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Ca m'intéresse - Page 12

  • Hommes, je vous aime

    Cette semaine commencée dans le trouble se termine dans la joie. Un peu à l’image de la carte « Joie-Tristesse », que j’ai tirée lundi dernier en arrivant à une soirée sur le développement personnel, et qui représentait une nuée de papillons multicolores qui quittent le gris et les pierres pour s’élever vers la lumière.

    Cette soirée abordait les archétypes qui concernent chacun de nous et dans lesquels, à moins d’en prendre conscience, nous sommes empêtrés.

    Vous savez, ces petites phrases avec lesquelles on grandit : « tu es ceci ou cela », celles qu’on se répète à soi-même « je suis trop ceci ou trop cela » ou qu’on s’invente, « les autres sont toujours ceci ou cela ». Ces phrases qui, à force de se dérouler dans notre tête, deviennent des vérités mais surtout des prisons.

    J’ai construit ma personnalité en opposition à ces phrases avec lesquelles j'ai grandi et je me suis appliqué à devenir, sur de nombreux points, l’exacte opposé de l’image qu'on m'a donné de moi-même. Je me revois, les dents serrées, la rage dans la tête : « Non je suis pas comme ça ». Ceci pourrait faire l’objet d’un billet à lui seul et ce n’est pas le moment ; j’y reviendrai.

    Au cours de cette soirée, je regardai ma carte sans comprendre pourquoi j’avais choisi celle-là et surtout ce qu’elle signifiait. La jeune femme qui me l’avait présentée m’avait dit rapidement que dans une relation, je cherchais avant tout la joie, mais il me semble que c’est le cas de tout le monde, donc je restai sur ma faim. Pendant ce temps, l’intervenant abordait des schémas qui me parlaient beaucoup plus que ma jolie carte colorée : la reconnaissance, l’abandon, la liberté.

    A la fin de la soirée, je m’approche d’une table sur laquelle sont vendus des livres. Une femme m’encourage à poser des questions. Je me lance et lui montre ma carte en demandant « Pourquoi celle-là ? ».

    Elle demande ce qui me parle le plus : joie ou tristesse ? La joie, bien sûr !

    A ce moment, elle me dit qu’en plongeant son regard dans mes yeux, elle voit des papillons, comme ceux de la carte, que mes yeux pétillent et que je suis pleine de vie. Et même que cette intensité lui donne la chair de poule.

    Au lieu de me faire plaisir, ce compliment me plombe de tristesse. On me parle beaucoup, trop à mon goût, de mes yeux en ce moment. Mon expressivité dérange parfois, on m’a même dit qu’elle faisait peur. Elle me dérange aussi parce qu’elle trahit des sentiments que je voudrais cacher. Pas l’amour ou le désir parce que ça ne me dérange aucunement de les exprimer comme ça, mais la colère, la tristesse ou la haine.

    La joie, oui, j’ai bien compris, je suis quelqu’un de joyeux, mais la tristesse ? Pourquoi ? Elle me répond « Vous connaissez l’histoire du clown triste ? » Là, mon sourire se fige. Touché.

    C’est drôle comme certains mots reviennent régulièrement. Je repense aux conversations récentes que j’ai eues avec des hommes qui me sont chers.

    MP m'a serrée dans ses bras, une étreinte forte, comme une étreinte d'hommes, et m'a donné un conseil. Pas celui que j’attendais, mais le même que ces mêmes amis m’ont glissé à demi-mot et que j’ai refusé d’écouter. Elle m'a invitée à libérer la part de moi-même que je n'ai jamais acceptée, au point de la laisser pétiner. Dans le métro, au retour, j’ai une boule dans la gorge mais je sens que quelque chose s'est débloqué. Peut-être que j'avais besoin que ce conseil vienne d'une femme qui ne sait rien de mon histoire ?

    Je la sens mal  commencée, cette semaine, mais elle se déroule, sereine, peuplée d’hommes pleins de tendresse et de sollicitude. Aucun qui soit mon amant et pourtant tous bienveillants et attentionnés, comme s’ils sentaient que j’ai besoin de cette chaleur et de leur amitié. Prête pour une montée en puissance de moi-même.

    Mardi, je rentre frigorifiée et un rendez-vous annulé me donne l’occasion de profiter du délicieux pot-au-feu que mon frère a préparé et qu’il me sert, devant la télé.

