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Femme active - Page 7

  • Gourmande, oui, sportive ... aussi !

    Pour pallier à la sédentarité de mon nouveau poste (je voyage beaucoup, certes, mais je passe la plus grande partie de mes journées assise dans un bureau, les yeux rivés sur un écran d’ordinateur), j’ai développé des trésors d’organisation pour évacuer mon énergie (parfois débordante).

    Désormais, la première chose que je fais lorsque je consulte le planning de mes déplacements est de trouver une piscine ouverte tardivement à proximité de mon lieu de séjour. Parfois le jogging est une meilleure option mais comme je ne cours bien qu’au saut du lit et que me réveiller avant 7h est un sacrifice auquel je consens difficilement, la piscine reste le plus sûr moyen de me détendre.

    Depuis maintenant un an que je voyage à travers la France, j’en ai testé quelques-unes. Première – bonne - surprise : contrairement à ce que je pensais, je trouve TOUJOURS une piscine ouverte en nocturne. Deuxième bonne surprise : nager en province est un véritable moment de détente. Je suis tellement habituée aux bassins parisiens bondés, aux pseudo-athlètes qui sont aussi cons dans l’eau qu’au volant de leur bagnole, que j’avais oublié que le but premier de la nage est de se détendre. J’en viens à me demander, de plus en plus sérieusement, quels sont les avantages de la vie parisienne….

    Il y a eu la piscine de Seyssins (non non, pas les miens), vers laquelle mon GPS refusait catégoriquement de me guider. Celle d’Alès, où je fus accueillie par une femme charmante et autour de laquelle les joggeurs du coin courent aussi. Celle de Béziers, près des arènes, toute vieillotte. Celle de Rouen, sur l’île Lacroix, que j’ai eu du mal à trouver aussi mais qui valait vraiment le détour, ne serait-ce que pour ses étonnants « vestiaires-ascenseurs ». Celle de Talleyrand, dans le centre de Reims, petite et froide. Celle de Molenbeek à Bruxelles, olympique mais bizarrement coupée en 2. Celle du Kremlin-Bicêtre, superbe, toute neuve et traitée à l’ozone. L’endroit idéal pour boire de l’eau avant d’aller boire une mousse à la Comète (message perso à Nico : je reviens la semaine prochaine J)

    Lorsqu’on est en déplacement professionnel pour une courte durée, trouver où pratiquer son sport n’est pas toujours chose aisée. Je sollicite souvent mes clients pour m’indiquer les parcours de course.

    Et comme j’aime partager, je vous annonce donc officiellement la création de 2 nouvelles rubriques : « Où nager à… » et « Où courir à… »

  • Ne pas laisser l'autre pénétrer son périmètre de sécurité

    Ce matin, petit déj’ autour de mon nouveau PDG pour fêter les 20 ans de ma nouvelle boîte.

    Dans l’après-midi, c’était la paperasse habituelle du vendredi, seul jour où nous sommes au bureau. C’est un moment sympa où on se retrouve tous et on se raconte notre semaine. J’ai retrouvé la jeune femme avec laquelle j’étais la première semaine (celle des restos à thème "je prépare ma deuxième couche pour l'hiver").

    Jules, le mec qui a été embauché le même jour que moi s’est installé à ma gauche. L’assistante de ma boss s’est assise entre lui et moi. Je vous replace le contexte.

    Cette fille, que j’appellerai Daniela, est une copine à lui mais ça, personne ne le sait. A ce titre, elle répète à mon collègue tout ce que ma boss peut dire de lui et dans la mesure où il s’est loupé plusieurs fois, c’est plutôt négatif. Pas très pro comme attitude, je trouve, du coup Jules s’est braqué et veut déjà quitter la boîte. La semaine dernière, il me glisse que l’assistante lui aurait dit, dès mon deuxième jour, qu’elle ne pouvait pas me saquer. J’aurais bien répondu « Ca m’en touche une sans faire bouger l’autre » mais j’ai juste répliqué : « Si ça lui fait du bien, ça me fait pas de mal ». C’est marrant parce que c'est la même qui me fait un compliment à chaque fois que je viens au bureau. Mercredi, c’était « Ca te va bien aussi le vert ». Inutile de préciser que je ne lui ai pas dit merci.

