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2yeux2oreilles - Page 179

  • Hiroshima, mon amour

    Hier soir, je me suis reposée de mon week-end frénétique chez un couple d’amis, dans la chaleur de leur maison nichée en région parisienne, poutres au plafond et murs ornés des œuvres magnifiques d’ Igor et du père d’O.

    Pendant que O. faisait sauter les crêpes, j’ai fait rire I. aux éclats avec mes histoires de bottes à éperons, tout en buvant du vin de pêche (merci tata X., il est très bon, ton p’tit vin).

    Après le repas, j’ai proposé des DVD que j’avais apportés. Je me suis enfoncée dans les coussins du moelleux canapé. J’avais besoin de tendresse, de paix, d’amitié, de douceur. J’ai eu tout ça.

    Hiroshima, mon amour. Découvert à Dublin il y a plus de 10 ans. Quand le film s’était arrêté, j’avais appuyé de nouveau sur « play ». Un choc.

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    Le film s’ouvre sur un plan d’un dos, nu. Histoires de peaux. Celles, douces et chaudes des amants pendant l’amour. Une main qui effleure, des ongles de femme qui se crispent sous les spasmes.

    Puis l’insoutenable. La nausée. Les peaux en lambeaux des blessés d’Hiroshima. 200.000 morts en 9 secondes. Les mots d’Emmanuelle Riva, oiseau de mauvaise augure qui assure «Ca recommencera. 200 000 morts, 80 000 blessés en 9 secondes, ces chiffres sont officiels, ça recommencera. Il y aura 10 00 degrés sur la terre, 1000 soleils dira-t-on. »

    « La colère des villes entières contre l'inégalité posée en principe par certains peuples envers d'autres peuples, contre certaines races envers d'autres races... ». J’ajouterais « par certains hommes envers d’autres hommes. »

    Ce film m’agace aussi. Le rythme des dialogues, le lancinant « J’ai tout vu à Hiroshima, tout » et lui qui réplique « Tu n’as rien vu à Hiroshima », la voix empruntée d’Emmanuelle Riva avec son « Tu me tues, tu me fais du bien ».

    Mais ensuite, quelle profondeur dans les mots, les gestes, les non-dits ! Quelle émotion dégage cet amant japonais qui lui souffle à l’oreille son français éraillé « Je crois bien que je t’aime ». Quelle pudeur et vérité dans les dialogues :

    « Rien. De même que dans l'amour cette illusion existe, cette illusion de pouvoir ne jamais oublier. De même, j'ai eu l'illusion devant Hiroshima que jamais je n'oublierais, de même que dans l'amour ? Comme toi, j'ai essayé de lutter de toutes mes forces contre l'oubli, comme toi j'ai oublié. »

    Images insoutenables, si proches de mon histoire, de cette française déshonorée d’avoir aimé un soldat allemand, rasée et enfermée dans la cave, qui griffe les murs de sa douleur animale jusqu’à s’en faire saigner. Que serait-il advenu de Marguerite, amoureuse d'un prisonnier français, si elle n’avait pas quitté l’Allemagne vaincue ? Quelle absurdité que ces guerres qui jettent 2 amis l’un contre l’autre !

    « Je suis d'une moralité douteuse. Qu'est-ce que tu appelles, être d'une moralité douteuse ? Douter de la morale des autres. »

     

  • Vivre nos choix en conscience

    J'ai passé la journée à Boulogne en compagnie d'Isabelle qui animait un atelier sur le thème du choix ou "Comment ne plus laisser nos croyances et nos émotions diriger notre vie". Saviez-vous que 98 % de nos choix sont inconscients ? Elle a expliqué le principe du triangle de Karpmann (victime-persécuteur-sauveteur). La victime c'est celui ou celle qui subit, qui laisse le pouvoir à l'extérieur de lui "Je n'ai jamais eu de chance", "Je n'ai que ce que je mérite" sont des "petites histoires" de victime. Le persécuteur, c'est moi à chaque fois que je porte un jugement sur quelqu'un. Le sauveteur, c'est celui qui n'encourage pas l'autre à développer ses propres responsabilités. Ce triangle, c'est le jeu psychlogique dans lequel nous vivons en permanence. Quand on est dans le triangle de Karpmann, on n'est jamais dans le présent, mais dans ce qui s'est passé ou ce qui va se passer. Le seul moment de notre vie ou on est dans le présent, c'est quand on est connecté à notre corps : quand on fait l'amour ou lors d'une pratique sportive.

    Une croyance est quelque chose que l'on tient pour vrai en dehors de toute notion de preuve et de la réalité. Elles nous amènent en permanence à nous raconter de petites histoires et nous font rejouer le triangle de Karpmann. Elles viennent de l'enfance et des réponses qu'on a reçues de nos parents ou de nos proches.

    Les émotions inapprivoisées sont des émotions négatives qui dominent nos vies (honte, colère, tristesse, jalousie). Elle sont plus durables que les émotions positives (joie, amour). On a tendance à se rappeler notre impuissance plutôt que notre puissance. "Ce qui ne s'exprime pas s'imprime".

    Lors de cette journée, j'ai beaucoup pensé à Wajdi qui parfois se sent impuissant et découragé, et à Charlotte avec laquelle j'ai eu une très longue discussion sur notre liberté de sortir de schémas douloureux. Je ne crois ni au destin ni à la fatalité. Nous faisons notre vie. Elle est faite de choix, ils ne sont ni bons ni mauvais, mais ils sont notres.

     

  • Quelqu'un connaît-il cet individu ?

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    J’ai reçu cette photo sur mon téléphone portable. Un type à la mine patibulaire et aux moustaches imposantes qui pose avec une (très) jeune femme.

    Un mariage en vue ?

     

  • Le sexe, bon pour la santé ?

    La sympathique quinqua qui partage mon bureau vient de me faire suivre un mail tout ce qu’il y a de plus con. En fin de mail, cependant, une bonne nouvelle « La fée du sexe viendra te visiter dans les 4 jours ». Si elle pouvait être un « il », ça m’arrangerait.

    Non, plus sérieusement, je me suis bien marré en lisant ce concentré de conneries sur les bienfaits du sexe. Je ne puis résister au plaisir de vous livrer quelques morceaux choisis :

    Embrasser  chaque jour éloigne le dentiste.  La salive nettoie et fait diminuer le niveau d'acide qui cause les caries et prévient la plaque dentaire.

    En clair : pour combler le trou de la Sécu, rien de tel que le bon vieux french kiss ! Une question : au prix de la consultation chez les confrères spécialistes, ça marche aussi sur d’autres parties du corps ?

    Faire souvent l'amour soigne l'écoulement nasal.

    Non, non, je m’abstiens … Mère Mi va encore m’engueuler …

  • + de 45 ans : à la poubelle !

    La Mairie de Paris ne montre pas l'exemple dans la lutte contre la discrimination à l'embauche sur critère d'âge.

    Pour rappel, un cabinet de recrutement avait été condamné à une amende de 500 euros pour discrimination à l'embauche sur critères d'âge, en février 2007. C'était une première en France.

    Comme le souligne une des commentatrices du billet de Magali Gruet, l'accès aux concours de la fonction publique sont eux aussi soumis à une limite d'âge. Ainsi que le recrutement des hôtesses de l'air, par exemple.