Nicolas Sarkozy était hier l'invité de "Chez F.O.G.".
Un sourire angélique sur les lèvres, M. Sarkozy nous répétait, comme il le fait depuis quelques mois, qu'il avait changé. Un brin philosophe, il nous expliquait qu'écouter n'était pas entendre. Interrogé sur ses relations avec Johnny Hallyday, il revenait sur son enfance avec maman qui lui avait offert son premier concert. Un grand moment d'émotion.
Surtout, il disait une chose étonnante : "Il n'y a plus de frontières. Chacun est libre de s'installer où ils le souhaite".
Il parlait bien entendu des fortunes de ce pays, pas des immigrés.
M. Sarkozy, vous avez donc omis une précision de taille. Il n'y a plus de frontières POUR LES OCCIDENTAUX et eux seuls sont libres de s'installer où ils le souhaitent.
Ah oui, j'oubliais .... Certains dictateurs jouissent aussi de cette liberté de circulation, du moins tant qu'ils financent les campagnes de nos dinosaures politiques. Pinochet, Hussein, Mobutu furent au temps de leur gloire les invités d'honneur des réceptions qui se tenaient dans les beaux jardins de la Côte d'Azur. Visionnez "Mobutu, roi du Zaïre": un grand moment que ce pas de danse esquissé entre un Raymond Barre hilare et Papa Mobutu.
Hier encore, l'émission "Madame, Monsieur, Bonsoir" se penchait sur l'électorat du Front National.
M. de Saint-Affrique, ancien conseiller en communication de J-M. Le Pen, nous en apprenait de bien bonnes.
D'abord, l'existence d'un deal entre Le Pen et les 2 principaux partis au pouvoir depuis plus de 25 ans : la garantie pour le FN de ne pas être inquiété contre un taux de 15 % maximum. Ensuite que JM Le Pen n'aurait jamais souhaité être président.Il se serait juste emparé d'un créneau non exploité et favorisé par la mauvaise situation économique du pays depuis les années 70.
Enfin, qu'il serait bien moins raciste que nombre des ses partisans. Pour preuve, il s'est entouré de nombreux collaborateurs d'origine étrangère.
Parlons-en des ses partisans. M. de Saint-Affrique soulignait que depuis de nombreuses années déjà, les élections en France étaient des "désélections", les Français votant pour la plupart "contre" et pas "pour". Ainsi, les 20 % de votants pour le Front National ne seraient que la conséquence d'un vote protestataire et la volonté de marquer le désaveu des partis au pouvoir.
Ainsi, 60 % des électeurs du FN interrogés déclarent "ne pas souhaiter pas que JM Le Pen soit élu président de la République". Voilà qui devrait réconcilier les Français.