La semaine dernière, j’étais conviée par mon ami O. à la projection du film « La 11ème heure » dans un cinéma d’art et d’essai que j’affectionne, le Luxy à Ivry sur Seine.
Ce documentaire de Leila Conners-Petersen et Nadia Conners, produit par Leonardo di Caprio présente des images chocs de la planète ponctuées de courts entretiens avec des scientifiques, des intellectuels et des politiques.
Vous ne verrez pas ce film, distribué par la Warner, dans les salles françaises mais sur Internet, en VOD (vidéo à la demande), avec retranscription télévision.
J’ai aimé le message de ce film qui nous rappelle notre vulnérabilité.
L’homme a eu la prétention de se croire en dehors et surtout supérieur à la nature, oubliant que l’arrivée de notre espèce sur la planète est toute récente. Or, il est la nature et une espèce certes humaine, mais avant tout animale, comme les autres. Dépendant des éléments et des ressources pour survivre. Je me suis souvenu de la leçon de « Into the wild », de notre vulnérabilité face à cette nature à laquelle nous appartenons et dont nous nous sommes coupés.
L’homme n’est pas armé face à une nature qu’il aura rendue hostile. Il la nie, la brutalise et tente de la dominer. Jusqu’ici, son attitude irresponsable et vaniteuse a surtout causé la disparition d’espèces plus fragiles mais déjà, les populations de pays dits pauvres sont victimes des dérèglements climatiques causés par le mode de vie et de consommation des pays riches.
Dans un avenir qui se rapproche, ces pays, principaux responsables du dérèglement climatique vont devoir faire face à l’afflux de nouveaux réfugiés : les réfugiés climatiques, victimes de la destruction de leur habitat naturel.
J’ai particulièrement apprécié que le mot de la fin ait été laissé à ce chef indien qui conclue avec un humour grinçant que de toute façon, la Terre était là avant notre arrivée et qu’elle sera toujours là après la disparition de la race humaine. Elle se régénérera, éliminera la pollution et redeviendra verte, bleue et belle.
Après la projection, le débat a continué avec Bernard Cressens, directeur de campagne de WWF France et Yannick Jadot, directeur de campagne de Greenpeace. Au passage, Yannick Jadot est …. Mmmm !
Ils ont évoqué la déforestation intensive, notamment celle de l’Indonésie, au profit de la plantation de palmiers à huile, qui entraîne la disparition annuelle de 10 % des orangs-outangs.
Dénoncé la pression exercée par le récent engagement de l'Union Européenne à utiliser 10% d'agrocarburants dans le secteur du transport à l'horizon 2020.