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2yeux2oreilles - Page 130

  • Une étoile m'est tombée sur la tronche

    Il est minuit, je viens de récupérer ma connexion internet pour découvrir que j’ai un nouvel ami sur myspace.

    Tout en surfant sur quelques blogs, j’écoute distraitement d'abord. Mais pas longtemps. 

    Il paraît que c’est une musique qui s’écoute à l’arrière d’une voiture, non pas version CUImais en laissant défiler devant ses yeux les lumières de la ville.

    Et là, tout de suite, mes pieds tapent le sol au rythme de la musique et j’ai une envie folle de m’évader en voiture, d'ignorer que le périph’ est limité à 80 km/h et d’en faire le tour jusqu’au bout de la nuit.

     "As the stars fall", merci,

    elles ont brillé dans mes yeux ce soir.

     

  • Aigues-Mortes, mais pas de faim !

    A l’approche de la Camargue, mercredi soir, j’ai eu une pensée émue en voyant les directions d’Avignon et Arles. Il est presque 22h quand nous partons à la recherche d’un restaurant encore ouvert dans Aigues-Mortes. Le patron de l’hôtel nous a dit « Dépêchez-vous ». Pas le temps de réfléchir donc, j’avise sous les arcades (d’où son nom), un restaurant ouvert, saute de la voiture pour vérifier qu’ils servent encore, mmm, il fait chaud à l’intérieur, un feu flambe dans la cheminée de pierre, je vérifie quand même l’éventail des prix sur la carte qui est prometteuse, me gare et nous entrons. A l’intérieur, 2 couples.

    Je n’ai pas précisé. Ce soir-là, nous avions décidé de manger léger. J’opte pour le menu, oubliant mes bonnes résolutions. Hé, merde quoi, en Camargue, on bouffe pas de la salade verte !!!

    J’opte pour une soupe de poissons maison. Servie à la soupière, s’iou plaît, avec croutons et rouille.

    Mais avant ça, un jeune serveur nous apporte une mise-en-bouche : une verrine de mousse de betteraves à l’huile d’olive avec filet d’anchois sur toast, posé sur la verrine. Une pensée pour Oh ! et Lancelot qui m’auraient sans aucun doute filé leur part.

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    La soupe est divine et la serveuse nous en propose une nouvelle louchée. Ma collègue s’arrêtera là. Moi je continue avec la suite du menu, bien sûr. Je renonce à la côte de taureau rôtie (miam) et choisis une galette de ris d’agneau aux légumes, sauce crémeuse aux champignons, parfaite. Raisonnable, quand même, non ?

    Et puis, en dessert, une brochette d’ananas sur une  mousse de noix de coco, sauce pain d’épice. Là, E. ne résiste pas et picore dans mon assiette. L’ananas est juste caramélisé, la mousse de coco très parfumée.

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    Quand c’est fini, ça continue, le charmant serveur pose devant nous une dernière douceur : une verrine étroite (heureusement !) contenant une crème au chocolat accompagnée d’un physalis façon pomme d’amour.

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    Le restaurant s’est vidé, je bavarde avec la serveuse, fort sympathique. Le service était chaleureux, parfait, la grande classe avec ramassage des miettes avant le dessert, et la cuisine d’une fraîcheur exquise.

    Les Arcades,c’est 23 boulevard Gambetta à Aigues-Mortes, donc (y’a même une recette sur leur site)

    Le lendemain, au petit-déjeuner, le patron de l’hôtel me demande où nous avons dîné. « Ah, les Arcades, ah oui, c’est une très bonne table ».

    Nos stagiaires ne nous accompagnent pas pour le déjeuner, nous choisissons l’auberge des 4 vents (ça y est, CUI va encore faire un jeu de mots foireux) et en souvenir de Bi-O-Bi-Ouaille, je déguste une gardianne de taureau. Je te rassure, elle était bonne mais la tienne est meilleure, Boby. Le soir, après avoir appris pourquoi on appelle les Aigues-Mortais les « ventres bleus », je chope au vol, avant d’attraper le mien, des fougasses d’Aigues-Mortes. Arrivée tardive, départ précipité, je n’ai quasi rien vu d’Aigues-Mortes, même pas les salants, aperçus ensuite sur la route vers Montpellier, sous un soleil couchant de toute beauté. Heureusement que j’ai des copains dans la région …

     

     

  • Bouffer à Grenoble (2ème essai)

    Mardi soir, je dépose E. à l'hôtel et reprends la voiture pour m’offrir un peu de détente dans une piscine proche.  Je programme le GPS mais avant que j’aie pu réagir, TomTom me fait prendre l’autoroute et je réalise qu’il m’envoie à Grenoble. Les gens conduisent comme des barjos dans le coin, de vraies furies, j’avais déjà remarqué cette furieuse tendance aux coups de klaxon et accélérations excédées et je pique un coup de sang sur l’autoroute. Après quelques essais infructueux, je mets une claque à TomTom, cet andouille ne connaît pas la piscine de Seyssinet et je m’en remets à des passants pour m’indiquer la route à suivre.

