 2 candidatures spontanées.
    Sur les 5 entreprises qui ont reçu ma candidature, 3 sont sur mon podium : un éditeur français qui se trouve à moins de 100 mètres de mes bureaux, une boite canadienne, inconnue de moi jusqu'alors, et un grand groupe français. Je reçois les habituels accusés de réception qui promettent une suite "si".

    Le premier écho à ma candidature émane de l'éditeur du coin de la rue, la semaine suivante, pour un poste de Customer Support Consultant. J'ai un contact téléphonique avec la RH puis dans la foulée, un entretien téléphonique avec mon futur responsable que je sens tiède.
    Il promet de me rappeler sous 2 semaines, quelle que soit sa décision. Sans nouvelles, je le relance. Visiblement il a oublié jusqu'à mon nom. "Ah je ne vous ai pas rappelée, c'est ça ?". En effet. Il bredouille que le poste a été pourvu et fouille sa mémoire (c'est fou tout ce qu'on perçoit au téléphone). Ça y est, il me remet. Je n' ai pas été retenue car il a trouvé mon profil "trop marqué formation". Il s'excuse de m'avoir oubliée et assure que cela ne lui est jamais arrivé.
    Je raccroche en esquissant une moue ironique : tu parles d'un expert de la gestion des humains ! Sans grande déception de mon côté finalement puisqu'il s'agissait d' un poste sédentaire.

    J'ai aussi envoyé plusieurs candidatures spontanées : à Oracle, éditeur de Taleo, à une petite boite dans le 17ème, pourtant tous deux hors périmètre géographique. Sans suite.
    En revanche je suis fort déçue de n'avoir pas réussi à attirer l'attention de la boîte canadienne qui figurait en première place sur mon podium. On me dira ce qu'on veut, ce sont les boites américaines qui m'ont offert les meilleurs managers. Cette fois je travaillerais bien pour des canadiens, qui sont réputées pour veiller au bien-être de leurs salariés.

    Courant juillet, j'écume les annonces et en répère une pour un formateur futur responsable formation, tout près de chez moi et sur la route de la Comète. L'annonce est assez mal rédigée et peu vendeuse mais la solution sexy : elle promet une gestion collaborative et plus efficace des projets. Et ça, ça me parle.

    Un détail me fait pourtant tiquer : je dépendrai du directeur commercial. Mes réticences sont fondées : dans mon ex-boîte, le service formation était chapeauté par le directeur commercial. Et je peux bien vous l'avouer : nos intérêts divergent et nous ne parlons pas le même langage.
    J'envoie ma candidature et suis appelée le lendemain par celui qui serait mon futur responsable. J'en apprends un peu plus sur le poste, qui est à pourvoir de toute urgence car des formations sont planifiées. Le recrutement doit être finalisé avant le départ en vacances du PDG, le jeudi même.

    Il ne reste que 2 jours et son agenda est très chargé. Il insiste pour que nous nous rencontrions le mercredi matin, avant que je parte travailler. Devant la formidable perspective de mettre en place un service formation, j’accepte, précisant que je n’aurai qu’une heure à leur consacrer.


    [A suivre...]