Une copine m'a proposé ce film hier. Adaptation du roman de Lola Pille, Hell raconte la descente aux enfers de la jeunesse dorée parisienne. Je viens de lire les critiques du film qui sont très dures côté presse et plutôt bonnes côté spectateurs. Le principal reproche fait au film serait son décalage avec le livre, apparemment beaucoup plus trash. Je n'ai pas lu le livre, j'ai donc trouvé que c'était un très bon film,et que les acteurs principaux, Sara Forestier et Nicolas Duvauchelle étaient très touchants et charismatiques. J'ai craint le pire au début du film car les problèmes existentiels de Hell qui passe le plus clair de son temps à se faire des rails de coke dans les chiottes d'une boîte VIP est bien loin de mes préoccupations. Mais quand elle rencontre Andrea, la magie opère et il se passe vraiment quelque chose entre eux. Hell est très touchante car on sent qu'elle a une conscience et un réel mépris pour ce monde de la jet-set qui l'entoure. Elle s'abîme dans les bras d'hommes de passage mais lorsqu'elle rencontre Andrea, ils ne se quittent plus. La scène où elle insulte un flic pour se faire embarquer au poste est très drôle. J'ai vraiment aimé la poésie de "Hell" et surtout le jeu des acteurs.
Bouillon de culture - Page 9
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"Hell" de Bruno Chiche
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"Longtemps je me suis couché ..."
"Longtemps je me suis couché de bonne heure" de Jean-Pierre Gattégno, publié chez Actes Sud.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui rend hommage à la littérature et à la peinture en les démystifiant. J'ai particulièrement aimé les moments où l'auteur décrit des tableaux de maîtres; la description de " L'origine du monde" de Courbet, qui me tient tant à coeur, est d 'une grande justesse. L'auteur juge que l'intimité de Jo, offerte aux yeux du peintre, n'a pas sa place dans un musée. Il évoque aussi la gêne que ressent le spectateur, conscient de violer un moment d'intimité, devant ce tableau.
"Un hommage facétieux à l’œuvre sous toutes ses formes et aux hommes qui l’accouchent, la dérobent, la dévoilent... Où livres, auteurs, lecteurs, toiles, peintres, voleurs et copieurs sont emportés ensemble dans le bal enivrant de la création."
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Afro beat - Fela forever
Michoko était au festival Banlieues Bleues ce week-end à Epinay-sur-Seine, pour le concert de Seun Anikulapo Kuti et son groupe Egypt 80 avec Tony Allen en guest star. Seun, 24 ans, est le fils prodige de Fela, inventeur de l'afro-beat disparu il y a presque 10 ans. Ce fût un choc de découvrir Seun sur scène car il est la photocopie de son père, même silhouette, même voix, même gestuelle et même énergie.
Fela Ransome Kuti est un chanteur, saxophoniste et homme politique nigérian né en 1938 et mort en 1997. Il fut l'inventeur de l'afro-beat, mélange de jazz, funk et musique traditionnelle. Ses chansons en pidgin qui dénoncent la dictature, la corruption et préconisent un retour aux sources africaines lui vaudra d'être plusieurs fois emprisonné et torturé. Sa résidence baptisée Kalakuta Republic est saccagée lors d' une opération menée par l'armée au cours de laquelle sa mère, âgée de 78 ans, ainsi que son frère sont défenestrés et ses partisan(e)s battus et violées. La mère de Fela succombera quelques mois plus tard des suites de ses blessures.
Fela s'était rebaptisé Fela Anikulapo — celui qui contrôle la mort — Kuti — qui ne peut être tué par la main de l'homme.
Pour sa bio complète, http://fr.wikipedia.org/wiki/Fela_Kuti
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Le nouveau monde
De Terrence Malick.
Si j'avais su qu'il s'agissait de l'histoire de Pocahontas, cette petite sauvageonne indienne devenue - grâce à l'oeuvre civilisatrice de ces bons colons anglais - la princesse du Noueau Monde, je pense que je n'y serais pas allée. Il faut dire qu'il pleuvait hier et qu'il n'y avait pas beaucoup de cinémas dans mon périmètre. Je suis donc allée voir ce film avec Colin Farrell et je me suis
emmerdéennuyé. Le début du film, quand Pocahontas gambade à moitié nue dans sa forêt avec Colin Farrell est sympa quoiqu'un peu cucu. Mais la suite où Colin Farrell l'abandonne alors qu'elle est l'amour de sa vie (???), où les bonnes dondons anglaises entreprennent de lui faire porter corset et bottines et de lui apprendre l'alphabet, beurk ! Le regard de Pocahontas qui a l'air de se demander, tout le long du film, ce qu'elle fout là ... Bref, c'est long (2h15), c'est mou du sentiment, les commentaires off nagent dans la guimauve (genre "qui es-tu"), les scènes d'amour n'ont soulevé aucune émotion chez moi, et la transformation de la petite squaw en lady m'a remplie de désolation. Mais pourquoi n'est-elle pas restée avec ses Indiens polygames ?En revanche, mention spéciale aux acteurs, en particulier Colin Farrell, majestueux.
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Bloody Sunday
J'ai bien chialé hier en regardant ce film de Paul Greengrass qui retrace la tristement célèbre journée du 30 janvier 1972 au cours de laquelle une marche pacifique à Derry, Irlande du Nord, se transforma en bain de sang et signa le début de la guerre civile. Le réalisme du film qui s'apparente à un documentaire donne vraiment la nausée, surtout quand on sait que les soldats responsables de cette boucherie (13 morts) furent ensuite décorés par la Reine.
La seule joie de cette soirée fut d' entendre cet accent irlandais que j'aime tant, même si j'ai du mal à capter l'accent nord-irlandais, supposé être le plus sexy du pays. Je me souviens de la mine horrifiée de certains lorsque je leur annonçai mon départ pour Dublin, i y a quelques années : "ouhla mais c'est chaud là-bas, les bombes et tout"... J'avais beau leur expliquer que Dublin se trouve en République d'Irlande et que, pour simplifier, c'était 2 pays différents, ils m'imaginaient déjà rasant les murs. Je n'ai jamais vraiment réussi à parler du conflit avec mes amis irlandais, trop douloureux et trop compliqué sans doute. Le sentiment anti-Anglais est encore très présent et les hostilités se déclenchent facilement, surtout avec quelques Guinness de trop. Une des raisons sans doute qui explique que les Irlandais aiment bien les Français ...