    Je déteste qu'à peine débarquée dans une boîte, on me fasse un topo sur les uns et les autres. Déjà, au troisième jour, un des formateurs me prédit que je ne vais pas m’entendre avec « Sabine, la grande gueule de la boîte ». Je l’ai rencontrée aujourd’hui, la Sabine en question, non seulement elle est très jolie mais en plus elle a l’air pro et constructive, elle. Mais quand même, malgré que j’essaie de rester neutre, j’ai pris mes distances avec Daniela l’assistante. Trop gentille pour être honnête. Les compliments en cascade, venant d’une inconnue, je m’en méfie comme de la peste.   

    Jules, quand à lui, m’a l’air d’être un sacré fouteur de merde, et un tantinet chouineur, c’est le moins qu’on puisse dire. Il a passé toute la semaine dernière à m’envoyer des sms de commère « J’ai encore appris des choses ». Y’en a qu’on vraiment rien à foutre de leurs soirées, moi je dis.

    Cet après-midi, il désigne un type et me chuchote « Ce mec est allé balancer à Noémie (ma boss) qu’il me trouvait distant ». Il tenait ça bien sûr de sa copine l’assistante. A croire qu’elle a envie qu’il se casse, sa copine. Je lui réponds « Ben, pourquoi tu parles de balance, on lui demande son avis, il le donne, c’est normal ». Il n’avait pas l’air d’accord.  « Je marche trop à l’affect », me dit-il. « Ben mon pote, t’es mal barré, faut oublier l’affect au boulot, tu mélanges tout, là. On est nouveaux, c’est normal qu’un manager demande à ses collab’ ce qu’ils pensent des nouveaux, j’en ferais autant ».

    J’étais en train d’essayer de me démerder avec ma paperasse et je demande à l’assistante à quel endroit, sur le réseau, je peux trouver la procédure à suivre. Elle me dit d’une voix doucereuse « Dans tel et tel dossier, mais pose tes questions, je suis là pour ça ». Je pense « Tu rêves, ma vieille, je ne suis pas prêt de te solliciter » et je réponds « Non, c’est bon, je vais trouver ».

    « Ouh, toi tu es timide ! » dit-elle. Je me marre intérieurement mais je lui lance un regard un peu noir, disons. « Moi timide ?? Ah non, pas du tout ». « Ben si, t’oses pas me demander, c’est ça ? » « Non, pas du tout, c’est juste que s’il y a une procédure écrite quelque part, je la lis d’abord, et c’est seulement si je ne comprends pas que je pose des questions ». Elle a insisté « Je vais le faire avec toi, si tu veux ». Là j’ai été plus sèche « Non, c’est bon, je le fais seule, comme ça j’apprends ».

    Faut pas qu’elle me colle de trop près, celle-là, parce que je vais pas tarder lui mettre un coup de sabot …

     

  • Sur le terrain

    Ca y est, ma première semaine est – presque – finie. J’étais ravie de ce premier contact avec les clients et de ces 3 jours passés avec ma collègue.

    Je pense que ce poste va me plaire. Après avoir travaillé dans les bureaux, je découvre le terrain et la réalité des magasins. Je suis aussi confrontée à la complexité de l’être humain, et ceux qui me connaissent savent à quel point ça me passionne. En effet, les deux clients que nous avons visités cette semaine étaient très différents.

    A Grenoble, il s’agissait d’une première formation, suivie par une responsable visiblement récalcitrante, son PDG et la responsable paie. Je l’appellerai Carole. Elle a l’attitude typique de la femme, pourtant jeune, qui fait le même métier, dans la même société, depuis 24 ans et voit la nouveauté comme une menace. Heureusement le PDG, lui, est très enthousiaste. Jeune, il est sympa, dynamique et déconne pendant la formation en nous lançant des clins d’œil. Les deux autre râlent et soupirent quand on les invite à utiliser le logiciel. A la fin de la première journée, ma collègue se plaint de la négativité des deux femmes.