    Mercredi, je pédale jusqu’à la Comète où le vieux Jacques m’offre une rose et une orchidée. Puis je rejoins Paris Carnet et là, c’est Giao, le moral pourtant en berne, qui m’offre une rose. Quel gentleman celui-là ! En rentrant à la maison ce soir-là, je découvre un paquet à mon intention. Un mot griffonné pour « l’amoureuse de l’eau et adepte des doigts de pied en éventail » et un beau livre sur le rêve et l’eau. En le feuilletant avant de dormir, je m’interroge sur toutes ces marques d’affection que je reçois.

    J’ai souvent eu du mal à accepter des gestes d’amour, bien plus que d’en donner. Mais là, je savoure ce qu’on me donne, je le prends parce que j’en ai un énorme besoin, en ce moment.

    Si j’essayais d’être à l’écoute de moi-même et de baisser la garde, juste un peu, pour laisser l’autre rentrer dans mon périmètre ?

  • Festival du Qatar

    0546f41b7ee27b0040c4578fcae05308.gifLa première édition du festival du Qatar et du cheval arabe a commencé aujourd’hui !

    "Initiée par le Cheikh Mohamed Bin Faleh AL-Thani, Vice-président du Qatar Racing and Equestrian Club, cette manifestation dédiée à la culture et aux traditions qataries se tiendra sur l’hippodrome de Longchamp les 7 et 9 septembre."

    "Dès l’ouverture de l’hippodrome à midi, 26 musiciens et danseurs à l’épée, encadrés par les chevaux du désert, accueilleront les visiteurs."

    Un "Village qatari" exposera des photos de la destination, des tapis et tissus, des créations de couture féminine. L’animation sera assurée par des démonstrations de tisserands, sculpteurs d’encadrement de portes en gypse, tatoueurs au henné…

    Le dimanche aura lieu une démonstration de chevaux arabes "de show". (Ca tombe bien, c'est dimanche que j'y vais)

    Entrée, animations et navettes gratuites  pour une balade au cœur de l’Orient !

    * A partir de 12h30 jusqu’à 15h30 : navettes au départ de la Porte d’Auteuil ou de la place de la Porte Maillot
    * A partir de 16h30 jusqu’à 18h00 : navettes au départ de Longchamp vers la Porte Maillot (à l’entrée de Suresnes) ou vers la Porte d’Auteuil

    Je vais en avoir des choses à vous raconter lundi !

     

  • Astro

    Un grand mystère a été levé ce midi à l'occasion d'un pot convivial dans mon service, avant le départ en vacances d'un de mes collègues. Le signe astrologique de mon nouveau boss, que j'aime beaucoup. Je l'imaginais Scorpion ou Capricorne, en référence à sa poigne de fer dans un gant de velours et son goût des couleurs sombres. Il est Singe Cancer. Ca ne m'étonne pas non plus, vu son humour pince-sans-rire.

    En faisant un tour de table, j'ai pu vérifier que la bonne entente qui règne entre mes collègues masculins et moi se vérifiait par nos compatibilités astrologiques. 

    2 de mes collègues préférés sont Rat Bélier, un peu fous, aiment rire et s'amuser, peu expansifs, très sensibles.

    L. dont j'ai déjà parlé, et pour lequel j'ai beaucoup d'estime, est Cochon Lion. Je lis son portrait qui confirme ce que j'en connais : son foyer est sa plus grande source de satisfaction et ses enfants sont sa raison de vivre.

    Le dernier, JJ, est Tigre Verseau. Un idéaliste féru de solidarité et de fraternité.

    Tous se sont fait un plaisir de me charrier quand ils ont su quel était mon signe astro chinois.

    "Dans le cochon, tout est bon" m'ont-ils dit.

  • Réussite au travail

    Voici un aperçu de centaines de travaux de recherche en psychologie sociale sur le comportement au travail, compilés  par un enseignant-chercheur bordelais, et paru dans le Nouvel Obs il y a quelque temps.

    Un accent n'est apprécié que dans sa région d'origine.

    "Des études, menées par des Britanniques en 1991 et des Néerlandais en 2006, ont montré que les personnes parlant avec un accent régional sont perçues comme étant moins compétentes et intelligentes que les personnes sans accent régional."

    Femmes, sachez enfumer l'adversaire.

    Pour décrocher un poste à responsabilités, mieux vaut porter Cologne de Mugler que Chanel N°5. C'est le résultat de plusieurs expériences menées lors du recrutement de managers.

    Dîtes merci au chef.

