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Femme active - Page 6

  • Ma nouvelle boîte

    Dès la première journée chez mon nouvel employeur, je me suis marrée en relevant quelques similitudes avec mon ex-boîte :

    - le badge obligatoire pour circuler (même dans l’ascenseur)

    - les salariés répartis sur 2 étages dans 2 bâtiments (juste séparés par une passerelle, cette fois)

    - la femme du PDG (mais c'est loin d'être un emploi fictif ici, elle abat un boulot monstre)

    Et aussi :

    La moquette fatiguée

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    Le babyfoot dans la salle de pause (et j'y joue, ici !) :

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    Trève de plaisanterie; j’ai gagné sur pas mal de points.

    Le premier, et pas des moindres en région parisienne, le temps de trajet pour rejoindre nos bureaux. J’ai ainsi troqué mes 1h10 minimum avec 2 correspondances (Châtelet puis Saint Lazare) contre 45 minutes de porte à porte (et assise puisque je prends le bus dès le départ de la ligne). Depuis la semaine dernière, j’ai même retrouvé les vieilles habitudes de l’époque où je travaillais pour un groupe de la grande distribution et j’ai tenté le trajet en vélib’ : 6,9 kms en 31 minutes et 126 calories grillées (merci la super appli Runtastic). Pour l’instant, je me contente de pédaler sur le trajet aller 1 jour sur 2. Dans peu de temps vous allez pouvoir m’appeler « Cuisse de mouche fleur de banlieue » ;)

    Le deuxième point fort agréable, c’est le quartier dans lequel je travaille. A 200 mètres d’une station de métro, il fourmille de restaurants, terrasses et boutiques. Il y a même un centre commercial, un bureau de poste et une médiathèque à 2 pas. Ca me change du quartier Charlebourg de Colombes avec ses 3 pauvres restos, sa boutique Grobill et son dépôt de pain. D’ailleurs maintenant que j’y pense, c’est la première fois, depuis 10 ans que je suis revenue en France, que je bosse dans un quartier sympa (j’ai fait successivement Issy Val de Seine, les quais d’Ivry et Colombes). En revanche, il ne faudra pas que j’aille trop souvent faire du lèche-vitrines entre midi et 2 (60€ claqués en 20 minutes la semaine dernière)

    Enfin, les bureaux eux-mêmes. Dans un bel immeuble en verre, sur un plateau baigné de lumière d’environ 50 m² où on n’est que 10 (mes ex-collègues comprendront), j’ai MON bureau, MON caisson, MON téléphone et surtout, comble du luxe : MA poubelle.

    Et on a des fauteuils de compèt' ici ('tention vos cervicales !) :

     

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    Et puis, détail très apprécié de la réfractaire à la montre que je suis : dès le lendemain de mon arrivée, ma boss a devancé mes craintes : « Normalement on arrive entre 9h et 9h30 mais si tu rentres de déplacement, tu peux arriver jusqu’à 10 heures sans problème. Et si tu besoin d’arriver plus tard ou partir plus tôt, tu te mets en indispo dans ton agenda pour que je ne te colle pas de rendez-vous, il n’y a aucun problème. »  Aaaaah !  

    Au niveau du périmètre hiérarchique, pas de flou : j'ai une seule chef, c'est ma chef. Dans mon ex-boîte, elle avait délégué une partie de son management aux chefs de projets dont certains, en mal de pouvoir, souffraient de sérieuses lacunes en communication (verbale).  

    Et enfin, l'outil sur lequel je forme : beau, stable, convivial, intuitif. Malgré le fait que j'aborde un secteur d'activité qui m'est totalement inconnu, je n'ai pas d'inquiétudes sur ma prise en main rapide (et ma boss non plus d'ailleurs, à l'entendre).

