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2yeux2oreilles - Page 193

  • Courir

    J’ai commencé à courir en 98, à Dublin. Depuis, je suis accro aux sport d’endurance, que je pratique régulièrement. Je les préfère aux sports qui demandent des efforts intenses et de courte durée. 

    Je cours seule, au saut du lit - je n'avale rien à part un jus de raisin -, en musique et pendant 50 minutes généralement. Il y a des fontaines à eau dans le parc où je cours, j'ai donc la possiblité de boire quelques gorgées toutes les 10 minutes. En ce qui concerne le fait de courir à jeun, il y a les pro et les anti. Moi je me sens plus légère et plus tonique en n'ayant rien dans le ventre.

    Ici, un lien vers des fiches-conseils entraînement et santé. Mes recommandations ne sont pas nombreuses : investir dans le matériel adapté (ne pas oublier le soutien-gorge spécial sport, qu'on ait une poitrine généreuse ou pas), s'étirer avant et après, y aller progressivement quand on commence et éviter les poids supplémentaires aux poignets et chevilles qui fatiguent les articulations. Moi j'ai d'abord démarré par des séances de 20 minutes et puis j'ai augmenté progressivement. Ce sont d'ailleurs ces premières 20 minutes qui sont les plus difficiles pour moi, après je pourrais courir pendant longtemps tellement c'est bon. Bientôt, sur les conseils avisés de mon sportif préféré, W., je vais investir dans un cardio fréquencemètre, pour bien préparer le Paris-Versailles et les 20 kms de Paris.

    Pourquoi courir ? Ca ne fait pas maigrir, mais ça sèche comme tous les sports d'endurance. Ca muscle pratiquement tout : jambes, fesses, dos, abdos. Et surtout, très vite, on court pour le plaisir que ça procure; au bout de 20 minutes d'endurance, le corps libère l'endorphine, hormone de l'orgasme.

    Pourquoi vous croyez que j'ai toujours le sourire ?

  • Mon amie

    J'ai peu d'amies. A., dont le prénom signifie "espoir" et que j'ai connue au lycée. On avait 17 ans et on a mis longtemps à s'apprivoiser. On se croyais différentes mais au fond on était pareilles. La colère a construit notre indépendance. Je ne parle pas souvent d'elle parce qu'elle lit mon blog et qu'elle est pudique.

    Mon autre amie, celle dont j'ai envie de parler ce soir parce que je viens de passer une heure avec elle au téléphone, je l'ai rencontrée il y a presque 4 ans. A un moment ou j'étais en pleine détresse, devenue une étrangère pour moi-même. Incapable d'afronter les questions, peur d'être jugée, mes amis n'ont parlé qu'à mon répondeur pendant un an. Mes parents étaient loin, heureusement, et ma fratrie me laissait tranquille. On a toujours été pudique dans la famille. J'aurais voulu hiberner dans un trou et je n'arrivais même pas à faire une nuit complète. L'hiver 2003, je ne l'oublierai jamais. C'est l'hiver ou j'ai eu le plus froid de ma vie.

    Dans ce brouillard, I. croise ma route. Derrière la battante, je découvre une sensibilité exacerbée et un sens de l'écoute immense. Petit à petit, elle me raconte son histoire, similaire à la mienne, et ses blessures : manque de confiance, peur de l'abandon, sacrifices. Et puis la révolte, violente, inattendue. Le remords, comme un couteau qu'on s'enfonce et qu'on remue dans la plaie. Cette blessure là, il fallait être une femme et l'avoir vécu pour la comprendre. Alors pour la première fois, je me confie à une femme. On pleure ensemble sur nos questions sans réponse. Et puis, après de longs mois, les larmes commencent à laisser la place aux rires, au fur et à mesure qu'on se pardonne nos fautes imaginaires.

    Aujourd'hui, I. cherche toujours l'amour. J'ai souvent du mal à comprendre pourquoi ses rapports avec les hommes sont si passionnels. Notre différence, c'est qu'elle en a peur. Moi, je me nourris d'eux. Je vois ce qui nous rapproche, pas ce qui nous éloigne. Ils ont les valeurs que je ne trouve pas chez mes soeurs et qui sont miennes : la fraternité et la loyauté. Mais y'a toujours une exception à la règle. La mienne s'appelle Isabelle.

     

  • Pause

    Fatiguée, vidée, je fais une pause de blog quelques jours.

    Besoin de me reconnecter à moi-même.

