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J'aime - Page 16

  • Fiso fait des vocalises

    Hippo baille.jpg« Tu écoutes beaucoup de musique classique, Sophie ?»

    « Moi ? Non, jamais »

    Eclats de rire de l’assemblée.

    C’était mercredi soir, à la fin d’une répétition, dans l’auditorium d’un conservatoire en banlieue sud.

    Marie, une copine de Deblais (un copain de Nicolas)  m’avait présentée 2 heures plus tôt à Chantal, qui dirige une chorale de chant classique. Marie, je ne l’avais pas revue depuis notre rencontre l’été dernier, lors d’un fameux repas guyanais chez Tonnegrande.

    On avait bien accroché et chanté joyeusement, cet après-midi là, pour le plus grand bonheur du vieux Jacques, tout ému. Complimentée sur ma voix, je leur avais confié que prendre des cours de chant était un de mes rêves jamais réalisés. Ainsi, mardi soir, quand je l’ai retrouvée au KB pour l’inauguration de la nouvelle Comète, elle m’a proposé de l’accompagner le lendemain à la dernière répétition de sa chorale.

    La séance commence par des exercices pour se détendre la mâchoire (ne commencez pas à rire, là-bas dans le fond). Je reste conne quelques instants, à regarder la prof et les autres participants ouvrir et fermer largement la bouche comme des bovins.

    Ensuite, nous devons « creuser le fond de la langue et soulever le voile du palais ». Ca promet.

    Comme je ne comprends pas ce que je suis censés faire, Chantal me dit : « Pousse la langue en avant comme si tu allais bailler ». Ah oui, ça marche, me voilà prise d’une crise de bâillements irrépressibles. Je baille, je baille, et je ne suis pas la seule, on baille tous en cercle. Un spectacle à piquer une crise de fou-rire mais je ne peux pas, je baille !

    Bailler.jpg

    Après une bonne demi-heure de ces exercices, je suis on ne peut plus détendue, vannée aussi. Bailler aux corneilles m’a donné envie de dormir et j’ai envie de ma couette.

    Bon, finalement on commence à faire ce pour quoi on est venus. On chante. Enfin, on fait des gammes, et Chantal me jette des coups d’œil au fur et à mesure qu’on monte dans les aigus. Elle veut savoir jusqu’où je peux « monter ». Car à l’inverse de Marie qui est une alto, moi je suis une soprane. Et il s’avère qu’elle monte haut, la Fiso. Et qu’elle a une belle voix, dixit Chantal. « Même si tu veux pas rester, on te garde », me dit-elle.

    C’est con mais ça m’a fait un plaisir immense qu’elle me dise ça. Comme si mes rêves de gamine se concrétisaient. Y’a des choses comme ça dans la vie, on sait qu’on est fait pour, et on se demande comment on peut vivre sans. 

    Parce qu’en dehors de mon ex-mari, que j’ai séduit en lui chantant du RFTW, de Boby et Oh !91 qui m’écoutèrent religieusement une nuit dans les rues d’Arles et de mon frère, à la guitare, que j’accompagne souvent sur « Killing me softly » ou Bob Marley, je n’ai jamais vraiment su si j’avais du potentiel.

    Enfin, nous ouvrons une partition, « Belle et ressemblante » : un poème d’Eluard devenu une des  « 7 chansons pour chœur mixte à capella » de Poulenc (un illustre inconnu pour moi).

    C’est difficile et c’est beau. Chantal nous apprend à chanter la bouche en avant, pour faire vibrer notre palais, et à respirer « par le ventre ». Je retrouve les sensations de mes cours de clarinette, lorsque j’étais adolescente. Les musiciens à vent pratiquent tous la respiration abdominale. C'est une gymnastique pas évidente et douloureuse, au début. Mon autre plaisir, c'est quaprès un moment, je commence à déchiffrer la partition. Mes 4 années de solfège ont tout de même laissé des traces.

    Lorsque le cours s’achève, à 22h30, je suis claquée. Je puise mes dernières énergies pour me taper la côte de Gentilly, je continue de bailler sur mon vélo et je m’écroule sur mon lit.

    Bb qui baille.jpg

    Ben, vous savez quoi ? Je crois qu’en septembre, j’y serai, à la chorale de Chantal.

    (je vous aurais bien fait écouter du Poulenc, mais Deezer est planté…)

     

  • Coups de coeur

    Après les coups de gueule et loin des coups de blues, mes derniers coups de cœur musicaux :

    "Tu l'aimeras" de Spleen, à écouter ici [lien], hip hop folk sensuel, découvert en 206 sur la compil "FNAC Indétendances". J'aime sa voix éraillée sur cette complainte douloureuse de l'homme abandonné pour un autre.

    "C'est bien t'as l'air heureuse hein?
    épanouie du haut de tes trente glorieuses.
    J'te vois porter ton regard sur lui
    Comme celui que j'ai connu autrefois."
     

    Un peu dég', je suis, car j'ai raté la Nuit Zébrée [lien] de vendredi dernier, où il passait en concert à la Bellevilloise [lien]. A l'écoute du concert, en live sur radio Nova, quelque chose m'a dit que l'ambiance sur scène aurait plu à Tonnegrande.

    Et puis, Absynthe Minded [lien], un groupe belge flamand. C'est un des groupes préférés d’Arno (non, pas toi !) et quelque chose me dit que ça plairait à M. Poireau [lien]. J’écoute « My heroics part One » en boucle mais j'aime beaucoup aussi les autres morceaux, notamment le violon (encore!) très "Djangoesque" sur "Pretty Horny Flow".