    Il y a aussi des choses qui me manquent. Pas mon ex-PDG, ça c’est sûr. Mon nouveau PDG, lui, n'est pas un actionnaire mais un véritable entrepreneur. Cette boîte, il l'a fondée et son oeil pétille quand il retrace son parcours et ses débuts difficles. Souriant et charismatique, la formule « Ma porte est ouverte » n’est visiblement pas qu’une formule chez lui. Mon N+2, quand à lui, est aussi sympa et avenant que mon ex N+2; il y a de l’intégrateur en lui aussi, c’est sûr.

    En revanche, le sourire, la bonne humeur, l'écoute, en un mot l'humanité de mon ex-chef me manquent. Ma nouvelle boss ne s’est pour l’instant quasi pas occupée de moi. Le premier jour, au téléphone, elle a envoyé un formateur m’accueillir. Enfin disponible, elle ne m’a même pas offert le café avant d’attaquer ma formation ni n’est venue déjeuner avec moi de toute la semaine. Mon agenda a été rempli en 2 temps 3 mouvements de réunions et présentations dont j’ignorais le contenu. Et depuis 1 mois, je bosse dans mon coin ; elle ne s’est pas enquise une seule fois de mon avancement ou mes questions éventuelles. «Ca fait déjà 1 mois que tu es là. Il faudra quand même qu’on se voit » a-t-elle dit hier. A sa décharge, elle a plusieurs casquettes dans la boîte et est visiblement surchargée de travail.

    Certaines de mes collègues formateurs me manquent cruellement. D'ailleurs je les ai tous les jours au téléphone. Anciens managers, ils avaient un dynamisme et un relationnel que je ne retrouve pas chez les 2 formateurs avec lesquels je bosserai désormais. D'ailleurs, je n'ai pas tellement l'impression qu'ils bossent ensemble. D’une équipe de 11 formateurs parfois dissipés mais pros et surtout proactifs, je suis passée à un trio dont je serai sans doute la plus agitée.

    L’homme de notre trio, un pur batave au nom imprononçable qui m’a accueillie le premier jour, est vraiment jovial et très sympa. Il a même réussi à me faire entrer dans un café Starbucks. D’ailleurs je l’ai déjà présenté à mon frère qui bosse à 2 pas (une autre bonne surprise).

    Ma voisine de gauche, la plus ancienne de l’équipe, ne m’a pas calculée pendant 1 semaine ; même répondre à mon bonjour lui arrachait visiblement la gueule. J’ai questionné mon collègue qui m’a laissé entendre qu’elle était très compétente mais aussi très lunatique et étiquetée « râleuse ». Et puis un matin, j’ai entendu « J’adore tes chaussures ! ». Je n’ai pas levé la tête, persuadée qu’elle ne s’adressait pas à moi, et puis elle m’a fait un exposé de 30 minutes sur mes pompes. Depuis elle me tient la jambe à chaque fois que je lève le nez de mon écran. La technique du « laisser venir » marche toujours, avec les humains comme avec les animaux ... 

  • Liège a un centre-ville, dis donc!

    Je ne devais plus revenir à Liège. « Tu vas éteindre le feu », m’a-t-on donné comme mission. Vachement motivant, surtout quand je dois « éteindre le feu » chez 4 clients en 2 jours.

    Le premier jour, mon réveil sonne à 5h et mon train quitte la gare du Nord à 6h01. [Ah ouais, tout de suite, vous m'enviez moins, hein ?]

    A 8h20, j’avale une gaufre aux cerises et un café, dépose mon sac de voyage et récupère un plan de Liège à l’hôtel HUSA de la Couronne, où j’ai mes habitudes. « 20 minutes de marche » entre la gare des Guillemins et la place Saint-Lambert, m’avait-on indiqué. Après 20 minutes de marche sur le boulevard d’Avroy, je consulte un plan de la ville ; je suis à mi-parcours. Je saute dans le premier bus et sonne chez mon client à 9h10, juste après avoir envoyé un sms à mon chef de projet en ces termes « 20 minutes de marche, mon cul ! C’est au moins le double. J’ai marché tant que j'ai pu et j'ai fini en bus. »

    J’ai un peu plus de 3 heures pour « éteindre l’incendie ». Le plus âgé de mes clients est très stylé. Petit mais longiligne, la cinquantaine, une envahissante calvitie, chemise noire et cravate gris perle, il porte des anneaux d’argent sur plusieurs doigts et un très joli bracelet gansé de cuir. J’aime beaucoup les bijoux sur les hommes.  