    Le lendemain, au déjeuner, je pose des questions, leur demande s’ils sont tous de la région. Comme je m’en doutais à son accent, le PDG est chtimi. Lucette, la responsable paie, embraie avec moi sur des recettes de cuisine et à la brasserie, me conseille des petits plats. Elle me parle de son fils et nous conseille pour le soir un resto en montagne. Lucette marche à l’affectif. Elle a besoin d’attention. L’après-midi, elle est beaucoup plus motivée et fait volontiers les exercices. Je me dis dans ma tête qu’il faudra que je relise mon bouquin sur la formation et les façons de gérer les différents profils de stagiaires, le « je sais tout », le « grincheux », le « piégeur », le « bavard » etc.

    Lucette demande quand on va utiliser la « stimulation ». L’adhérent la charrie « Simulation, pas stimulation ! Ben, alors, z’avec pas honte à votre âge, Lucette ? » Elle glousse en me jetant des coups d’œil goguenards.A la pause café, elle profite que le patron aie disparu pour me confier qu’elle est confrontée à la misère comme elle ne l’a jamais vue. « Des caissières en contrats de 22h, après 23 ans d’ancienneté et payées le SMIC, vous vous rendez compte ? ». Ca y est, nous nous en sommes fait une alliée.

    Carole, quand à elle, finira la formation en étant à peine moins réfractaire que quand elle l’a commencée. Elle a de forts problèmes d’absentéisme dans son équipe et se plaint que personne ne veut la dépanner en cas de besoin. Elle dit que pour le patron, elles ne sont que des numéros, mais c’est bien elle qui râle parce que ses salariées pourront désormais avoir 2 jours de repos continus (?). Elle anticipe déjà des problèmes à venir, et ce faisant, elle va les créer. En effet, comment vendre l’outil à son équipe si elle-même n’y croit pas ?

    Entre deux pauses café, j’en profite pour faire mes courses et lire les notes de service affichées sur un tableau, où on promet par exemple des primes en cas d’alerte sur un vol. En discutant avec les stagiaires, j’apprends qu’il y a de plus en plus de maladies liées au travail pénible de caissière, principalement des tendinites à cause de la répétitivité des gestes.

    A li’ssue des 3 jours, l’e PDG est ravi. Il nous demande ce que nous pensons de ses 2 collaboratrices. « Un peu négative, vous êtes gentilles ! » dit-il lorsque nous parlons de Carole. J’espère être envoyée sur la formation complémentaire, à l’issue de quelques mois de pratique, pour savoir comment les changements ont été accueillis par l’équipe de Carole.  

    Le jeudi, nous dispensons justement une formation complémentaire à une responsable  et sa directrice, dans la région de Montpellier. Une jeune femme très dynamique et volontaire qui utilise notre logiciel depuis 4 ans. Elle en est très satisfaite et lorsque sa directrice s’absente et que nous discutons un peu de son poste et son équipe, elle se réjouit de la bonne ambiance et et du volontarisme de ses salariées pour la dépanner si besoin. « C’est donnant-donnant », dit-elle.

    2 femmes, 2 attitudes, 2 atmosphères tellement différents …  

  • Au boulot, Fiso !

    J’ai commencé dans ma nouvelle boîte mercredi.

    Une société à la taille très familiale (50 salariés) en comparaison des 800, rien qu’au siège, de l’empire de la grande distribution pour lequel j’ai travaillé pendant ces 6 dernières années.

    Le premier jour, j’étais en intégration avec un jeune homme de 29 ans, seul germanophone de l’équipe. Nous avons vite sympathisé. Ma nouvelle boss nous a présenté aux différents services. Moyenne d’âge : la trentaine. On nous a remis nos ordinateurs portables, ce sera donc sur celui-là que je bloguerai désormais et maintiendrai le lien avec vous, d’où que je sois.

    Première surprise, sur ma boîte mail, le premier jour, des blagues du PDG. Ca me change du G. où certains directeurs faisaient mine de ne pas voir les « non-cadres » quand ils les croisaient.