    Même s’il ne s’agit que d’une première impression, je trouve les Grenoblois assez peu chaleureux. La comparaison sera encore plus cruelle avec les Aigues-Mortais que nous rencontrerons le lendemain.

    Après ma séance de nage, je récupère E. à l’hôtel et nous rejoignons les quais de Grenoble, mais cette fois, après avoir hésité entre camerounais et antillais, nous nous arrêtons dans un petit restaurant mauricien repéré la veille, avec des loupiotes rouges qui clignotent. Le patron est assis tout seul au fond de son joli restaurant aux couleurs des îles. Nous nous installons et partageons une assiette de bonbons piment, samossas, accras et beignets d’aubergine, puis je déguste un rougail d’espadon. Un vrai moment de détente sur fond de zouk et reggae. Nous papotons avec le patron qui va souvent à Paris et pour finir, il nous offre un rhum arrangé au comptoir. Rien à voir avec l’expérience désastreuse de la veille. Je vous recommande ce restaurant, ça s’appelle le Blue Bay, et c’est situé 1 quai Créqui à Grenoble.

    Le lendemain, dernier regard vers le panorama montagneux. La veille, Lucette m'a expliqué comment reconnaître les montagnes alentour. J'essaie de me rappeler : le Vercors est plat, la Chatreuse en pic et le massif de Belledonne dentelé. Au déjeuner, dernier repas tartiflette à la brasserie du Rondeau, décidément excellente même si le service est un peu désordonné, avant de prendre l’autoroute jusqu’en Camargue. Je vous recommande chaleureusement cette brasserie « bonne franquette » de Seyssins mais attention, elle est fermée le soir (de toute façon, la tartiflette, c’est trop lourd à digérer le soir, non?)

  • Sur le terrain

    Ca y est, ma première semaine est – presque – finie. J’étais ravie de ce premier contact avec les clients et de ces 3 jours passés avec ma collègue.

    Je pense que ce poste va me plaire. Après avoir travaillé dans les bureaux, je découvre le terrain et la réalité des magasins. Je suis aussi confrontée à la complexité de l’être humain, et ceux qui me connaissent savent à quel point ça me passionne. En effet, les deux clients que nous avons visités cette semaine étaient très différents.

    A Grenoble, il s’agissait d’une première formation, suivie par une responsable visiblement récalcitrante, son PDG et la responsable paie. Je l’appellerai Carole. Elle a l’attitude typique de la femme, pourtant jeune, qui fait le même métier, dans la même société, depuis 24 ans et voit la nouveauté comme une menace. Heureusement le PDG, lui, est très enthousiaste. Jeune, il est sympa, dynamique et déconne pendant la formation en nous lançant des clins d’œil. Les deux autre râlent et soupirent quand on les invite à utiliser le logiciel. A la fin de la première journée, ma collègue se plaint de la négativité des deux femmes.

    Le lendemain, au déjeuner, je pose des questions, leur demande s’ils sont tous de la région. Comme je m’en doutais à son accent, le PDG est chtimi. Lucette, la responsable paie, embraie avec moi sur des recettes de cuisine et à la brasserie, me conseille des petits plats. Elle me parle de son fils et nous conseille pour le soir un resto en montagne. Lucette marche à l’affectif. Elle a besoin d’attention. L’après-midi, elle est beaucoup plus motivée et fait volontiers les exercices. Je me dis dans ma tête qu’il faudra que je relise mon bouquin sur la formation et les façons de gérer les différents profils de stagiaires, le « je sais tout », le « grincheux », le « piégeur », le « bavard » etc.

