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2yeux2oreilles - Page 237

  • Un bronzé au harem

    Samedi 15 (jour 2)

    Nous commençons la visite du Palais de Topkapi par le célèbre harem ou vécurent jusqu'à 300 concubines. En attendant l'heure de la visite, nous nous asseyons dans le parc et tout à coup, Pierre me dit : "Mais ... c'est Michel Blanc !" et en effet, cet illustre "bronzé" se plante devant nous, nous regarde avec un petit sourire et nous échangeons un "bonjour". Ca a quelque chose de surréaliste de rencontrer Mıchel Blanc au harem de Topkapi ... La visite commence, c'est magique de déambuler dans ces corridors chargés de mystère, la salle des eunuques noirs (ıl y a aussi celle des eunuques blancs), les appartements de la sultane valide (la mère du sultan), ceux du sultan, la cour des favorites, le hamam du sultan. Les murs de chaque pièce sont couverts de mosaïques magnifiques provenant de Turquie mais aussi de Hollande ainsi que de miroirs vénitiens. Au hasard de la visite, nous continuons à échanger nos impressions avec Michel Blanc. Il est seul, visiblement, il a l'air simple et très sympathique. Le genre de personne avec laquelle je boirais bien une mousse ...

    Après le harem, nous visitons le Trésor ou se trouve l'épée de Soliman le Magnifique, le 5ème plus gros diamant du monde, en forme de poire, ainsi que d'autres choses plus morbides comme le bras et le crâne de Saint Jean Baptiste. La légendaire hospitalité turque ?

    C'est l'heure du déjeuner, nosu remontons vers le quartier de Cemberlitas et nous attablons dans le restaurant Irem, voisin du hamam de Cemberlitas, et je me fais une belle assiette de meze : poivrons, courgettes et feuilles de vigne farcis, concombre au yaourt, salade de tomates et oignons blancs accompagnés d'un délicieux jus de fraise frais. De là, nous prenons le tram jusqu'a Eminonu et nous allons nous perdre dans le bazar égyptien (marché aux épices). Vers 19h, nous retournons a Sultanahmet, au café Mesale ou, confortablement alanguie sur de profonds coussins, je bois un jus de carotte en écoutant des musiciens jouer de la musique soufie. Au-dessus de ma tête, le ciel étoilé d'Istanbul, face a moi, la mosquee bleue magnifiquement éclairée. Comme le derviche tourneur qui danse les yeux fermés et les bras levés vers le ciel, je me sens envahie par la plénitude.

    La soirée se termine sur le toit du restaurant Doy Doy ou je mange un délicieux Beyti kebap (et pas kebab) en admirant Sainte-Sophie et la mosquée Bleue.  

  • Istanbul - Jour 1

    medium_TN_blue_20mosque.jpgDépart mercredi 13 au soir sur Corendon Airlines vers 21h30, atterrissage à Istanbul vers 2h00 du matin.

    Après une attente interminable à la douane, nous négocions un transfert en bus vers le quartier de Sultanahmet où nous arrivons après un passage par le quartier de Taksim et sur le pont du Bosphore . Là, après une heure à tourner dans les rues à la recherche de notre hotel, le Turkmen, oùn ous nous écroulons vers 5 heures du matin, juste après l'appel à la prière du muezzin . Le lendemain (la nuıt a été courte, seulement 4 heures de sommeil), nous découvrons que l'hotel est à 2 rues de la mosquée Bleue et de Sainte-Sophie. Nous commençons par la visite de Sainte-Sophie, où nous découvrons avec amusement le portrait de l'ımpératrice Zoe et de son dernier époux. Celle-ci, mariée 3 fois, fit modifier à chaque nouvelle union la mosaïque représentant son époux.

    Nous approchons la mosquée Bleue mais c'est l'heure de la prière, donc visite interdite. Les fidèles se lavent les pieds sur le côté de la mosquée. L'après-midi, nous prenons le tram jusqu'à Emınonu, nous traversons à pied le pont de Galata, ou les pêcheurs se succèdent, et nous montons en haut de la tour de Galata d'où la vue est superbe sur Istanbul, le Bosphore, frontière naturelle entre Europe et Asie, et la mer de Marmara. Le soir, nous dégustons du poisson frais dans la belle cour pavée du restaurant Sabahattın, où les chats du coin nous font les yeux doux.

