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  • Il y a longtemps que je t'aime

    1546231012.jpgJe déteste qu'on me prenne pour une conne, et qu'on dispose de mon temps, surtout un samedi. C'est ce qui est arrivé ce midi. J'ai donc passé une journée très moyenne, mais ça se règlera.

    Ce soir, donc, comme il y avait un brin de soleil, je suis allée au ciné pour voir un film auquel on emmène généralement pas un homme.

    Kristin Scott-Thomas est une de mes actrices favorites, je la trouve très belle et chic. J'aime les beautés froides, femmes ou hommes. Fanny Ardant, Nathalie Baye, Nastassja Kinski, Isabelle Huppert et Julianne Moore sont toutes, pour moi, de très belles femmes. Kristin Scott-Thomas, je l'avais découverte dans "Lunes de fiel" mais surtout remarquée dans "Le patient anglais".

    Les premiers plans de "Il y a longtemps que je t'aime" la montrent brune, sans maquillage, cernée. Grossie, engoncée dans des vêtements austères, elle est bien loin de la garce blonde sophistiquée du patient anglais.

    Elle sort de 15 ans de prison pour le meurtre de son fils et est accueillie par sa jeune soeur (Elsa Zylberstein). Laquelle Elsa, désarmante de fraîcheur et de spontanéité, m'a rappelé ma jolie luciole provencale aux yeux bleus.

    J'ai pleuré une bonne partie du film. Il faut dire que j'avais déjà bien chialé hier soir dans mes sashimi, et bizarrement, la situation était assez similaire. Le choc et des larmes de tristesse d'apprendre que quelqu'un qu'on connaît depuis près de 20 ans a vécu un drame terrible dont on a jamais rien su.

    "Il y a longtemps que je t'aime" est un film bouleversant sur l'enfermement, la culpabilité, le manque d'amour et le jugement. En plus, en générique de fin résonne "Dis quand reviendras-tu" de Barbara, que j'ai chantonné sur le chemin du retour. A voir, mais préparez les mouchoirs !

  • No comment

    free music

    Fin de journée, j'accroche mon vélo quelque part à la porte de Choisy et me dirige vers l'arrêt du bus 183 qui m'emmène au musée Mac Val de Vitry. Sur le trottoir mouillé, je croise un jeune homme charmant qui parle dans son téléphone portable.

    "Tu veux quoi ? .... et quoi d'autre?"

    Et là, je ne peux pas m'empêcher de chantonner : "No comment ... hou hou hou ..."

    Plusieurs heures plus tard, je mets le pied par terre devant mon immeuble. Désormais, je freine en douceur et descend de mon vélo prudemment, histoire d'éviter de me ramasser comme je l'ai fait une fois. C'est quand même rageant de se taper 6 kms de vélo sous la flotte, d'esquiver piétons et voitures, de dévaler la descente de la Poterne des Peupliers sans toucher les pédales et de glisser sur le carrelage mouillé devant la porte de mon immeuble. Heureusement, il faisait nuit et la rue était déserte ...

    Ce soir, de l'immeuble surgit en trombe une silhouette féminine, la trentaine, cheveux longs, très jolie. On se salue avec un grand sourire. Elle traverse la rue et court dans son long manteau. Je me retourne, elle aussi, tout en courant, et on éclate de rire. Elle est super sympa, cette voisine. La dernière fois qu'on s'est croisées, il y a quelques semaines, je rentrais d'une soirée bien arrosée avec mon pote Nicolas. On avait fait la fermeture de la Comète et puis on avait fini à l'Aéro ou il m'avait fait mourir de rire en dansant la Tecktonic. J'ai bien essayé de récupérer une des photos qu'il a prises mais en vain. Même un peu éméché, il est encore lucide, le Nico ...

    J'étais rentrée de fort bonne humeur après cette excellente soirée. J'ai roulé bien moins vite que d'habitude et rigolais toute seule sur mon vélo en me remémorant les bêtises de Nicolas. En arrivant à la porte de mon immeuble, quelqu'un était derrière moi. La fameuse voisine. Elle me dit "Hé ben, vous rentrez tard! Vous en avez du courage de faire du vélo en pleine nuit !"

    "Surtout dans l'état ou je suis", je lui répond.

    Ca l'a beaucoup fait rire. On monte dans l'ascenseur et elle me demande "Vous savez encore à quel étage vous habitez?"

    Je devais être marrante à voir parce qu'elle était pliée de rire dans l'ascenseur, et moi aussi, du coup. Le plus drôle, ça a été quand je suis sortie à mon étage, et qu'en me retournant pour lui dire au revoir, mon vélo m'a échappé des mains. J'ai lâché "Oh! merde!" elle a éclaté de rire et je l'entendais encore rire alors que l'ascenseur s'éloignait dans les étages.

    Alors ce soir, on s'est reconnues...

  • Rencontre avec B.

