Ca m’amuse que les médias nous rebattent les oreilles avec le Vélib’ parisien depuis des semaines alors que ce concept existe depuis fort longtemps dans de nombreuses villes de province. En tant que cycliste quotidienne depuis 3 ans, isolée au milieu du flot d’autos et de piétons, je me suis réjouie de l’implantation des Vélib’ à tous les coins de rue. Enfin des alliés pour une ville plus respirable et plus silencieuse. Cependant, le comportement de certains conducteurs de Vélib’ qui font du vélo comme s’ils étaient sur une route de campagne me désole. Heureusement que j’en crois peu sur mon parcours quotidien … Samedi, devant le jardin du Luxembourg, c’était ambiance colonie de vacances : tongs aux pieds, les vélib' roulaient par 4, sans se soucier de la file de voitures bloquées derrière. Dimanche dernier, un couple qui devait nous rejoindre sur la péniche Concorde Atlantique a fini au poste pour avoir grillé un feu.
Pour ma part, presque à chaque fois que je me trouve derrière un Vélib’, son conducteur fait les 2 bords de la chaussée, tourne sans regarder si quelqu’un est derrière et grille systématiquement les feux. Sans compter ceux qui me font grincer des dents à raser les portières des voitures en stationnement ou qui déboulent sur les trottoirs en zigzaguant entre le piétons.
Il est vrai que la signalisation routière dans Paris n’a pas été faite en pensant à nous ! Et que même quand on respecte scrupuleusement le code de la route comme je le fais, on se heurte à l'hostilité des automobilistes et même de la police. Je me souviens de cet agent de la circulation qui m’avait interpellée alors que j’attendais tranquillement que le feu passe au vert. Elle me montre la piste cyclable sur le trottoir à ma droite et me dit « Vous avez une piste cyclable là ». Je lui réponds « Je sais, ça fait un an que je fais ce trajet tous les jours. Vous l’avez déjà prise, cette piste ? ». « Non, mais il faut la prendre, elle est obligatoire et si jamais vous avez un accident en roulant sur la chaussée alors qu’il y avait une piste cyclable, vous serez en tort », me dit-elle. « Vous devriez réviser votre code de la route, vous avez faux sur les deux points. Ce panneau (voir photo en haut à gauche) indique une piste facultative, comme toutes les pistes cyclables désormais. Et c’est parce que celle-ci est dangereuse, justement, que je la boycotte ». Le ton monte, son collègue se la joue à la John Wayne du bitume et commence à rappliquer, je les plante là mais j’étais furax !
Attention aux gamelles et aux prunes, amis cyclistes ! Et ne vous laissez pas faire !