Aujourd’hui, le premier de mes 3 jours libres avant de rentrer en France.
J'attaque par une séance de saut à la corde dans la salle de fitness. Le voisin du dessous s’est plaint, quelques jours après mon arrivée, que je l’avais réveillé à 7h30 en sautant sur ma terrasse. Surprenant mais il ne l'a pas inventé, de toute évidence. Faut dire que la corde qui claque sur le sol, ça fait un peu de bruit. J’ai perdu au change au niveau de la vue (panoramique depuis mon 8ème étage) mais j’ai gagné la climatisation.
Ensuite, j’ai la mauvaise idée – et la conscience professionnelle - de consulter ma boîte mail. J'y trouve des mails de mes stagiaires, un peu en panique face au logiciel sur lequel je les ai formés. Je réponds aux questions et finalement je bosse pendant plusieurs heures et propose de passer les voir le lendemain. Pfff ! …. Parfois, je me dis que mon sens du service est un peu too much …
Du coup, entre deux mails, j’ai passé l'après-midi allongée sur ma terrasse au soleil. On ne peut pas dire que j’ai beaucoup pris le soleil depuis mon arrivée. D’abord, s’il fait chaud, le temps est plutôt nuageux et le soleil rare. Ensuite, il fait nuit quand je sors du boulot.
En fin d’après-midi, Maurice m’a eue : je décide de partir à la recherche de ses fameuses chiottes dans le centre commercial Terminal 21, qu’on aperçoit depuis la station de Skytrain Sukhumvit. Il est marrant, ce centre commercial ; beaucoup plus petit qu’il n’y parait de l’extérieur, et divisé en étages identifiés par une ville : Tokyo, Paris, Istanbul etc. où l’on retrouve quelques clins d’œil. Beaucoup plus chic et cher que Platinum, par exemple, on y trouve, comme partout, un espace nourriture gigantesque. J’y mange mes premiers pad thaï, accompagnés de quelque chose qui ressemble à des feuilles d’endive. Ca se mange ? « Oui ça se mange, c’est un banana blossom » confirme la/le serveuse / serveur.
En toute logique, je me dis que les chiottes japonaises doivent être au niveau Tokyo, au 1er étagé. Bingo ! Je confirme, Maurice, ça vaut le détour, surtout que pour les dames, il y a l’option rinçage de foufounette en plus, et le jet vise parfaitement ! Je me demande quand même comment tu as pu y passer 45 minutes ?
Après le centre commercial, je décide de m’offrir un petit massage pour fêter la fin de ma mission. Les critiques concernant le Crystal Spa, recommandé par Wan, étant plutôt mauvaises, je décide de m’en tenir aux valeurs sûres et retourne au Health Garden, où je m’offre 1h30 de massage à l’aromathérapie. Quel pied !
J’en sors à 23h et baille aux corneilles. Je n’ai qu’une envie : glisser sous la fraîcheur du ventilateur pour une bonne nuit réparatrice mais j’ai rendez-vous : ce matin, le portier de l’hôtel m’a invitée à dîner et donné rendez-vous à 23h au beer garden du marché de nuit de On Nut. « I want to buy food for you » a-t-il dit. Pas de problème, mon garçon ! Les marchés de nuit ou night markets, il y en a dans toutes les villes thaïlandaises. Ce sont de grands espaces pourvus de tables et chaises, où on peut manger des plats préparés vendus sur les stands.
En pénétrant dans les allées du night market de On Nut, je comprends que j’ai raté quelque chose, jusque là. Le beer garden du marché de nuit, c’est the place to be, là où tout se passe. Il y a des tables et tabourets en bois blanc, une scène, deux rockeurs, et une ambiance d’enfer ! Je repère P. qui a attaqué la bière en m’attendant. Il commande un pad thaï (décidément, c’est le thème du jour) et une salade de fruits de mer. Un groupe de jeunes femmes déchaînées dansent et chantent à tue-tête. Je reconnais des morceaux joués par le couple de musiciens chez Elvis et ai très envie de danser. P. me donne l’impulsion qui me manquait et je rejoins le groupe de femmes qui deviennent carrément hystériques à mon arrivée. Après quelques minutes, au moment où je tente de m’éloigner, l’une d’elles me retient fermement, j’ai encore droit aux « I love you » et aux photos.
Après le repas, P. propose une boîte de nuit, puisque j’aime danser. Nous prenons un taxi jusqu’au Sang Gan club, d’où s’échappe une musique techno assourdissante. « Merde, voilà qui va définitivement ruiner tous les bénéfices de mon massage » me dis-je en regrettant d’avoir accepté de venir jusque là. Heureusement, mon supplice sera de courte durée : après quelques minutes, cette daube commerciale laisse la place à plusieurs chanteurs qui se succèdent, jusqu'à la fermeture, à 3h, dont un vieux beau assez grotesque dans son moule-boules violet et vert. Contre toute attente je passe une super soirée car comme je l’ai déjà dit, la pop thaï a été une des bonnes surprises de ce voyage. D'ailleurs, si quelqu'un peut me fournir quelques liens vers des vidéos, j'apprécierais.
Si la musique est bonne, P., en revanche, commence à être un peu relou car il insiste pour que je danse et surtout, il continue à commander de la bière alors que je lui dis que je n’en veux plus. Je le soupçonne d’avoir comme objectif de finir la nuit avec moi, ce qui se confirme dans le taxi de retour, où le fourbe tente une intrusion sous ma mini-jupe. Je l’envoie gentiment se faire cuire un œuf à On Nut, tandis que je remonte me reposer de ce grand écart entre table de massage et piste de danse.