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2yeux2oreilles - Page 93

  • Quand l'inattendu nous tombe dessus

    Loustaou.JPGCe devait être une soirée tranquille, un resto avec Quine et Boug', dans le quartier de l'Opéra. J'étais fatiguée et m'étais promis de rentrer tôt ...

    J'avais dégoté un resto, "Au Gourmand", dont les desserts m'avaient intriguée. J'étais en avance, figurez-vous, alors en attendant que Quine nous rejoigne, nous sommes allées nous en jeter une dans un bar voisin, l'Oustaou, rue de Richelieu. Il y avait du monde sur le trottoir, et un happy hour, alors on s'est bu une pinte et j'ai tout de suite aimé l'endroit, le rouge des murs et des chaises, le sourire lumineux du gérant, et celui de la jeune fille qui m'a laissé piquer dans ses olives, le solex accroché au mur, et la musique, d'enfer, du pur son Novaesque.

    Le restaurant tint ses promesses, tant au niveau du service que du goût. Après de délicates mises en bouche, purée de pommes de terre aux truffes et nage de coques, nous nous sommes laissées surprendre par un chevreau rôti au curry épicé sur crème d'amandes torréifiées, un pigeonneau poché à l'eau de rose, chutney de rhubarbe et petits pois et la nage du jour au beurre d'agrumes mousseux. Les sauces étaient à tomber et les desserts vraiment surprenants : une fourme d'Ambert sur feuilleté aux poires pour Boug', un soufflé à la passion, à la croûte craquante et fondante pour Quine et une pomme de terre Charlotte vanillée, confiture de persil er sorbet fromage blanc pour moi. Un sans faute et une adresse à retenir, élégante et feutrée, avec le sourire courtois du patron et les Car-en-sac et fraises Tagada offerts avec l'addition.

    Charlotte.JPG

    Après le repas, comme CUI devait nous rejoindre, nous sommes retournées à l'Oustaou. A presque 23h30, l'endroit s'était vidé mais les sourires et la musique étaient toujours là. CUI est arrivé, R. a monté le volume de la sono, il n'y avait plus que nous 4 et un habitué, on a descendu le rideau de fer et le banquier a tombé la chemise en disant "J'aime les gens".

    Et là, c'est devenu un joyeux bordel, R. qui danse super bien, Y. qui chauffe l'ambiance et M. qui m'a fait monter sur le comptoir pour shaker nos booty. La mission en compensées de 10 cms, j'ai fini en nage, Boug' essayait parfois un "Bon Fiso, on y va...?" mais ça manquait de conviction, elle même n'y croyait pas trop et chaque morceau me ramenait sur la piste, Michael, Wax Tailor, Bob Dylan.

    CUI quand à lui, entre deux pas de danse, se faisait un plan bizarre avec les ventilateurs, 3 d'un coup, on aurait dit qu'il leur parlait, Boug' se laissait rafraîchir le corps mais pas les sens par les glaçons qui ont fondu sur nos peaux moites, Quine était pliée de rire et l'atmosphère était ... comment dirais-je ... merveilleusement animale.

    Dernier pour la route.JPG

    A 2h30, après un dernier pour la route, cul sec mais cheveux mouillés, on a repris un taxi, j'ai mis Quine au lit, et dire qu'on est que mardi ... mais p'tain quelle soirée de folie !

    On se reposera bien assez le jour où on sera séchés, non ? En attendant, vivons !

  • Le tout dans une ambiance joyeuse et festive

    Note à "une passante" : Ne lis pas ce qui suit, je ne veux pas te foutre le cafard. Vraiment pas.

    Il fait beau. C'est une belle journée d'été, une brise légère la rend plaisante. Une de ces journées où je pourrais regarder par la fenêtre, suivre du regard les mouvements chaloupés des passants, les vélos qui roulent, rutilants, et me dire que la vie est belle.

    Je pense à elle, au frais sous plusieurs mètres de terre, seule.

    A son regard brun et chaud, son sourire humble, sa légèreté aérienne, ses longs cheveux qui s'envolaient quand elle dansait avec son dégingandé de mari. Aujourd'hui, il ne danse plus, il passe ses soirées à écrire à l'absente. Si elle le voyait, là, elle qui se plaignait qu"il ne soit jamais à la maison.

