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2yeux2oreilles - Page 177

  • De Taxco à Pie de la Cuesta

    Le matin du 4èmejour, mon frère et moi nous levons tôt pour visiter la ville de Taxco, sa paroisse en pierre rose, son musée d’art, guidés par une charmante vieille dame et prendre des photos. Taxco est une jolie ville mais la circulation y est dense. Après que mon frère ait acheté quelques bijoux en argent, nous prenons la route pour Pie de la Cuesta , a 10 kms d’Acapulco. Fred veut nous montrer Acapulco mais nous a confié qu'il se demandait pourquoi les gens y venaient si nombreux. L’arrivée à Acapulco se fait dans le bruit et la pollution. Je me sens oppressée et me demande  quelques instants ce que nous sommes venus foutre là. Heureusement, nous quittons vite la ville pour nous engager dans les hauteurs et atteindre Pie de la Cuesta et le havre de paix de l'hotel Nirvana, à 50m de la plage.

    Nous prenons une chambre avec hamac sur le balcon, face à l’océan, un bonheur pour les oreilles que le rugissement des vagues.  Le soir, nous dînons de poissons – je prends un ceviche - sur la plage, au restaurant Coyuca 2000, bercés par les chansons d’amour del señor Félix, un vieux tout sec aux cheveux blancs, sur sa guitare.

     

     

  • De Mexico à Taxco - jour 3

    Après un tlacoyo pris sur le pouce au coin de la rue, je descend dans le souterrain du métro Chapultepec pour passer sous la place et ressortir dans le bois de Chapultepec. Ce parc, le plus grand d'Amérique Latine, a des airs de bois de Boulogne avec ses lacs et son embarcadère. Je me fais arrêter par Guillermo, un adolescent qui souhaite m'interviewer en anglais, pendant que sa copine filme. Les enfants aiment parler anglais avec les étrangers. Après cette agréable balade, me voici devant l'énorme tête olmèque posée à l'entrée du musée national anthropologique. Fred nous a exhortés à le visiter dès le début du séjour pour avoir une idée des différents peuples ayant fait l'histoire du pays et mieux comprendre les sites que nous verrions ensuite. Chaque salle du musée, baignée de soleil, ouvre sur des jardins extérieurs. J'ai particulièrement apprécié la salle Teotuhuepec, qui raconte l'essor de ce site visité la veille, la salle Mexica, qui montre des vues de la ville de Mexico, fondée par les Aztèques, et la salle de la civilisation Olmèque et ses étonnantes statues rieuses. 

    Sur le chemin du retour, je me fais gentiment glisser des "preciosa", chose à laquelle je n'ai pas droit quand je me balade avec les garçons. Arrivée à l'appart, on fait les valises et on part. Pas de chance, on est partis plus tard que prévu, c'est l'heure du déjeuner et nous mettrons près de 2h à sortir de Mexico. Fred nous explique que chaque rue s'appelant "rio" signale la présence passée d'une rivière. A la sortie de la ville, nous apercevons l'immense CU, "Ciudad Universitaria", université plus réputée que la Sorbonne, qui fait 4 fois la taille de la fac de Nanterre et possède sa propre équipe de football, Los Pumas.

    Nous prenons la direction d'Acapulco et attaquons la montagne. Le ciel est d'un gris épais, le soleil baigne la végétation luxuriante et la lumière est magnifique. Nous traversons Cuernavaca, une ville prisée des Américains pour son climat doux. Dans la voiture, Nina berce mes oreilles sur "Mr. Bojangles". La nuit commence à tomber et nous sommes encore loin d'Acapulco (260 kms). C´'est alors que Fred s'exclame "Et si on dormait à Taxco ? Comment n'y ai-je pas pensé ? C'est une ville sublime !" D'après mon guide, Taxco, ancienne ville minière, capitale de l'argent et classée au patrimoine historique national  est en effet incontournable.