  • "Père manquant, fils manqué" de Guy Corneau

    medium_pere_manquant.jpgJe viens de terminer ce livre de Guy Corneau qui traite du silence qui isole aujourd'hui les pères des fils et qui empêche ces derniers d'être à l'aise avec leur condition d'homme. J'ai lu ce livre parce que la plupart des hommes qui me sont proches ont souffert ou souffrent encore d'une relation difficile avec leur père parce que celui -ci a été physiquement ou psychologiquement absent et qu'il n'a pas rempli son rôle d'initiateur à la masculinité. Mon père est sans doute le premier homme a avoir évoqué cette souffrance devant moi. Après lui, je n'ai pas souvenir d'un seul de mes amis ayant eu une relation épanouissante avec son père. Au contraire, une rancoeur assumée ou refoulée envers le pére et le culte de la mère. Récemment un ami proche me confiait s'être rendu compte qu'il avait peur et fuyait les élans de tendresse de ses enfants. Guy Corneau évoque en effet cette peur de l'intimité et des sentiments qu'ont les hommes.  J'ai trouvé particulièrement troublant le parallèle qu'il fait, dès le début du livre, entre l'homme et Jésus. "Le silence du père et la plainte du fils se trouvaient déjà annoncés par le mythe chrétien. Saint Joseph verra sa paternité niée et participera très peu à la vie active de son fils Jésus. On ne le retrouvera pas au bas de la croix avec Marie et les apôtres. Les dernières paroles du Christ sur la Croix ne peuvent être plus explicites: "Père, pourquoi m'as-tu abandonné?"

    La femme "est", l'homme, lui, doit être "fait". Les menstruations fondent l'identité féminine; il s'agit là d'une initiation naturelle. Chez l'homme, les anciens rites initiatiques avait pour but de rendre officielle la séparation d'avec la mère et de faire passer l'adolescent au rang d'homme. Les actes de paternité signifiants  sont des gestes qui font l'équilibre entre l'attention et le soutien que requiert l'enfant et les limites qui doivent être posées à sa dépendance infantile". Les fils qui ont manqué d'un père en ont souvent une image idéalisée. Ils se sous-estiment, répriment leur agressivité et tout ce qui représente l'homme à leur yeux.  Ils éprouvent souvent autant de difficultés à exercer une autorité qu'à la respecter, ce qui peut entraîner une mollesse et un manque de rigueur.

    J'ai rélevé une remarque très intéressante et qui me semble approprié à tous, hommes ou femmes : "Dans le domaine psychologique, nous pourrions dire que nous ne pouvons réellement donner que ce que nous n'avons pas reçu. C'est là que réside le mystère de la créativité humaine".

    Comment guérir le père blessé en soi-même

    "Le psychologue Osherson propose d'explorer en profondeur le passé du père pour en arriver à comprendre sa souffrance et développer ainsi une empathie qui pourra aider son fils à lui pardonner. Il est aussi nécessaire d'abandonner le mythe du père idéal. Ceux qui en ont la possibilité doivent entreprendre un dialogue avec leur père réel, malgré les peurs, les frustrations et les déceptions que cette tentative peut engendrer. Ceux dont le père est mort ou trop lointain peuvent exprimer leur rage, leur colère et leur déception sous forme de lettres.

    Le changement passe par la récupération de nos émotions et de nos sensations corporelles, organiques, ces dimensions de nous-mêmes dans lesquelles nous avons, à tort, enfermé la femme. La tâche des nouveaux hommes est de briser les générations de silence masculin."

  • Triste France

    medium_thumb_medium_photosymbole-04.jpgDélation et rafles d'enfants étrangers dans les écoles françaises .... relents puants d' une autre époque ?

    Dans les écoles, la multiplication d'avis de recherche habituellement utilisés dans des cas de maltraitance,  pour retrouver, via les enfants, des parents en situation irrégulière ont fait de l'Education Nationale un instrument de délation

  • Vive le week-end !

    J'espère qu'il en a été de même pour vous, j'ai passé un super week-end. Faut dire que l'été est enfin là et que même s'il est parfois difficile de dormir, c'est quand même bien agréable de dévoiler un peu de peau. Vendredi soir, je suis allée faire quelques longueurs rafraîchissantes à la piscine du 14ème. Samedi matin, footing à l'ombre de la forêt de Marly-le-roi et samedi soir, repas ougandais chez Solomon et Christophe dans le 12ème. Soirée sympa mais ambiance un peu gâchée par l'autre invité qui a demandé qu'on allume la télé pour suivre le foot et s'est installé en face de l'écran. De toute façon, il était pas très causant et n'avait apparemment aucune curiosité à notre égard. Solomon avait cuisiné du tilapia, du manioc, des bananes plantain, des patates douces et du "posho" (pain de maïs), accompagnés d'une délicieuses sauce aux cacahuètes et champignons secs. En dessert, c'est Picard qui nous a régalés avec une glace aux calissons à se damner (noté sur ma liste de courses).

    En surfant sur le net, j'ai découvert que l'Ouganda, bien que moins touristique que ses voisins le Kenya et la Tanzanie, offre de bien belles choses et mérite amplement son surnom de "Perle de l'Afrique". La ville de Jinja, située dans la région où s'est monté un projet d'aide à des orphelins , cher à Black River Eagle, est la ville où le Nil prend sa source et le point de départ d'expéditions en rafting. En Ouganda, on peut aussi observer des gorilles, des crocos et des hippos. Qui sait, peut-être irai-je un jour ?