    Il avait répondu juste à la plupart des questions de mon test de compatibilité. En tout cas, il était passé à travers les questions éliminatoires. J’avais répondu à son test, moi aussi, et il m’avait envoyé un mail en me disant que je m’en étais plutôt bien sortie. Pas de photo sur son profil mais sa description physique et celle de son style de vie me convenaient. Dans son mail, il précisait, sans doute à cause de mon goût des voyages, qu’il était prof d’anglais.

    Un soir, nous avons chatté très cordialement une quinzaine de minutes puis il a proposé de s’appeler. On est restés 4 heures au téléphone, je crois que ça ne m’est jamais arrivé de ma vie, et à plus forte raison avec un inconnu.

    Le courant passait étonnamment bien, on a parlé couple, boulot, famille etc. Il a vécu 8 ans avec une femme qui est partie avec un de ses potes. S’intéresse à plein de choses, fait du sport et de la moto. On convient de se retrouver 2 jours plus tard pour boire un verre. Il propose de m’envoyer sa photo mais je préfère laisser le charme agir.

    Le choix de la tenue à porter, avant chaque premier rendez-vous avec un homme, est toujours un petit casse-tête. Féminine sans être aguicheuse, basique sans être stricte. J’opte pour ma petite robe fétiche en laine verte. Un col roulé aurait pourtant été plus approprié, avec la satanée grippe qui m’est tombée dessus samedi.

    Rendez-vous est pris à la porte d’Italie, à mi-chemin entre chez lui et chez moi. J’arrive avec 20 minutes d’avance, un exploit pour ceux qui me connaissent … Il faut dire que j’étais assez pressée de le rencontrer, mon rencart brun aux yeux verts.

    Je patiente et me marre intérieurement en me surprenant à guetter le moindre type qui semble attendre quelqu’un. Justement, j’en repère un qui fait les 100 pas, visiblement nerveux, et je me dis « Pourvu que ce ne soit pas lui… ». J’appelle B. pour voir si le type en question répond au téléphone, ce n’est pas le cas. Ouf.

    Quelques instants plus tard, un beau brun se dirige vers moi et là, je pense « Mmmm, ce serait bien que ce soit celui-là … » mais non, il s’engouffre dans le métro.

    En attendant B., j’envoie des sms à mon pote JM dont les réponses me font littéralement éclater de rire. Il est marié depuis plus de 10 ans et mes anecdotes de célibataire, que je lui raconte au cours de nos dîners mensuels, l’amusent beaucoup. Finalement, un type se dirige vers moi avec un sourire, c’est l’homme avec lequel j’ai rendez-vous. Bon, à priori, pas le genre de mec qui me fait flasher. Habillé sans recherche, il lui manque cet air délicieusement carnassier qui fait frémir l’échine des gazelles de mon espèce.

    On s’attable autour d’un verre au Spoutnik, le bar où je viens habituellement avec mon pote Dyvyne. D’ailleurs, ça me fait penser que ça fait un bail qu’on ne s’est pas fait une de nos soirées festives, lui et moi. On s’est ratés plusieurs fois, il faut que je le relance …

    La conversation avec B. démarre un peu laborieusement.

    Par moments, B. me parle en regardant par-dessus ses lunettes, comme le faisait mon grand-père. C'est pas le tic le plus sexy pour un homme encore jeune. La musique latina est remplacée par du ragga un peu trop bruyant et on émigre au Merle Moqueur. De toute façon, vu que j’ai le nez complètement bouché, je pourrais tout aussi bien boire de l’eau. Là, plus au calme, on arrive mieux à discuter. Il a le même humour cru que mon pote Dyvyne, j’aime bien.  Me raconte ses quelques rencontres l’année dernière, dont une femme qui disait avoir quelques kilos de trop et en avait plusieurs dizaines en superflu. Les femmes s’enlèvent souvent des kilos si elles sont dans la catégorie « rondes et plus » et les petits hommes ajoutent des centimètres à leur taille. Les deux n’hésitent pas à publier des photos datant de 10 ans pour se rajeunir.  

    Finalement, je l’emmène au Papagallo, dans la rue des Cinq Diamants. Faudra que j’arrête de prendre des moules chez eux, elles ne sont vraiment pas terribles.

    Nous nous séparons dans le métro. J’espère qu’il n’a pas flashé non plus et qu’on deviendra amis. Sur le chemin du retour, j’envoie un sms à mon pote Oh!91 : « Pas flashé mais sympa. Vivement l’astre lumineux. »

  • Aspirine

    Monsieur sort de la salle de bains, complètement nu et très en forme..
    Voyant venir son mari, la femme lui dit :
    - Pas ce soir chéri, j'ai très mal à la tête... 
    - Ca tombe bien : j'ai saupoudré mon sexe avec de l'aspirine. Tu le veux en cachet ou en suppositoire ?