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Muzik - Page 7

  • Nina


    medium_Nina_Simone.jpgUn jour de juillet 1999, dans mon petit tailleur vert à boutons dorés, je bois un café avec des "coordo" sur le tarmac de Roissy, en attendant que mes passagers embarquent sur le vol Paris-Dublin. On m'annonce une "wheelchair passenger", j'ouvre ma porte arrière pour que sa chaise roulante soit hissée dans le galley. Je suis dans l'allée centrale et je vois une femme noire et âgée, visiblement riche, s'avancer vers moi.

    Cette femme majestueuse au profil reconnaissable entre tous, c'est Nina Simone. De son vrai nom Eunice Wayman, elle s'était rebaptisé en hommage à Simone Signoret, qu'elle admirait.

    Nina Simone, ma toute première grande émotion musicale. Je me souviens précisément de ce jour où, allongée dans ma chambre chez mes parents, j'eus une révélation en écoutant une compil de chanteuses de jazz que je venais d'acheter.

    2 notes de piano et puis, une brise légère et suppliante "Love me, love me, love me, say you do", qui se transforme en vent tropical et enfle sous le souvenir des caresses, "With your kiss my life begins", puis chuchote "Like a leaf clings to a tree, oh my darling, cling to me", le piano s'emballe, la voix monte comme une tormade, puis crie sa soufrrance "Wild is the wind". J'écoutai cette chanson en boucle pendant des heures et à chaque fois, le souffle de Nina, pareil au vent, déclenchait un frisson le log de mon échine. Il y a une forme de recueillement dans sa musique, quelque chose de spirituel qui me bouleverse à chaque écoute. Nina était entrée dans ma vie.

    J'ai hésité qelques minutes, je n'aime pas déranger les gens célèbres qui voyagent. Mais elle !

    J'ai demandé à mes collègues, qui travaillaient à l'avant de l'avion, comme elle était. Elles ne la connaissaient pas, trop jeunes sans doute, mais ont répondu "She's a bitch". Je ne m'attendais pas à une autre réponse, vu le caractère de diva de la dame. Prenant mon courage à deux mains, je m'agenouillait devant elle et lui dis à quel point je l'admirai. Je racontai tout, "Wild is the wind", sa biographie que j'avais dévorée, et son accent si émouvant sur "Ne me quitte pas". Elle comprit au mien que je n'étais pas irlandaise et nous discûtames quelques instants. Elle venait donner un concert à Dublin, parlait fort et lançait de bruyants "Thank you, thank you". Elle insista pour me donner un autographe, que j'ai perdu ensuite, ce n'était pas le plus important.  

    Nina est morte en 2003, non pas sur la terre de ses ancêtres africains, comme elle le souhaitait, mais en France, à Carry le Rouet.

    Combattante de la lberté, elle avait défilé aux côtés de Martin Luther King pour la défense des droits civiques. Malheureuse en amour et en affaires, elle ne s'était jamais pardonné de n'être pas allée voir son père sur son lit de mort.

    "Elle aimait la France et les Français. Je vous demande de ne pas laisser mourir son souvenir. Parlez d'elle, jouez sa musique", a demandé sa fille Lisa Celeste.

  • Musique africaine

    Je viens de découvrir Omar Pene et le Super Diamono de Dakar. Ca c'est bon ça !

    J'aime bien la musique africaine. Sur la routes des vacances, on cassait les oreilles de mes parents en écoutant Johnny Clegg, avec mon frère. Plus tard, je découvris le reggae engagé d'Alpha Blondy.

    Ma première grande émotion fut Papa Wemba, des années avant de plonger dans le milieu Z'; sa chanson Awa Y'Okeyi m'arrache des frissons à chaque écoute. J'aimerais beaucoup le voir en concert. 

    Côté Afrique de l'Ouest, je connais Manu Dibango, Alpha Blondy déjà cité et leur digne successeur Tiken Jah Fakoly. Mais aussi Ismaël Lo, la béninoise Angélique Kidjo et bien sûr l'afro-beat nigérien de Fela Kuti.

  • Starloozes

    Bon, c'est vrai que je manque - un peu - d'objectivité en ce qui concerne les Starloozes vu que mon frérot fait partie du groupe ;) mais je suis la fan n° 1 de ce groupe festif, à dominante cuivre, qui compose la plupart de ses morceaux. Outre quelques reprises dont la très émouvante chanson de Bill Withers "Ain't no sunshine", leur répertoire comporte des titres variés : la samba brésilienne de "Mariella", le reggae chaloupé d'"Administraspliff" ou le rap de "Wonder racaille". Je les aime toutes et je m'improvise chauffeuse de salle.

    Les Starlooozes viennent d'enregistrer leur toute dernière démo et après de longs mois d'absence ont prévu plusieurs concerts, à commencer par ce samedi 21 heures à l'Avant-Scène (Rueil Malmaison).

    Vous pouvez compter sur moi pour vous tenir au courant des autres dates et si vous voulez écouter quelques-uns de leur morceaux : www.starloozes.com

     

  • Red VERY Hot Chili Peppers

    En ce moment, j'écoute en boucle "Venice Queen", de préférence tard le soir en rentrant chez moi pour pouvoir la chanter à tue-tête en passant au-dessus du périph'. En passant, je trouve Anthony Kiedis, le chanteur, super hot et ... ô surprise, je viens de découvrir qu'il est scorpion.

  • Afro beat - Fela forever

    Michoko était au festival Banlieues Bleues ce week-end à Epinay-sur-Seine, pour le concert de Seun Anikulapo Kuti et son groupe Egypt 80 avec Tony Allen en guest star. Seun, 24 ans, est le fils prodige de Fela, inventeur de l'afro-beat disparu il y a presque 10 ans. Ce fût un choc de découvrir Seun sur scène car il est la photocopie de son père, même silhouette, même voix, même gestuelle et même énergie. 

    Fela Ransome Kuti est un chanteur, saxophoniste et homme politique nigérian né en 1938 et mort en 1997. Il fut l'inventeur de l'afro-beat, mélange de jazz, funk et musique traditionnelle. Ses chansons en pidgin qui dénoncent la dictature, la corruption et préconisent un retour aux sources africaines lui vaudra d'être plusieurs fois emprisonné et torturé. Sa résidence baptisée Kalakuta Republic est saccagée lors d' une opération menée par l'armée au cours de laquelle sa mère, âgée de 78 ans, ainsi que son frère sont défenestrés et ses partisan(e)s battus et violées. La mère de Fela succombera quelques mois plus tard des suites de ses blessures.

    Fela s'était rebaptisé Fela Anikulapo — celui qui contrôle la mort — Kuti — qui ne peut être tué par la main de l'homme.

    Pour sa bio complète, http://fr.wikipedia.org/wiki/Fela_Kuti