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2yeux2oreilles - Page 21

  • Pad thaï, ok, mais "Pas d'thaï" !

    Aujourd’hui, le premier de mes 3 jours libres avant de rentrer en France.

    J'attaque par une séance de saut à la corde dans la salle de fitness. Le voisin du dessous s’est plaint, quelques jours après mon arrivée, que je l’avais réveillé à 7h30 en sautant sur ma terrasse. Surprenant mais il ne l'a pas inventé, de toute évidence. Faut dire que la corde qui claque sur le sol, ça fait un peu de bruit. J’ai perdu au change au niveau de la vue (panoramique depuis mon 8ème étage) mais j’ai gagné la climatisation.

    Ensuite, j’ai la mauvaise idée – et la conscience professionnelle - de consulter ma boîte mail. J'y trouve des mails de mes stagiaires, un peu en panique face au logiciel sur lequel je les ai formés. Je réponds aux questions et finalement je bosse pendant plusieurs heures et propose de passer les voir le lendemain. Pfff ! …. Parfois, je me dis que mon sens du service est un peu too much …

    Du coup, entre deux mails, j’ai passé l'après-midi allongée sur ma terrasse au soleil. On ne peut pas dire que j’ai beaucoup pris le soleil depuis mon arrivée. D’abord, s’il fait chaud, le temps est plutôt nuageux et le soleil rare. Ensuite, il fait nuit quand je sors du boulot.

    En fin d’après-midi, Maurice m’a eue : je décide de partir à la recherche de ses fameuses chiottes dans le centre commercial Terminal 21, qu’on aperçoit depuis la station de Skytrain Sukhumvit. Il est marrant, ce centre commercial ; beaucoup plus petit qu’il n’y parait de l’extérieur, et divisé en étages identifiés par une ville : Tokyo, Paris, Istanbul etc. où l’on retrouve quelques clins d’œil. Beaucoup plus chic et cher que Platinum, par exemple, on y trouve, comme partout, un espace nourriture gigantesque. J’y mange mes premiers pad thaï, accompagnés de quelque chose qui ressemble à des feuilles d’endive. Ca se mange ? « Oui ça se mange, c’est un banana blossom » confirme la/le serveuse / serveur.

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    En toute logique, je me dis que les chiottes japonaises doivent être au niveau Tokyo, au 1er étagé. Bingo ! Je confirme, Maurice, ça vaut le détour, surtout que pour les dames, il y a l’option rinçage de foufounette en plus, et le jet vise parfaitement ! Je me demande quand même comment tu as pu y passer 45 minutes ?

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    Après le centre commercial, je décide de m’offrir un petit massage pour fêter la fin de ma mission. Les critiques concernant le Crystal Spa, recommandé par Wan, étant plutôt mauvaises, je décide de m’en tenir aux valeurs sûres et retourne au Health Garden, où je m’offre 1h30 de massage à l’aromathérapie. Quel pied !

    J’en sors à 23h et baille aux corneilles. Je n’ai qu’une envie : glisser sous la fraîcheur du ventilateur pour une bonne nuit réparatrice mais j’ai rendez-vous : ce matin, le portier de l’hôtel m’a invitée à dîner et donné rendez-vous à 23h au beer garden  du marché de nuit de On Nut. « I want to buy food for you » a-t-il dit. Pas de problème, mon garçon ! Les marchés de nuit ou night markets, il y en a dans toutes les villes thaïlandaises. Ce sont de grands espaces pourvus de tables et chaises, où on peut manger des plats préparés vendus sur les stands.

