World Music à l'honneur chaque soir, du mercredi au samedi
Next One15 rue Bernard Palissy, Paris 6ème
Tél : 01.45.48.42.22
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World Music à l'honneur chaque soir, du mercredi au samedi
Next One15 rue Bernard Palissy, Paris 6ème
Tél : 01.45.48.42.22
Ce soir, j'ai quitté le travail en compagnie d'une de mes hôtesses. Agée d'une cinquantaine d'années, celle-ci vient de vivre des moments difficiles. Seule, sans enfants, c'est une femme aigrie, difficile. L'année dernièer elle m'a fait un coup de trafalgar et depuis un an je m'en tiens à des relations strictement pro avec elle : bonjour, au revoir.
En juillet, elle m'a appelée un matin, en larmes, pour m'annoncer que son neveu de 30 ans venait de se tuer en voiture, sur une route de Corse.
Depuis son retour, je me suis fait discrète, ne posant pas de questions, la laissant venir à moi à son rythme. Je la connais un peu après 5 ans. Cette semaine, elle m'a confié qu'elle était bouleversée, n'arrivait pas à dormir et qu'elle se sentait seule. Je lui ai proposé de nous retrouver dans la semaine pour passer la soirée ensemble.
Ce soir, donc, je l'ai emmenée boire un mojito dans le Marais, un de mes quartiers préférés. Nous nous sommes laissées tomber dans les fauteuils en cuir fauve de l'Amnésia. Elle m'a raconté son neveu, fils unique, qui avait annoncé à ses parents que sa copine était enceinte 2 jours avant de se tuer. Quad j'ai vu ses yeux se mouiller, j'ai doucement changé de sujet. Puis nous sommes allées dîner d'un magret de canard rôti aux figues et miel à la Tartine, 24 rue de Rivoli. Une brasserie sans prétention que j'avais découverte, cet hiver, au sortir d'un théâtre. J'avais été subjuguée par la chaleur et le professionalisme des serveurs. Le service y est toujours aussi courtois. Sur le carrelage, un éclair qui attrape mon regard : c'est Kiki, la souris de la maison, elle se balade entre les tables, visiblement peu perturbée par le bruit et les lumières. Marrant d'observer le regard surpris des autres convives.
A la sortie du restaurant, nous levons les yeux vers l'Hôtel de Ville et la tour Saint Jacques défigurée. Le soir, j'aime rentrer en bus et admirer Paris qui scintille sous les feux de la nuit.
Place du Châtelet, je me souviens du Pygmée, restaurant africain ou âgée d'à peine 20 ans, après des concerts de jazz live au Front Lounge, je venais à l'aube manger d'odorants mafés avec Simon, le barman. Ring that bell, Simon !
J'enjambe le Pont au Change, à gauche Notre Dame, à droite la Conciergerie, sous lequel glisse un bateau-mouche qui promène sur son dos des grappes de touristes émerveillés. Nous remontons le boulevard Saint-Michel, quartier favori d'Esperanza, jusqu'au Luxembourg, puis arrivons à Port Royal, enlaidi par la cité du CROUS. J'aperçois la Closerie des Lilas, bar restaurant mythique qui vit Zola, Cézanne, Verlaine puis André Breton et Hemingway. A droite, on file vers Montparnasse. Nous roulons maintenant sur les pavés de la place Denfert Rochereau ou trône une réplique miniature du lion de Belfort et ou on trouve l'entrée des catacombes. La rue Daguerre, à droite, est quasi-déserte.
18° sur Paris m'annonce l'affichage lumineux au-dessus du périph'. J'aurais juré qu'il faisait meilleur. Dans ma rue , une québecquoise m'arrête, elle est paumée et me demande quelles sont les rues alentour. Amusée, je me lance dans une énumération appliquée quand une personne fait irruption d'un immeuble voisin et lui crie "C't'é ci !". Ma blonde frisée me jette un "Z'êtes bin fine". Je suppose que c'est un compliment. Merci madame et bone soirée ... moi je vais bloguer.
Hier soir, après une dégustation de sashimis fondants et de tempuras aériens chez Toritcho, j’ai proposé au gourmet qui m'accompagnait de prendre le dessert au Nouveau Café, le restaurant de Pierre Goyenetche qui se trouve dans le quartier de Montparnasse.
Je reste fidèle à ce sympathique endroit même si à mon grand regret, la carte s’est simplifiée. Les desserts, souvent négligés en restauration, y étaient d’une originalité et d’une délicatesse rares. Disparu le sublime chaud-froid de pain d’épices aux abricots, nappé d’une sauce au Campari, qui fit tant le bonheur de mes papilles ! Volatilisés le petit pot de crème au cacao de Tanzanie et son lait d’amande ou la tarte Tatin de bananes caramélisées.
Fort heureusement, l’accueil et le service y sont toujours impeccables, grâce à Katarina, la jolie et pétillante serveuse slovaque aux allures de rockeuse blonde.
La déco du Nouveau Café est sympathique et dégage un je ne sais quoi d’exotisme et d’originalité avec ses palmiers en plastique et ses lumières rouges. Aux murs, des affiches de films et d’artistes (on est dans le quartier des théâtres). Aux beaux jours, la baie vitrée coulisse et s’ouvre sur une rue paisible.
La présence de chiens dans les restaurants m'insupporte mais je fond d’indulgence devant l’œil suppliant de la petite chienne de la maison, Jazzy, qui ferait pleurer un CRS. En fond musical, un mélange improbable et réussi : Michel Berger, de la musique classique, du jazz. Côté addition, c’est loin d’être le coup de bambou :
A l’heure du déjeuner et le soir jusqu’à 20h, une formule entrée-plat-dessert pour 7,90 € !
