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J'déconne ! - Page 5

  • Dans ma bouche, ce soir ...

    Il y a Frédéric :
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    Et un nectar savoureux (et bio !) :
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  • Ça glisse

    On m'informe à l'instant de la présence d'un groupe "Bisou dans le cou qui dérape en levrette" sur Facebook.  

    En me demandant qui pourrait être à l'origine d'un tel fan-club, un prénom me vient imméditament à l'esprit : Alex ?

  • Je suis une coincée du cou

    Ca a commencé la semaine dernière, quand le lendemain d'un dîner carnassier chez les plus beaux yeux de la blogosphère féminine, j'ai reçu ce sms :

    « Alors les dépravées, pas trop mal aux cheveux ce matin ? Je vous embrasse »

    J'avais super mal aux cheveux, c'est vrai mais il a quand même réussi à me faire éclater de rire. En revanche, j'ai moins rigolé en sortant de la Comète, le lendemain soir.

    Le week-end dernier, je me suis vautrée comme une merde en tombant de mon lit (un futon posé au sol, oui, on ne rigole pas, au fond, je vous vois ...). J'ai mal rebondi, pour une fois, et après un bras droit en vrac pendant plusieurs jours, j'ai le cou complètement bloquée depuis 3 jours.

    Au boulot, j'ai dit que je m'étais fait capillotracter un peu violemment (spéciale dédicace à Deftones). Ils ont adoré l'expression.

    Depuis 3 jours que je suis clouée à ma chaise longue et collée à ma bouillotte, les mails et appels se succèdent. Majoritairement de blogueurs et blogueuses, est-il besoin de le préciser ...

    Ce mail très drôle ce soir, d'un blogueur qui a commenté une photo de moi sans me reconnaître : « Je te souhaite un bon weekend avec la possibilité d'un 90° de rotation de la tête ;) »

    Et il y a quelques minutes, un sms de mon pote le roi des pâtes à la sauce Monoprix :

    « Avec Igor, on a trouvé une solution contre le torticolis : faut sucer ma belle ! »

    (z'avez vu comme ils compatissent mes potes, ça me réchauffe le coeur, tiens ...)

    J'ai répondu : « T'es malade ? Tu veux que je me dévisse la tête pour de bon ? P 'tit con ! »

    (la raclée qu'il va se prendre, lui, lundi soir à Lyon ...)

  • Fan des annés 80

    « Alors, ça donne quoi ces rencontres ?

    « Ben ... une main sur le cœur, l'autre sur la braguette ».

    « J'aime bien la formule » écrit-il.

    « Moi aussi. D'ailleurs, je me la suis appropriée »

    ....

    « Excuse-moi, je vais être direct mais j'ai envie de te voir ce soir, si tu es disponible ».

    « Pourquoi pas ? J'ai très envie de sortir et rien de prévu ... »

    Il propose un apéro dînatoire chez lui. "J'ai envie de déboucher une bonne bouteille, de cuisiner un repas léger."

    « Mon papa m'a interdit d'aller chez des inconnus. Et mon papa est un homme de bon sens ».

    « Ton papa a raison ... avec les autres hommes ».

    Nous nous retrouvons dans la rue Cambronne. Il m'emmène dans un bar, le général Beuret. Le mojito y est bon. Un peu difficile de trouver un sujet de discussion hors des banalités "tu fais quoi dans la vie" mais il est de Nantes et nous embrayons sur le sujet.

    Plus tard, nous voilà devant un plateau de saucisson sec, fromage, olives et tomates cerise. « Qu'est ce que je te sers ? » demande-t-il. « Vodka Zubrowska ». Il allume son ordinateur. « Qu'est ce que tu veux en fond sonore ? ».

    « Et bien ... Charlie Winston, My life as a duck. Mon coup de foudre de cette fin d'année ».


    podcast

    Quand les premiers accords de guitare résonnent, j'entonne

    "They laugh at me and my life, my life as a duck,

    But I don't get worked up .. it's my life as a duck.

