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Bouillon de culture - Page 6

  • L'ami de la famille à l'Entrepôt

    medium_18740608.jpgHier soir, j'étais invitée, par l'entremise de Môssieur Resse, à l'avant-première du film "L'ami de la famille" au cinéma L'Entrepôt, dans le 14ème arrondissement.

    Je n'avais pas mis les pieds dans ce lieu hautement culturel depuis l'époque où j'habitais à quelques pas de là, au milieu des années 90. J'étais ravie de voir comment l'endroit, dont j'avais un souvenir un peu tristounet, avait évolué, . Je découvris un lieu animé et chaleureux, avec groupe de jazz, célibataires trentenaires, verrière et verroteries colorées accrochées au plafond. Pour l'heure, je m'engouffrai dans la salle de cinéma afin de découvrir ce film dont je ne savais rien.

    Dès les premières minutes, un choc musical : Antony & the Johnsons qui pose sa voix si particulière sur une chanson bluesy "My lady story". J'ai hâte d'écouter son album, je viens d'en lire de très bonnes critiques.


    Le film de Sorrentino est très réussi visuellement, stylisé, poétique. Après la projection, nous avons pu poser des questions au réalisateur et apprendre que ses influences dans le cinéma français étaient Sautet, Godard et Truffaut.

    A 22h45, attablée le long de la fenêtre donnant sur le si champêtre jardin intérieur de l'Entrepôt, j'attaquai un fondant filet de boeuf dans sa sauce au foie gras. Un délice, même si le service était stressé, bruyant et fort peu reposant, bien qu'assuré par de charmants garçons. Tables en teck, gravier, arbres, on ne se serait pas cru en plein coeur de Paris, mais plutôt sur la place d'un village. Manquait plus que les cigales ou les mouettes.

    C'est décidé, je vais faire quelques infidélités à Félicie et faire de l'Entrepôt mon nouveau lieu de villégiature.

     

  • Un monde sans pitié

    Notre bâtiment est en pleine effervescence ces jours-ci. Des drapeaux bleu, blanc, rouge et des insignes "République Française" ont été accrochés au-dessus de l'entrée principale. Au détour d'un couloir, je me suis pris un spot dans l'oeil. On croise de drôles d'énergumènes qui courent partout en tenant des perches à bout de bras. Et puis, cet acteur français aux beaux yeux bleus, maquillé comme une voiture volée, avec sa collerette blanche. Je me demande s'il mange encore des épinards, il a l'air de manquer de tonus. Pas très bronzé, l'a besoin de vacances ... Et qu'est ce qu'il est maigre ! Viens faire un stage chez Fiso, j'vais te requinquer tout ça vite fait, moi !

    Et oui, on tourne un film dans nos locaux. Et là, au moment où je vous parle, des gens déguisés en avocats (les gens du barreau, pas le légume) marchent derrière moi sur le parvis. Quoi ? Des noms ? Ah ben non alors, secret professionnel !

     

  • L'oiseau-livres

    medium_enfants-03.2.jpgEn Côte d'Ivoire, l'avion présidentiel d'Houphouet Boigny transformé en bibliothèque pour enfants.

    Une autre façon de s'évader et de goûter à la liberté. 

    http://www.palaisdelaculture.ci/oiseaulivres.php?th=presentation

  • "Sous le jasmin la nuit" de Maïssa Bey

    medium_Sous_le_jasmin.jpgMerci à toi de m'avoir offert ce beau cadeau ... ça me touche bien plus qu'un bouquet de fleurs (et même plus que du chocolat). Les émotions, les questions, les colères et les rebéllions qu'évoque Maïssa Bey, toute femme les a ressenties. "Sous le jasmin la nuit", "En ce dernier matin" et "Nonpourquoiparceque" m'ont plus particulièrement "parlé".

    "L’univers romanesque de Maïssa Bey est sombre. Sombre comme un statut de femme algérienne. Sombre comme des blessures de l’enfance. Les femmes sont au cœur de dix des onze nouvelles de ce recueil. Femmes “ au corps jamais désiré seulement pris ”. Femme à qui l’homme, maître au pouvoir de répudiation, impose une seconde épouse. Femme qui pour devenir, une journée seulement, “ le centre du monde ” doit attendre l’heure de sa mort. Jeune fille qui va au mariage comme on mène une bête à l’abattoir et cette autre, toujours contrainte de louvoyer, de contourner, d’esquiver le mur syntaxique et péremptoire du “ parce que !”, cette réponse-injonction qui ponctue les refus et les interdictions familiales. Alors, il faut mentir. Mentir pour voler “ la peur au ventre ” quelques instants de liberté. Mentir jusqu’à trahir le langage. Jusqu’à se trahir."

    Pour lire les 2 premières pages de ce recueil, c'est ici.

    PS : Esperanza, je le tiens à ta disposition.

     

     

  • "My name is Joe"

    medium_My_name_is_Joe.jpgDécidément, j'aime de plus en plus les films de Ken Loach. Après "Sweet sixteen" qui m'avait bien secouée il y a quelques mois, je viens de louer "My name is Joe" à ma bibli municipale. Voici le pitch :

    "Chômeur, alcoolique repenti, Joe trouve son salut en entraînant une équipe de foot calamiteuse et en enchaînant les petits boulots. Sa rencontre avec Sarah, assistante sociale, a de quoi lui redonner goût à la vie. Mais Joe, qui a un grand coeur, s'est promis de tirer l'un de ses joueurs des griffes de la mafia locale."

    Peter Mullan, qui joue ce Joe écorché et sincère, réalise une très grande prestation. Le prix d'interprétation qu'il a raflé à Cannes en 98 était mérité. Un acteur bouleversant de fragilité. C'est à la fois drôle et tragique. C'est ça l'amour de son prochain.