Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Si j'étais née à une autre époque ...

    Ce matin, je débarque dans son bureau : « Je viens me faire payer un café ».

    Il regarde mes jambes, un sourire en coin. Après un compliment que j’accueille sans fausse modestie, il dit « Tu sais, je les adore ces pompes, elles te vont super bien ».

    Je réponds : « Moi aussi, je les adore, elles me donnent un air de bourgeoise sage ». Il éclate de rire « Exactement ! Tout ce que t’es pas ! Mais t’as aussi mis ton ceinturon de Calamity Jane, il manque plus que les colts. »

    J’adore brouiller les pistes.

    Si j’étais moi, justement, et que je devais absolument être une fille, je ressemblerais à Claudia Cardinale dans « Il était une fois dans l’Ouest ». On a déjà quelques points communs, elle et moi.

    Sauf que moi, je ne serais pas dans une ferme lugubre à faire la popote pour un moustachu et sa famille nombreuse. Ni dans un saloon à lever la jambe devant des cow-boys pleins de bière qui me mettraient la main au cul entre deux bagarres.

    J’aurais un décolleté comme Claudia, parce que j'adore ça, mais surtout un bolo tie et des bottes ; je serais en pantalon pour sauter sur mon cheval sans m’afficher devant Yul et ses potes édentés en me ramassant dans des jupons.

    J’ouvrirais les portes à coups de lattes et je dormirais qu’avec mon cheval. De temps en temps, je pourrais fantasmer sur Charles et son harmonica et lui payer 2-3 bières pour qu’il me fasse vibrer en me regardant dans les yeux.

    Je sentirais la poussière et j’aurais les cheveux attachés pour pas offrir de prise. Et si un cow-boy s’avisait de me prendre la bouche sans me demander mon avis, je le mordrais au sang.

    Mon mec s’appellerait pas Clint ni John. Moi c’est les Indiens que je kifferais.  

    PS : Tu vois, tu avais vu juste, toi qui me lis sans commenter et m’a envoyé la musique de « Il était une fois dans l’Ouest », il y a quelques semaines …Sauf que je n'aurais pas choisi le thème principal du film mais ça :

    free music

    Je sais pas comment t’as fait. Pourtant tu t’appelles pas Zarxas.

  • ...

     

    free music

     

    Un jour d'été, sur une plage de Crozon déserte. 

    J'ai 13 ans, j'écoute cette chanson en boucle. Face à la mer, j'hurle dans le vent iodé qui me pique la gorge.

    L'avenir m'appartient et je fixe un horizon ouvert sur la vie.

    Comme aujourd'hui.

  • Quand Wajdi et Oh!91 jouent à "Qui a la plus grosse"

    O : D’où tu m’as sorti tes temps de natation ?

    W : C’était une estimation. T’as fini par les atteindre ?

    O : Non, j’ai enchaîné grippes et tendinites.

    W : Mdr

    En lisant ce dialogue il y a quelques jours, j’ai piqué une crise de fou-rire devant mon écran. Je me revoyais, il y a quelques mois, dans le bassin d’une piscine avec mon ami Oh !91 qui après avoir jeté un œil sur le chrono, enchaînait les longueurs. Il tentait de relever le défi que lui avait lancé notre ami le boxeur.

    Pourtant, j’ai essayé de te dissuader, tu t’en souviens, Oh!91 ?

    A chaque fin de chronométrage, tu soufflais « Putain, comment il fait ce petit con ? »

    Je te regardais d’un œil mi agacé mi amusé en te disant « Laisse tomber, c’est du bidon ses temps, il fait ça pour te provoquer, j’suis sûre qu’il nage même pas … ».

    Mais non, tu ne voulais pas m’écouter. Ah, l’orgueil masculin !

    Hier soir, quand en te retrouvant dans le bassin, je t’ai rappelé ce dialogue entre vous et que tu as réalisé que tu t’étais battu contre des performances virtuelles, on est partis dans une crise de fou-rire comme jamais encore.

    « T’as failli te taper un lumbago avec ses conneries », je t’ai dit.

    Te voir plié en deux de rire, accroché au rebord, au point d’en avoir mal au crâne, crois-moi, Oh!91, ça m’a fait un bien fou. Autant qu’à toi. Dans le silence de la piscine, on a fait du bruit en cascade. Les nageurs imperturbables jetaient des coups d’œil intrigués aux deux barges qui se fendaient la poire comme des gamins. Il a duré longtemps, ce rire libérateur, presque désespéré, qui nous réconciliait avec la réalité. Et tu sais quoi ? Je me suis surprise à regretter qu’il soit pas là pour se marrer avec nous, avant que je lui fasse boire la tasse.

