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En mode vénèr' - Page 9

  • Arnold Muschiete, éducateur à Kinshasa

    Vu dans 7 à 8, un reportage sur deux enfants, Ruben et Joseph, orphelins kinois d'abord recueillis par leurs oncles puis maltraités et chassés pour cause de sorcellerie.

    La nouvelle constitution interdit désormais aux parents d'abandonner leurs enfants pour de prétendus actes de sorcellerie. Le "ndoki" est encore inscrite au droit et pour laquelle on peut être condamné. Aujourd'hui, le pays est parmi les plus pauvres du continent. Le sida et une espérance de vie tombée à 50 ans laissent de nombreux orphelins. Beaucoup de familles trouvent cette excuse pour se débarrasser de bouches à nourrir.

    Je me souviens de mon emoi et effarement quand j'avais vu, il y a quelques mois, le calvaire du petit .... D'abord soumis à des séances d'exorcisme d'une violence inouie, il avait été renvoyé au pays par sa mère. A Kinshasa, ils sont désormais 25000 à errer dans les rues de la capitale; 70 % d'entre eux suite à des accusations de sorcellerie. Mon ex m'avait raconté, la gorge nouée, que des gamines d'à peine 10 ans dormaient dans les cimetières et se prostituaient. Les violences sont quotidiennes.

    Je voulais rendre hommage aux hommes et femmes qui sur place, se battent pour protéger ces enfants et éveiller les consciences manipulées par de faux pasteurs. La situation est grave.

  • Irakiennes

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    Colère contre le cow-boy texan intégriste qui a du sang sur les mains.

    Mépris pour le schtroumpf "qui a changé" dont M. Bush est le modèle.

    Relayons !

    http://irakiennes.blogspot.com/index.html

  • Les lourdos

    Hier j'ai dîné dans mon quartier avec un homme rencontré la semaine dernière. On avait discuté politique et religion et il avait été très courtois et intéressant, plutôt réservé. Hier, quand je l'ai vu tirer nerveusement sur sa clope en m'attendant, j'ai ressenti une soudaine appréhension. Quand il s'est retourné et qu'il a poussé un soupir de soulagement, comme s'il avait frôlé la syncope, j'ai failli rebrousser chemin. J'aurais dû. Toujours écouter ton intuition, ma petite Fiso ! Mais je suis une jeune femme polie et puis, je ne risquais pas grand-chose. Quand au lieu d'un resto tout simple, il m'a proposé un pique-nique sur le pont des Arts, j'ai flairé le plan pseudo-romantique avec vue sur la Seine et roulage de pelles en dessert. Comme il était un peu buté avec son histoire de pique-nique et qu'il n'avait pas l'air de comprendre que ça ne me branchait pas, j'ai fait mon mauvais caractère (comme je sais si bien le faire, n'est ce pas Mère Mi) surtout que le pique-nique consistait en des salades bourrées de conservateurs et baignant dans la mayo de chez Monoprix. J'ai donc fait valoir un sentiment de culpabilité insurmontable à l'idée de trahir Mère Mi qui m'a toujours interdit de bouffer des plats cuisinés en barquette plastique. C'est vrai en plus, j'en mange jamais ! 

    Je me suis donc attablée devant un tagine rue Daguerre. Lui n'avait pas faim, il a pourtant passé le repas à me dévorer du regard avec des yeux de merlan frit. Moi qui suis pourtant pas farouche, je savais plus où me mettre et même le simple geste de suçoter bêtement mes olives vertes me donnait l'impression de tourner un porno.

    Il paraît que mes yeux trahissent mes pensées. Le garçon devait être un peu bigleux car il s'est lancé : "Il est en quoi ton collier, ça va super bien avec tes beaux yeux verts". Soupir. "En céramique", je répond sur un ton qui voulait dire "Reste loin du collier". Et ben non, faut qu'y touche mes cabochons ! Après c'est "il est en quelle matière ton tee-shirt, c'est trop mignon avec tes taches de rousseur". "En coton" que je dis en haussant les yeux au ciel. Et ben, je vous le donne en mille, l'a fallu qu'y touche le tee-shirt ! J'ai fait un bond de vierge effarouchée mais ça a pas eu l'air de le refroidir. Ca l'a peut-être même échauffé, maitenant que j'y pense ....

