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2yeux2oreilles - Page 174

  • Une colombe de moins

    Tristesse et stupeur hier en apprenant l'assassinat de Benazir Bhutto.

    Après Gandhi, Anouar el Sadate, Jean-Marie Tjibaou, Yitzak Rabbin et tant d'autres oeuvrant pour la réconciliation et la paix, c'est à désespérer d'y croire encore. Paix à son âme ! Première femme à la tête d'un pays musulman, elle a continué sa lutte courageuse en toute conscience du danger qu'elle menait. Je suis triste ce soir, pour elle, sa famille, ses partisans et les personnes qui sont mortes avec elle hier et lors du premier attentat perpetré à son retour au Pakistan.

  • Béton (é)mouvant

    Pause déjeuner dans une société jeune et affairée. J’accompagne les fumeurs à l’extérieur, là où ils tirent avidement sur leur cigarette avant de regagner les open-space vitrés.

    Au fur et à mesure que j’avance, je te découvre en contrebas, assis sur les marches. Torse nu, juste vêtu d'un jean, jambes écartées, la tête rejetée en arrière, une nuque fine et dorée, des épaules sculptées et le sillon de ton dos ambré. J’ai d’abord un mouvement de réprobation devant ton non-respect des convenances et puis, un sourire amusé se dessine sur mes lèvres. Tu ne peux ignorer l’érotisme provocant de ta nudité nonchalante posée entre verre et béton. Mon œil de félin profite de ta somnolence pour détailler chaque parcelle de ta peau et je m’avance plus près de façon à te surplomber et découvrir ton torse. Quel délicieux trouble que le ventre d’un homme !

    Sans doute conscient de la beauté de ton corps juvénile, tu as baissé un peu le jean trop large, jusqu'à la naissance de l'aine, et le haut de ton boxer apparaît, plaqué sur des abdominaux ombrés d’un léger duvet. Tes bras posés en arrière sur la marche supérieure laissent dépasser la touffe de tes aisselles musquées. Jeune mais si dangereusement sensuel. J’imagine un instant ma patte de velours sur ton épiderme chaud. J’ai abandonné l’idée de t’observer à la dérobée et me délecte du spectacle que tu offres, car je sais que les minutes sont comptées. Bientôt tu remettras ce tee-shirt roulé en boule à tes pieds et tu retourneras dans la poussière de l’entrepôt, mais je ne te regarderai plus jamais de la même façon. Tu as dû sentir la morsure de mes yeux sur toi. Tu ouvres doucement des paupières alourdies de chaleur et surprend mon regard impudique sur ton nombril hypnotisant. Mon sourire carnassier creuse une fossette enfantine sur ta joue satinée. Avec des gestes lents, étudiés, tu te lèves, recouvre ta peau du tissu délaissé et passe à quelques mètres de moi, drapé dans l’arrogance de ta beauté sauvage.

    Depuis, quand je te croise, c’est toi qui baisses les yeux.  

     

  • Awa Y'Okeyi !

    En français : "Si tu t'en vas" de l'album "Emotion" de Papa Wemba sur lequel on retrouve aussi Lokua Kanza.

    Une de ces voix qui me donnent immanquablement des frissons, dans une langue que je chéris, le lingala.


  • Alléluiah !

    Je ne sais pas comment s'est passé votre repas de Noël, s'il a fini en pugilat, en étreintes, dans les larmes ou dans la cuvette des chiottes mais figurez-vous que notre discussion familiale a tourné presque exclusivement autour des blogs. J’ai eu beau tenter de détourner la conversation vers un sujet plus intéressant pour tous, vu que c’est un monde qui n’intéresse pas à priori mon frère, mon père, ma soeur et son mec, la discussion a pris un tour passionné, tout le monde avait un avis sur le phénomène, au point même qu’on a frôlé l’incident diplomatique. Parce qu’au delà des blogs, il y a tout un aspect psycho-philosophique sur l’anonymat, la sincérité, le besoin de reconnaissance etc.

    Ce billet sera sans doute brouillon, autant que mon esprit l’est après une nuit courte, arrosée et riche en émotions.

    D’abord sur l’anonymat. Ce n’est pas l'option que j'ai choisie même si comme le soulignait mon père, utiliser un pseudo c’est déjà avancer à visage masqué. Je répond ok à toute sollicitation pour me rencontrer (sauf quand les intentions sont autres qu'amicales), donc pas de problème pour que les gens puissent vérifier si Sophie vit la vie de Fiso. Mes proches (amis et famille) connaissent mon blog aussi, donc pas de baratin. Mais forcément une censure sur des sujets plus persos. Là encore, ça ne me dérange pas, c'est conforme à ma vie. Je ne parle des détails de ma vie privée ni à des inconnus, ni à ma famille. Exclusivement avec 2-3 ami(e)s.