    A 13h, je m’attable dans une brasserie voisine, spécialiste ès pâtes maison, où je commande des penne arrabiata. Le serveur dépose sur ma table une cocotte en fonte orange dont il me sert de belles louchées avant de me la laisser à disposition. J’ai au moins de quoi me faire trois assiettées de pâtes (je m’arrête à deux, réfrénant ma gourmandise). Est-ce que quelqu’un peut me dire, parmi mes lecteurs Belges, si « cocotte » est un mot d’une quelconque ambigüité en français belge ? Je demande ça parce que mon serveur n’a cessé de répéter ce mot en rigolant, à partir du moment où je l’ai prononcé. Et comme je suis impayable pour sortir de grosses conneries, je deviens parano …

    Au point de vue

    10 place Verte à Liège (04/223.64.82)

    Vers 14h, je monte dans un taxi. « Française ? » demande le chauffeur, à quoi il répond « Personne n’est parfait ». En route pour Embourg, dont je ne sais même pas si c’est au nord ou au sud de la ville, nous longeons un bras de la Meuse et discutons. Oscar est d’origine espagnole et m’explique qu’en Belgique, on ne hèle pas les taxis dans la rue, « comme chez vous ». Il ne travaille, pour sa part, qu’avec des habitués.

    A 18h, c’est Oscar qui m’attend devant la porte. « On nous a dit qu’il y avait une Parisienne à aller chercher et personne ne voulait y aller, je me suis dévoué », explique-t-il. C’est un taquin, Oscar. J’en profite pour lui demander où je pourrais dîner ce soir, car le quartier de la gare est un peu glauque, seule. C’est là que mes neurones se reconnectent et que je me souviens que l’hôtel HUSA de la Couronne était complet ce soir et qu’on m’en a réservé un autre. Ni vu ni connu, je récupère mon sac qu’ils ont gracieusement stocké toute la journée, et Oscar me dépose à côté du Palais des Congrès, juste au-dessus de la Meuse et à quelques enjambées du parc de la Boverie. Ca tombe bien, j’ai pris mes baskets, il fait un beau soleil et une brise idéale et malgré mon réveil à 5h, je ressens le besoin de me dégourdir les jambes.

    Après une heure dans le parc, une douche et un saut sur Skype, j’ai la flemme d’aller dans le centre. Tiens, et si j’allais manger chez Frédéric Maquin, rue des Guillemins ? Et bien non. Car lorsque je pousse la porte du restaurant, je n’ai droit qu’à un hochement de tête par la négative du serveur (ou patron ?), toujours aussi jovial (c’est ironique, hein) qui me signifie que le restaurant est complet. Au Duc d’Anjou, ils sont vachement plus sympas. Le serveur a la gueule de Lino Ventura en plus blond et une carrure impressionnante, la patronne est mignonne comme tout dans son carré cuivré, sa robe blanche courte et ajourée et son collier de perles de couleurs. Une vraie gamine d’au moins 5 décennies. Comme quoi, la jeunesse … J’y mange une truite à la crème de persil, plus crème que persil (on est en Belgique, je vous le rappelle) avec un petit verre de blanc. Vous remarquerez qu’en ce moment, je suis plutôt raisonnable. A tous les niveaux, d’ailleurs, mais quand ça va péter …

    Le lendemain, mon client du matin passe me chercher et m’emmène à quelques kilomètres de la frontière allemande. Ici, on oublie le flamand et tout est écrit en bilingue français-allemand. En début de matinée, ses remarques ironiques me tapent sérieusement sur les nerfs et puis je lui mets 2 ou 3 tapes (je suis aussi là pour ça, fallait pas mettre le feu, monsieur !) et il se calme.  12h12, je saute dans un train de retour vers Liège. Le restaurant conseillé par Oscar, la veille, est sur la route de mon dernier client, je m’y arrête donc et découvre enfin Liège : la place de la Cathédrale, la rue de la tête de mouton, celle de l’auberge du cul tourné (j’déconnne !).