    En pénétrant dans les allées du night market de On Nut, je comprends que j’ai raté quelque chose, jusque là. Le beer garden du marché de nuit, c’est the place to be, là où tout se passe. Il y a des tables et tabourets en bois blanc, une scène, deux rockeurs, et une ambiance d’enfer ! Je repère P. qui a attaqué la bière en m’attendant. Il commande un pad thaï (décidément, c’est le thème du jour) et une salade de fruits de mer. Un groupe de jeunes femmes déchaînées dansent et chantent à tue-tête. Je reconnais des morceaux joués par le couple de musiciens chez Elvis et ai très envie de danser. P. me donne l’impulsion qui me manquait et je rejoins le groupe de femmes qui deviennent carrément hystériques à mon arrivée. Après quelques minutes, au moment où je tente de m’éloigner, l’une d’elles me retient fermement, j’ai encore droit aux « I love you » et aux photos.

    Après le repas, P. propose une boîte de nuit, puisque j’aime danser. Nous prenons un taxi jusqu’au Sang Gan club, d’où s’échappe une musique techno assourdissante. « Merde, voilà qui va définitivement ruiner tous les bénéfices de mon massage » me dis-je en regrettant d’avoir accepté de venir jusque là. Heureusement, mon supplice sera de courte durée : après quelques minutes, cette daube commerciale laisse la place à plusieurs chanteurs qui se succèdent, jusqu'à la fermeture, à 3h, dont un vieux beau assez grotesque dans son moule-boules violet et vert. Contre toute attente je passe une super soirée car comme je l’ai déjà dit, la pop thaï a été une des bonnes surprises de ce voyage. D'ailleurs, si quelqu'un peut me fournir quelques liens vers des vidéos, j'apprécierais.

    Si la musique est bonne, P., en revanche, commence à être un peu relou car il insiste pour que je danse et surtout, il continue à commander de la bière alors que je lui dis que je n’en veux plus. Je le soupçonne d’avoir comme objectif de finir la nuit avec moi, ce qui se confirme dans le taxi de retour, où le fourbe tente une intrusion sous ma mini-jupe. Je l’envoie gentiment se faire cuire un œuf à On Nut, tandis que je remonte me reposer de ce grand écart entre table de massage et piste de danse.

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  • Off !

    Ca y est, ma mission est terminée ! Ce soir, je quitte le bureau, un peu nostalgique et aussi heureuse d'entamer mes 3 jours de repos avant le retour en France.

    Je me mets en route pour les centres commerciaux. D’abord, le Pantip Plaza, temple des geeks, pour y acheter un disque dur. Ensuite, le Platinum, temple des shoppeuses, pour commencer mon shopping thaï.

    A la sortie du skytrain, j’entends des cris et des sifflets. Des gens agitent des drapeaux et chantent joyeusement du haut de chars colorés. La Gay Pride ? Non, une des nombreuses manifestations qui se déroulent dans le pays depuis quelque temps. Aux dires de Rob, la Première Ministre, soeur de l'ancien Premier Ministre condamné pour corruption, est très impopulaire. Les femmes lui reprochent de ne rien faire pour lutter contre la violence envers les femmes, en hausse. Ceci expliquant sans doute cela, l'alcoolisme aussi est en hausse dans le pays et la vente d'alcool a été interdite en journée, ce qui fait bien rigoler Rob. Le bouddhisme n'est plus ce qu'il était ...

    Au Pantip Plaza, je repère des disques durs 1 tetra pour une cinquantaine d’euros. Le platinum, juste à côté, est un immense centre commercial où on a la garantie de faire des affaires. Les chemises pour hommes y sont aux alentours de 5€. Je n’ai que le temps de parcourir 1 ou 2 étages et d’acheter un petit cadeau à ma copine Jam.

  • Mes pauses café à Bangkok

    Mardi, j’ai acheté des friandises pour mes stagiaires ; Rob m’a dit que les thaïlandais adoraient ça. Devant l'immeuble de mon client, un type vendait des fruits ; avec la papaye et la mangue, il me donne un petit sachet de sucre rose, je me demande bien pourquoi. Je comprends lorsque je goûte la mangue : elle est verte et sa chair peu sucrée et plutôt craquante (et le sucre rose, pimenté, ça vous étonne ?).  

