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2yeux2oreilles - Page 176

  • Biscuits de Noël en Allemagne

    baba2f6257640e7f2c4a74f348f18e44.jpgBien que je rentre des tropiques et ai du mal à réaliser que c'est bientôt Noel, n'empêche, samedi prochain, je pars le fêter en famille. Nous avons discuté hier soir avec Igor et O. des traditions de Noel. Igor pense que nous n'avons pas de traditions en France, or dans le Nord et l'Est, on fête la Saint-Nicolas et en Provence, il y a les santons et les treize desserts. Si je connais assez bien l'Est et le Nord, la Provence, je n'y connais rien ! En Hongrie, Noel est différent apparemment mais j'ai pas trop compris en quoi, à part une histoire de soupe de poissons à 16h. En Allemagne ou j'ai grandi, la tradition veut qu'on confectionne plein de biscuits à l'approche de Noel. Ma mère a conservé cette tradition et chaque année, nous vidons ses boîtes en fer blanc avec une gourmandise non dissimulée. Moi je prépare chaque année des ginger breads que j'offre à mes amis. Ferez-vous partie des chanceux qui en dégusteront ? Sinon, en voici la recette :

    Pour 50 gâteaux environ
    Préparation 20 minutes
    ; Cuisson 1/4 d'heure
    Eléments de base : (l'unité de mesure est la tasse à café)
    2 tasses à kfé de sirop de sucre de canne - 2,5 tasses de sucre semoule - 8 tasses de farine - 2 tasses de beurre en pommade - 1 tasse de crème fraîche - 2 cuillerées à kfé de gingembre en poudre - 2 cuillerées à kfé de canelle - 2 clous de girofle
    Mélanger le sirop de sucre de canne, le sucre en poudre, la farine tamisée, le beurre fondu, la crème fraîche, le gingembre, la canelle et les clous de girofle (qui seront retirés avant cuisson).
    Travailler la pâte et la laisser reposer une journée au frais.
    Le lendemain, étendre la pâte au rouleau puis la découper à l'aide de moules de diverses formes.
    Déposer les biscuits bien espacés sur une plaque farinée et cuire de 12 à 15 minutes à 230°C, th. 7.
    Ces biscuits refroidis se conservent plusieurs jours dans une jolie boîte hermétique.

    J'ai également trouvé une multitude de recettes sur ce site.

  • De San Marcos à Cuernavaca

    Le matin, je suis allée me balader (et bloguer un peu j'avoue) dans les rues animées de San Marcos. Il doit pas y avoir beaucoup de touristes dans le coin vu comment on m'a regardée. Mon frère et Fred se sont fait un stress en ne me voyant pas revenir et sont partis me chercher dans les rues, persuadés que j'allais être la nouvelle Ingrid Bétencourt ...

    Nous décidons de profiter une dernière fois de l'océan et sur les conseils des locaux, nous arrêtons sur la plage de Barra Vieja. Une plage déserte et bien agréable car l'océan y est calme et les vagues moindres. L'endroit idéal pour les familles avec enfants, et vu le prix des plats (la patronne tente de nous vendre un poisson à 450 pesos, soit 30 euros, un prix exorbitant ici), sûrement un piège à touristes.

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    Je me douche rapidement en écoutant la musique distillée par le bar et nous repartons pour Cuernavaca, à 45 minutes de Mexico. C'est une ville assez prisée des Américains pour son climat doux. Nous prenons une chambre à l'hôtel America et sortons dîner. Nous mourons d'envie d'une bonne viande pour changer du poisson et avons jeté notre dévolu sur un restaurant argentin dans las Palmas mais la patronne ne sert plus que des hamburgers. les garçons se jettent dessus mais moi je boude, pas question de bouffer un hamburger, du coup, je mange un truc dégueu sur le zocalo. Nous cherchons ensuite un bar ou écluser quelques tequilas et nous installons dans un bar minuscule ou un chanteur live officie sur sa guitare. Fred nous commande une tequila bandeja, il s'agit de 3 verres, un de jus de citron, un de tequila et un de tomate qui forment les couleurs du drapeau mexicain, d'ou le nom. Il faut boire les verres dans l'ordre et je dois avouer que la première surprise passée, la tequila coule toute seule entre l'acidité du citron et la douceur de la tomate.

