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Pensée du jour - Page 7

  • A vot'bon coeur, mesdames !

    Bonjour Mesdames

    Je vais me marier en 2012
    Mais voilà ma future femme est mince et a une petite poitrine...
    Avant d'officialiser mon union et d'être officiellement un gentil mari, j'aimerais avoir une dernière relation charnelle avec une femme plantureuse et ainsi me rappeler une dernière fois aux plaisirs des courbes vertigineuses
    Au plaisir d'avoir de vos nouvelles

    Bises

  • La femme-pansement

    Elle recontacte un collègue, perdu de vue depuis des années. Seule depuis quelques mois, déprimée, elle a besoin de se refaire un cercle d'amis avec lesquels sortir. Les siens ont tous fondé famille. Il répond à son mail d'un ton enjoué, visiblement enchanté de cette réapparition. Il est seul depuis quelques mois et déprimé, lui aussi.

    Ils se retrouvent dans un café, un soir de janvier. Il est moins séduisant que dans son souvenir. Tout à fait quelconque, même.

    Quelques soirées plus tard, elle se laisse embrasser, sans conviction. Les sens font le reste.
    Au petit matin, son regard brun est plein de gratitude. D'autres matins viennent jusqu'à celui où il la pique, une première fois. Elle encaisse le coup, espère que la lueur de ses yeux ne s'est pas ternie, ne dit rien. Il lui écrit des mails où il dit tout le bien qu'elle lui fait : "Tu m'as permis de rester un homme quand je me voyais comme une serpillère."

    Un autre matin vient où il ressent le besoin d'exprimer l'inutile, le superflu, le tacite : "Le jour où je rencontrerai quelqu'un, je te le dirai tout de suite."   
    Cette fois c'est trop. Quelques jours plus tard, elle met fin à leur relation. Reçoit un mail assassin, puis d'autres, qu'elle parcourt, sans comprendre. Ils ne sont pas restés amis, il ne lui a jamais pardonné. Pardonné quoi ?

    aime-toi et on t'aimera

    Le hasard la remet en relation avec un ami très cher, perdu de vue depuis des années. Ils se sont connus au lycée et sont sortis ensemble, de façon épisodique. Seule depuis quelques années, apaisée, elle s'est constitué un cercle de connaissances et ami(e)s avec lesquels elle partage de nombreuses sorties. Il l'appelle un soir, elle est très émue d'entendre sa voix, il veut la voir tout de suite.

    Le jeudi suivant, il s'avance vers elle devant la gare du Nord. Il est encore plus beau que dans son souvenir. Les boucles de ses cheveux noirs sont tissées de gris, les chagrins ont laissé sur son visage, autrefois poupon, de légères griffures, sa démarche est toujours aussi féline.

    Il est seul depuis quelques mois et dans le restaurant où ils se racontent les joies et les blessures des dix années écoulées, l'émotion est palpable. De retour chez elle, où il l'a déposée, elle reçoit un sms de lui : "I'm so excited !" Elle sourit de sa spontanéité, s'interroge quelques instants sur l'ambiguité du message et s'endort, le sourire aux lèvres.

    Quelques soirées plus tard, il la soulève enfin dans ses bras et l'embrasse. L'amour qu'ils se portent depuis si longtemps fait le reste.
    Au petit matin, son regard brun est mâtiné de gêne. D'autres soirées et d'autres nuits se suivent, où ils refont le monde et l'amour. Ses amis s'étonnent de cette relation qui dure mais n'évolue pas. Elle invoque leur attachement à la liberté, leur peur de l'échec. Pourtant, certains soirs, elle est triste et il n'est pas là.