    "Isn't it always so?
    the story is unfold, at least
    you got a different role
    and now you gotta quit the scene"

    Leur site et les dates de leurs concerts (veinards, ces belges !...), c'est  [lien]. Mag, Francouas et autres mangeurs de frites, vous connaissez ?

    Et enfin, un inconnu (pour moi, en tout cas), que j’ai découvert au hasard de vagabondages sur « My Space Music » : EDI [lien]. J’aime son rap posé qui m’emmène « A la recherche du bonheur » et la mélodie triste de « Ecchymose ».

     

  • Where is my mind ?

    free music

    J’ai la tête en vrac. Je flotte. Je plane. Ca fait un bon mois que ça dure et loin de m’inquiéter de cet état cotonneux, je m'en délecte. C'est magique.

    Comme cette sensation étrange au décollage d’un avion, quand les pilotes mettent les gaz, que tu te retrouves le dos plaqué au siège et qu’une myriade de papillons s’envole dans ton ventre.  Où comme ce jour de mars où, en pleine cordillère des Andes, je descendais le lit d’une rivière en sautant sur les rochers. Il faisait frais sous les arbres immenses, je m’accrochais à leurs racines noueuses et la terre brune et grasse noircissait mes ongles. Les condors planaient dans le ciel.

    Le cadre était d’une sérénité incroyable. Je n’arrêtais pas de me dire « Tu es là, au Venezuela, tu te rends compte ? » et mon ventre se tendait délicieusement à l’idée qu’au bout de cette rivière, je devrais descendre en rappel une cascade de 50 mètres. J’aime être en suspension, ne pas toucher terre. Le danger m’amuse.

    En ce moment, les sentiments négatifs sont amoindris, relativisés. Même la colère n’a pas de prise sur moi. Elle glisse comme la pluie sur les plumes d'un oiseau. J’ai l’impression de ne pas vraiment être là, de regarder les choses d’en haut. Et pourtant, c’est moi aussi que je regarde vivre. Les émotions sont si intenses. Mon baiser sur la joue d’Esperanza, vendredi soir, était plus appuyé que d’habitude. J’ai soif d’embrasser, de toucher, de dire. Dire ma joie d’avoir croisé leur route et la force de nos liens. Je ne le fais pas forcément d’ailleurs, car rien que d’en avoir envie me fait du bien. Ma voix est plus douce, mes mots plus tendres et mon sourire radieux. Je suis confiante. Je n’ai peur de rien, en ce moment.
  • Lettre à une absente

    Qu’il me soit donné, ma tendre absente, de briser le silence de nos vies en déposant au chevet de ton âme les mille couleurs de ma flamme pour dédier au mystère de ta beauté la tendresse de mes baisers.

    Dans ce pli, vois le témoignage de ma passion.

    Après toi, rien d’autre et plus personne.

    Mon amour d’artichaut arc-en-ciel,

    mon beau bigoudi bleu de Bali

    mon cœur de coquelicot couleur clémentine,

    mon drôle de dromadaire décapotable,

    mon élégant escargot étoilé,

    mon fil de fer fleuri,

    mon gros gâteau gonflable à la guimauve,

    mon honorable hurluberlu herbu,

    mon inimitable ibis des îles,

    mon joyeux joujou jaune,

    mon kangourou en kimono de kabouki,

    mon lapin en lapis-lazuli,

    mon merveilleux muguet multicolore,

    mon nénuphar des neiges,

    mon ouistiti des oasis,

    mon petit pingouin à plumes de paon,

    mon quatuor en quadrichromie,

    mon rigolo radis rouge,

    mon super scoubidou sans souci,

    mon tendre tournesol tout torsadé,

    mon univers utopique,

    mon vénérable vison vêtu d’une veste en velours vert,

    mon wapiti wagnérien,

    mon xylophone (classé) X,

    mon yoyo,

    mon zébu zébré de Zanzibar,

    je voulais juste te dire une chose : je t’m.

    (anonyme - trouvé dans un livre de correspondance)

  • Big up pour les Starloozes

    Ca fait plusieurs semaines que je découvre au fur et à mesure des enregistrements, les dernières compositions des Starloozes. A chaque retour d'enregistrement, mon coloc' me fait écouter le dernier morceau enregistré, sur lequel ils ont posé les cuivres, le chant etc. J'ai d'abord eu les versions instru, et puis au fur et à mesure, les instruments se sont ajoutés, et ça déchire grave ! Du reggae, bien sûr, mon préféré étant "El Dub", trop smooth, et puis aussi des morceaux bien funky dans le style de "T plays it cool", ci-dessus, bijou de Marvin Gaye sur la BO de "Trouble Man".

    Je connais déjà tous les morceaux par coeur, ça veut dire qu'au prochain concert, je vais déchirer en chauffeuse de salle moi aussi.

    La bonne nouvelle du jour, que j'ai eu en rentrant de mon jogging, c'est qu'ils seront en concert les samedis 1er mars et 26 avril au pub O'Gradys à Saint-Ouen. Je vous le rappelerai d'ici là, bien sûr. Ca fait près d'un an qu'ils n'ont pas fait de concert et que j'attends avec impatience de pouvoir y emmener Oh!91 et y retrouver d'autres amis. Donc j'suis trop contente !