    J’ai dû passer une dizaine de nuits à Liège en 2011 mais n’en ai rien vu d’autre que la gare et son quartier. Hé oui, je fais un boulot formidable, je me tape des bonnes bouffes mais pour le tourisme, on repassera. Après une ventrèche et ses pommes de terre saupoudrées de piment d’Espelette, avalées dare-dare, Oscar passe me chercher. Si personne ne savait que je suis parisienne, Charles et sa barbe blanche m’affiche devant tous les clients : « C’est pas comme à Paris ici, vous attendez votre taxi tranquillement à l’intérieur. » J’ai comme qui dirait l’impression qu’ils ont une super image des Parisiens, dans le coin, non ? Ah oui, c’est vrai, c’est comme ça partout. N’empêche, avec une grappa, l’attente serait plus agréable, enfin, j’dis ça, j’dis rien …

    Autour du monde, (restaurant basque)

    22-24 rue du Méry (04/223.08.30)

    [NDLR : Le restaurant est décrit par les dîneurs, sur internet, comme proposant de la cuisine " belge voire française" ... Il me semble pourtant que la carte affiche clairement la couleur, non ?

    belgique,liège

    Allez Fiso, un petit tour à Longdoz et tu rentres à Paris. A 17h15, j’envoie un sms à Oscar pour qu’il vienne me chercher. Il rappelle « Moi je serais en retard, je vous ai envoyé un collègue. Vous n’avez rien contre les personnes de couleur ? » Je me retiens de rire.

    17h35, je suis sur le parvis de la gare de Liège, 17h49, youpi, le Thalys est à l’heure ! 18h47, je finis ce billet sous les coups d’œil indiscrets de mon voisin qui ferait mieux de m’offrir une Duvel au lieu de se la siffler tout seul (tiens, je te la mets en police 14 pour que tu la voies bien celle-là ! )

    20h00, mon moto-taxi me coiffe d’un casque et s’enquiert de ma vie en sillonnant les rues de Paris. 20h30, aaaaaaaaahhhhhhh, ma chaise longue !   

  • Retour chez les Belges

    Presqu'un an que je n'avais pas travaillé avec mon client belge. J'appréhendais un peu de reprendre en main un projet qui avait mûri sans moi. Le premier jour, lorsque nous ouvrons la porte de la salle de formation, 15 paires d'yeux se tournent vers nous. Pression.

    Un tour de table pour faire les présentations et briser la glace. Ma cliente sort des dossiers "Si vous allez au restaurant avec Fiso, sachez qu'elle prend des photos des plats". Dans le groupe, il y a des wallons et des flamands, chacun avec le logiciel et le guide d'utilisation, dans sa langue natale, sous les yeux.

    Nous formons 13 managers; le plus jeune à 28 ans et le plus âgé, 37 ans de boîte. C'est ma première formation de groupe, un vrai challenge. Le plus délicat, en dehors d'un timing très serré, est de ne pas perdre nos stagiaires flamands pour lesquels, à la difficulté d'appréhender un nouveau logiciel s'ajoute celle de suivre une formation dispensée en français. Ils décrochent parfois et s'égarent sur leurs mails mais je veille au grain. Nos stagiaires sont pleins de bonnes volontés et particulièrement disciplinés. Nous nous faisons la réflexion des difficultés que nous aurions eues avec un groupe français. Ici pas de sonnerie de téléphone intempestives, pas besoin de les tirer par la manche au retour de pauses, pas de soupirs ou de ronchonnades. Ils nous attendent devant leur ordinateur et se plient de bonne grâce aux exercices et mises en situation. Un vrai plaisir qui nous console du réveil à 6h30 et de notre épuisement.