    Sur la sincérité. Epineux débat. On n'est pas totalement sincère sur un blog et ceux qui affirment le contraire se trompent à mon avis. D’abord parce qu’on veut rarement donner une mauvaise image de soi-même. On a besoin d’être accepté par le groupe. Donc à partir du moment où on commence à lier une forme d’amitié, même virtuelle (et ça va vite sur les blogs), on n’a pas envie de vexer les copains. En tout cas pas en public. Les rares fois où je n’ai pas marché dans le sens de la meute, j’ai été cataloguée « anti ». Est-ce que ne pas être « pour » c’est être « contre » ?

    « Le véritable ami, c’est celui qui sera à vos côtés quand vous serez dans l’erreur puisque tout le monde sera à vos côtés quand vous aurez raison. » [Mark Twain]

    Hier soir, certains disaient que forcément, après quelques mois d’existence, on se retrouve entre gens de même avis et même sensibilité, on s'appalaudit à chaque billet et se congratule mutulellement. L'échange, qui est le but même de l’ouverture de mon blog, ne consiste plus alors qu’en approbations mutuelles. Et c'est vrai que c'est le constat qu'on peut faire en lisant les blogs, y compris le mien. Avisez-vous de contredire avec un peu de virulence un ami blogueur, vous avez 99% de chances qu'il se vexe comme un pou. Idem si vous abandonnez son blog quelque temps ou définitivement. Il vous rendra la pareille à coup sûr. Et ça, ça me gonfle de plus en plus. Ce n'est pas, à mon sens, en discutant entre gens du même avis qu'on avance. (Enfin, y'a quand même des limites à mon envie d'aller vers mes opposés).

    Sur mon blog, je rencontre peu de contradictions. Il faut dire que je bascule rarement dans la polémique. J'évite les sujets trop sensilbles parce que j'ai pu constater, sur les blogs ou ailleurs, que l'écrit mène souvent à des malentendus. Une voix laisse déjà passer plus de choses mais pour se faire comprendre, rien ne vaut "les yeux dans les yeux". C’est aussi dans mon caractère, je pense être plutôt en compromis et en nuances, j’ai rarement un avis tranché et immuable (parfois, quand même). Ca en énerve certains, mais c’est comme ça. J’ai toujours trouvé ridicule les empoignades, je préfère l'action aux débats stériles, et rien ne me met plus en colère que d’être rangée dans une case. D’où un certain goût pour le brouillage de pistes. 

    Mon frère m'a suggéré quelque chose qui m'a intéressé. Il pense qu'un blog doit avoir une durée de vie courte, pour se renouveler. Et que je devrais soit le fermer et en ouvrir un autre, pour ne pas tourner en rond, soit en ouvrir un deuxième. J'avoue que cette discussion m'avait un instant découragée en mettant en lumière la fragilité et la futilité des blogs. Et si, dans ce monde de rapports de forces et de violence, ça faisait du bien de se frotter à un peu de bienveillance ?  

    Depuis je réfléchis ... La fin de l'année, c'est l'heure des bilans, non ?


     

  • Guêpières

     

     

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    C’est décidé, je me laisse pousser les cheveux pour le même carré court qu'elle et retente les porte-jarretelles. La dernière fois que j’en ai mis un, je sortais avec un adepte des culottes Petit Bateau, et ça n’a eu pour effet que de le faire rire. J’aurais dû comprendre alors que nous ne serions pas en phase sur ce plan-là. J’adore la lingerie et surtout les guêpières, je trouve ça sublime.  Pour les adeptes des culottes Petit Bateau, une femme en guêpière ressemble à ça :

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    Profitez-en, c'est Noël, je me suis dit que ça ferait plaisir à Nicolas et Tonnégrande de voir de belles femmes sur mon blog !

    Pourquoi je parle chiffons, tout à coup ? Parce qu’hier, mon ami Olivier m’a emmenée voir « Cabaret » aux Folies Bergères. C’était magique, drôle et sexy. Les filles étaient délicieusement vénéneuses dans leurs porte-jarretelles et leurs culottes froufroutantes ne laissaient que deviner des fesses voluptueuses et fermes.

    J’aime beaucoup la mode des années folles, les robes à franges, les bibis, les longs gants, les minois mutins. Je crois même que si j’avais vécu à cette époque-là, j’aurais fumé pour le seul plaisir de tenir un porte-cigarettes entre mes lèvres. Le côté garçon manqué très féminin des années folles me correspond, tout comme la classe des hommes de cette époque. Alors, voilà, c’est décidé, si je n’ai pas la morphologie adaptée à la robe charleston, pour le reste, je me lance ! Le carré court l’est assez pour ne pas me prendre la tête avec un brushing (je déteste ça) et assez long pour protéger ma nuque (comprenne qui pourra). Je compte bien sur les copains pour me dire ce qu’ils en pensent…