    Un jour où le nombre de leurs nuits ensemble a atteint trois chiffres, il confie que sa solitude lui pèse. Il la câline, lui fait passionément et rageusement l'amour et elle pose enfin la question qui lui brûle les lèvres depuis plusieurs mois :"Pourquoi on n'a jamais essayé de faire un bout de chemin ensemble ?"
    Elle connaissait la réponse à sa question. Elle avait compris, depuis longtemps. Elle voulait juste être rassurée. Il sera à jamais son ami, et peut-être même qu'au soir de leur vie, ils se retrouveront enfin, qui sait ?  

    aime-toi et on t'aimera

    Elle recontacte un copain avec lequel elle s'est brouillée, il y a quelques années. Ils ne sont jamais sortis ensemble. Seule depuis de longues années, stabilisée, elle n'a plus grand-chose à se prouver, si ce n'est qu'elle peut encore aimer et être aimée. Il lui écrit un soir, propose de partager des sardines grillées dans un troquet de Ménilmontant. Elle trouve la proposition pleine de fraîcheur et accepte, ravie.

    Le vendredi suivant, il marche vers elle, sur un trottoir animé. Il est comme dans son souvenir, juste un peu plus cabossé.

    Dans le bistrot bondé où des musiciens chantent, les sardines sont savoureuse et la soirée pleine de simplicité, comme par le passé. Il sort d'une énième rupture avec la même femme, qu'elle connaît, il est déprimé et noie sa solitude dans le vin, comme par le passé. De retour chez elle, il monte pour un dernier café. Au moment de la quitter, il l'attire contre son torse et elle se laisse aller dans la chaleur de ses bras. Sa main caresse la peau dénudée au bas du dos, sa bouche cherche la sienne. Leurs solitudes désormais subies font le reste.

    Au petit matin, leurs regards débordent de tendresse. D'autres nuits se suivent, très vite, et des soirées collés l'un contre l'autre, à se câliner. Parfois l'ombre de l'autre femme voile le regard brun mais elle fait semblant de ne rien remarquer. Elle vit l'instant présent et le présent est bon dans ses bras.

    Il lui écrit de jolis mails où il dit que leur rencontre est capitale pour lui, qu'elle l'éveille, qu'elle lui manque, qu'il retrouve "un paradis perdu qu'il n'a jamais connu". Pourtant, il mentionne aussi l'autre femme, qu'il n'arrive pas à chasser de ses pensées. Elle savoure les jolis mots mais ne se laisse pas griser. Elle devine qu'il se raconte des histoires, qu'il essaie d'y croire; elle ne lui manque pas, tout au plus c'est une présence qui lui manque, celle de l'autre ?

    Un soir où elle est triste, elle lui écrit sa lassitude d'être celle qui console, reconstruit, répare. "Celle avec laquelle on aime passer un instant, une nuit, plusieurs, mais pas celle qu'on veut. Pas celle qu'on aime. Pas celle qui manque." Il ne relève pas. Qui ne dit mot consent.
    Un jour où sa boîte mail s'entête à rester vide, elle pressent qu'il est avec elle, qu'ils sont en train de faire l'amour. Elle appelle, sans succès. Le lendemain matin, elle envoie un mail et reçoit une réponse qui confirme son pressentiment de la veille. Faisant fi de son souhait d'anonymat, il a jeté leur relation à la tête de l'autre femme "pour la rendre jalouse, pour lui mettre tous ses défauts et ses erreurs sous le nez." Il lui demande de l'en excuser puis poursuit en lui donnant tous les détails de leur réconciliation passionnée.

    Elle ne l'a pas excusé. Elle déteste qu'un homme la fasse entrer en rivalité avec une autre femme. Pourtant elle souhaite qu'ils restent amis, mais plus jamais elle ne lui donnera l'occasion de l'utiliser.

    A force de se brûler les ailes, même un peu à chaque fois, il ne va plus lui en rester.

  • Un dimanche matin à Montrouge

    Depuis cette soirée où Jean-Louis, carillonneur montrougien, m'avait invitéé à un apéro improvisé dans sa boutique, le patron de Saveurs et Millésimes, face à la piscine, est mon caviste préféré. Ce soir-là, comme souvent lors de mes pérégrinations, le "petit saut" dans sa boutique s'était prolongé devant une assiette de charcuterie et fromage et j'avais trinqué de bon coeur avec Jean-Louis. Cerise sur le gâteau, le patron de Saveurs et Millésimes est bel homme. Ce dimanche matin, en compagnie de Boug', j'y entre juste pour le plaisir de le saluer.