    Nous y arrivons à la nuit tombée et nous perdons un peu dans les ruelles à flanc de montagne. Après avoir pris une chambre dans la très belle posada San Javier (520 pesos la chambre triple soit un peu plus de 30 euros), nous rejoignons le centre ville. La ville est en pleine effervescence, les rues fourmillent de monde et de voitures qui polluent l'air, et oui, nous sommes tombés en pleine Feria de la plata (fête de l'argent). Sur le zocalo (place principale) ou se dresse la magnifique église, il y a un concert de rock et un petit marché. Nous dînons au restaurant Santa Fe qui ne sert malheureusement pas de jumiles. Dommage, j'aurais volontiers goûté à ce plat local de coléoptères cuisinés aux oignons et tomates. Je me rabats sur un pozole verde, une soupe au mais et poulet légèrement pimentée. Nous nous baladons ensuite au milieu de la foule et jetons un coup d'oeil dans les nombreuses échoppes qui vendent de magnifiques bijoux du précieux métal. La foule est étonnement jeune et les ados mexicains se roulent des pelles passionnées sur la guimauve sirupeuse qui a succédé au rock. Dans les ruelles, les coccinelles pétaradantes qui font office de taxis s'y reprennent à plusieurs fois pour négocier un virage. Sur les conseils d'un jeune - les gens sont d'une gentillesse incroyable - nous nous calons dans les divans moelleux du café Sasha pour boire une tequila. A la table voisine, un homme nous adresse la parole, il est corse et vit ici depuis 3 ans. Nous discutons en buvant du mezcal maison.  Quand nous rejoignons l'hôtel, j'hésite à piquer une tête dans la piscine mais je vais me coucher.

  • Mexico - jour 2

    Ce matin, j’étais réveillée aux aurores. En attendant les garçons, j’ai bouquiné un des livres de Fred : « L’homme qui ne voulait plus de se lever » de David Lodge. Nous avons quitté l’appartement vers 11h30 pour le désormais traditionnel tlacoyo que nous avons avalé en discutant avec une vieille femme du changement climatique. Ici aussi, on le ressent. Le froid n'est pas habituel à cette époque de l'année. Nous avons ensuite flâné quelques minutes dans le marché voisin ou j'ai retrouvé avec bonheur mes délicieuses guanabanas, des figues de barbarie, de petites mangues appétissantes et des napales (cactus).

    Nous avons ensuite pris la voiture de Tania pour rejoindre Teotihuacan, à 50 kms de Mexico. Après seulement 1 an et demi ici, Fred maîtrise bien la circulation mexicaine. Nous avons emprunté la plus longue avenue du monde, Insurgentes, et suivi la direction de Pachuca, puis Piramides. La circulation est dense, aucun usage des clignotants, pratiquement pas de deux-roues et le béton omniprésent. Après des kilomètres (Mexico est une ville gigantesque de 20 millions d'habitants), nous sortons enfin de la ville et empruntons l'autoroute (40 pesos). L'entrée de Teotihuacan, "le lieu ou les hommes deviennent des dieux", est ornée d'agaves et de nopales. Ce site fut l'une des plus grandes cités précolombiennes; 200.000 habitants l'ont occupée. Nous avons d'abord découvert le Temple de Quetzalcoatl (ou Temple du Serpent à Plumes). Étonnant ! Quand on se place face au temple, et qu'on frappe dans ses mains, l'écho renvoie un bruit étrange qui imite le cri du quetzal, un oiseau sacré des indiens. Nous avons ensuite emprunté la chaussée des Morts et monté les 248 marches de l'immense pyramide du Soleil. Grand éclat de rire quand un marchand ambulant m'a proposé des statuettes en disant (en français dans le texte) "Moins cher que Leclerc". De là-haut, la vue est magnifique sur tout le site et la vallée de Mexico.

    Au retour vers Mexico, nous avons suivi l'avenida Reforma, équivalent des Champs Elysées. Une très belle avenue, ornée d'oeuvres d'art et d'étonnantes "calaveras" (crânes décorés de paillettes et de couleurs vives) qui mène jusqu'à l' "Angel de la Independencia", copie quasi-conforme de notre place de la Bastille.

    Une belle journée sous le soleil qui s'est poursuivie au bistrot Gloria ou nous a rejoint Libertad (quel joli prénom), la cousine de Tania puis dans la boîte "La pata negra" ou nous avons dansé jusqu'à 2 heures du matin.

