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2yeux2oreilles - Page 22

  • Retour dans le sud

    Nous voilà coincés dans les embouteillages, en ce début de soirée de Loy Krathong. Les gens commencent à se ruer vers les points d’eau. Boo essaie de passer à droite, puis à gauche, et se tourne vers moi « Too much traffic ». Bon de toute façon, je suis attendue par Rob et Richard, et vu le temps que j’ai mis à arriver jusque-là, je ferais mieux de repartir vers le sud de la ville. Boo me dépose à l’embarcadère où je suis arrivée. Je prends son numéro de téléphone, ça peut servir, et une photo souvenir, ce qui le fait beaucoup rire. Et je lui laisse 100 Bt au lieu des 50 négociés au départ, parce qu’il fait un métier difficile et que ces 2€, pour moi, c’est que dalle. 

    Je monte dans le bateau et paie 8 Bt. Nous traversons le fleuve et je vois le bateau se vider. Je demande à quelqu’un, en pointant l’embarcadère où je dois débarquer, si je dois descendre ici ou rester dans le bateau. En fait, les 8 Bt., c’était pour traverser le fleuve, maintenant nous avançons à la queue leu leu sur des planches pour embarquer dans un autre bateau. Me voilà rassurée ; vu la foule, je suis bien dans un bateau-taxi. Je paie 20 Bt. jusqu’à ma destination (rappelez-vous, j’ai payé 500 à l’aller …)

    Le fleuve de nuit, c’est magique. Les temples sont illuminés et les bateaux sur l’eau brillent de mille feux. A côté de moi, un homme m’adresse la parole. Il est turc, médecin de son métier et s’appelle Yusuf. Son anglais est très sommaire mais nous communiquons sans peine. Il vient de Cappadoce et poursuivra son voyage jusqu’à Hong Kong et Shangai.

    Arrivés à destination, c’est la cohue. Une foule énorme, les bras chargés d’offrandes flottantes, se masse déjà au bord du fleuve. On se croirait sur les Champs Elysées un 14 juillet. Des hommes sont plongés dans l’eau au milieu des nappes de détritus. Nous piétinons jusqu’à la station de métro où j’ai toutes les peines du monde à fausser compagnie à Yusuf qui tente de négocier un dîner. Hey, ce soir, j'ai rendez-vous avec 2 charmants britanniques !

     

  • Où un homme me met à genoux

    Boo stoppe son tuk tuk devant un temple d’où s’échappent des incantations. Il me fait signe de ne pas faire de bruit et me guide jusqu’à une salle. Je mets mon téléphone en mode silencieux. A part moi, il n’y a qu’un seul visiteur, qui m’invite à entrer avec lui (après m’être déchaussée, bien sûr). Le monsieur, qui s’appelle Phon, est propriétaire d’une plantation de caoutchouc au sud de la Thaïlande. Il a fait 650 kms en voiture pour venir se recueillir dans ce temple qui n’est ouvert au public qu’un jour par an. Thai

    Je suis un peu déçue : le bouddha noir n’est pas noir du tout, et pas très impressionnant. Phan explique qu’il n’est plus noir parce que les gens le recouvrent de feuilles dorées. Ah voilà !

    Phon m’invite à m’agenouiller devant le Black Buddha et à formuler mes vœux. « Autant que tu veux, même en français », dit-il. Et comme je ne veux pas le froisser, je m’exécute et me prosterne 3 fois avec lui.

    Phon a une sœur qui habite à Paris, près de Montmartre. Et un fils qui va se fiancer, dont il me montre les photos.  Il me conseille d’aller faire un tour à l’Export Center, qui vend des pierres précieuses et fait une promotion unique aujourd’hui à -30%, et me montre le certificat tamponné de la bague de fiançailles qu’il a acheté pour son fils. Je lui dis que ça ne m’intéresse pas « Mais c’est bon pour le chauffeur de tuk tuk, il va avoir un bon pour de l’essence gratuite, tu n’as pas besoin d’acheter, juste y rester 5 minutes » dit-il. Je lui dis que je veux acheter des cadeaux pour ma famille et ma petite sœur « You’re very good, you’re sister n°1 », me dit-il.

