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  • Mes pauses café à Bangkok

    Mardi, j’ai acheté des friandises pour mes stagiaires ; Rob m’a dit que les thaïlandais adoraient ça. Devant l'immeuble de mon client, un type vendait des fruits ; avec la papaye et la mangue, il me donne un petit sachet de sucre rose, je me demande bien pourquoi. Je comprends lorsque je goûte la mangue : elle est verte et sa chair peu sucrée et plutôt craquante (et le sucre rose, pimenté, ça vous étonne ?).  

    Avec mon café, Wan m'a offert de drôles de petits macarons verts et roses. Et au retour du déjeuner, j'ai trouvé une boîte en plastique remplie de billes oranges devant mon ordinateur. Qu’est-ce que c’est ? Des billes de melon ? Non, en fait ça ressemble aux beignets indiens trempés dans le sirop. Pas très bon, mais offert de bon cœur, alors …

    Aux toilettes, j'ai croisé la directrice du service qui s’est enquise de mon weekend et m'a offert un baume à appliquer sur mes piqûres de moustique.

    Le petit déj’ d'aujourd'hui : banana and salapao. C’est vert et mou comme une balle antistress. Quand on mort dedans, ça a la texture des brioches chinoises au porc et le goût de la noix de coco ! En l'occurrence, c'est chinois à l'origine. Pas mauvais du tout … Bon, j’ai pas vu qu’lil y avait un papier collé en dessous et je l’ai mangé aussi ….

    Dans l’après-midi, Wan arrive avec un autre paquet de friandises. Heureusement que c’est ma dernière journée !!! Ces billes bleues et vertes ne m’inspirent pas du tout mais en fait, c’est fourré à la cacahuète et noix de coco (entre autres ingrédients non identifiés) et plutôt bon. Le nom serait ka nom tom.

    J’en aurai mangé des choses bizarres ici ! Un petit rappel en images :

    Pauses café BKK.jpg

     

  • Cabbages and Condoms

    IMG_20131119_211353.jpgJ’avais repéré ce restaurant dans mon guide touristique et m’était promis d’y aller ; son propriétaire, Mechai Viravaidya, en reverse les recettes à la PDA, une association fondée en 1974 et  impliquée dans l’information et le développement de la population thaïlandaise. Il est surtout célèbre pour son implication dans l’accès à la contraception et la lutte contre le sida et s’investit dans de nombreuses autres belles causes, comme l’accès à l’eau, l’éducation des enfants ou la défense des droits humains. Donner son argent à une telle association, voilà une belle occasion de manger utile.

    Cabbages and Condoms se trouve entre les stations Nana et Asok, dans un quartier très animé, où les « salons de massage » et bars pour touristes à la recherche de sexe pas cher se succèdent. Musique rock, bière à gogo, pléthore de jeunes thaïlandaises court vêtues, qu’on croise au bras de vieux (et jeunes) Européens.  M. Viravaidya a du boulot.

    La première surprise, pour moi qui pensais trouver un modeste restaurant familial, c’est la beauté du lieu qui abrite Cabbages and Condoms.  Au bout d’une allée, une boutique vend plein d’objets artisanaux, fabriqués par les populations rurales, dont les fonds sont eux aussi reversés à l’association de M. Viravaidya . Je sais où je vais venir acheter mes cadeaux, moi (elle ferme à 22h30) … L’entrée, qui  débouche sur  un magnifique jardin intérieur, est gardée par deux mannequins aux tenues surprenantes ... Je prends un ticket car il y a 25 minutes d’attente et je vais boire un jus de goyave (si, si !) au Captain Condom bar, où la décoration est pleine d’humour et, contre toute attente, franchement réussie (qui eut cru qu’on puisse habiller des lampes d'objets  aussi moches ?)

    (Comme d'hab, cliquer sur la photo pour la voir en grand)

    Condoms.jpg

    [Z'avez vu, j'ai enfin retrouvé le mode d'emploi des montages photos !]

    Ca y est, une table s’est libérée pour moi. A l’étage, je m’installe dans un espace rafraichi par de nombreux ventilateurs et brumisateurs, surplombant les dineurs. Je suis absolument ravie d’être dans un endroit aussi beau, original et utile. La carte offre un très grand choix de plats végétariens, salades, soupes, curries, poissons, viandes, est prometteuse et originale, elle aussi.