    You may think this is funny, you may think I had back luck

    Or did you think that I was stuck in my life as a duck ?

    For all my life, I've tried to hide the animal in me

    Now it's time to open up and breathe ..."

    Il essaie de s'intéresser, écoute. « Ah oui ... j'aime pas du tout ». Éclats de rire. « Je comprends » dis-je.  Il part dans la cuisine regarnir le plateau que j'ai vidé. Quand il revient : « Ah oui, c'est bien ce qu'il me semblait, c'est toi que j'entendais chanter... »

    Je ris. « Oui, je l'écoute en boucle, en ce moment, matin, midi et soir, je n'arrête pas ».

    Après Charlie Winston, je lui demande Joseph d'Anvers, remixé par Day One (merci JOn), et puis Sébastien Tellier, puis Emily Loizeau. « Elle a une voix magnifique ».

    Il abandonne « On a pas du tout les mêmes goûts, niveau musique ».

    « Ah bon, tu aimes quoi, toi ? »

    « Plutôt variétés ».

    Je crains le pire mais j'ai du mal à y croire. Le pire arrive.

    « Sardou, par exemple ».

    Je marque un temps d'arrêt. « Ah oui ... » « Bah, tu me diras, il y a 3 semaines, je chantais à tue-tête le Connemara, dans mon pub préféré, mais sans 4 pintes de Guinness, le Connemara ... »

    Il insiste. Tape sur Youtube « Rouge » et puis, comme je dis que je connais, il s'enflamme et balance Vladimir Ilitch. J'ai envie de rire.

    Il veut me servir à boire, je demande de l'eau. "Tu ne bois pas beaucoup, en fait ?" demande-t-il.

    "Non, je bois très peu d'alcool et quasiment jamais" (et à ce moment là, je pouffe en imaginant la tête de Nicolas ou de n'importe lequel de mes amis s'il m'entendait)

    Un coup de folie le prend et il me met l'aviron bayonnais. Là, je n'ai plus envie de rire, je suis touchée, vraiment, par sa spontanéité et même la ferveur de la foule. Il est très amateur de rugby, j'ai même droit à "Life is life" par le Stade Français.

    Soudain il bondit et me tend un CD « Folie des années 80 ». Je parcours le CD, éclate de rire. « Ah ouais .. quand même, la grande classe .... Véronique Jannot et son « J'ai fait l'amour avec la mer » face à Philippe Lavil « Elle préfère l'amour en mer » .... Quelle époque ! Il y a aussi « Allez viens boire un p'tit coup à la maison » et « Boule de flipper »

    On est tous les deux pliés de rire. Il a un coffret 4 CD, quand même, fait pas semblant, le garçon ...

    « Y'en a qu'une qui trouverait grâce à mes yeux, là-dedans » dis-je.

    « Laquelle ? Tarzan boy ? »

    Nouvel éclat de rire partagé. Je ne me suis pas marré comme ça lors d'une rencontre depuis celle avec mon ami Divyne, en 2007.

    « Heu ... non ... « Nothing compares 2 U » par Sinead O'Connor, parce qu'écrite par Prince.

    Il balance Tarzan Boy. Et puis un vieux slow de l'époque, et là, je pense à cet autre qui me manque et avec lequel je voudrais être ce soir.  

    « Scatterlings of Africa » de Johny Clegg and Savuka suit. "J'aime pas du tout" dit-il. « Ah moi j'adore ! » Décidément, je l'aime bien, ce mec. Il est nature. Je chante « Scatterlings of Africa » et je me revois avec mon petit frère, un été de 1987, bassinant mes parents à l'arrière de la voiture à chanter à tue -tête l'album de Johny Clegg  et celui d'Alpha Blondy, toute fenêtres ouvertes, en traversant Orange, fief du FN. Je lui raconte que les chœurs, on les avait traduits en « pour payer mon loyer ... mon loyer ! »

    Comanchero est la suivante. « Ça, j'aime ! » dit-il. J'écalte de rire  « Moi aussi ! » ...  « Tu te fous de ma gueule ? » « Heu ... oui » .