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    A notre droite, 2 Mexicains d'une quarantaine d'années chantent en fermant les yeux et se penchent régulièrement pour réclamer un titre au chanteur. Je tombe littéralement en amour avec une chanson inconnue jusque là : "Mi viejo". Les paroles me font frissonner. "Viejo, mi querido viejo ... Yo soy tu sangre, mi viejo, soy tu silencio, tu tiempo". Quelques jours plus tard, je connais le nom de son auteur : Piero, un chanteur argentin. Vicente Fernandez, un chanteur mexicain très célèbre, l'a interprétée aussi. La vidéo est . Fred lie ensuite conversation avec 3 charmantes jeunes filles à la table voisine. Elles sont très jolies et n'ont pas froid aux yeux, et après quelques verres et de nombreuses photos de mon frère dans leurs bras, je décide de rentrer à l'hôtel pour profiter de la journée du lendemain.

     

  • De playa Michigan à San Marcos - jour 7

    0fb03b9041af73b98f439366aa050dbf.jpgJ'étais donc là, allongée dans le sable, à me remettre de ma nuit dans un hamac quand un jeune homme de la tente des musiciens de Mexico passe à quelques mètres de moi et se dirige vers l'océan, pour s'y planter jambes écartées. Je réalise qu'il est en train de s'offrir un privilège bien masculin : pisser dans l'océan au lever du soleil.

    Voilà, c'était le petit spectacle auquel j'ai eu droit au réveil ...

    Je le suis du regard alors qu'il retourne au campement.

    C'est alors qu'émerge de la tente un de ses potes totalement nu, la bistouquette à l'air. Un petit volte-face et ce sont ses fesses qu'il me présente, visiblement très à l'aise. Je les envie de pouvoir se balader à poil(s). Les Mexicains sont assez conservateurs, pas la peine de penser même à dévoiler un bout de sein ... rien à voir avec le Venezuela ou les filles sont en string ...

    Voilà donc le spectacle réjouissant auquel j'ai eu droit au réveil ...

    Ensuite, je suis allée me baigner, l'un d'eux, plutôt mignon, m'a un peu parlé. Les garçons se sont levés et nous avons nagé longtemps et fait des galipettes dans les rouleaux, survolés par les pélicans qui rasaient la crête des vagues. Herrenderia nous a montré des photos de tortues, il y a un centre de protection sur la plage pour les protéger car les Mexicains sont friands de leurs oeufs et leur chair. Nous allons voir le centre mais il est vide car la saison de ponte s'étend de juillet à septembre. Nous ne trouverons que quelques coquilles d'oeufs. Vers 16h, notre batelier Vicente vient nous chercher comme convenu la veille. Herrenderia et son mari embarquent avec nous et j'en profite pour immortaliser leur joli sourire.

    On est un peu tristes de quitter cet endroit paradisiaque. Nous demandons à Vicente de nous faire découvrir le lagon. On a l'impression d'être dans "Ushuaia" en filant sur notre barque. Pas trace d'un humain. Mangroves, cocotiers, fleurs variées, canards, pélicans, oiseaux jaunes et bordeaux. L'endroit n'est même pas protégé. Pourvu que les touristes restent à l'écart ! Il est trop tôt pour espérer surprendre des crocodiles mais nous avons la chance d'en apercevoir un énorme qui s'enfonce dans l'eau à notre approche. Notre coquille est soudain bien frêle ... Je prends plein de photos, elles sont .