    L'esprit d'équipe, c'est bien mais rien ne paie plus que le fayotage, quoi qu'on en dise. C'est ce que conseille indirectement une recherche effectuée par des psychologues français en 2005. Le mieux, c'est la modestie "déférente" du salarié qui remercie son chef sur le thème "j'ai réussi parce que mon chef m'a permis de prendre conscience de mes capacités et d'y travailler". Le salarié honnête qui remercie ses collègues de l'avoir aidé quand il le fallait ne s'en tire pas aussi bien.

    Trouvez vous des papas !

    On est généralement moins bien évalué par un chef de son âge. L'hypothèse retenue est que les managers développent une stratégie de compensation pour ne pas se faire taxer d'anti-jeunes et éviter les conflits de génération.

    Vieux, gardez le pouvoir !

    Des économistes français ont analysé les performances de 70 000 entreprises entre 1994 et 2000, en tenant compte de la répartition des âges dans l'entreprise : la productivité des salariés augmente régulièrement jusque vers 45 ans, puis se stabilise. Ce n'est qu'à 55 ans qu'on commence à noter un léger ralentissement. Une autre étude de 2001 montre "qu'il n'y a aucun lien entre l'âge et la prise d'initiative personnelle". Enfin, une étude en 2005 montre que c'est la confiance en soi qui garantit l'efficacité au travail et que les séniors qui l'ont réalise d'aussi belles performances que les jeunes diplômés.

    Femmes et hommes, mélangez-vous !

    Des chercheurs néerlandais ont comparé les résultats de groupes de créativité masculins, féminins et mixtes. Femmes et hommes séparés ont à peu près le même niveau de production d'idées. mais ensemble, la créativité augmente d'environ 70 %.

    "100 petites expériences de psychologie en entreprise", Lionel Dagot, éd. Dunot.

     

     

  • Le couple, invention récente ? (suite)

    Hier soir, j'ai donc participé à mon premier "Café de l'amour". La rencontre avec Philippe Brénot, anthropologue et psychiatre, fut riche en échanges. Nous avons poursuivi le débat autour d'un bon repas (et je suis rentrée à 1h du matin, ravie). Le seul moment où j'ai été en difficulté a été lors de la séquence de "la méditation de l'amour". Pas facile de soutenir le regard d'un inconnu ...

    Comme promis, voici un résumé de ce que j'ai entendu au cours de ces 3 heures passionnantes. 

    Sur le couple à travers l’histoire de l’humanité :

    Au Moyen Age, la durée de vie des couples était de 13 ans et de 25 ans au 19ème siècle. Aujourd’hui, avec l’augmentation de l’espérance de vie, elle peut dépasser 40 ans au cours desquels plusieurs tranches de vie se succèdent. Autrefois, on était dans une société du destin : les mariages étaient arrangés et l'individu était le produit de sa condition sociale. A présent, chacun est responsable de soi-même et de son bonheur. Condamné non seulement à être libre, mais heureux.»

    La notion de couple telle qu’on l’entend dans la société occidentale date des années 1970. C’est l’arrivée de la pilule qui a modifié le rapport  hommes - femmes. Avant la pilule, la seule forme de couple était le  « mariage », indissoluble et voué à la procréation. Les hommes faisaient leur éducation sexuelle dans les bordels et les femmes ne la faisaient pas. Tout était fait pour maintenir hommes et femmes dans l’ignorance du sexe, mot qui par ailleurs était tabou. Une fois que le couple a éliminé la question de la fécondité, que celle-ci a pu être contrôlée, il a découvert le plaisir et la recherche du bonheur.

    Sur les différences entre hommes et femmes

    Les hommes sont naturellement polygames, comme 96 % de mâles mammifères, car destinés à perpétuer l’espèce. Ceci s’explique aussi par le fait que la paternité est ignorée, la grossesse chez les mammifères femelles étant cachée, ce qui n’est d’ailleurs plus  vrai aujourd’hui avec l’apparition du test de paternité. Auparavant, il n’y avait aucun moyen de savoir qui était le père de l’enfant. D’ailleurs, de nombreuses cultures sont basées sur un système matrilinéaire où seule l’ascendance maternelle est prise en compte dans la filiation. Dans plusieurs sociétés africaines par exemple, l’enfant porte le nom de sa mère car il est à coup sûr, « l’enfant de sa mère ». Il n’a pas un mais des pères, qui sont tous les hommes de l’âge de sa mère.

    En Occident, dans les 10 premières années de sa vie, la petite fille prend conscience de son destin de femme et de mère. Elle a très vite une idée assez précise de l’homme de sa vie et fait des projets. L’homme, quand à lui, ne commence à penser aux enfants qu’environ 6 mois après le début d’une relation. C’est ce qui explique qu’il est désemparé face à l’assurance de la femme et sa hâte à fonder une famille. Ca fait 25 ans qu’elle l’attend !