  • Mexico - jour 1

    Réveil vers 10h, après un thé dans la cuisine, nous sortons manger un Tlacoyo au coin de la rue. Il s’agit d’une galette de mais bleu fourrée de riqueson (fromage) et agrémentée de guacamole et lamelles de nopal (cactus). La couleur est bizarre mais c’est très bon. Ensuite, Fred nous emmène boire un café chez Maya, une franco-mexicaine ex-parisienne. En discutant de la vie sur place et de la société mexicaine, elle nous apprend que la deuxième source de revenus du pays, après le pétrole, est l'argent envoyé par les émigrés mexicains. Nous prenons le métro, qui ressemble étrangement à notre métro parisien, jusqu'à Zocalo ou se trouve le centre historique. Les stations de métro sont aussi représentées par des symboles pour les nombreux usagers qui ne savent pas lire (1 sur 5). Nous sortons devant la cathédrale de Mexico. Il fait frisquet - nous sommes à 2400 m d'altitude - et nos pulls ne sont pas de trop. Mexico est une ville très polluée mais je ne le sens pas. Tous les pouvoirs sont sur la place de Mexico. Le palais présidentiel ou se trouvent de superbes fresques de Diego Riviera, le gouvernement de la ville de Mexico. Au centre de la place a été installée une patinoire gratuite. Il y a une foule impressionnante. Nous retrouvons Julio, un ami franco-mexicain de Fred, ex-parisien lui aussi puis Tanya qui profite de sa pause déjeuner pour nous accompagner dans una fonda, "Costillas el sitio", un restaurant bon marché. A l'entrée, une jeune femme presse des tortillas. Sur les conseils de Julio, nous commandons des costillas avec tortillas et frijoles (haricots noirs), que je mange en buvant une agua de melon et en écoutant un guitariste nous chanter des chansons d'amour.

    Après ce repas, nous avons tous un petit coup de barre. Fred nous emmène boire une bière au Nivel, supposée être la "cantina" la plus vieille d'Amérique Latine. Une "cantina" est un bar traditionnellement réservé aux hommes. Un marchand ambulant entre et nous propose diverses babioles. Fred nous montre 2 tubes en métal qu'il tient dans ses mains et nous explique que ceux qui veulent jouer les kékés peuvent se faire envoyer de l'électricité et tenir le plus longtemps possible en augmentant l'intensité.

    Dans le métro, au retour, 2 hommes scotchent sur nous, sans doute nos yeux clairs. J'ai fait une petite sieste et là, on sort manger des tacos. Demain, nous irons visiter le musée anthropologique et Tehotihuacan, un site archéologique.

  • De Paris à Mexico

    Après une nuit blanche à faire la fête, mon frère et moi prenons le RER à 8h30 pour Roissy. A l’aéroport, je retrouve à l’enregistrement Juana, une collègue d’Orly. Nous embarquons sans problème sur le vol pour Dallas. A bord, nous papotons avec les hôtesses et Alain P., un employé, ex-collègue de Limsy, qui bosse aujourd’hui avec tous mes ex-collègues du fret.

    Arrivés à Dallas, nous sommes obligés de récupérer nos bagagaes et les ré-enregistrer. Du coup, nous ratons notre vol. Quelle galère la sécurité américaine ! Le personnel de la douane est super sympa et nous balance des "bonjour" et "merci" à gogo, ça nous change d'il y a 4 ans quand les Français avaient moins la cote à cause de leur position contre la guerre en Irak. La campagne de séduction de notre président actuel a porté ses fruits, semble-t-il.

    Je m'endors en attendant l'embarquement (je n'ai dormi que 4h sur les 11h de vol du Paris-Dallas). Le vol est bien plein mais nous embarquons, ouf ! A Mexico, nous retrouvons Fred et rejoignons en voiture le quartier de La Condesa, près du bois Chapultepec. Il vit là depuis 1an et demi, avec sa femme mexicaine, Tanya. Leur appartement est superbe. Nous mangeons un morceau (fromage et vin rouge mexicain) avant de dormir.