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Globe-trotting - Page 30

  • Mon enfance en Allemagne

    L'Allemagne, ça vous évoque quoi ? Plutôt des choses négatives comme la plupart des gens que j'ai rencontrés ?

    Hitler, la fête de la bière, l'ex mur de Berlin, Angela Merkel ?

    L'Allemagne, c'est pour moi le souvenir heureux d'une enfance au milieu des bois.

    J'ai grandi en Forêt-Noire, dans une cité-cadres en bordure du camp militaire de Munsingen, à 200 kms environ de la frontière française. J'avais 7 ans quand mon père y fut muté.

    Quand je pense à l'Allemagne, je n'ai que des souvenirs heureux. 

    Un épais manteau de neige immaculée qui craque sous mes pas, ma luge en bois qui file à travers les arbres jusqu'à l'école.  Des heures à jouer dans la neige, avec pour tout bruit le croassement lugubre des corbeaux. Le camp militaire, le château du colonel, l'économat, le foyer, le vaguemestre, le mess des sous-off', les silouhettes vêtues de treilles et de rangers. La fête de la Saint-Nicolas où l'un de nous se faisait immanquablement attraper par le Père Fouettard sous nos cris affolés. Le Noël des enfants au mess et son rituel invariable : la projection d'un dessin animé du style "Goofy aux sports d'hiver" au cinéma militaire, un goûter avec chocolat chaud et brioches, la distribution des jouets. Pâques et le privilège pour tous les enfants d'aller chercher les oeufs dans le parc du colonel. Et toutes les bonnes excuses que trouvent les militaires pour faire la fiesta, naissance, baptême, promotion, mutation, un mouton qui tourne sur une broche à l'occasion d'un méchoui, les tanks qu'on a enfin le droit de visiter. 

    En dehors de notre petit bout de France, le "père Hans" qui travaillait avec mon père et chez lequel nous allions parfois manger du boudin maison, la ville de Munsingen où nous allions faire nos courses, la piscine découverte où j'allais me baigner l'été, les "Volsmarch" en famille le dimanche avec trophée à l'arrivée (précieux souvenirs que mes parents ont gardés), les heures passées à la patinoire d'Urach, à ciel ouvert, à faire des figures sur la glace et à manger des hot dogs, la grotte de l'Ours et ses personnages animés, les nombreux châteaux forts à visiter, la messe de minuit dans les églises allemandes, les courses pour la rentrée scolaire à Tubingen, le parc d'attractions "Europa Park", le lac de Constance et celui du Titisee. Mon premier grand chagrin le jour de ma communion, quand mon chat Bunny se fit dévorer par les chiens du garde-chasse. La naissance de ma petite soeur au Krankenhaus. Plus tard, mon entrée en 6ème, pensionnaire du lycée Charles de Gaulle à Baden-Baden, les mercredis chez les Bertrand à Rastatt, le retour à la maison le week-end en bus militaire, mon professeur de français M. Martin.  Des souvenirs gourmands aussi : les bretzels, le pain d'épices, les cochonailles, le saucisson de pâté à tartiner, les spatzle, les poches en alu de "Capri-Sohne", les calendriers de l'Avent dont chaque fenêtre libérait un chocolat jusqu'à Noël, les tartes meringuées au citron de ma mère. 

    Oui, vraiment, j'ai une tendresse particulière pour ce pays qui m'évoque des souvenirs heureux.

  • Quelle destination vous fait rêver ?

    Mon esprit s'évade et rêve de contrées plus chaudes à la lecture de blogs en direct de  Nouvelle-Calédonie, République Démocratique du Congo 

    Le pays de mes rêves, c''est la Nouvelle-Calédonie où je suis née mais dont je n'ai aucun souvenir.
    Sur le continent africain, la Tanzanie et surtout l'île aux épices, Zanzibar.
    La Jordanie, le Vietnam, le Sri Lanka, la Nouvelle-Zélande, la Colombie.

    Prochains voyages prévus : la Turquie en juillet et peut-être le Mexique cet hiver ...

    Allez, faîtes-moi voyager et dîtes-moi  : quel est le pays de VOS rêves ?

  • Vérification des références : pour ou contre ?

    En Angleterre et en Irlande, il est d'usage d'indiquer sur son CV les coordonnées de précédents employeurs qui pourront attester de votre sérieux. Cette précaution semble séduire de plus en plus d'employeurs en France. De même, en Irlande où j'ai vécu pendant 6 ans, on pouvait également vous demander les coordonnées de bailleurs dont vous aviez été locataire.

    Alors, pour ou contre la vérification des références auprès des employeurs / propriétaires ?

    A l'époque, je trouvais cette mesure de précaution plutôt à mon avantage et j'avais l'impression qu'elle facilitait l'accès à l'emploi et au logement (parce qu'il y a emploi et logements, c'est vrai). En effet, pour obtenir un logement en Irlande, pas d'exigence de CDI, de demande de garants gagnant au minimum 4 fois le loyer, de caution égale à 2 mois de loyer. La France à cet égard, comme dans bien d'autres domaines, pratique l'exclusion et frôle le grotesque. La classe moyenne se retrouve, comme d'habitude, la victime de ces mesures discriminatoires.