Deux autres formules complètes sont proposées à 12 et 16 €.
A la carte, des salades énormes à 10,50 €, des grillades et poissons, quelques plats régionaux comme une brandade de morue que je n’ai pas pu finir, une souris d’agneau caramélisée à la polenta de légumes, un confit de canard.
Côté desserts, en attendant la réapparition de mes douceurs favorites (promise par le gérant), on pourra patienter avec le croquant aux 3 chocolats ou la tarte Tatin.
Le Nouveau Café (ouvert 7j/ 7)
13, rue du Maine, Paris 14ème
Tél. : 01.43.21.65.29
Toritcho
47 rue du Montparnasse
Tél. : 01.43.21.29.97
Mardi soir, je suis allée rendre visite à ma copine "Honey Bunny" pour lui donner la boîte de thé rapportée de Tokyo. Thé non indentifié, la seule chose compréhensible sur la boîte étant "Ume Konbucha". A l'ouverture, nous découvrons d'étranges vermicelles colorés, je suppose qu'il s'agit de thé instantané. Comme nous n'avons pas encore dîné, je lui propose d'aller manger des sushis dans notre cantine japonaise, Toritcho, que j'ai déjà mentionné sur cet espace. Ce sera aussi l'occasion de leur montrer mes photos de leur pays et de leur donner les drôles de friandises que je leur ai ramenées.
Nous poussons la porte du restaurant, par chance, il reste des places au comptoir, nous saluons le patron, le serveur ainsi que les maîtres sushis et nous y installons, entre un couple d'occidentaux et 2 vieillards japonais. Nous commandons 2 soupes de udon qui ne figurent pas sur le menu, ce sont de grosses nouilles de blé de couleur blanche. Je montre mes photos de Tokyo au patron et un des vieillards à côté de moi se mêle à la conversation et m'apprend qu'il est né juste à côté de Shinagawa, le quartier ou j'étais. J'apprend que c'est un quartier riche. Je lui montre les photos. Nous commençons à discuter, il m'apprend qu'il est peintre ainsi que son compagnon qui a exposé au British Museum.
Il s'appelle M. Sumiya Michio et le peintre célèbre s'appelle M. Kenji Yoshida. M. Yoshida vit en France depuis 42 ans et aura 82 ans le 24 mai prochain; il s'est engagé comme kamikaze sous la seconde guerre mondiale juste avant que la guerre ne se termine. Ce sont 2 vieillards très élégants et souriants, M. Yoshida a un pantalon large à bretelles et une chemise en coton. L'ambiance est très détendue, Honey Bunyy est hilare, la petite fille du patron court dans l'entrée en riant aux éclats et M. Michio nous offre une bouteille de saké que nous buvons avec eux et l'équipe du restaurant. Quand je leur confie que je rêve de retourner au Japon et en particulier à Kyoto, le maître sushi, Isao, m'apprend qu'il est né à Kyoto. Après notre savoureux bol de udon, dans lequel baigne un oeuf, une grosse crevette, du canard et des légumes, M. Yoshida et M. Michio nous font goûter des oeufs de daurade et des oeufs de mulet fermentés. J'ai bien aimé la deuxième proposition. Nous parlons du Japon avec le patron, je les fais bien rire en leur parlant des toilettes japonais. J'apprend aussi que laisser un pourboire n'est pas insultant mais qu'en fait c'est un concept totalement inconnu au Japon et qu'ils ne comprennent pas de quoi il s'agit. Il me dit aussi qu'il est très difficile pour eux d'apprendre des langues étrangères à cause de la prononciation. Nous repartons vers 23h après avoir laissé nos coordonnées aux 2 peintres et ma boîte de friandises au patron. Le Toritcho est vraiment un de mes restaurants préférés, il y règne une ambiance familiale et conviviale dans laquelle je me sens bien.
Toritcho au 47 rue du Montparnasse, Paris 14ème
Vendredi soir, j'ai retrouvé mon crew de célib' pour aller manger un bo-bun au restaurant "Le Cambodge", à 2 pas du canal St Martin. C'est la deuxième fois qu'on se casse le nez sur la porte de ce minuscule restaurant (jamais 2 sans 3), cette fois il était fermé pour travaux. Les filles avaient envie d'exotisme, je les ai donc emmenées au métro Parmentier dans un très bon resto sénégalais, "Au Village". L'accueil manque de chaleur , le service est inégal selon que je sois accompagnée de blancs ou de noirs, mais le cadre est sympathique et la nourriture copieuse et délicieuse. Après avoir siroté une "sénégalaise" à base de rhum et coco en dégustant quelques accras, j'ai conseillé un thiep et un mafé et j'ai choisi un colombo de cabri fondant et relevé. Mes 2 cops se sont régalées. Au dessus de l'entrée de la salle, un vieux joue de la kora, c'est reposant et il a beaucoup d'humour. Il lance des prénoms au hasard jusqu'à ce qu'on se retourne et exhorte les hommes à honorer leur femme "6 ou 7 fois" par nuit, ce qui peut devenir du domaine du possible après plusieurs litres de jus de gingembre. Et surtout, il nous rappelle qu'il ne faut pas "coucher fâchés".
Au Village
Spécialités africaines, ouvert 7j/7
86 avenue Parmentier, 75011 Paris (M° Parmentier)
Tél : 01.43.57.18.95