    A bientôt :)

  • A la Charité sur Loire

    1d99011487c5d63e86d1c1e804c3d774.jpgCe week-end du côté de Sancerre avait un goût de vacances bien agréable. J'en suis revenue ragaillardie, reposée, constellée de taches de rousseur (et avec une nouvelle coupe de cheveux). 

    Vendredi, Pap’s m’a récupérée à la gare ; à 17h30, j’étais dans le jardin en train de manger des noisettes. Quand Mère Mi m’a appelée pour l’apéro, à 19h30, je dormais comme un bébé dans ma chaise longue, avec Spok qui ronronnait à mes pieds. 

    Samedi, petit-déj dans le jardin puis j’ai proposé à Mère Mi qu’on aille se balader à la Charité sur Loire. Surnommée « la ville du livre », cette étape sur la route du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle a pour moi un charme particulier. J'aime flâner dans les rues anciennes de cette ville blottie sur les bords de la Loire, autour de l'église Notre Dame, classée au patrimoine historique de l'Unesco. La Charité est surnommée « la ville du livre » depuis 2000; elle doit son surnom à un libraire parisien qui s'y installa et organisa en 1996 la première foire aux livres anciens. Il invita ses amis à se lancer dans l'aventure et aujourd'hui, la ville compte une quinzaine de libraires qui vendent livres neufs, rares et d'occasion. Désormais la Charité sur Loire abrite aussi des ateliers des arts et métiers du livre (enluminure, calligraphie, reliure) et accueille de nombreux évènements liés au livre, tout au long de l'année (notamment la "nuit du livre" et deux grands marchés annuels). C'est dans la librairie "Là ou dort le chat" que je dégotai il y a 2 ans le roman que je recherchai depuis si longtemps : "Entre chiens et loups" de Gilbert Cesbron. Il y a des coïncidences amusantes, parfois. 

    Je grimpai jusqu'aux remparts afin de jouir d'une vue imprenable  sur la Loire et les toits de la Charité.

    Guidées par une voix chaude et des accords de guitare qui emplissaient l'air, nous arrivâmes dans le jardin des Bénédictins ou une foule était massée en plein cagnard, au pied de l'église. La ville accueillait le 5ème festival "Blues en Loire". Tout en regrettant que Pap's, qui aime le blues, ne soit pas là, nous sommes restées quelques minutes à savourer l'énergie de Nico Backton & the Wizards of blues. Nous sommes ensuite redescendues vers les bords de Loire tout en découvrant avec amusement les nombreuses citations peintes sur les murs de la ville.  

    La Charité est aussi le point de départ de notre descente annuelle de la Loire en canoë, lorsque nous entreprenons de rallier Saint Satur, à 20 kms de là. Une journée de rigolade, baignade et retournement de canoës qui se termine généralement par un barbecue chez Didier. Je me baigne mais j'ai toujours un peu la trouille que les silures m'attrapent un orteil.

    Au retour, après avoir longé le canal de la Loire, nous avons tourné dans un chemin pour rejoindre la ferme des Barreaux. Je n'y suis encore jamais allée mais cet endroit isolé doit son originalité au fait qu'il propose des produits faits maison à base de canard. Outre le classique foie gras, on peut déguster ce sympathique palmipède en entrecôte au crottin de Chavignol, en fondue ou en carpaccio. Tout cela dans une oasis de verdure paisible, peuplée d'animaux amusants que la patronne parisienne élève : vache africaine, petites autruches etc. L'addition est un peu salée (compter 25 € pour un plat)

    Hier, nous sommes allés pique-niquer et jouer au golf au lac des Settons, un des trois lacs artificiels de la Seine. Et ce matin, sur la route de la gare, je me suis arrêtée à la chèvrerie de Voisy puis à la cave de M. Ducroux ou j'ai chargé ma valise de quelques crottins acidulés et de bouteilles de Sancerre rosé.

    Mes adresses sur la route :

    La ferme des Barreaux, 18140 Herry (entre La Charité et Pouilly sur Loire)

    Tél : 02.48.79.57.80

    Chèvrerie de Voisy(1,10 € le crottin), 18300 Veaugues

    Tél : 02.48.54.28.35

    Cave Daniel Ducroux(moins de 6 € la bouteille de Sancerre), 18300 Crézancy en Sancerre

    Tél : 02.48.79.04.47

    Loire-Nature-Découverte, quai de Loire, 18300 Saint-Satur

    Tél : 02.48.78.00.34