    Avec mon café, Wan m'a offert de drôles de petits macarons verts et roses. Et au retour du déjeuner, j'ai trouvé une boîte en plastique remplie de billes oranges devant mon ordinateur. Qu’est-ce que c’est ? Des billes de melon ? Non, en fait ça ressemble aux beignets indiens trempés dans le sirop. Pas très bon, mais offert de bon cœur, alors …

    Aux toilettes, j'ai croisé la directrice du service qui s’est enquise de mon weekend et m'a offert un baume à appliquer sur mes piqûres de moustique.

    Le petit déj’ d'aujourd'hui : banana and salapao. C’est vert et mou comme une balle antistress. Quand on mort dedans, ça a la texture des brioches chinoises au porc et le goût de la noix de coco ! En l'occurrence, c'est chinois à l'origine. Pas mauvais du tout … Bon, j’ai pas vu qu’lil y avait un papier collé en dessous et je l’ai mangé aussi ….

    Dans l’après-midi, Wan arrive avec un autre paquet de friandises. Heureusement que c’est ma dernière journée !!! Ces billes bleues et vertes ne m’inspirent pas du tout mais en fait, c’est fourré à la cacahuète et noix de coco (entre autres ingrédients non identifiés) et plutôt bon. Le nom serait ka nom tom.

    J’en aurai mangé des choses bizarres ici ! Un petit rappel en images :

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  • Cabbages and Condoms

    IMG_20131119_211353.jpgJ’avais repéré ce restaurant dans mon guide touristique et m’était promis d’y aller ; son propriétaire, Mechai Viravaidya, en reverse les recettes à la PDA, une association fondée en 1974 et  impliquée dans l’information et le développement de la population thaïlandaise. Il est surtout célèbre pour son implication dans l’accès à la contraception et la lutte contre le sida et s’investit dans de nombreuses autres belles causes, comme l’accès à l’eau, l’éducation des enfants ou la défense des droits humains. Donner son argent à une telle association, voilà une belle occasion de manger utile.

    Cabbages and Condoms se trouve entre les stations Nana et Asok, dans un quartier très animé, où les « salons de massage » et bars pour touristes à la recherche de sexe pas cher se succèdent. Musique rock, bière à gogo, pléthore de jeunes thaïlandaises court vêtues, qu’on croise au bras de vieux (et jeunes) Européens.  M. Viravaidya a du boulot.

    La première surprise, pour moi qui pensais trouver un modeste restaurant familial, c’est la beauté du lieu qui abrite Cabbages and Condoms.  Au bout d’une allée, une boutique vend plein d’objets artisanaux, fabriqués par les populations rurales, dont les fonds sont eux aussi reversés à l’association de M. Viravaidya . Je sais où je vais venir acheter mes cadeaux, moi (elle ferme à 22h30) … L’entrée, qui  débouche sur  un magnifique jardin intérieur, est gardée par deux mannequins aux tenues surprenantes ... Je prends un ticket car il y a 25 minutes d’attente et je vais boire un jus de goyave (si, si !) au Captain Condom bar, où la décoration est pleine d’humour et, contre toute attente, franchement réussie (qui eut cru qu’on puisse habiller des lampes d'objets  aussi moches ?)

    (Comme d'hab, cliquer sur la photo pour la voir en grand)

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    [Z'avez vu, j'ai enfin retrouvé le mode d'emploi des montages photos !]

    Ca y est, une table s’est libérée pour moi. A l’étage, je m’installe dans un espace rafraichi par de nombreux ventilateurs et brumisateurs, surplombant les dineurs. Je suis absolument ravie d’être dans un endroit aussi beau, original et utile. La carte offre un très grand choix de plats végétariens, salades, soupes, curries, poissons, viandes, est prometteuse et originale, elle aussi.

    En entrée, j’opte pour des Kha Nom Jeeb (à moins que ce ne soit des Chaw Muang, j’ai un doute). C’est joli, ce mauve, et c’est bon !