    Avant de le quitter, je prends son adresse email. Vas savoir, peut-être que mon vœu va être réalisé et que je vais pouvoir aller faire un tour dans sa région, un de ces 4 ….

  • Fiso en tuk tuk

    C’est très marrant le tuk tuk, on dirait une discothèque, y’a des lumières roses et bleues qui s’allument et clignotent quand le chauffeur freine. En revanche, on est à la hauteur des pots d’échappement et ça secoue sérieusement. Ma bouteille d'eau valdingue, je la rattrape de justesse et range vite mon téléphone-caméra par peur qu’un cahot le fasse gicler de l’habitacle.

    Ambiance en images :

    Mon chauffeur s’appelle Boo et par chance, il se débrouille en anglais. Notre première étape sera donc le temple du Bouddha noir ou Bouddha chanceux.

  • Le long de Silom road

    IMG_20131117_125402.jpgCe matin, j’ai zappé le petit déj et après une séance d’abdos, pris un thé sur ma terrasse, au soleil. Quand je descends à la réception, le portier et la réceptionniste sont resplendissants. A l’occasion de Loy Krathong, ils sont tous deux habillés de tenues traditionnelles. Elle, en ivoire, telle une mariée, et lui en pantalon brillant. Il m’entraîne vers une table où de jolis bouquets artificiels, piqués d’une bougie, attendent qu’on les mette à l’eau. J’ai tellement honte de poser avec lui sur la photo, habillée en routarde, que je remonte mettre une jolie robe noire en soie fleurie.

    Après une deuxième séance de photos, il est plus de midi quand je prends le BTS. Je descends à Silom, passe un coup de fil à Rob, sans succès, puis m'engage sur la Silom Road, qui s’avère être ma première balade vraiment agréable dans les rues de Bangkok (ou devrais-je dire, dans les artères gigantesques et ultra polluées de BKK). La présence occidentale dans ce quartier d’affaires ne fait aucun doute : les tailleurs et salons de massage se succèdent, à des prix doubles de ceux pratiqués dans mon quartier, les cafés proposent des bières et diffusent de vieilles chansons de Queen, et il y a plein d’Occidentaux dans les rues.

    Ça fait un bon moment que je marche, il est presque 15 heures et j'ai encore un bon bout de chemin. Je passe devant un stand où un homme est en train de cuire une omelette bien appétissante. Et si je faisais mon premier repas dans la rue ? Je commande une « thai style omelette with chicken » et m’installe sur une table en plastique où une blonde déjeune déjà. Mon omelette à 1€20 tient ses promesses : tomates et oignons frais, baveuse, pas la trace d’un volatile mais ce n’est pas grave.

    J’entame la conversation avec la jeune fille blonde qui est canadienne, mannequin et à Bangkok jusqu’en avril prochain puis je vais boire mon premier espresso depuis 1 semaine, que je paie 65 Bt. (contre 50 pour l’omelette …)

    Au bout de Silom Road, pas la moindre pancarte indiquant l’embarcadère n°1. Facilement repérable avec mon plan à la main, je me fais alpaguer par un type qui se présente comme travaillant à l’ambassade américaine, de quoi éveiller instantanément ma méfiance. Il demande ce que je cherche et s’écrie : « Pier n°1 too expensive, you have to go to Pier N°3 ». Avant que j’aie le temps de dire ouf, il arrête un tuk tuk et me jette dedans. Au bout d’une impasse, un embarcadère « Royal Travel », des touristes et pas un thaï à l’horizon. Une femme me demande 2000 Bt. J’appelle Rob qui me confirme que je suis dans un piège à touristes. Je repars, pointe l'embarcadère recherché sur mon plan et une femme, qui heureusement parle anglais, me dirige vers la Soi 34. Heureusement qu’elle a précisé parce que sinon, je sais pas comment j’aurais trouvé. Tout est écrit en thaï.