    Lucette demande quand on va utiliser la « stimulation ». L’adhérent la charrie « Simulation, pas stimulation ! Ben, alors, z’avec pas honte à votre âge, Lucette ? » Elle glousse en me jetant des coups d’œil goguenards.A la pause café, elle profite que le patron aie disparu pour me confier qu’elle est confrontée à la misère comme elle ne l’a jamais vue. « Des caissières en contrats de 22h, après 23 ans d’ancienneté et payées le SMIC, vous vous rendez compte ? ». Ca y est, nous nous en sommes fait une alliée.

    Carole, quand à elle, finira la formation en étant à peine moins réfractaire que quand elle l’a commencée. Elle a de forts problèmes d’absentéisme dans son équipe et se plaint que personne ne veut la dépanner en cas de besoin. Elle dit que pour le patron, elles ne sont que des numéros, mais c’est bien elle qui râle parce que ses salariées pourront désormais avoir 2 jours de repos continus (?). Elle anticipe déjà des problèmes à venir, et ce faisant, elle va les créer. En effet, comment vendre l’outil à son équipe si elle-même n’y croit pas ?

    Entre deux pauses café, j’en profite pour faire mes courses et lire les notes de service affichées sur un tableau, où on promet par exemple des primes en cas d’alerte sur un vol. En discutant avec les stagiaires, j’apprends qu’il y a de plus en plus de maladies liées au travail pénible de caissière, principalement des tendinites à cause de la répétitivité des gestes.

    A li’ssue des 3 jours, l’e PDG est ravi. Il nous demande ce que nous pensons de ses 2 collaboratrices. « Un peu négative, vous êtes gentilles ! » dit-il lorsque nous parlons de Carole. J’espère être envoyée sur la formation complémentaire, à l’issue de quelques mois de pratique, pour savoir comment les changements ont été accueillis par l’équipe de Carole.  

    Le jeudi, nous dispensons justement une formation complémentaire à une responsable  et sa directrice, dans la région de Montpellier. Une jeune femme très dynamique et volontaire qui utilise notre logiciel depuis 4 ans. Elle en est très satisfaite et lorsque sa directrice s’absente et que nous discutons un peu de son poste et son équipe, elle se réjouit de la bonne ambiance et et du volontarisme de ses salariées pour la dépanner si besoin. « C’est donnant-donnant », dit-elle.

    2 femmes, 2 attitudes, 2 atmosphères tellement différents …  

  • Chez les mousquetaires

    Ce matin, réveil à 5h15. Je n’ai pratiquement pas dormi, j’avais peur de me louper. La journée promet d’être longue.

    Dans le taxi qui m’emmène à la gare de Lyon, je songe à ces mêmes matins brumeux où les sympathiques chauffeurs de la compagnie Near Cabs s’arrêtaient devant ma maison géorgienne à la porte verte, dans le quartier de Drumcondra, pour m’emmener à l’aéroport, dans mon tailleur vert à boutons dorés. Ce matin, j’ai repensé à l’Irlande, encore, au type qui prenait ma résa au téléphone et m’accueillait d’un « How ya doin’ french girl ? » et à notre vieux voisin, John, si beau représentant de cette bienveillance irlandaise. Il doit être mort aujourd’hui.

    Voiture 8, j’ai rencontré la collègue que j’accompagnerai cette semaine. Nous parlons peu pendant les 3 heures qui nous emmènent à Grenoble, elle tente de finir sa nuit tandis que je vais boire un café dans la voiture-bar. J’aime bien passer mon voyage dans les voitures-bar des trains.

    Quelques heures plus tard, nous avons garé notre voiture sur un parking entouré de montagnes. L’air était vif mais le soleil radieux. La seule fois où je suis venue à Grenoble, c’était dans le ventre de ma mère, juste avant qu’elle ne prenne l’avion pour Nouméa.

    La matinée fut courte. Le midi, nos 3 stagiaires nous ont entraîné à la brasserie du Rondeau, à Seyssins, que je vous recommande fortement. Spécialité : les ravioles, que j’ai mangées avec un civet de sanglier, pour finir sur une crème brûlée aux noix.

    Ce soir, nous dormons dans un hôtel sur les hauteurs de Seyssins. Nous sommes allées dîner à Grenoble, et après avoir longtemps hésité, sommes entrées dans un restaurant indien où le type qui noius a reçues était absolument infect. Il nous a aboyé dessus quand ma collègue lui a demandé si les samossas étaient à la viande et a passé tout le repas à lever les yeux au ciel. Pour clore le tout, la nourriture était médiocre, les beignets réchauffés, le cheese nan pauvre en cheese. Le nom de cet endroit à éviter ? Royal Tandoori.