    Quelques mètres plus loin, devant le Café du Marché, un homme qui porte bouc et lunettes de soleil nous barre le passage; à l'interieur, le patron nous hèle : "Qu'est ce que vous buvez, les filles, je vous invite ?"
    Présentations faites, nous nous posons quelques minutes devant deux petits noirs. Au mur, le portrait du patron trône au milieu de ceux d'acteurs et de l'enfant de la ville, Coluche.

    "Romy, c'est mon ex" dit Nasser.

    - Ça ne lui a pas réussi de sortir avec vous" lui dis-je.


    Il prend la pause devant l'objectif de Boug' qui prévient pourtant "Vous ne savez pas qui vous avez fait entrer chez vous!"
    Autour du comptoir, les habitués ricanent. Il y a Arnaud, l'homme au bouc, Loic, le charcutier qui prend une pause avant de retourner au marché et d'autres anonymes. Nasser ne sait pas où nous pourrions prendre un brunch. "Au pire, on ira manger des crêpes au marché". "Prenez vos crêpes et ramenez les ici, les filles".

    Je propose à Boug' d'aller voir si Chez Friloux  est ouvert. Nous traversons l'avenue de la République, éventrée par les travaux de prolongement de la ligne 4 du métro. Hélas, Chez Friloux, il n'y a personne et nous ne pouvons qu'admirer le beau décor de bois en nous promettant d'y revenir, accompagnées des deux joyeux lurons du quartier.

    Puisque nous somme là, remontons jusqu'au Rubeo Monte où une salopette inaugurée en juin dernier rend hommage à Coluche, l'enfant de Montrouge, enterré non loin de là, au-dessus du périphérique.
    Au retour vers le marché, nous passons par la rue Sadi Carnot où je découvre une trouée de verdure. "C'est un petit parc, me dit une mamie que son chien promène, il est très joli". Bon ben alors, on entre et le petit parc est fleuri et doté d'un petit pont de bois qui tient bien (on est montées dessus).
    Mon téléphone bipe, c'est Nicolas qui m'engueule gentiment "Tu devais pas passer cette semaine ?"

    boug',montrouge



    Il est déjà 13h30 et nous accélérons le pas. Au marché de Montrouge, Marc et sa belle moustache dorée solde ses galettes, à quelques minutes de vacances bien méritées. "On remballe mamie et c'est les vacances" dit-il à Thomas qui rêvasse en le regardant badigeonner les crêpes brunes de beurre salé. Je le taquine "Comment ça, vous remballez mamie ?" "Non, ça ça fait longtemps que c'est fait".
    Marc nous offre de belles gaufres épaisses, cadeau de la maison, et ses recommandations. On le rassure "Elles n'auront pas le temps de sécher".

    Quelques minutes plus tard, comme promis, nous déballons nos crêpes chez Nasser, devant un petit verre de blanc. Au comptoir, David et Arnaud jouent au 30. Un homme nous aborde et taille la bavette avec nous, il est dépanneur auto et surtout très sympa. "Ça peut servir" dit Boug', sauf pour celles qui circulent à vélo. Yannick est Brestois de naissance mais Malakoffiot depuis plus de 35 ans. "Il fait beau, faut aller à la piscine" dit David. Ouais, enfin, restons calmes, c'est pas la canicule, non plus ....

    Il est plus de 14 heures quand Boug' m'embrasse et monte dans son auto direction le soleil. Cette flânerie dans les rues de Montrouge m'a donné envie de prolonger la balade, cette fois de l'autre côté du périphérique ...

  • Je suis une femme très simple

    Il paraît que je donne l'impression de vivre à 100 à l'heure et d'être boulimique d'activités, toujours en mouvement comme le lapin Duracell.
    C'est parce que je ne vous raconte pas (quel intérêt?) toutes ces soirées où je me délecte du silence de mon appartement, plongée dans un film ou un bon livre en sirotant une tisane. Cette semaine, par exemple; à l'exception d'une parenthèse feutrée et enjouée chez P_o_L, où j'ai immortalisé les facéties de Blacksad, j'ai égréné chaque soir l'histoire de Paris à travers Métronome, le passionnant livre de Lorant Deutsch, confortablement enfoncée dans mes oreillers.