    Dans l’impasse, il y a un type qui vend de la glace maison à la noix de coco. Ca me fait bien envie, je m’arrête et des traîtres de moustiques en profitent pour se ruer sur mes jambes. En quelques secondes, je suis assaillie. Je m’étonnais de ne pas avoir croisé de moustiques, voilà qui est fait. Bien sûr, j’ai oublié de m’asperger de produit anti-moustiques ce matin …

    Au bord de l’eau, il y a des chats en cage, quelle horreur ! Un type sort un papier plastifié avec les tarifs : 1500 Bt.  pour aller jusqu’au Palais Royal. Je sors mon téléphone et fais la conversion : 42€. Il se fout de ma gueule. Je secoue la tête. « 1000 Bt. » dit mon homme. « 500 » je lâche. Je commence à en avoir marre de tourner en rond pour trouver une embarcadère de bateau-taxi, tant si je me fais arnaquer, je ne vais pas passer 3 plombes à chercher ce % !§£% d’embarcadère. Je monte (seule) dans un bateau rouge et jaune. En chemin, je croise des bateaux remplis d’asiatiques. Je viens exactement de faire ce que Rob m’avait déconseillé hier : payer une traversée pour touristes. On va dire que c’est ma contribution à l’économie thaïlandaise.

    Ma « chauffeuse » me dépose au Wat Arun (temple de l'Aube) et m’attend. C’est un petit temple très joli, au bord de l’eau. Pas de dorures ici, le temple est serti de morceaux de porcelaine. Des petites filles aspergent des bouquets de fleurs qui seront vendus pour la fête de Loy Krathong, ce soir.

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    Il y a beaucoup de monde et des caisses pour les dons à l’entrée. Et aussi ce signe :

    AMise en garde par mon guide touristique sur l'interdiction de visiter les temples en mini-jupe , j’ai prévu la tenue adéquate. Le Wat Arun serait de style khmer; son prang central mesure 114m : 

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    Je remonte dans le bateau. Elle me dépose de l’autre côté du fleuve, d’où je vais rejoindre le Palais Royal. Je ne pourrai le photographier que de l’extérieur car il est fermé. Je suis sans cesse obligée d’ouvrir mon plan par crainte de me paumer dans cette ville immense. Un homme vient à ma rescousse. Il me conseille d’aller visiter le Black Buddha, un temple ouvert une seule journée par an, aujourd’hui. Il prend mon plan et dessine des bouddhas aux endroits où je dois aller. Il hèle un tuk tuk et négocie le trajet à 50 Bt. En voiture tuk tuk Fiso !

  • Une visite à Jim et une rencontre avec Rob

    Jim Thompson.pngCe matin, j’émerge difficilement à 10h. Voilà ce que c’est que de faire l’andouille sur Facebook jusqu’à 4h du mat’ avec ma petite sœur, « Trotinette » et le panda mangeur d’œufs au plat.

    J’arrive au petit déj justeavant l’heure limite et le temps de décider de la direction à prendre, il est presque midi. La visite du grand palais et du temple Phra Kaeo, que mon pote Maurice l’Alsacien m’a conseillé de rejoindre en bateau, me parait une entreprise risquée car celui-ci ferme à 15h30.

    En sortant de l’hôtel, première mission : acheter une carte SIM  thai pour appeler Rob, un ami anglais de Maurice l’Alsacien, qui vit à Bangkok. Maurice m’a invitée à descendre à la station National Stadium, « la dernière station de la ligne en bas de chez toi » et à marcher jusqu’au fleuve pour prendre un bateau. Dans le BTS, j’ai un doute : ma ligne ne dessert pas National Stadium, il faut visiblement effectuer un changement à Siam Central. Mais Maurice connait Bangkok mieux que moi, alors je reste dans le wagon et guette l’annonce de la prochaine station. Next stop : Ratchathewi. Et merde ! J’hésite ; je repars en arrière ou je descends là et je marche ?

    Il me faut bien 10 minutes pour retrouver ma position sur la carte de mon guide, découpée en plusieurs pages. Je cherche un endroit à visiter aux alentours : la maison de Jim Thompson. Cet esthète américain, architecte, décorateur, collectionneur, mystérieusement disparu en 1967, a grandement contribué au renouveau de l’art de la soie en Thailande. En 1959, il fit réunir 6 demeures anciennes en teck pour constituer sa maison, au bord du Khlong San Sap, face à l’ancien quartier musulman de soyeux, Ban Khrua. Celle-ci, en l’état depuis la disparition mystérieuse de son propriétaire en Malaisie, abrite une collection d’art asiatique couvrant 14 siècles.