    Imaginez donc ma stupéfaction de petite française quand 6 mois après mon arrivée et alors serveuse "au black", je n'eus à verser qu' 1 mois de loyer d'avance pour me retrouver logée. Il faut admettre que les locataires sont bien moins protégés qu'en France, mais ne le sont-ils justement pas trop ici ? Certaines situations de locataires squatteurs pendant des années sont intolérables, du point de vue des propriétaires qui ont épargné pendant des années.

    Ce système est-il souhaitable en France ? Pas sûr. D'abord parce que la situation de l'emploi est loin d'être la même ici. Ensuite, parce que cette mesure ajouterait à une liste, déjà longue, de filtres rendant difficile l'accès à l'emploi. Enfin parce que, pour être équitable, la vérification devrait se faire auprès d'au moins 2 employeurs et porter exclusivement sur les détails fournis lors de l'entretien (intitulé du poste, durée de la collaboration). En aucun cas elle ne devrait porter sur des critères subjectifs tels que le relationnel, les compétences ou l'absentéisme.

    Votre avis sur la question ?

  • Los Roques

    Vu il y a quelques jours sur Thalassa un reportage sur cet archipel de 50 îlots, à 300 km au large des côtes du Venezuela.
    J'y ai passé quelques jours en 2004, avec mon frère.
    La compagnie Aerotuy(prononcez Aerotouille) dessert Los Roques au départ de Caracas.


    Après avoir franchi la montagne Avila qui borde la mer, on survole 30 minutes les eaux turquoise de la mer des Caraïbes et on atterrit sur la piste de Gran Roque, l'île principale, dépourvue d’automobiles, où l’on trouve les posadas (auberges).
    Comme des glandus, nous n'avions pas été foutus d'acheter des maillots de bain avant de décoller de Paris, ni même à Caracas; notre première mission après l'atterrissage fut donc de trouver des maillots de bain avant d'embarquer sur notre catamaran.

    Nous entrons dans la seule boutique de l'île. Et là, en découvrant, d'abord incrédule puis franchement paniquée, les cache-tétons et triangles minuscules tenant plus du string que de la culotte, je réalise que :

    1) les Vénézuéliennes ont de petits seins, contrairement à moi.

    2) Elles aiment montrer leurs fesses, qu'elles ont généreuses. Ça nous fait au moins un point commun. Je vais donc devoir apprendre à montrer les miennes.

    J'ai le choix entre les ficelles (au Vénez, le string se dit hilo dental, soit fil dentaire, c'est drôle, non ?) ou nager habillée. Faut quand même pas déconner. Je me résous  à tenter d’empaqueter mes formes généreuses dans un enchevêtrement de ficelles et me console : je bénéficierai d’un bronzage maximal …

    En montant à bord du catamaran, petit moment de solitude. Je me sens aussi nue qu’un ver.


    A proximité de l'île de Francisqui, notre catamaran a largué les amarres et nous avons endossé masques, palmes et tubas pour une partie de snorkeling dans ces eaux cristallines.

    Notre guide Patricia, alias "mi amor", nous montra des tortues, barracudas et autres poissons tropicaux dont je n'ai pas compris le nom (pas facile de converser avec un tuba dans la bouche).
    Estebandido crut même apercevoir une baleine blanche mais ce n’était que moi, ce qui nous valut des photos classées secret défense et un fou-rire sous-marin au cours duquel nous avalâmes quelques tasses d'eau de mer.


    Le soir, nous nous sommes baladés sur la plage de Gran Roque où les pélicans s'en donnent à cœur joie et dans les rues calmes et colorées du village où nous avons bu quelques Pilar Ice avec Andrea, une jeune zurichoise nous avons revu à Paris depuis et Kim, une canadienne de Vancouver (d'origine irlandaise, sont partout ces irish !).
    Le lendemain, journée farniente autour de l'île de Crasqui, avant de reprendre notre coucou direction Caracas.


    Le reportage Thalassa m'a appris que Los Roques avait été qualifié de paradis sur terre par Christophe Colomb et classé parc national en 1974.
    Les fonds marins de l'archipel regorgent de langoustes que les habitants de  Margarita, une autre île, viennent pêcher pendant les 6 mois autorisés dans l'année.
    Les Margaritenos obtiennent la majorité des permis de pêche délirés ce qui entraînent une grande jalousie des Roquenos et quelques tensions.
    60000 touristes débarquent chaque année sur Gran Roque, dont 90 % d'italiens. Ce sont d'ailleurs eux qui tiennent la majorité des posadas.
    Nous n'avons pas vu beaucoup d'italiens, encore moins de français mais plutôt des américains lors de ce court séjour.
    J'ai bien aimé Los Roques mais j'ai largement préféré l'ambiance festive de Choroni, un autre village de pêcheurs qui fera l'objet d'un prochain article.
    Aux paysages idylliques, je préfère du bruit, des couleurs et des odeurs.