20h15 hier soir, je descends dans un parking près de chez moi pour y récupérer une voiture que j'ai louée pour la soirée auprès d'une société d'auto-partage. Particulièrement adaptée aux citadins, que ce soit pour des raisons écologiques ou économiques, ce concept se développe dans de nombreuses villes de France. A Paris, on trouve Caisse-Commune, Mobizen et Okigo , mais aussi en Alsace, à Lyon, à Marseille, bientôt à Toulouse (en projet) etc.
Je passe ma carte d'adhérent sur le pare-brise, les portières se dévérouillent. J'ouvre la boîte à gants, compose mon code secret sur un clavier qui libère la clé de contact. Carte grise, carte de carburant (celui-ci est compris dans le prix de la location), tout est là. Je passe faire un plein - gratos, si vous avez bien suivi -sur le quai d'Ivry avant de prendre l'autoroute A4. Ma Clio toute neuve a 20 kms au compteur.
Au bord d'un lac, en plein air, de la musique latina, une soirée salsa. Un homme tatoué cuit des merguez et des cuisses de poulet sur un grill. Je suis un cours, histoire de me remémorer ceux dispensés à Dublin par Tony, mon ami cubain, il y a plus de 10 ans. Les pas de salsa, mambo, rumba, ça je connais. Les habitués nous rejoignent et je m'applique à mémoriser le "di le qué si" (dis-lui oui) et son pendant, le "di le que no"(dis-lui non). Les danseurs mâles sont tous confirmés et me font virevolter. Je m'amuse beaucoup même si je dois faire attention à ce que mes talons aiguille ne se coincent pas dans les interstices des lattes du ponton.Vers minuit, je reprends l'autoroute et gare ma voiture dans son parking. Je papote un peu avec le gardien et lui explique le concept, qu'il ne connaît pas. Il risque de me voir souvent car je suis enchantée de cette prémière expérience de l'auto-partage.