    Chez les femmes, le rêve de l'amour avec un grand A est toujours présent, observe Philippe Brenot, anthropologue et psychiatre. La plupart des divorces sont demandés pour cause de déception, car le décalage par rapport à l'idéal de soi et du partenaire est renforcé par l'image de tous ces couples parfaits que l'on voit dans les magazines ou au cinéma. »

    Les comités de rédaction des magazines féminins refusent d’ailleurs de parler de sujets graves, comme la misère sexuelle, parce qu’il faut continuer à faire rêver. Les micro-trottoirs vous donnent systématiquement des témoignages de gens qui font l’amour tous les jours et vivent une relation épanouissante.

    Après le mensonge des contes de fées, les magazines féminins entretiennent le mensonge de l’amour idéal. On veut nous faire croire qu’il est normal que ça marche, or c’est l’inverse qu’il faut comprendre : le sexe n'est pas naturel, il est culturel et le fruit d'un apprentissage.

    Après des siècles de domination par l'homme, aujourd'hui la femme ne le craint plus. C'est lui, l'homme, qui vit désormais dans la crainte d'être jugée par elle.

    Sur le secret d’une relation réussie

    Il est primordial qu’hommes et femmes comprennent qu’ils n’ont pas les mêmes attentes.

    Les hommes doivent savoir, car ils l’ignorent, que la femme remet en question et teste son couple pratiquement tous les jours. Le moindre changement d’attitude est source d’angoisse. Elle a besoin d’être rassurée, mais l’exprime rarement. L’homme en revanche est en CDI dans sa relation. C’est ce qui explique d’ailleurs que bien souvent, au moment de la rupture, il tombe des nues devant une catastrophe qu’il n’a pas vu venir.

    Dans huit cas sur dix, les ruptures conjugales sont donc à l'initiative des épouses. « Les motifs de divorce, chez les hommes, sont en règle générale liés à la baisse du désir physique. Tandis que les femmes, elles, expriment une insatisfaction plus profonde, de ne plus exister en tant que personne, d'être un rouage de la machine familiale, de ne plus être entendues et écoutées »

    Le désir naît du manque. Il s’use donc encore plus vite chez les couples fonctionnant sur un mode fusionnel.

    Le secret des couples qui durent réside dans la capacité des conjoints à inventer des couples successifs et à entretenir un érotisme, c'est-à-dire une tension du désir de l'un pour l'autre.

    La sexualité ne survit pas à la possessivité, à la perte de liberté, à la dépendance, au besoin d’exclusivité. En revanche, un couple mature, composé de deux personnes véritablement autonomes, peut réussir à vivre une sexualité épanouie au long cours.

    Sur les sites de rencontres

    Les sites de rencontres satisfont les hommes plus que les femmes. Car les homme s’accommodent plutôt bien d’une vie faite de rencontres successives et éphémères alors que les femmes en souffrent profondément.

    Sur l’échangisme

    Là encore, c’est un comportement qui répond aux fantasmes de l’homme, dans la mesure où sa sexualité est stimulée par la vision d’autres couples copulant. La femme s’y adonne par peur de perdre l’homme.

    Sur la masturbation

    Philippe Brenot fait l’apologie de la masturbation. Il souligne que 95 % des hommes se masturbent, ce qui explique qu’ils n’ont généralement pas de problèmes sexuels parce qu’ils ont fait l’apprentissage de leur corps et se sont « auto-érotisé ». L’érection est un réflexe et contrairement aux croyances, n’est pas lié au désir.

    En revanche, les femmes ont souvent une grande méconnaissance de leur corps. Elles ne découvrent le plaisir qu’à travers la relation sexuelle avec les hommes. A la question « Pratiquez-vous la masturbation », elles répondent d’ailleurs souvent « Pour quoi faire ? Je fais l’amour trois fois par semaine ».

    Sur le célibat

    « Beaucoup de femmes célibataires sont des veuves qui s'ignorent, affirme Philippe Brenot. Nombreuses sont celles qui ont vécu une séparation douloureuse. » Et qui préfèrent élever seules les enfants de leur vie antérieure, dont la nostalgie les mine secrètement.

    Philippe Brenot conclut en observant, malgré toutes les difficultés, le désir de chacun de vivre un couple monogame amoureux de longue durée.

    Et vous, quelle est votre vision du couple ? Quelles sont vos difficultés face à cet autre, si différent et pourtant si convoité ?