    Nous reprenons la voiture et rejoignons Acapulco. Comme nous n'avons pas très faim, Fred nous emmène dîner au restaurant "100 % Natural", une chaîne américaine équivalente du Paradis du Fruit, qui fait de belles salades et des jus de fruits délicieux. Sur le ponton qui s'avance dans l'océan, au dessus de la plage d'Acapulco, je sirote un jugo de tuna qui n'a rien à voir avec le poisson mais désigne la figue de Barbarie. J'apprend que ce fruit est produit par le nopal, ce fameux cactus que tout le monde consomme ici, que j'ai goûté sur mon tlacoyo et filmé ici.

    Nous prenons la route de la côte en direction de Oaxaca. Arrivés au village de San Marcos, Fred rélaise qu'il n'est pas très censé de rejoindre Oaxaca vu que nous n'avons plus que 4 jours de vacances et qu'il faut 10 heures de route pour y arriver puis 10 autres heures pour rentrer à Mexico. Nous décidons de passer la nuit à San Marcos et de repartir sur Mexico le lendemain. Après avoir posé nos bagages, nous sortons acheter de l'eau. Le village ne paraît pas très touristique, nous abordons des femmes attablées à un restaurant, qui s'avèrent être des travestis. Pendant que Fred se fait un trip à la "U-Turn" sur sa bagnole enfermée à double-tour dans le parking et s'imagine que nous avons atterri dans un village fantôme d'ou nous ne repartirons pas, je m'endors.

  • De Pie de la Cuesta à Playa Michigan - jour 6

    Après un dernier plongeon dans les rouleaux de Pie de la Cuesta , nous prenons la route en direction de Playa Michigan. Playa Michigan est une plage du bout du monde, absente des guides touristiques car difficile d’accès et dépourvue d’hôtels ou restaurants, entre océan Pacifique et lagon. L’occasion pour Fred de découvrir avec nous cet endroit tant de fois recommandé par ses amis.

    Pour l’heure, nous roulons dans l’Etat de Guerrero, entre jungle et montagne. Cet État est contrôlé en grande partie par les narcos et la présence militaire est importante et puissamment armée de M16. Le gouvernement tente de reprendre du territoire aux cartels mexicains qui sont devenus très puissants après la mort de Pablo Escobar et le nettoyage qui s’est ensuivi en Colombie. 30 % des terres cultivables du Mexique serait consacré à la culture de la marijuana. Ces cultures ne sont pas visibles de la route car disséminées sur le versant intérieur des montagnes. A l'approche de Tecpan, l'air sent fortement la marijuana; c’est le travail de destruction de l’armée qui brûlent les cultures. 

    Sur le bord d’une route,profitant d’un arrêt pour demander notre route, j’achète des produits naturels à base de miel : savons, miel “de la sierra”, “miel de café” (j’ai hâte d’y goûter!) et aussi un bidon de “Propoliptus”, un mélange de miel, eucalyptus,propolis, sauge et citron qui soignera, je l’espère, ma gorge fragilisée par un coup de froid chopé à cause du p…. de ventilateur de l’hôtel Nirvana. 

    Bizarrement, le café est dégueulasse au Mexique et on ne nous sert que du Nescafé soluble; un comble pour un des premiers pays exportateurs ! Les États de Guerrero,Oaxaca et le Chiapas sont les principaux producteurs.

    A Tenaxpa, nous prenons à gauche pour Playa Michigan. Après un village assoupi dans la torpeur de cet après-midi moite, ou nous surprenons des vieux tout vêtus de blanc en train de disputer une partie de dominos, nous nous engageons dans un chemin de terre défoncé, entre cocotiers et bananiers. Si on se fait enlever là, c'est sûr, on ne nous retrouvera pas ! Après une vingtaine de minutes cahotantes, nous voilà enfin parvenus à l'embarcadère pour playa Michigan. Nous négocions le passage en barque à 200 pesos (un peu plus de 10 euros). Nous naviguons à proximité d'un village en bord de mer ou des enfants jouent dans l'eau et accostons enfin. La civilisation semble déjà loin. Des paillotes, quelques tentes, des poules et des cochons en liberté et une plage déserte.