    Il aime tout ce que je n'aime pas et inversement. C'est très drôle, on s'en amuse. « Il y a du saumon fumé qui suit ». « Ah non, merci, je n'y tiens pas » dis-je. « T'es pas chiante comme fille ... ça sert à quoi que je me casse le cul ? »

    J'ai beau essayer d'arrêter de rire en me disant qu'il va prendre au pied de la lettre le dicton « femme qui rit à moitié dans ton lit », je suis pliée en 4 sur son canapé. Mon mascara coule. Je le sens se gonfler comme un paon. Il débouche le champagne. Il me fixe dangereusement et son œil s'allume comme celui du félin qui se demande par quel côté il va attaquer sa proie.

    Il repart dans la cuisine et voilà, « Nothing compares 2 U », et j'ai un coup de nostalgie. Putain, cette chanson et le crâne nu de Sinead qui arpente le catwalk... Quand il revient, je me lève. Il est dépité, insiste pour que je reste, propose de me laisser son lit et de prendre le canapé. « Non, vraiment, c'était très sympa mais j'y vais ». « On peut se revoir ? » « Comme amis, oui, si tu veux ». Il est déçu, bien sûr et sur le seuil, lâche "En fait, tu fais la fière avec tes labels indépendants mais tu l'as adoré, ma musique des années 80 !"

    Quand j'arrive sur le quai, à travers mes écouteurs, j'entends le signal de fermeture des portes retentir. Je saute dans le wagon en lâchant un « wow putain » sous le regard amusé d'un couple. « A cette heure-là, il vaut mieux pas le louper » dis-je. « My life as a duck » dans les oreilles, je chante dans le wagon. Un Ouest-Africain me regarde d'un air réprobateur, toque vissée sur la tête. Au moment où Charlie commence à scander « Listen ... I know everything about you, your father was a duck », je la mets en sourdine parce que sinon, je vais chanter à tue-tête comme quand je suis chez moi ou dans la rue, sauf que là le wagon est plein. Un jour, j'oserai.

    Je saute du wagon et la voix écorchée de Cocoon me fait ralentir ma course.


    podcast

    « Oh you sat down by my side, you offered me some wine,

    And you said stuff about the party, you said stuff about the party and you took cocaine and you felt fine

    If you want me to make it, then you just have to ask

    Cause the sooner we get started, the sooner we get started and the shorter is the night

    And I don't believe, I don't believe a word you said

    Let us make it before ... the morning breaks, before one us ... regrets"

    Correspondance, 4 stations de plus. Je suis l'africain dans le couloir désert et cette fois je chante vraiment et frappe des mains avec Emily Loizeau :



    podcast

    « Venez dans ma maison, elle est belle ... ! 

    Autant de floraisons qu'on y oublie le mal que les gens nous font ..., dans ma maison »

    Quand j'émerge de ma station de métro, un groupe d'hommes vient à ma rencontre. L'un deux se dirige vers moi, j'enlève mes écouteurs

    « Ca va ? Vous allez où ? « 

    « Chez moi »

    « Vous ne voulez pas venir boire un verre avec nous ? Non ? Bon, à une prochaine ! »

    Je remets mes écouteurs, monte le son sur "Kids" de Joseph d'Anvers.


    podcast

    « Kids are swinging out in heaven ...I'm leaving but I don't know why ...

    Perdu, apeuré par le jour, les larmes séchent ma peur du vide ... »

    Merde, j'ai encore perdu les franges de mes bottes de cow girl. Je les ramasse. Au-dessus du périph', comme à chaque fois, je scrute le signal lumineux « -1°, 00 :14 »

    Dans ma rue déserte, j'esquisse quelques pas de danse avec Raul Paz et ma jupe virevolte sous les décorations de Noel qui clignotent encore.


    podcast

    « Como si nada, ay ay ay, como si nada, porque yo me siento bien ... »