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J'aime - Page 23

  • Hammam de la Mosquée de Paris

    medium_salle_humide_2.jpgEnfin ! Depuis le temps que je le réclamais ce  hammam ! Esperanza m'a proposé d'essayer celui de la mosquée, malgré les mauvaises critiques qu'on en avait entendu.

    A peine franchie la porte donnant sur la terasse du salon de thé, par ce bel après-midi ensoleillé, on n'est plus à Paris. On pousse la porte du hammam et on débouche sur une petite pièce garnie de sofas en velours. "C'est là qu'on va s'écrouler dans quelques heures, me dit Esperanza." Nous voici à l'accueil, dans une grande pièce ou les masseuses sont à l'oeuvre sur des corps alanguis. Ce n'est pas indiqué à l'entrée mais il faut prévoir une pièce de 1€ pour le vestiaire. L'entrée + gommage + savon noir est à 27€. On se change et on entre dans la première salle ou se trouvent les douches, c'est la première étape. Le hammam est une succession de pièces, il faut s'habituer progressivement à la chaleur. On pénètre dans la grande salle, elle est assez belle, des colonnes de marbre, des carrelages bleutés, au plafond des carrés de verre laissent entrer la lumière, il y a des niches surélevées sur les côtés. Je m'allonge sur la magnifique dalle centrale, elle est brûlante et la chaleur, si elle me détend, est un peu opressante. Je fais des aller-retours vers les douches pour me rafraîchir. Après plus d'une demi-heure, nous sommes prêtes à passer entre les mains de la gommeuse. Je m'enduis de savon noir, me rince et m'allonge sur la matelas. C'est le moment tant attendu. Quelle déception ! La gommeuse passe mollement le gant sur mon corps. Je me dis qu'elle commence en douceur et puis qu'elle va attaquer les choses sérieuses. J'aurai dû lui dire d'y aller franchement, je le saurai pou la prochaine fois. Je retourne auprès d'Esperanza et la préviens. Elle me dit que c'est sûrement dû au fait que beaucoup d'occidentales se plaignent de gommages trop vigoureux, c'est ce que j'ai lu en effet sur de nombreux sites, mais moi je suis là pour avoir la peau douce ! "On n'est jamais mieux servi que par soi-même" donc nous retournons dans la salle la plus chaude et nous gommons nous-mêmes; une sacrée différence, même si avec la chaleur, on fatigue vite. Ca tombe bien, après le gommage, c'est le moment idéal pour faire des soins de beauté. Je repose mon visage sous un masque indien au santal et à la rose et comme je m'en suis mis dans l'oeil, comme d'habitude, je me rince à tâtons. Je baille, j'ai envie de dormir. Il est temps d'aller dans la salle du fond. Esperanza y a jeté un coup d'oeil un peu plus tôt mais elle n'a pas supporté les volutes de vapeur brûlante qui flottent à hauteur de visage. Dans cette salle, un bassin rond d'eau glacée. Je pénètre dans la pièce en me baissant car la vapeur brûle vraiment le visage, et me plonge dans le bassin glacé. C'est saisissant mais tellement agréable dans cette chaude moiteur. Esperanza me rejoint vite. Nous y restons près d'une heure, la relaxation est totale. Nous discutons du Maroc, de Dubai, du Venezuela, d' Istanbul ou j'ai hâte de retourner, de nos projets, ça me donne des envies de voyages et de farniente. On papote avec 3 jeunes filles dont c'est la première fois et qui n'ont pas pris l'option gommage. Un hammam sans gommage, quel intérêt ?

    4 heures après notre arrivée, nous ressortons, le teint éclatant et le pas lourd. Je suis enchantée et bien décidée à revenir. Esperanza meurt de faim, moi je rêve d'une bière bien fraîche et propose le resto coréen Soura, que j'ai découvert récemment en flânant dans la rue Ernest Cresson. Nous nous y installons, je siffle ma bière, nous commandons un shabu shabu, c'est une fondue coréenne de fruits de mer. En entrée, des calamars sautés et bien pimentés, des nouilles de patates douces relevées de ciboules et d'oignons, des galettes de légumes et de poisson. C'est très délicat et bien présenté. La jeune serveuse coréenne est charmante et très serviable. Elle pose sur notre table un assortiment de chou fermenté, graines de soja, courgettes à l'ail. Puis elle amène notre fondue et nous explique qu'elle va s'occuper de tout. Ca tombe bien, on aurait eu l'air un peu cruches. Elle plonge d'abord les champignons, chou chinois, carottes dans le liquide bouillant, puis de grosses moules, des noix de saint-jacques, des crevettes, des amandes. Je zappe l'assortiment de sauces et savoure le goût des crustacés juste pochés dans le bouillon de légumes. Ensuite, elle plonge les nouilles. Nous piquons une crise de fou-rire en essayant de saisir les nouilles dans les baguettes métalliques. Je demande à Esperanza si elle veut encore des nouilles, elle répond "non merci, j'ai assez de taches sur mon tee-shirt". [Je t'avais prévenue que j'allais la balancer celle-là ma biche]. Nous accompagnons ce  festin d'un délicieux thé au citron dans lequel baignent de tendres pignons de pin. Entre temps, une tablée de coréennes est arrivée, dont une bonne soeur. Le dessert ? Une bonne glace chez Amorino, rue Daguerre, elles sont à se damner !