    A Ratchathewi , je marche le long de la Phaya Thai. Sous un pont, je bifurque à droite et longe le canal. Si mon intuition est bonne, je devrais déboucher où je veux. De l’autre cpoté, des anglophones font du vélo. L’endroit n’est pas vraiment bucolique : des déchets, des rambardes rouillées.

    Me voilà devant la maison, déjà envahie de touristes. Pour 100 Bt., j’ai droit à un prospectus de présentation et une visite guidée en français. A l'netrée, des paniers sont remplis de cocons de vers à soie et de la fameuse soie et une jeune femme offre une démonstration.

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    Le jardin, entouré des traditionnelles maisons thailandaises sur pilotis, offre une végétation luxuriante. Notre guide, une jeune femme en sarong, nous invite à nous déchausser et laisser nos sacs dans des casiers fermant à clé avant de pénétrer dans la maison. Les photos sont interdites.

    Que c’est agréable de déambuler pieds nus sur le plancher en teck verni ! Chaque palier est pourvu d’une marche que l’on doit enjamber pour entrer dans la pièce. C’est pour empêcher les esprits d’entrer et les très jeunes enfants de s’échapper de la maison, explique notre guide. Les fenêtres n’ont pas de vitres  mais de lourds volets intérieurs en teck, montés sur des tiges de bois.

    Au rez de chaussé, une peinture très ancienne appartient à une série de 8 Jatakas du début du 19éme siècle. Dans une petite salle, nous découvrons des porcelaines de Chine. Au premier étage, d’abord la chambre d’amis, surplombant le jardin tropical : assez petite mais chaleureuse et décorée de soieries dans des tons de vieux rose. Le coussin triangle qui orne le lit serait parfait sur mon canapé.  La guide nous propose un petit jeu : trouver le pot de chambre. Nous cherchons, sans succès. Elle pointe un chat en porcelaine (de Chine) : c’est un urinoir pour petit garçon, vous enlevez la tête du chat et voilà, dit-elle.

    La chambre du maître des lieux est somptueuse : des soieries vertes décorent son lit et un paravent de bois est sculpté de 250 petits bouddhas.

    Les salons du sofa sont eux aussi tendus de soie. La maison, ouverte aux quatre vents, est traversée par une brise fort agréable et la chaleur du teck mariée aux teintes lumineuses des tissus et peintures est très apaisante. Visiblement, tout le monde ne respecte pas l'interdiction de photographier l'intérieur de la maison, voici donc un aperçu du salon, avec dans les niches, des statues en teck, dont un bouddha :

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    On ne peut visiter la maison qu’accompagné de guides hélas. Je me promène donc dans le jardin et comprends enfin, grâce à notre guide, la présence de ce genre de mini-temple dans les jardins des maisons et hôtels (si vous cliquez dessus, vous verrez de jolis petits personnages) :

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    Il s’agit de la maison des esprits, que l’on ne place jamais à l’ombre pour ne pas pousser ceux-ci à lui préférer celle des humains.  Sur un banc, je procède à la mise en place de ma carte SIM. Mon nouveau téléphone double SIM a tout son intérêt, ici. Le mode d’emploi est en anglais mais la dame qui parle au numéro que j’appelle pour activer ma carte me parle en thai. J’appelle un jeune couple à la rescousse. Il me dit que je dois acheter une carte prépayée et entrer les 16 chiffres. Ben oui, quelle couillonne ! J’ai acheté la SIM mais pas la carte ! Je suis bonne pour repartir à la recherche d’un 7-Eleven. J’espère que Rob ne va pas s’impatienter. C’est dommage que je ne puisse illustrer ce billet de la beauté de la maison. Je vous encourage vraiment à la visiter, c’est un endroit très vivant qu’on croirait encore habité, et une promenade très plaisante.

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    A la sortie, Je m’engouffre sur une avenue immense et je marche, je marche, je marche …. Pas le moindre 7 Eleven à l’horizon et la marche n’est pas agréable sur cette artère polluée et poussiéreuse. Je sais que je suis dans la bonne direction mais n’ai pas d’idée précise de l’endroit où je suis. Je crois qu’on peut dire que je suis complètement paumée. Je n’ai aucune idée de comment traverser les routes ; le feu est clignotant et ne passe jamais au rouge, le flot des voitures est incessant, les scooters me foncent dessus, et en plus tout le monde roule à gauche. Alors je traverse en courant.  

