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2yeux2oreilles - Page 194

  • Filaplomb

    Philippe est un ami que j'ai connu grâce aux blogs. Nous sommes entrés en contact par le biais de la littérature, notamment grâce à Romain Gary.

    Une blogueuse mythique l'a très justement appelé un jour "le tricoteur de mots". Je trouve que ça lui va à merveille. La plupart des jeux de mots de son blog, "La vie des petites choses" m'échappent d'ailleurs, trop subtils pour moi. 

    Philippe m'a expliqué qu'il écrivait depuis toujours et que son projet de vie était de créer une maison d'édition de textes courts et nouvelles. En effet, ce genre littéraire, qu'il affectionne particulièrement, est un peu boudé en France. Dans une interview donnée à Eric, de CDLM, il explique plus précisément son projet. 

    Seulement, ce projet est freiné par le peu d'intérêt et d'aides qu'apporte notre pays aux entrepreneurs.

    Tout est prêt : les auteurs, les textes, la structure. Ne manque qu'une chose : le capital de départ.

    Alors, parce que la blogosphère est le monde des amoureux des mots, parce que des milliards de gouttes font les océans, parce que c'est notre rêve à tous de vivre de notre passion, nous pouvons aider Philippe à réaliser le sien.

    Vous voyez le bonhomme facétieux qui vous fait un sourire craquant sur la colonne de droite ? C'est Filaplomb. 

    Cliquez, lisez, donnez, commentez, encouragez, fournissez des pistes. Quoi que vous fassiez, c'est beaucoup.

  • La fille coupée en 2

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    Je me réjouissais de voir le dernier Chabrol. J'aime les muses du monsieur, Stéphane Audran Marie Trintignant dans "Betty" mais surtout, surtout, l'une des plus belles femmes françaises, à mes yeux, Isabelle Huppert, dans le pesant "La cérémonie". Dans "La fille coupée en deux", Ludivine Sagnier, Benoît Magimel et François Berléand forment un trio infernal. "Une jeune femme qui veut réussir dans la vie et dont le rayonnement séduit ceux qui l'entourent, s'éprend d'un écrivain prestigieux et pervers, et épouse un jeune milliardaire déséquilibré."

    Quelle déception ! Je n'ai pas cru un instant à ces histoires d'amour. La platitude du jeu des acteurs et les nombreuses caricatures m'ont envoyée sur des pistes complètement fausses, si j'en juge le script et les critiques. J'ai vu une Ludivine Sagnier manipulatrice et vénale et un Berléand malheureux. Pourquoi tombe-t-elle amoureuse de lui, puisque contre toute évidence, elle est amoureuse ? Pourquoi alors qu'il a enfin obtenu ce qu'il voulait, Magimel fait ce qu'il fait ? Ludivine qui déclare à propos de Berléand "Je l'aime" avec la fougue d'une limace, ce même Berléand qui l'embrasse comme un poisson dans son bocal, et Magimel si peu crédible dans son costume étriqué de minet torturé. La fin est ridicule, une sorte de clin d'oeil à "La fille sur le pont", film magnifique, lui.

    Perplexe, je lis les critiques, quasi unanimes, qui encensent ce film.

  • Traque en milieu hostile

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    Malgré un regard lisse, l'éclat de ses prunelles

    D'un implacable duel annonce les prémices.

    Sous le sourire de miel, un prédateur s'avance,

    Savourant en silence le trouble des gazelles.

     

    Son oeil soudain se fixe et ses muscles se bandent,

    Des frissons de désir parcourent son flanc chaud

    Louvoyant et agile, il resserre l'étau,

    La pupille d'onyx, aux aguets, elle tremble.

     

    Sur ses lèvres carnassières on voit rosir le sang

    Et dans ses yeux d'argent, déjà, brille le fer.

     

    Sous son souffle animal, elle frissonnera de joie,

    Leurs corps s'agripperont dans une joute bestiale

    Dans l'iris minéral se reflètera l'émoi

    Provoquée par l'odeur de sa peur impériale.

     

    Quand, enfin victorieuse, sa bouche fouillera

    Le corps de velours nu aux courbures graciles,

    Le charbon de ses cils incandescents verra

    Se répandre le jus de la blessure grenat.

     

    Il plantera alors ses crocs dans la chair tendre,

    Ses griffes lacéreront la peau chaude et musquée,

    Par les râles du plaisir il se fera surprendre

    Sans un mot, elle glissera à ses pieds, irradiée.

     

    Son regard incrédule, doucement, vacillera.

    Une poussière de cendre en voilera l'éclat.

    D'un dernier soubresaut, sous la morsure divine,

    Enivrée du parfum de sa sueur saline

    Dans un sursaut ultime, son dos se cambrera.

     

  • Papa Sarkozy

    "Le défi de l'Afrique, c'est de s’approprier les droits de l’Homme, la démocratie, la liberté, l’égalité, la justice comme l’héritage commun de toutes les civilisations et de tous les hommes". 

    *Ajout du 21 août (extraits):

    "L'Afrique a fait se ressouvenir à tous les peuples de la terre qu'ils avaient partagé la même enfance. L'Afrique en a réveillé les joies simples, les bonheurs éphémères et ce besoin, ce besoin auquel je crois moi-même tant, ce besoin de croire plutôt que de comprendre, ce besoin de ressentir plutôt que de raisonner, ce besoin d'être en harmonie plutôt que d'être en conquête.

    Joies simples, bonheurs éphémères, ça pue le mythe du bon sauvage à plein nez !

    Comprendre, raisonner, conquérir sont des facultés inaccessibles aux Africains, sans doute ? 

    "Ceux qui jugent la culture africaine arriérée, ceux qui tiennent les Africains pour de grands enfants, tous ceux-là ont oublié que la Grèce antique qui nous a tant appris sur l'usage de la raison avait aussi ses sorciers, ses devins, ses cultes à mystères, ses sociétés secrètes, ses bois sacrés et sa mythologie qui venait du fond des âges et dans laquelle nous puisons encore, aujourd'hui, un inestimable trésor de sagesse humaine."

    Pas besoin d'aller vous balader en Grèce, Nicolas, il existe une civilisation africaine qui a été la lumière du monde, à l'époque ou la Gaule était encore peuplée de barbares. Ce pays s'appelle l'Egypte. 

    Ne vous excusez pas de votre ignorance, vous êtes encore si nombreux à situer  l'Egypte au Moyen-Orient (je n'ose soupçonner un acte délibéré).

    Ces propos sont de Nicolas Sarkozy et sont extraits d'un discours, prononcé au nom de la France, le 26 juillet dernier à Dakar.

    Je relaie le coup de gueule courroucé de Malaika. Continue, la belle, à réveiller les consciences et à faire entendre ta voix ! Il faut ques les Africains l'ouvrent plus, pour fermer la bouche de ceux qui voudraient parler en leur nom.

    J'en profite pour relayer aussi la réponse faite par un professeur de l'Université de Dakar au discours prononcé par M. Sarkozy, en juillet dernier, à Dakar.

    Les Africains ne veulent pas de votre "amitié" méprisante. Et moi, j'ai honte pour vous de prononcer ces mots au nom des Français !

  • L'homme à l'oreille croquée

    Roman noir de Jean-Bernard Pouy, sur les conseils de Christophe