    En entrée, j’opte pour des Kha Nom Jeeb (à moins que ce ne soit des Chaw Muang, j’ai un doute). C’est joli, ce mauve, et c’est bon !

    Ensuite, j’hésité à goûter la version C&C de ce crabe au curry pour lequel j’en pince, et je choisis un Gang Phed Ped Yang, un canard rôti au poivre vert cuit dans du lait de coco, accompagné du petit panier de riz gluant auquel je suis devenue accro.

    En dessert, je vais enfin pouvoir goûter ce dessert thaï si réputé, Khao Niew Mamuang, mangue et riz sucré. La carte des desserts est très alléchante - j'y ai même trouvé les fameux Bua Loi Nam King dont je me régale avec mon pote Jack à la Perle de Dalyan - et j’espère bien pouvoir revenir avec Rob et Richard pour en goûter d’autres !

    Cabbages.jpg

    Je remplis le questionnaire de satisfaction, paie la modique somme de 582 Bt. (+/- 14€) et gagne encore un cadeau surprise … un préservatif féminin ... alors ça, j’ai déjà testé et franchement, pas concluant, j’ai plutôt eu envie de rire !

    Je repars absolument ravie de cet endroit.Une seule suggestion : diminuer la ventilation et éteindre les brumisateurs (pas très écolo) car les plats refroidissent à la vitesse grand V. En dehors de ça, chapeau bas, M. Viravaidya !

    Cabbages and Condoms on 10 Sukhumvit Soi 12, Bangkok (TLJ jusqu'à 22h)

    Tel : (662) 229 4610 ou 229-4611-28

  • Une soirée avec les Brits

    Il est plus de 18h30 quand Rob me chope à l’angle de Pramuan et Silom Road, dans le quartier indien de Bangkok. Le British Club est un bel endroit pourvu d’une piscine, cours de tennis et salle de gym. Je rencontre enfin Richard, un autre ami de Maurice l’Alsacien, et il a vraiment une bonne bouille qui s’arrondit quand il sourit, ce qu’il fait souvent.  Nous montons dans sa voiture et allons dîner dans le quartier de Richard, près de Bang Sue.

    Là aussi, on mange en plein air et il y a un chanteur. Ils commandent du crabe au curry, une salade de papaye qui, étrangement, m’arrache moins la langue que celle d’Elvis (ou alors je m’habitue) et une soupe qui me confirme que non, je ne m’habitue pas. Richard commande du riz en urgence pour éteindre l’incendie dans ma bouche. Mes convives ne mouftent pas, il faut dire que les Anglais mangent bien plus épicés que nous autres Gaulois.

    Peu avant 23h, Richard nous dépose à la station de métro. Ouf ! Je vais pouvoir rejoindre la foule qui célèbre Loy Krathong. Pour le feu d’artifice, c’est raté mais au moins je vais pouvoir aller déposer mon offrande à la déesse de l’eau. Dans le métro à Bangkok, il y a des portiques de sécurité et des gardes, et il faut ouvrir son sac, comme à l'aéroport. Rob m'explique que c'est parce qu'il y a eu un attentat, il y a quelque temps de ça. Il y a pas mal de tensions à la frontière avec la Malaisie. Les Thailandais n'en font pas grand bruit pour ne pas nuire à leur première source de revenus : le tourisme.

    Rob est vraiment sympa, il m’accompagne dans ma lubie de clélébrer Loy Krathong, avouant n’avoir jamais fait ça en 16 ans de vie à Bangkok. Il me fait rire en me racontant qu'il s'est fait sortir de la piscine du British Club à cause de ce "bloody Loy Krathong" et des gens qui voulaient balancer des fleurs dans la piscine.

    Rob propose le Lumpini Park qui est à côté de chez lui et sur ma route. J’y achète une vraie jolie fleur, une fleur de lotus je crois. Le plan d’eau est plein de fleurs flottantes, on dirait des nénuphars de toutes les couleurs. Phon m’a dit que si la bougie restait allumée, c’était une année de chance. Je mets ma précieuse embarcation à l’eau et ma fleur fait instantanément la culbute (et moi je fais gaffe car les berges sont glissantes).

    Voilà, c’était Loy Krathong et une journée riche en expériences de toutes sortes.