    En passant, je vous conseille le film "Hammam"' de Ferzan Ozpetek et pour ceux qui habitent le Sud, l'exposition "Le hammam dévoilé", du 2 mai au 30 juin, aux Archives de Marseille.

  • Azouz Begag, courageux !

    Respect !

  • L'oiseau-livres

    medium_enfants-03.2.jpgEn Côte d'Ivoire, l'avion présidentiel d'Houphouet Boigny transformé en bibliothèque pour enfants.

    Une autre façon de s'évader et de goûter à la liberté. 

    http://www.palaisdelaculture.ci/oiseaulivres.php?th=presentation

  • Jasmin, sextoys et Sierra Leone

    Ce soir, j'attrape le magazine féminin Jasmin avec en couv' "Sextoys, beaucoup de bruit pour rien". Je relève avec amusement la coïncidence. Je m'engouffre dans le métro sur la ligne 6 direction le 12ème arrondissement. Le métro est bondé, je dégote une place assise contre une fenêtre et me plonge dans mon mag.

    Soudain, quelques notes de guitare résonnent dans le wagon et une voix chaleureuse emplit l'espace. Un mélange de Kéziah Jones et de Ben Harper. Une chanson mélancolique, en anglais, qui parle de children in the sun et de white, black, yellow colors. Le bonhomme est anglophone, sans aucun doute. Surprise car les musiciens sont pour la plupart - malheureusement -interdits dans les rames, je me retourne et avise un noir au regard doux. Il chante merveilleusement bien, sa voix et sa musique me prennent aux tripes, je ne peux plus lire.

    Je croise le regard surpris des passagers, les gens se retournent et restent suspendus aux lèvres du musicien. Mon voisin de face me regarde, éberlué, d'un air de dire "waaaouhhhh, il assure !". Je profite du métro aérien pour rêvasser en regardant Paris et les pavés mouillés. Quand il passe dans l'allée, je décide que je ne peux pas me contenter de lui donner une pièce. Son obole est pleine, on lui donne même des billets.

    Je me lève, le suis à travers le wagon et l'aborde en anglais. Je lui demande s'il est anglophone, il acquiesce, puis il me donne son prénom que je ne comprends pas. Je lui dis qu'il a une voix magnifique et le remercie de ce bon moment, nous discutons quelques instants, il est de Sierra Leone et m'assure que je peux trouver ses chansons sur internet. Je suis presque triste que cette magie s'arrête.

    En sortant à l'air libre, je chantonne "Children in the sun" jusqu'à ce que Claire ouvre la porte. Un talent croisé dans la foule, promis à un bel avenir j'espère, comme Keziah Jones qui fut repéré dans ce même métro parisien.

    Dans l'anonymat et la grisaille des rues parisiennes, la magie opère toujours et je me réchauffe un instant au contact d'êtres humains inoubliables. Comme disait Mère Mi, la vie est là qui vous sourit...

     

  • "Aux jeux de Pom" à Ménilmuche

    Un resto bien dans l'ambiance de Ménilmontant, coloré, chaleureux, garni de poteries et de bouquins. Exactement le genre de restaurant que je projette d'ouvrir un jour.

    A deux pas des "4 frères", resto populaire oriental, où j'ai mangé un couscous à moins de 7 € la semaine dernière avec Maude. On a passé le repas à refaire le monde avec nos voisins de table, 2 papys algériens. Au "Jeux de Pom", bonne musique (Red Hot Chili Peppers ce soir-là), service irréprochable, mojito certes trop aqueux, plats originaux (parmentier au canard et topinambours) et desserts appétissants (repéré un riz au lait et safran).

    Pour ma part, j'y ai dégusté un délicieux pavé de cabillaud poêlé avec risotto aux pistaches. A refaire !