Y’en a un qu’est pas franc du collier ces derniers jours. Un collègue, très généreux par ailleurs, mais bien connu pour son fayotage et commérage intensif. Le genre dont on se méfie comme de la peste, d’autant qu’il est très bien vu des hautes sphères (forcément). Faut pas compter sur lui pour minimiser les conflits et défendre ses collègues. Tempérer, apaiser, il sait pas faire. Lui, il jette de l’huile sur le feu, quitte à en rajouter et même en inventer.
C’est lui qui, il y a 2 ans, avait enfoncé une de mes hôtesses qui avait eu un différend avec la direction, tout en lui disant à elle, qu’elle avait bien eu raison et qu’il fallait pas se laisser faire. Lui qui ne pouvait pas saquer mon ex-boss mais passait chaque soir une ½ heure dans son bureau, avant de partir, à parler « de choses et d’autres ».
Lui aussi qui m’avait « gentiment » prévenue, il y a un an : « Moi je m’en fous, c’est pour toi, hein, mais apparemment vendredi, à la réunion, big boss a fait une réflexion comme quoi t’étais tout le temps en RTT les jours de réunion du service ». Comme il n’était pas présent à la réunion en question, j’avais demandé confirmation à L., mon gentil collègue dont je parlais là,qui m’avait dit que ce n’était pas vrai et qu’il n’avait jamais entendu quoi que ce soit à ce sujet.
Toujours lui qui, depuis l’arrivée de notre nouveau chef, n’a cessé de déblatérer sur lui alors qu’il fait son bouffon du roi chaque midi à la cantine et jubile dès que le chef rit à une de ses blagues.
Ca fait bien 2 semaines qu’il est beaucoup moins chaleureux envers moi. A peu près depuis que le chef a réorganisé notre service et qu’on lui a refilé 2 de mes collaborateurs, des "ingérables". La bise du matin est fuyante et je ne croise plus beaucoup son regard … Mon intuition me trompe pas. Celui-là doit en dire des vertes et des pas mûres derrière mon dos. Comme j'aime pas les non-dits, je vais prendre le taureau par les cornes.