    Ah ! Au fait, Oh!91, tu me dois toujours une bouteille de champagne, mon salaud. Si t’as cru m’endormir, c’est raté …

  • Jean-Pierre Aumont

    Décidément, c’est la journée …

    En ce moment, comme souvent, il y a un tournage de film dans notre bâtiment. Des fois, on se demande si on bosse ici ou si la boîte s’est transformée en studio. Mon boss n’en peut plus de faire le kéké auprès des assistantes de prod’ toutes jeunettes.

    On m’a demandé d’afficher le logo d’une société extérieure sur les écrans de notre accueil, pour le tournage d’une scène ce matin. Je balance ma programmation hier, tranquille, je la montre aux assistantes du régisseur, tout va bien.

    Ce matin, je croise mon boss en arrivant, je lui dis que le logo est en place et que je balance le mail d’info aux salariés , pour ne pas qu’ils s’étonnent. A 10h30, je reçois un appel de l’assistante de prod’ qui me demande si mon boss m’a informée que le tournage est annulé. « Je l’ai appelé hier soir pour lui dire que notre acteur principal est souffrant, et que le tournage est reporté, vous pouvez donc supprimer l’affichage » dit-elle.

    Comme mon boss se fait un malin plaisir à nous prendre en faute quand on oublie un truc, même sans importance (il est pas méchant, juste un peu moqueur), quand il est passé dans mon bureau, je lui fait remarquer qu’il ne m’avait pas prévenue du changement, en me croisant ce matin, et que le mail d’info était parti. Il a bredouillé 2-3 trucs et notamment que l’acteur, Jean-Pierre Aumont, était souffrant.

    Une fois reparti, A., la quinqua qui bosse avec moi (celle qui me ramène des frometons, accessoirement) me dit : »C’est qui, Jean-Pierre Aumont ? ». Je lui réponds « J’sais plus, c’est un vieux ». Quelques minutes plus tard, elle me dit « Ben, il est mort ! ».

    Moi, absorbé dans mon boulot (si, si !), je réponds « Qui ? ».

    « Ben, Jean-Pierre Aumont ! C’est écrit sur internet : décédé le 30 janvier 2001 »

    Crise de fou-rire et conneries en rafale :

    « Ben, au moins, il souffre plus ! »

    « A ce stade, il est plus vieux, il est momifié.. »

    J’ai hâte de retrouver mon boss à la cantine ce midi.

    Je vais lui dire « Au fait, Jean-Pierre Aumont, on risque de l’attendre longtemps, il est mort il y a 7 ans … »

  • 2 ans déjà !

    2yeux2oreilles a 2 ans aujourd’hui.

    Que dire en ce jour étrange, pour plein de raisons qui n’ont rien à voir avec cet anniversaire ? Je vais essayer de faire abstraction de mes préoccupations pour me consacrer à ce billet.

    Tout d’abord, c’est passé vite !

    Je suis toujours inspirée, les 2 yeux et 2 oreilles grands ouverts et je n’ai aucune intention d’arrêter. Besoin de faire des pauses, parfois, tout au plus.

    Que m’apporte mon blog ? Je n’y cherche pas de réponses sur moi-même, contrairement à d’autres.

    C’est d’abord le plaisir d’écrire, que j’éprouve à chaque premier mot d’un billet.

    Plus récemment, le plaisir de jouer avec les mots en maniant, avec une certaine dextérité semble-t-il, métaphores et symboles. Ma façon à moi de transformer la confidence en jeu.

    Celui de sourire, rire franchement même parfois, ou bouillir en lisant vos commentaires.

    De bouder aussi, ça je sais bien faire.

    Le plaisir de découvrir vos univers et vos mots. D’être touchée en plein cœur. D’avoir envie de vous rencontrer et de l’avoir fait, quand c’était possible.

    Qu’elles soient restées virtuelles ou devenues réelles, j’ai fait de merveilleuses rencontres, vécu des émotions fortes et de beaux moments de tendresse avec vous, hommes et femmes de tous âges.

    Certain(e) s pourraient être mes frères, sœurs, parents, amants, amis.

    Certain(e) s le sont. Et certains ne le seront jamais.

    Merci d’être vous.