    Finalement, je vois une pancarte : Rama I. Et un 7 Eleven ! J’appelle Rob auquel je dis être sur Rama. Rama ? Quel Rama, il y en a plusieurs ! Je lâche, un peu au hasard : « Rama IV ». Il me donne donc rendez-vous à la station SI Lom dans 20 minutes. Sauf que bien vite, je réalise que je suis sur Rama I, pas IV.  Je lui envoie un sms et marche maintenant sous la Phayathai Bangkhlo Expressway, que je longe en direction de la station de BTS Hua Lampong. Les vendeurs ambulants se succèdent et titillent mon appétit : il est plus de 16 heures et mon dernier repas date de 6h30. J’engloutis une banane plantain en route.

    Arrivée sur Rama IV, pas de trace de rails en hauteur. Où est le skytrain ? Je demande à quelques passants, qui m’envoient dans une direction opposée à celle que je dois prendre. Alors je continue à marcher sur Rama IV puisque la prochaine station, c’est Sam Yan. Et en y arrivant, je comprends : depuis tout à l’heure je cherche une station de BTS (skytrain) alors que c’est le métro que je dois prendre. Tu m’étonnes qu’on m’envoyait dans la direction opposée ! Tellement habituée à prendre mon skytrain quotidien que j’ai oublié qu’il y avait aussi un métro à Bangkok ! Faut dire que sur mon plan, rien en différencie les lignes.

    Je reçois un sms de Rob qui m’écrit (en français) : Je t’attends à la sortie du métro à Si Lom. Chemise bleue, sac bleu, journal anglais. Je ressemble à Momo, sauf beaucoup plus jeune et beaucoup plus beau ! »

    Avec tous ces indices, je le reconnais sans peine. Je lui avais demandé des adresses de tailleurs où me faire faire des vêtements et il a gentiment proposé de m’y conduire. Nous descendons à Siam Central et il me guide à travers une jungle de centres commerciaux, jusqu’au « temple de l’IT », comme il dit, Pantip Plaza. Là, plusieurs étages de mobiles, ordinateurs, et tous les accessoires qui vont avec. J’imagine Obs le geek là-dedans …  Au premier étage, le tailleur de Rob me donne sa carte et m’invite à revenir avec mes vêtements. Nous nous installons au food corner et délaissant les plats en sauce, je commande du porc grillé et riz gluant. Parfait.

    Après ça, je commence à sérieusement ressentir mon manque de sommeil et mes presque 7 kms de marche de la station Ratchathewi (A) à la maison de Jim Thompson (B), puis Hua Lampong et Sam Yan :
    Rendez-vous est pris pour le lendemain, où après la visite des temples, je retrouverai Rob et Richard, l’autre compère anglais de Maurice, pour une bonne bière.

    De retour à Bang Chak, je me dirige vers le restaurant Elvis. En route, un jeune homme me double, me fixe et revient sur ses pas en se la secouant frénétiquement. Celui-là, il a encore du boulot au niveau intégration des enseignements de Bouddha ...

    Chez Elvis, il y a de l’ambiance ce soir encore. Le chanteur moustachu est toujours là et à une table, des jeunes femmes surexcitées, et sans doute éméchées, poussent des hurlements à chaque pincement de corde. Seule, je ne reste pas longtemps inaperçue. Elle me lance des coups d’œil complices, finissent par lever leur verre et l’une d’elles me fait signe de venir les rejoindre, ce que je fais bien sûr. Je danse avec elles, ce qui les fait redoubler de hurlements, et je me fais bombarder de photos tandis qu’un de leurs copains me crient « I love you » à l’oreille.

    Bon, c’est pas le tout, j’ai du boulot moi. Demain, c’est la pleine lune de novembre et à cette occasion, la fête de Loy Krathong en l’honneur de la déesse des cours d’eau ! Je suis bien tombée sur ce coup-là … Et hier, Napath, le portier de l’hôtel, a proposé de me réserver un petit bateau en forme de lotus pour que je le dépose sur le Chao Phraya.

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