    Ensuite, j’hésité à goûter la version C&C de ce crabe au curry pour lequel j’en pince, et je choisis un Gang Phed Ped Yang, un canard rôti au poivre vert cuit dans du lait de coco, accompagné du petit panier de riz gluant auquel je suis devenue accro.

    En dessert, je vais enfin pouvoir goûter ce dessert thaï si réputé, Khao Niew Mamuang, mangue et riz sucré. La carte des desserts est très alléchante - j'y ai même trouvé les fameux Bua Loi Nam King dont je me régale avec mon pote Jack à la Perle de Dalyan - et j’espère bien pouvoir revenir avec Rob et Richard pour en goûter d’autres !

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    Je remplis le questionnaire de satisfaction, paie la modique somme de 582 Bt. (+/- 14€) et gagne encore un cadeau surprise … un préservatif féminin ... alors ça, j’ai déjà testé et franchement, pas concluant, j’ai plutôt eu envie de rire !

    Je repars absolument ravie de cet endroit.Une seule suggestion : diminuer la ventilation et éteindre les brumisateurs (pas très écolo) car les plats refroidissent à la vitesse grand V. En dehors de ça, chapeau bas, M. Viravaidya !

    Cabbages and Condoms on 10 Sukhumvit Soi 12, Bangkok (TLJ jusqu'à 22h)

    Tel : (662) 229 4610 ou 229-4611-28

  • Une soirée avec les Brits

    Il est plus de 18h30 quand Rob me chope à l’angle de Pramuan et Silom Road, dans le quartier indien de Bangkok. Le British Club est un bel endroit pourvu d’une piscine, cours de tennis et salle de gym. Je rencontre enfin Richard, un autre ami de Maurice l’Alsacien, et il a vraiment une bonne bouille qui s’arrondit quand il sourit, ce qu’il fait souvent.  Nous montons dans sa voiture et allons dîner dans le quartier de Richard, près de Bang Sue.

    Là aussi, on mange en plein air et il y a un chanteur. Ils commandent du crabe au curry, une salade de papaye qui, étrangement, m’arrache moins la langue que celle d’Elvis (ou alors je m’habitue) et une soupe qui me confirme que non, je ne m’habitue pas. Richard commande du riz en urgence pour éteindre l’incendie dans ma bouche. Mes convives ne mouftent pas, il faut dire que les Anglais mangent bien plus épicés que nous autres Gaulois.

    Peu avant 23h, Richard nous dépose à la station de métro. Ouf ! Je vais pouvoir rejoindre la foule qui célèbre Loy Krathong. Pour le feu d’artifice, c’est raté mais au moins je vais pouvoir aller déposer mon offrande à la déesse de l’eau. Dans le métro à Bangkok, il y a des portiques de sécurité et des gardes, et il faut ouvrir son sac, comme à l'aéroport. Rob m'explique que c'est parce qu'il y a eu un attentat, il y a quelque temps de ça. Il y a pas mal de tensions à la frontière avec la Malaisie. Les Thailandais n'en font pas grand bruit pour ne pas nuire à leur première source de revenus : le tourisme.

    Rob est vraiment sympa, il m’accompagne dans ma lubie de clélébrer Loy Krathong, avouant n’avoir jamais fait ça en 16 ans de vie à Bangkok. Il me fait rire en me racontant qu'il s'est fait sortir de la piscine du British Club à cause de ce "bloody Loy Krathong" et des gens qui voulaient balancer des fleurs dans la piscine.

    Rob propose le Lumpini Park qui est à côté de chez lui et sur ma route. J’y achète une vraie jolie fleur, une fleur de lotus je crois. Le plan d’eau est plein de fleurs flottantes, on dirait des nénuphars de toutes les couleurs. Phon m’a dit que si la bougie restait allumée, c’était une année de chance. Je mets ma précieuse embarcation à l’eau et ma fleur fait instantanément la culbute (et moi je fais gaffe car les berges sont glissantes).

    Voilà, c’était Loy Krathong et une journée riche en expériences de toutes sortes.