    Il pleure, les bras levés vers le ciel, il regrette, il a froid. Il crie "Aimez-vous" mais personne n'entend, persuadés qu'ils sont d'avoir le temps.

    Ses journées sont rythmées par ses visites au cimetière, deux fois par jour. Quelle absurdité que cette vie.

    ***********

    Je pense à elle, enfermée, seule.

    A ses yeux de féline devenue biche aux abois, ses mains jointes comme une prière, tordues de douleur.

    Je la regardais, en silence, et je ne disais rien. Je suis comme un chat qui témoigne son attachement en clignant des yeux. Ne pas la prendre dans mes bras, pour ne pas pleurer ou pire la faire pleurer, être juste là, avec elle, une présence bienveillante.

    Je l'aime, elle me manque déjà tellement. Hier soir, j'ai bu un peu de framboise, à sa santé, comme elle me l'avait demandé, mais j'avais envie de pleurer, à la savoir seule entre quatre murs, face à des gens pour lesquels elle n'est qu'une patiente de plus.

    Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs. Elle se cogne, affolée, aux vitres, illusions de liberté, et à chaque bruit sourd, j'ai mal. Quelqu'un va-t-il enfin lui ouvrir la fenêtre ?

    ***********

    Je pense à elle, envolée, seule.

    A son sourire trop rare, ses lèvres minces, sèches comme un horizon fermé, ses yeux sans émotion, son ton coupant, souvent.

    Des années de désamour ont érigé autour d'elle une barrière que peu s'avisent de franchir. Elle essaie de ne plus y croire mais elle est jeune, encore.

    Elle dit « Tu te rends compte, je m'offre des massages pour qu'on me touche. Ca fait des mois qu'on ne m'a pas touchée, caressée. Personne ne me touche jamais. » On en rit mais elle sait que je sais.

    Je pense à la solitude de ces corps vieillissants et flétris, à ces visages de cire dont on embrassera peut-être le front, sur leur lit de mort, pour une dernière caresse qu'ils ne goûteront même pas. C'est ridicule.

  • La vérité sort de la bouche des enfants

    18969795_jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20080808_040530.jpgIl m’a repérée depuis longtemps. Faut dire que je ne passe pas inaperçue avec mon volumineux chapeau vert émeraude. Je traîne autour du bar, il me tend une coupe. « C’est de la soupe champenoise, champagne, cointreau, sucre, citron. Vous en buvez deux et au lit. »

    « Merci, il paraît que la soupe fait grandir, donnez m’en un bol » dis-je au charmant homme préposé au service.

    Sur le carton d’invitation aux épousailles des jeunes tourtereaux qui totalisent 121 ans à eux deux, il était écrit « Pas de chapeau, pas d’accès au château ».

    Alors, avec la complicité de mon pote et ex-coloc M’sieu Shik Shik, qui porte presque le même, j’ai mis mon chapeau irlandais « Saint-Patrick day 2010 » que j’ai durement gagné au championnat de lever de pintes de Guinness, au Shannon, cette année. Et tant pis si ça ne va pas avec ma robe.

    Au vin d’honneur, un homme m’aborde. Me présente son copain, qu’il appelle Mike Hammer. Je ne savais pas que le ténébreux moustachu avait des origines guadeloupéennes. « Vous êtes très beau » dis-je en lui tirant le portrait.

    Le copain de Mike me drague gentiment , il est très drôle. Quelques minutes plus tard, un gamin lui tire la manche : « Papa … »

    « Mais pourquoi tu m’appelles Papa ? Je suis ton tonton ! » s’écrie J.

    « Mais Papa ! … »

    « Ah ben bravo, vous c’est grillé, moins dix ! » dis-je en me marrant avec Mike (Hammer)

    « Oui, j’avoue, c’est mon fils, mais sa mère est loin »

    « Ben non, elle est juste là derrière, maman » réplique le gosse …

  • Too bad for Daddy

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  • RocKandys à l'Espace B

    C'est le 17 juillet, à 20h30, du côté de la Villette et si je ne peux y aller car engagement ailleurs, j'aime beaucoup cette récente découverte.

    The RocKandys à l'Espace B (16 rue Barbanègre, Paris 19ème).

    (et si vous y allez, partagez !)