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    Nous élisons domicile chez Herrenderia et son mari, 2 jeunes mexicains fort sympathiques. Il accroche 3 hamacs sous la paillote. Ah oui! J'ai oublié de vous dire ! Je m'apprête à passer ma première nuit à la belle étoile, dans le confort rudimentaire d'un hamac !

    Nous courons batifoler dans les vagues avant que la nuit tombe. Le soir venu,je m'enduis abondamment d'anti-moustiques et m'attable sur l'invitation d'Herrendiera qui nous propose du poisson fraîchement pêché. Pour moi,ce sera une palometa,un poisson grillé non identifié mais fort délicieux. Je suis éreintée du voyage et me love tant bien que mal dans mon hamac, tandis que les garçons discutent avec un musicien originaire du défé(D.F. pour Districto Federal, c'est comme ça qu'on désigne la ville de Mexico), venu camper avec des amis dont je vous reparlerai bientôt. Vais-je réussir à faire la nuit dans mon hamac sans me casser la gueule ? Rien n'est moins sûr ! 

    Je m'endors très vite,bercée par le rugissement des vagues et le chant des criquets. Quelle nuit ! Mon sommeil a été entrecoupé de mouvements pour essayer de trouver une position un peu confortable et combattre le froid et l'humidité, peine perdue ! J'ai guetté le lever du soleil avec impatience pour aller réchauffer mon corps et reposer mon dos vermoulu sur le sable. Mes compagnons d'infortune n'avaient pas l'air plus heureux, recroquevillés sur eux-mêmes, l'un avec le col roulé relevé jusqu'au sommet du crâne !

    Heureusement, un spectacle réjouissant allait bientôt me réchauffer le sang ....

  • Pie de la Cuesta - jour 5

    Le lendemain, après un rapide petit déjeuner chez le senor Felix qui me présente ses 11 enfants, je retrouve cet océan Pacifique qui fut mon tout premier contact avec l'immensité bleue, il y a plus de 30 ans. La baignade est dangereuse car les rouleaux font plus de 3 m de haut . Je bois la tasse maintes fois et me fais masser de tous les côtés, j’ai du sable partout dans le maillot. L’océan, ça se mérite ! Au bout de quelques heures, j’ai pigé comment plonger sous la vague avant qu’elle se fracasse, sans me faire rouler comme un caillou jusqu’au rivage. Nous avons de la chance, il y a peu de monde sur la plage. Le midi, nous déjeunons dans un autre resto et au retour, je découvre avec tristesse une tortue échouée sur le sable, les yeux déjà mangés par les oiseaux.

    Le soir, nous allons tâter de la vie nocturne d’Acapulco. Cette ville mythique a souffert d’une urbanisation massive suite au tourisme. La baie est pourtant magnifique mais défigurée par de trop nombreux hôtels. La plage se trouve littéralement au bord d'une 6 voies ! Après un passage par le zocalo(place principale toujours très animée le soir), Fred nous emmène dîner dans un restaurant populaire de fruits de mer et poissons, El Amigo Miguel. Malheureusement, la patronne n’a plus beaucoup de fruits de mer et je ne peux goûter au fameux huauchinango(capitaine). Nous cherchons ensuite sur le front de mer un bar ou l’on pourrait danser et nous choisissons «La Barbarroja », un vaisseau pirate au-dessus de la plage ou l’ambiance bat son plein. Ça tombe bien, j’ai mis mon pantalon d’Hawaian girl et je danse cumbia, salsa et reggaeton entre les bras de Omar (ça c’est drôle), Elliott et un papy (y’a pas à dire, ce sont eux les meilleurs danseurs) qui me susurre à l’oreille que je danse comme une une mexicaine, ponctués de « qué bonita ». Je ne quitte pratiquement pas la piste de danse, poursuivie par mes cavaliers dès que je m' octroie une pause. Nous nous couchons à 4h du matin, épuisés mais ravis de cette bonne soirée.

    El amigo Miguel, calle Benito Juarez 31 à Azueta, Acapulco.