    Au fil des jours, j'ai enregistré leurs prénoms et enrichi mon vocabulaire néerlandais. Je sais désormais comment dire boucherie et crèmerie, par exemple. Ca épate mon chef de projet. Au traditionnel "je sais" pour "je peux", "ça va" pour "OK" et le franglais bâtard qu'ils parlent (efficience par exemple) s'est ajoutée la version flamande de "vas te faire foutre", que m'apprend Stephen, le sympathique brun aux yeux bleus sur lequel ma collègue a flashé, à l'occasion d'une pause. J'ai hâte de voir la tête de mes interlocuteurs lorsque je placerai un "Vas planter les moules" sans appel.

    Chaque soir, nous prenons le train jusqu'à la gare du Midi puis le métro jusqu'à la place Sainte-Catherine. Tellement fatiguées qu'après avoir jeté nos ordinateurs à l'hôtel vers 19h30, nous allons dîner puis dormir. Je n'ai même pas pu acheter de chocolats chez Frédéric Blondeel mais j'ai enfin goûté le magnifique plateau de fruits de mer du Belga Queen, mangé viet' au Hông Hoaet bu de la Rodenbach.

    Le dernier jour, après avoir trinqué à deux anniversaires autour d'une coupe de rosé et m'être fait charrier (mes stagiaires ont bonne mémoire et me proposent de prendre en photo les chips au wasabi que je dévore), le planning des semaines à venir est dévoilé. Je ne partirai pas avec Alain, le déconneur bon vivant à moustaches, mais je formerai deux de mes chouchous. Après Bruxelles, je vais maintenant sillonner la Belgique, en commençant par la capitale wallonne de l'eau, au coeur de l'Ardenne bleue.

    D'ailleurs, pour les 3 mois à venir, je ne travaillerai plus en France. Après 1 mois et demi en Belgique, je partirai à Salamanque (donner une formation en espagnol, p'tain la flippe) puis je m'offrirai 15 jours de vacances en Irlande avant de repartir former à Séville.Sacré programme !

  • Une traduction à faire ?

    Ce matin il fait un soleil radieux. Je profite des derniers rayons chauds pour sortir jambes nues dans une robe légère. Autour de moi, les tenus sont déjà maussades : couleurs sombres et jambes couvertes.

    Dans le train qui s'élance de Saint-Lazare, je me colle côté gauche, là où le soleil me réchauffe le visage. En passant au-dessus de la Seine, je m'émerveille, comme souvent, devant la superbe vue qu'on y découvre, sur les tours de La Défense, au loin. Un halo bleuté flotte au-dessus de la Seine. J'hésite un instant à sauter du train à la station d'Asnières et à prendre quelques photos, penchée sur le pont. Comme j'aimerais, ce matin, me poser en terrasse et rêvassert. Hélas, je cours après la montre, comme chaque matin.

    Au bureau, une mission intéressante m'attend. Vérifier la traduction en espagnol de notre logiciel, en préparation des formations en espagnol que j'aurai à assurer au printemps prochain J'adore ça, traduire, et déchiffrer, de manière générale. Il y a plein de coquilles, en plus, j'ai du boulot.

    Un collègue me file un tuyau pour m'aider : IATE, un site de traduction où celle-ci tient compte du contexte. Je vous le file, au cas où vous en auriez besoin : c'est .

  • 1 an déjà !

    Un an aujourd'hui que j'ai commencé le boulot dont je rêvais. Le résultat d'un bilan de compétences dont je ne dirai jamais assez à quel point il a été un formidable déclencheur, suivi de 3 années de recherches. Ca fait un an qu'invariablement, à la question « Et le boulot, ça va ? » je réponds « Je suis ravie ! ». Comme en amour, il suffisait juste de trouver le bon ...

    Ce soir, de ma chambre d'hôtel à Montpellier, j'ai envie de faire le bilan de cette année. De vous raconter pourquoi j'aime mon boulot, ce qui, après des années d'errances utiles, est une chance que je savoure à sa juste valeur.