    A un moment, un tantinet excédée, je lui demande, des éclairs dans les yeux, pourquoi il me regarde comme ça. Il bafouille. Je lui fais remarquer que c'est gênant. Surtout qu'il ne parle plus, malgré mes efforts pour rechercher des sujets de conversation autres que moi, mes yeux et mes taches de rousseur. J'ai envie de lui demander si on lui a déjà parlé du langage corporel. S'il a franchement l'impression que j'ai une quelconque attirance pour lui. Je me retiens parce que quand je commence, je peux être très désagréable. On sort de table, je paie ma note "si si j'y tiens" et je récupère mon vélo, bien décidée à faire un retour maison dans la foulée. C'est là qu'il tente sa dernière carte. Il est sur son vélo, moi sur le mien, déjà prête à partir et je sens qu'il se rapproche dangereusement. Il pose sa main sur la mienne. Horreur ! Il a osé ! Soit il est pas observateur pour un sou, soit il adore les rebelles. Ben tu vas être servi mon coco ! Je saute de mon vélo comme si j'avais vu une horrible araignée velue - le seul truc qui me fasse vraiment peur - et je lui dis "non mais ho, tu me touches pas comme ça !" . Je me ressaisis, le pauvre je me dis, il tente, c'est normal, il est un peu bourin, c'est pas de sa faute ... il a compris maintenant. Mon cul, oui ! Trente secondes après, il essaie de nouveau de me saisir la main en me disant "allez Fiso, vraiment, viens on va sur le pont des Arts, c'est génial, tu verras". Mais je connais le pont des Arts, qu'est ce qu'il croit, lui ??? Là, franchement, j'ai des pulsions violentes, je lui beugle dessus que je lui ai DEJA dit que j'avais horreur qu'on me touche comme ça et que c'était vraiment un manque de respect. Du coup, je le plante là avec son vélo hollandais et je rentre à la maison retrouver Estebandido et Fred qui sont en pleine séance d'hypnose avec leur jeu vidéo. Ils m'écoutent d'une oreille distraite fulminer contre les bigleux du langage corporel. Je sais pas s'ils ont tout compris, mais ça m'a fait du bien. 

  • Et la tendresse bordel !

    Ce matin, je savourais tranquillement mon petit déj devant Télématin avant d'affronter courageusement les frimas sur mon vélo "fend la bise" quand soudain mon regard fut attiré par un camion de livraison qui se garait juste devant l'entrée parking de la société qui se trouve en face de mon immeuble.

    Je me fis la réflexion "malin celui-là, il va encore provoquer un bouchon". Pas loupé, quelques secondes plus tard, une voiture qui voulait entrer dans ledit parking se trouve bloquée et derrière elle, une autre bagnole. Jusque là, rien de bien nouveau sous le ciel parisien jusqu'à ce que la 2ème bagnole entreprenne de pousser la première !

