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  • Prépuce

    Le prépuce,

    Qu’est ce qui se cache sous sa capuche ?

    De la soie de Damascus

    La fraîcheur d’un hibiscus

    Une larme de cactus

    Ou les bourses de Crésus

    C’est comme dans les montagnes russes

    La peur te file un rictus

    Te remonte le plexus

    Te fait contracter l'a...

    Et cramponner le guidon

    Ca colle aux dents les bonbons

    La barbe à papa au menton

    La guimauve reste toute molle

    Les bêtises te font cambrée

    Allez encore un petit tour de manège

    Tu vas nous faire un arpège

    Etre coquine ça t’allège

    Fais fondre le bonhomme de neige !

    (Spécial dédicace à Oh!91 :c'est pas gagné ...)

  • Ne me souhaitez pas bonne année !

    Je manque rarement de courtoisie mais s'il y a bien une période dans l'année ou je ne respecte pas les convenances, c'est au moment de Noël et du Nouvel An. Je déteste les formules toutes faites, les "sincères condoléances" murmurés à la queue leu leu par des illustres inconnus, les "Joyeux Noel" balancés comme un ordre et une gifle aux malades en fin de vie, clochards, endeuillés, personnes seules devant leur télé le soir du 24 (pour celles qui peuvent encore payer la redevance), ressortissants de pays voués à la guerre et aux massacres.

    A moins de vivre coupé du monde, comment Noël peut-il être joyeux, vraiment ? "Joyeux Noel dans la lucidité" devrait-on dire. "Restez conscients" comme elle, par exemple.

    "Joyeux Noel" passe encore, mais chaque année, ce qui me gave le plus, ce sont les premiers jours de la nouvelle année (le soir du 2, ça va, on fête l'anniv' de mon frère). Le boulanger, la caissière de Champion, le chauffeur du bus, les 750 salariés de ma boîte, tous ces gens dont je ne connais au mieux que nom et prénom et qui me souhaitent une bonne année alors qu'ils n'en en rien à taper de ma vie (et inversement). Moi, ce que je voudrais, c'est qu'on me souhaite de l'amour parce qu'on n'en a jamais assez, j'espère être à la hauteur pour soutenir celle que que je chéris, mon amie de longue date, pour qui l'année commence bien mal, qu'on me souhaite d'être attentive aux autres, toujours, vraiment, qu'on me souhaite de ne pas avoir peur, qu'on me souhaite le moins de larmes possible.

     Alors, depuis quelques années, je réponds à cett mascarade de bienveillance :"Oh, pfff .... qu'est ce que ça me fait chier ces formules toutes faites". Sauf à la caissière de Champion et au boulanger parce que je sais que ça fait partie du service clientèle. Ma réponse à moi est beaucoup plus longue que "merci, vous aussi" mais tellement plus sincère.

    Alors surtout, surtout, ne vous sentez pas obligés de me souhaiter une bonne année, je ne vous en voudrai nullement. Ou alors faites dans l'originalité, faîtes moi rire par exemple. Ca ne changera absolument rien au déroulé de mon année, de toute façon. Moi je ne vous le souhaiterai que les yeux dans les yeux, et avec d'autres mots.

    [je vous ai peut-être assombri les réjouissances de fin d'année, et encore ne vous plaignez pas, j'aurais pu le faire avant Noël ...)

  • Une colombe de moins

    Tristesse et stupeur hier en apprenant l'assassinat de Benazir Bhutto.

    Après Gandhi, Anouar el Sadate, Jean-Marie Tjibaou, Yitzak Rabbin et tant d'autres oeuvrant pour la réconciliation et la paix, c'est à désespérer d'y croire encore. Paix à son âme ! Première femme à la tête d'un pays musulman, elle a continué sa lutte courageuse en toute conscience du danger qu'elle menait. Je suis triste ce soir, pour elle, sa famille, ses partisans et les personnes qui sont mortes avec elle hier et lors du premier attentat perpetré à son retour au Pakistan.

  • Béton (é)mouvant

    Pause déjeuner dans une société jeune et affairée. J’accompagne les fumeurs à l’extérieur, là où ils tirent avidement sur leur cigarette avant de regagner les open-space vitrés.

    Au fur et à mesure que j’avance, je te découvre en contrebas, assis sur les marches. Torse nu, juste vêtu d'un jean, jambes écartées, la tête rejetée en arrière, une nuque fine et dorée, des épaules sculptées et le sillon de ton dos ambré. J’ai d’abord un mouvement de réprobation devant ton non-respect des convenances et puis, un sourire amusé se dessine sur mes lèvres. Tu ne peux ignorer l’érotisme provocant de ta nudité nonchalante posée entre verre et béton. Mon œil de félin profite de ta somnolence pour détailler chaque parcelle de ta peau et je m’avance plus près de façon à te surplomber et découvrir ton torse. Quel délicieux trouble que le ventre d’un homme !

    Sans doute conscient de la beauté de ton corps juvénile, tu as baissé un peu le jean trop large, jusqu'à la naissance de l'aine, et le haut de ton boxer apparaît, plaqué sur des abdominaux ombrés d’un léger duvet. Tes bras posés en arrière sur la marche supérieure laissent dépasser la touffe de tes aisselles musquées. Jeune mais si dangereusement sensuel. J’imagine un instant ma patte de velours sur ton épiderme chaud. J’ai abandonné l’idée de t’observer à la dérobée et me délecte du spectacle que tu offres, car je sais que les minutes sont comptées. Bientôt tu remettras ce tee-shirt roulé en boule à tes pieds et tu retourneras dans la poussière de l’entrepôt, mais je ne te regarderai plus jamais de la même façon. Tu as dû sentir la morsure de mes yeux sur toi. Tu ouvres doucement des paupières alourdies de chaleur et surprend mon regard impudique sur ton nombril hypnotisant. Mon sourire carnassier creuse une fossette enfantine sur ta joue satinée. Avec des gestes lents, étudiés, tu te lèves, recouvre ta peau du tissu délaissé et passe à quelques mètres de moi, drapé dans l’arrogance de ta beauté sauvage.

    Depuis, quand je te croise, c’est toi qui baisses les yeux.  

     

  • Awa Y'Okeyi !

    En français : "Si tu t'en vas" de l'album "Emotion" de Papa Wemba sur lequel on retrouve aussi Lokua Kanza.

    Une de ces voix qui me donnent immanquablement des frissons, dans une langue que je chéris, le lingala.