    P_o_L.jpg


    Il paraît que je donne l'impression de passer ma vie à manger et d'être boulimique de saveurs, d'odeurs et d'opulence comme Gargantua.
    C'est parce que je ne vous raconte pas toutes ces soirées où, fatiguée de mes repas à l'extérieur, toujours trop riches et trop saucés, je me sustente de soupes légères ou de légumes juste cuits dans leur jus. Cette semaine, par exemple, à l'exception d'un dîner savoureux et léger chez P_o_L, je me suis contentée, chaque soir, d'un bol de soupe maison.


    Ce soir, pourtant, je m'étais préparée à une petite fête gustative. Le jeudi, c'est jour de livraison dans les coopératives italiennes Latte Cisternina. Cette super adresse m'a été confiée par Flo, ma petite lurker italienne, rencontrée sur ce blog et devenue une très bonne copine (elle a eu, de surcroît, la bonne idée d'emménager récemment dans mon quartier). Un soir de juin, nous avons partagé une salade et une bouteille de vin et j'ai découvert la texture incroyablement crémeuse de la burrata.

    burrata.jpg

    Je travaillais aujourd'hui dans les beaux quartiers, à deux pas de la place Vendôme. Vers 18h30, j'ai emprunté la rue des Capucines, où l'Irlande adultère trinquait avec l'Auvergnat robuste. A proximité du boulevard de la Madeleine, j'ai levé un sourcil sur la plaque de la rue Cambon et fouillé ma mémoire quelques instants; je viens de le vérifier, il s'agit bien du fief de Coco Chanel.


    Laissant la massive église de pierre à ma gauche, j'ai traversé le boulevard et continué dans la rue Godot de Mauroy, jusqu'au n° 37. Là, j'ai poussé la porte d'une échoppe exiguë, accueillie par les vocalises d'un grand gaillard brun à l'accent aussi chantant que sa gorge décomplexée. Noyée parmi les dizaines de cartes postales colorées recouvrant les murs, la Joconde m'adresse un sourire goguenard mais je n'ai d'yeux que pour les victuailles empilées, fromages, jambons, pâtes fraîches et légumes marinés. Surtout, je cherche du regard les boules blanches et crémeuses que les connaisseurs s'arrachent dès la livraison.

    Burrata.jpg


    Pour 22€, je repars avec 200 grammes de parmesan, une boule de mozzarella di buffala, deux burratas et un sachet de raviolis farcis à la viande.


    De retour à la maison, je tranche une tomate charnue, enfonce la lame dans la boule de mozzarella moelleuse, saupoudre le tout de poivre fraîchement moulu, l'arrose d'un filet d'une huile d'olive grecque très parfumée et déguste mon festin d'une frugalité exemplaire.

    Pour les adresses des 4 boutiques parisiennes et un texte très sensuel sur cette burrata tant convoitée, je laisse la parole à LittleParis.

  • Avec Maurice l'Alsacien

    Hier, en direct de Liège, j'envoie un message à un fidèle commentateur de mon blog que je n'ai rencontré que deux fois : 

    « Tu me récupères à la gare du Nord ou on se retrouve directement au resto ? J'arrive de Liège à 20h et des poussières.

    — Je te récupère à la gare. Ca te changera d'avoir quelqu'un t'attendant à l'arrivée à Paris.

    — Rires ! Merde ! J'avais oublié que tu lisais mon blog ! »

    Pas de pot, Chez Casimir était complet et Chez Michel, fermé. Chez Félicie, en revanche, on est content de me réserver une table « Tu sors de la piscine ? Y'a toujours une place pour toi, mon coeur ! »

    Le temps d'une halte chez moi où je me déleste de mes bagages, nous voilà tous deux devant l'incontournable entrecôte béarnaise. Et j'ai écouté Maurice l'Alsacien, dont la première langue étrangère fut le français, et j'ai voyagé à Madagascar, en Thailande, au Laos, au Brésil et même à Clermont-Ferrand !  

     Voilà, Maurice, t'as gagné : j'veux aller à Strasbourg et à Clermont-Ferrand maintenant !