    Notre embauche était attendue et urgente. Sur les 7 collab’ de l’équipe Formation, seuls 2 parlaient anglais. Avec les 4 dernières recrues, nous sommes maintenant 6 anglophones, 3 hispanophones et 1 germanophone. Pendant mes 11 semaines de formation, je vais me déplacer sur la France. La semaine prochaine, je serai à Grenoble 3 jours et finirai près de Montpellier le jeudi. Sur mon planning, y’a des villes (villages ?) dont je n’ai jamais entendu parler. J’espère bien que mes déplacements m’amèneront à rencontrer certain(e)s d’entre vous.

    Normalement, début février, je m’envolerai toute seule. On m’a demandé de remplir une fiche « voyageur » pour indiquer où je souhaitais plutôt être envoyée … dans la mesure où je travaillerai en anglais et espagnol, le choix est large, et si on pouvait souvent m’expédier au Japon, ce serait génial … (mais je suis pas la seule sur le coup).

    PS : Ah si ! Une (autre) bonne nouvelle. Normalement, je serai présente aux 2 prochains Paris-Carnet J

  • Myriam

    Il y a de ces rencontres qui changent votre vie. Myriam est de celles là.

    Myriam, c’est la consultante avec laquelle j’ai réalisé mon bilan de compétences en 2005. Cheveux courts, grisonnants, peu expansive, elle doit approcher la soixantaine.

    Jamais je n’aurais imaginé qu’un bilan de compétences m’apprendrait autant sur moi-même. J’avais entrepris cette démarche sur les conseils de mon ami JM.

    Coach en entreprise et consultante en communication, j’ai tout de suite aimé l’approche de Myriam, qui croise le professionnel et le personnel. C’était autant le bordel dans une sphère que dans l’autre, pour moi à l’époque, de toute façon. Myriam l’a senti et elle m’a aidée à me poser les bonnes questions. La suite s’est mise en place toute seule.

     

    La conclusion à laquelle nous étions arrivées ensemble, après 2 mois de travail, avait été « profil RH à utiliser dans un environnement international ». Alors quand en août, c’est précisément ce type de poste que j’ai décroché, elle est la première personne à laquelle j’ai pensé.

     

    « J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer, Myriam » lui ai-je dit quand j’ai enfin réussi à la joindre. « Tu passes quand ?» a-t-elle demandé.

    Pourtant, hier soir, en poussant le portillon de sa maison de banlieue, je l’ai trouvée soucieuse.

    Tout en partageant les pâtisseries que j’avais chopées au vol et qui avaient un peu fait la culbute sur mon vélo, je lui expliquai en quoi consistait mon futur poste. Bien qu’elle fasse des efforts et répète que ça lui faisait très plaisir que je revienne lui donner de mes nouvelles (nous nous envoyons des mails régulièrement), je la sentais ailleurs. Mon enthousiasme fût définitivement calmé quand je m’enquis de sa forme : « J’ai de graves problèmes familiaux ».

     

    Mais revenons au bilan de compétences.

    Une merveilleuse occasion de faire le bilan de sa carrière, à travers un prisme extérieur, de réaliser tout le chemin parcouru, les compétences acquises, dont on ne se rend pas compte, généralement. Et toutes les possibilités qui s’offrent encore à nous, notamment celle de se réaliser vraiment en changeant d’orientation.

    Le choix du consultant est personnel et doit avant tout être une question de feeling; je vous conseille d'en rencontrer plusieurs avant de faire votre choix.
    En moyenne, la durée d'un bilan peut s'étendre sur 4 à 8 semaines (pour un total de 24 heures maximum), au cours desquelles vous aurez des entretiens périodiques avec un consultant et un travail personnel à fournir (réflexion, recherches, prises de contact)
    Le bilan professionnel explore vos différentes facettes : expériences, connaissances, valeurs, motivations professionnelles, traits de caractère, activités extra-professionnelles.
    Il permet au fur et à mesure d'identifier les éléments nécessaires à votre épanouissement professionnel (poste, secteur d'activité, environnement hiérarchique) et les moyens d'y parvenir (formation, réseaux). Pensez-y, ça n’est jamais inutile ni trop tard !

    Il y a 3 ans, le bilan de compétences me redonnait confiance en moi. D’ici peu, je vais en récolter les fruits. Et ça, je me le dois, mais je le dois aussi à Myriam.