    Je ne m'ennuie jamais : chaque semaine, je pars aux 4 coins de la France et je forme sur des outils différents. Si le programme de mes formations reste sensiblement le même, mes stagiaires sont, eux, uniques. La plupart du temps, je m'y attache, parfois ils me gonflent sérieux. Comme ce type - marié - qui a tenté tant bien que mal d'obtenir mon numéro de portable et croit sérieusement qu'on va aller dîner ensemble à ma prochaine visite.  

    Je me sens valorisée et utile : nous avons la chance d'être toujours bien accueillis par nos stagiaires. En effet, nos formations sont souvent attendues car elles facilitent le quotidien de mes stagiaires et les valorisent. J'aime l'outil sur lequel je forme, eux sont demandeurs et je suis vraiment fière de moi quand je les quitte en les sentant parfaitement autonomes.

    Je conduis régulièrement : j'ai toujours aimé conduire et en province, je redécouvre ce plaisir qui n'en est plus un à Paris. Partout où j'arrive, une voiture de loc m'attend et le soir, après le boulot, je fais CE QUE JE VEUX. Conduire me détend de ma journée enfermée devant un écran, alors je balance un de mes CD fétiches (Wax Tailor ou Trouble Man de Marvin) à fond la caisse et je file manger des fruits de mer sur le port de Roscoff, m'allonger au soleil sur la plage de Sète, ou encore j'en profite pour rendre visite à mes amis à Tours, Nantes, Montpellier ou Port la Nouvelle.  

    Je suis autonome : ahhhhhhhhh ! quel pied, putain, de bosser seule ! Je n'ai plus à composer avec des petits chefaillons puants qui tiennent ta carrière entre leurs mains, ni à supporter les sautes d'humeur des collègues. D'ailleurs, si ma boss a des défauts, on ne peut pas lui reprocher un manque d'implication ni de reconnaissance. Maternante, elle a d'abord pris mon indépendance revendiquée pour de la distance et puis elle m'a a comprise, je crois. Aujourd'hui que j'ai gagné sa confiance, j'organise mes formations comme je le souhaite, je n'ai pas de comptes à rendre à part la satisfaction de mes clients et si ceux-ci sont difficiles, je n'ai qu'à prendre sur moi pendant quelques jours et ensuite, hasta la vista !

    Je visite du pays  et je m'oxygène enfin en faisant du sport : j'ai sérieusement amélioré ma connaissance de la géographie française, en particulier celle de la Bretagne que je connaissais si mal. Saint-Malo et Brest, pour moi c'était dans le même coin, avant. Et puis, ça n'a pas pu vous échapper, je me tape de ces putains de gueuletons aux frais de la princesse ! Du coup, pour compenser, j'en profite pour jogger en plein air ou boire la tasse dans les piscines de France et ça c'est très appréciable aussi.

    J'aime de nouveau Paris : bon, je l'ai toujours aimée, cette magnifique et insupportable jungle urbaine mais davantage encore, maintenant que je n'y suis plus que 3 jours par semaine. En revanche, mes plaisirs ont changé : finis les week-ends à droite et à gauche et les restos à gogo. Je  n'arrivais pas à me poser plus de 5 minutes, je peux désormais passer un week-end complet sans mettre le nez dehors  - sauf  pour mon sacro-saint jogging du dimanche matin - et j'ai retrouvé le plaisir de faire des petits plats. Faut dire que chez moi maintenant, on trouve des produits, sous forme solide ou liquide, de presque toutes les régions de France. Alors quand les copains me lancent un « on se fait un resto ? », je réponds souvent « oh non, ras-le-bol, vous venez à la maison, j'ai un super tripoux ! »

    Seule légère ombre au tableau (ben oui, on est pas dans un mélodrame américain où tout est rose, quand même !) : c'est sympa la pancarte avec mon nom dessus mais merde, quoi .... j'aimerais bien être attendue par autre chose qu'un taxi quand je sors, à la nuit tombée, d'une gare ou d'un aéroport, ma valise à la main, avant de rentrer chez moi, seule.