    La conductrice de devant sort de sa voiture et là je me dis "ils vont se mettre sur la gueule". J'ouvre la fenêtre et pas loupé, les insultes commencent à fuser entre la blonde (devant) et la brune (derrière) jusqu'à ce que la brune décolle une baffe à l'autre qui l'attrape par les cheveux et la cogne contre la bagnole. J'ai oublié de vous dire qu'il y avait 3 mecs plantés là comme des cons qui les regardaient sans bouger (dont le livreur responsable de tout ce bordel). Je leur hurle de bouger leur cul et de les séparer et là, je perds un peu le fil car un gamin sort de la 2èm bagnole ainsi qu'une des passagères qui fond en larmes sur le capot. Tout le monde s'est calmé d'un coup, c'est louche. Ce n'est que lorsque je vois ma gardienne sortir avec une couverture et la mettre sur quelqu'un qui semble allongé par terre (la voiture me la cache) que je comprend que quelqu'un a fait un malaise. Je crie à ma gardienne que j'ai été témoin de la scène et que contrairement aux apparences, c'est celle qui chiale qui a foutu une baffe à l'autre. la blonde me crie "merci madame". Les pompiers ont débarqué et moi je me pèle en pyjama à la fenêtre depuis un bon quart d'heure avec leurs conneries et je vais être à la bourre. Je saute sous la douche puis dans mon slip, je cale mon vélo dans l'ascenseur et je descend. J'arrive en bas de l'immeuble en même temps que les flics et je vais voir la blonde qui est dans tous ses états. En fait, c'est la baffeuse qui s'est évanouie et le gamin c'est son fils. Pitoyable.

    Je donne mes coordonnées à la blonde au cas où elle aurait besoin de mon témoignage et je fulmine contre l'espèce de folie qui s'empare des automobilistes dès qu'il se retrouvent freinés quelques secondes par, au choix :

    • une vieille qui met un peut trop de temps à traverser au passage piéton
    • une maman avec une poussette
    • un abruti qui met plus d'un quart de seconde à démarrer au feu vert
    • un vélo (moi par exemple) qui a le malheur de l'empêcher de doubler

    Voilà c'était une scène ordinaire de violence urbaine ... cette violence que je croise tous les jours, verbale ou physique, d'abord acceptée, souvent excusée, de plus en plus défendue. Violence que je porte en moi, qui me submerge souvent. Ca fait peur.

  • Au pays du klaxon

    Soit je développe une réaction allergique de plus en plus aiguë aux abrutis qui ont le doigt vissé sur le klaxon, soit effectivement cette semaine, la circulation étant particulièrement difficile dans la zone de Paris-Sud, il ya eu recrudescence de l'utilisation d'avertisseur sonore.

    Bref, excédée par ce tintamarre,et désolée pour les pauvres gens qui habitent sur les avenues du Général Leclerc (Paris 14) et Romain Rolland (N20) je me suis surpris hier à engueuler un automobiliste qui me klaxonnait allègrement dans les oreilles alors que j'attendais sagement que le feu m'autorise à traverser. Du coup, quand son feu est passé au rouge et qu'il s'est retrouvé comme un con, je lui ai jeté un vengeur "allez ferme-la, maintenant t'es au rouge, bien fait pour ta gueule!". Z'ont le don de me faire sortir de mes gonds (faut dire que je suis pas longue à démarrer).

    Sinon, je me posais une question. On a tous suivi les mêmes leçons sur le code de la route, non ? Il me semble qu'il était précisé qu'à un carrefour on ne démarrait au feu vert que si la voie était libre. C'est à  dire qu'en cas de bouchon, on ne s'encastre pas comme un demeuré dans la voiture de devant mais on attend sagement que le carrefour soit dégagé quitte à  sauter un tour (le feu repasse au rouge). En plus, comme ces messieurs dames sont super excédés, ils sont tous ... oserais-je ? oui ! ils sont donc tous "bite à cul" au point que parfois mon petit vélo profilé n'arrive pas à se faufiler entre pare-chocs et pots d'échappement. Pour info, la seule fois de ma vie où j'ai vu cette règle du code de la route respectée, c'était en Irlande, je me suis même demandé ce qui se passait tellement c'était surprenant. Et je peux vous dire, ça fonctionne ! Alors je suis désolée mais je pense que dans les grandes villes, ça pourrait être bien de faire un petit rappel civique, car entre l'usage du klaxon qui est interdit en ville sauf en cas de danger et cette habitude débile aux carrefours qui gêne la circulation, il me semble que quelques agents de la circulation voire quelques prunes bien senties remettraient tout le monde d'aplomb.