  • Retour dans le sud

    Nous voilà coincés dans les embouteillages, en ce début de soirée de Loy Krathong. Les gens commencent à se ruer vers les points d’eau. Boo essaie de passer à droite, puis à gauche, et se tourne vers moi « Too much traffic ». Bon de toute façon, je suis attendue par Rob et Richard, et vu le temps que j’ai mis à arriver jusque-là, je ferais mieux de repartir vers le sud de la ville. Boo me dépose à l’embarcadère où je suis arrivée. Je prends son numéro de téléphone, ça peut servir, et une photo souvenir, ce qui le fait beaucoup rire. Et je lui laisse 100 Bt au lieu des 50 négociés au départ, parce qu’il fait un métier difficile et que ces 2€, pour moi, c’est que dalle. 

    Je monte dans le bateau et paie 8 Bt. Nous traversons le fleuve et je vois le bateau se vider. Je demande à quelqu’un, en pointant l’embarcadère où je dois débarquer, si je dois descendre ici ou rester dans le bateau. En fait, les 8 Bt., c’était pour traverser le fleuve, maintenant nous avançons à la queue leu leu sur des planches pour embarquer dans un autre bateau. Me voilà rassurée ; vu la foule, je suis bien dans un bateau-taxi. Je paie 20 Bt. jusqu’à ma destination (rappelez-vous, j’ai payé 500 à l’aller …)

    Le fleuve de nuit, c’est magique. Les temples sont illuminés et les bateaux sur l’eau brillent de mille feux. A côté de moi, un homme m’adresse la parole. Il est turc, médecin de son métier et s’appelle Yusuf. Son anglais est très sommaire mais nous communiquons sans peine. Il vient de Cappadoce et poursuivra son voyage jusqu’à Hong Kong et Shangai.

    Arrivés à destination, c’est la cohue. Une foule énorme, les bras chargés d’offrandes flottantes, se masse déjà au bord du fleuve. On se croirait sur les Champs Elysées un 14 juillet. Des hommes sont plongés dans l’eau au milieu des nappes de détritus. Nous piétinons jusqu’à la station de métro où j’ai toutes les peines du monde à fausser compagnie à Yusuf qui tente de négocier un dîner. Hey, ce soir, j'ai rendez-vous avec 2 charmants britanniques !

     

  • Où un homme me met à genoux

    Boo stoppe son tuk tuk devant un temple d’où s’échappent des incantations. Il me fait signe de ne pas faire de bruit et me guide jusqu’à une salle. Je mets mon téléphone en mode silencieux. A part moi, il n’y a qu’un seul visiteur, qui m’invite à entrer avec lui (après m’être déchaussée, bien sûr). Le monsieur, qui s’appelle Phon, est propriétaire d’une plantation de caoutchouc au sud de la Thaïlande. Il a fait 650 kms en voiture pour venir se recueillir dans ce temple qui n’est ouvert au public qu’un jour par an. Thai

    Je suis un peu déçue : le bouddha noir n’est pas noir du tout, et pas très impressionnant. Phan explique qu’il n’est plus noir parce que les gens le recouvrent de feuilles dorées. Ah voilà !

    Phon m’invite à m’agenouiller devant le Black Buddha et à formuler mes vœux. « Autant que tu veux, même en français », dit-il. Et comme je ne veux pas le froisser, je m’exécute et me prosterne 3 fois avec lui.

    Phon a une sœur qui habite à Paris, près de Montmartre. Et un fils qui va se fiancer, dont il me montre les photos.  Il me conseille d’aller faire un tour à l’Export Center, qui vend des pierres précieuses et fait une promotion unique aujourd’hui à -30%, et me montre le certificat tamponné de la bague de fiançailles qu’il a acheté pour son fils. Je lui dis que ça ne m’intéresse pas « Mais c’est bon pour le chauffeur de tuk tuk, il va avoir un bon pour de l’essence gratuite, tu n’as pas besoin d’acheter, juste y rester 5 minutes » dit-il. Je lui dis que je veux acheter des cadeaux pour ma famille et ma petite sœur « You’re very good, you’re sister n°1 », me dit-il.

    Avant de le quitter, je prends son adresse email. Vas savoir, peut-être que mon vœu va être réalisé et que je vais pouvoir aller faire un tour dans sa région, un de ces 4 ….