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  • Question de point de vue

    Ce sont deux frères. Leur père est un gangster notoire, abonné à la prison. L'un des 2 est un homme du monde, il a réussi. L'autre passe sa vie derrière les barreaux. Un homme s'intéresse à eux. Il interroge celui qui a réussi.

    "Quel parcours en comparaison avec votre père!"

    "Avec un père comme le mien, qu'aurais-je pu devenir d'autre?" répond-il.

    Il pose la même question à l'autre frère, celui qui passe sa vie en prison.

    "Avec un père comme le mien, qu'aurais-je pu devenir d'autre?" répond-il.

  • Gay Pride - ECPM recherche bénévoles !

    Je relaie un mail que je viens de recevoir de l'association "Ensemble Contre la Peine de Mort" : « Le samedi 28 juin, ECPM défilera dans une ambiance festive pour défendre le droit à la vie des homosexuels et clamer haut et fort "Pas d'Homo à l'échafaud" en dénonçant les 9 pays dans lesquels la peine de mort est toujours prévue dans le Code pénal pour homosexualité :

    Iran, Arabie Saoudite, Afghanistan, Mauritanie, Soudan, Nigeria (États du nord), Yémen, Pakistan, Émirats Arabes Unis,

    Au programme, distribution d'autocollants, tracts, portage de potence, signature et diffusion de la pétition « Pas d’homo à l’échafaud ».

    Venez rejoindre notre cortège à partir de 13h00
    Nous habillerons le char, à partir de 9h00, avis aux amateurs !

    Si vous êtes disponibles, signalez-vous auprès de J-Alain par mail : ajmabiala@abolition.fr
    ou passez nous un coup de fil au 01 57 21 22 73.

    pasdhomo.jpg

     

  • Dis, quand ?


    Le soleil allumeur n’a pas tenu ses promesses.

    Après m’avoir lancé des œillades, l’effronté

    A caressé ma peau de sa plume dorée.

    Aiguisées, mes ardeurs ont fait des étincelles

    Sous l’œil du pyromane, mon corps s’est embrasé.

     

    L’horizon prometteur, que j’ai scruté sans cesse,

    De nuages maussades, doucement se voilait

    Mais parfois, ça et là, il réapparaissait

    Et teintait mes fantasmes de couleurs aquarelles

    Me laissant, au matin, toute ébullitionnée.

     

    Après ces quelques heures où, le cœur en liesse

    Et battant la chamade, nous nous sommes goûtés,

    J’ai langui, attendant le jour cent fois rêvé,

    Où se déverserait, dans mon corps, comme un miel

    Précieux et abondant, sa chaleur apaisée.  

     

    Le voilà déserteur, quelle indélicatesse !

    Notre folle escapade, plusieurs fois ajournée,

    Comme un vin éventé, a perdu des degrés,

    Et si, à son souvenir, je demeurais fidèle, 

    Une apathie déçue a remplacé l'ivresse.

     

    Parfois, l’astre joueur, avec délicatesse,

    Poudre de rose tendre l’immensité d’acier

    Accroche des brins de paille aux mèches argentées,

    Et tente d'éblouir l'amoureuse irréelle

    Qui déjà, tristement, n'attend plus son aimé.

     

    Elle a, à contrecoeur, dû revoir à la baisse

    Ses rêves d'étreintes folles et de baisers happés

    Et ce corps qu'elle voulait, devant lui, dénuder,

    S'est offert à un autre qui défait les dentelles

    Mais ne réveille pas le brasier étouffé.

  • Bain numérique


    Maintenant que j'ai adhéré à Caisse-Commune [lien] et que je peux disposer d'une voiture quand je veux (sans les inconvénients d'en posséder une), j'ai envie de traverser le périf' ! Samedi prochain, c'est décidé, je me fais le concert de Gotan Project sur le lac d'Enghien les Bains, dans le cadre des Bains Numériques [lien], festival international des arts numériques du 6 au 14 juin.

    J'ai proposé à ma copine C., hôtesse de l'air et DJ à ses heures, de m'accompagner. Elle rentrera justement d'un vol sur Tokyo, ça rapelle des souvenirs [lien]. C'est une fêtarde et une boule d'énergie, le rythme dans la peau. D'ailleurs, je vais le proposer aussi à Chacha, une autre rigolote qui aime danser. Un concert sur le lac, ça devrait avoir quelque chose de féérique. Et comme "plus on est de fous, plus on rit", si vous avez envie de venir danser avec nous, n'hésitez pas !

  • Peurs enfantines

    lapin blanc.jpg"Toi, Fiso, t'es le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. En r'tard, en r'tard, j'ai rendez-vous quelque part..."

    C'est ce qu'a répondu mon frère en se marrant, quand je me suis écrié l'autre jour, après avoir jeté un coup d'oeil à ma montre  "Woh, putain, chuis à la bourre!" 

    J'ai ri aussi, essayant de me souvenir de ce personnage. Je l'avais lu si souvent, ce conte ! Et soudain, je soupire et me souviens ... "Woh la la, me parle pas de ce bouquin, ça me faisait flipper quand j'étais petite!" Au souvenir du livre cartonné et coloré, j'ai soudain ressenti un malaise. Je me suis même demandé l'espace d'un instant, si le lapin blanc et sa montre n'y était pas pour quelque chose dans mes retards légendaires. "Alice au pays des merveillles", ça m'angoissait. C'était le pays de la folie et des cauchemars, pour moi. Je n'y comprenais rien et j'étais horrifiée par les personnage allumés que croisait Alice et les phénomènes étranges qui apparaissaient à chaque fois qu'elle mangeait quelque chose. Et aujourd'hui, je lis chez Mag un commentaire de Monsieur Poireau - dont c'est l'anniversaire aujourd'hui - qui semble partager mon avis. Je n'aimais pas ce conte mais j'y revenais à chaque fois.

    Un autre livre "pour enfants" m'a traumatisée. Plus tard, en Allemagne, sur les conseils de ma mère, j'ai dévoré avidement les livres de Sophie Rostopchine ou madame la comtesse de Ségur. Ca m'a fait drôle, d'ailleurs quand, des années plus tard, à la faveur d'un séjour chez une amie bretonne, je me suis retrouvée devant sa tombe, dans le cimetière de Pluneret. Les livres de la comtesse, je les trouvais plus cruels que drôles. Je n'y aimais pas la sévérité et la violence des adultes qui "battaient" les enfants. J'ai lu "Les malheurs de Sophie", bien sûr, dont je me sentais solidaire non parce que je faisais beaucoup de bêtises (j'étais une petite fille très sage) mais parce que j'étais maladroite et godiche, comme elle. J'aimais beaucoup ces livres. Jusqu'au jour ou je me suis plongée dans "Les vacances" et que j'ai lu un passage qui racontent que des voyageurs, passant la nuit dans une auberge, avaient découvert un cadavre sous leur lit. Pendant des mois ensuite (peut-être même des années tant ce souvenir est vivace dans ma mémoire), chaque soir avant d'éteindre la lampe de chevet en macramé rose qui trônait sur ma table de nuit, je respirais fort, le coeur battant, avant de regarder sous mon lit si un mort n'y était pas.

    Et vous, vous avez des souvenirs de lectures d'enfants qui vous ont fait peur ?