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  • Pause

    Fatiguée, vidée, je fais une pause de blog quelques jours.

    Besoin de me reconnecter à moi-même.

    A bientôt :)

  • A la Charité sur Loire

    1d99011487c5d63e86d1c1e804c3d774.jpgCe week-end du côté de Sancerre avait un goût de vacances bien agréable. J'en suis revenue ragaillardie, reposée, constellée de taches de rousseur (et avec une nouvelle coupe de cheveux). 

    Vendredi, Pap’s m’a récupérée à la gare ; à 17h30, j’étais dans le jardin en train de manger des noisettes. Quand Mère Mi m’a appelée pour l’apéro, à 19h30, je dormais comme un bébé dans ma chaise longue, avec Spok qui ronronnait à mes pieds. 

    Samedi, petit-déj dans le jardin puis j’ai proposé à Mère Mi qu’on aille se balader à la Charité sur Loire. Surnommée « la ville du livre », cette étape sur la route du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle a pour moi un charme particulier. J'aime flâner dans les rues anciennes de cette ville blottie sur les bords de la Loire, autour de l'église Notre Dame, classée au patrimoine historique de l'Unesco. La Charité est surnommée « la ville du livre » depuis 2000; elle doit son surnom à un libraire parisien qui s'y installa et organisa en 1996 la première foire aux livres anciens. Il invita ses amis à se lancer dans l'aventure et aujourd'hui, la ville compte une quinzaine de libraires qui vendent livres neufs, rares et d'occasion. Désormais la Charité sur Loire abrite aussi des ateliers des arts et métiers du livre (enluminure, calligraphie, reliure) et accueille de nombreux évènements liés au livre, tout au long de l'année (notamment la "nuit du livre" et deux grands marchés annuels). C'est dans la librairie "Là ou dort le chat" que je dégotai il y a 2 ans le roman que je recherchai depuis si longtemps : "Entre chiens et loups" de Gilbert Cesbron. Il y a des coïncidences amusantes, parfois. 

    Je grimpai jusqu'aux remparts afin de jouir d'une vue imprenable  sur la Loire et les toits de la Charité.

    Guidées par une voix chaude et des accords de guitare qui emplissaient l'air, nous arrivâmes dans le jardin des Bénédictins ou une foule était massée en plein cagnard, au pied de l'église. La ville accueillait le 5ème festival "Blues en Loire". Tout en regrettant que Pap's, qui aime le blues, ne soit pas là, nous sommes restées quelques minutes à savourer l'énergie de Nico Backton & the Wizards of blues. Nous sommes ensuite redescendues vers les bords de Loire tout en découvrant avec amusement les nombreuses citations peintes sur les murs de la ville.  

    La Charité est aussi le point de départ de notre descente annuelle de la Loire en canoë, lorsque nous entreprenons de rallier Saint Satur, à 20 kms de là. Une journée de rigolade, baignade et retournement de canoës qui se termine généralement par un barbecue chez Didier. Je me baigne mais j'ai toujours un peu la trouille que les silures m'attrapent un orteil.

    Au retour, après avoir longé le canal de la Loire, nous avons tourné dans un chemin pour rejoindre la ferme des Barreaux. Je n'y suis encore jamais allée mais cet endroit isolé doit son originalité au fait qu'il propose des produits faits maison à base de canard. Outre le classique foie gras, on peut déguster ce sympathique palmipède en entrecôte au crottin de Chavignol, en fondue ou en carpaccio. Tout cela dans une oasis de verdure paisible, peuplée d'animaux amusants que la patronne parisienne élève : vache africaine, petites autruches etc. L'addition est un peu salée (compter 25 € pour un plat)

    Hier, nous sommes allés pique-niquer et jouer au golf au lac des Settons, un des trois lacs artificiels de la Seine. Et ce matin, sur la route de la gare, je me suis arrêtée à la chèvrerie de Voisy puis à la cave de M. Ducroux ou j'ai chargé ma valise de quelques crottins acidulés et de bouteilles de Sancerre rosé.

    Mes adresses sur la route :

    La ferme des Barreaux, 18140 Herry (entre La Charité et Pouilly sur Loire)

    Tél : 02.48.79.57.80

    Chèvrerie de Voisy(1,10 € le crottin), 18300 Veaugues

    Tél : 02.48.54.28.35

    Cave Daniel Ducroux(moins de 6 € la bouteille de Sancerre), 18300 Crézancy en Sancerre

    Tél : 02.48.79.04.47

    Loire-Nature-Découverte, quai de Loire, 18300 Saint-Satur

    Tél : 02.48.78.00.34

  • Filaplomb

    Philippe est un ami que j'ai connu grâce aux blogs. Nous sommes entrés en contact par le biais de la littérature, notamment grâce à Romain Gary.

    Une blogueuse mythique l'a très justement appelé un jour "le tricoteur de mots". Je trouve que ça lui va à merveille. La plupart des jeux de mots de son blog, "La vie des petites choses" m'échappent d'ailleurs, trop subtils pour moi. 

    Philippe m'a expliqué qu'il écrivait depuis toujours et que son projet de vie était de créer une maison d'édition de textes courts et nouvelles. En effet, ce genre littéraire, qu'il affectionne particulièrement, est un peu boudé en France. Dans une interview donnée à Eric, de CDLM, il explique plus précisément son projet. 

    Seulement, ce projet est freiné par le peu d'intérêt et d'aides qu'apporte notre pays aux entrepreneurs.

    Tout est prêt : les auteurs, les textes, la structure. Ne manque qu'une chose : le capital de départ.

    Alors, parce que la blogosphère est le monde des amoureux des mots, parce que des milliards de gouttes font les océans, parce que c'est notre rêve à tous de vivre de notre passion, nous pouvons aider Philippe à réaliser le sien.

    Vous voyez le bonhomme facétieux qui vous fait un sourire craquant sur la colonne de droite ? C'est Filaplomb. 

    Cliquez, lisez, donnez, commentez, encouragez, fournissez des pistes. Quoi que vous fassiez, c'est beaucoup.

  • La fille coupée en 2

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    Je me réjouissais de voir le dernier Chabrol. J'aime les muses du monsieur, Stéphane Audran Marie Trintignant dans "Betty" mais surtout, surtout, l'une des plus belles femmes françaises, à mes yeux, Isabelle Huppert, dans le pesant "La cérémonie". Dans "La fille coupée en deux", Ludivine Sagnier, Benoît Magimel et François Berléand forment un trio infernal. "Une jeune femme qui veut réussir dans la vie et dont le rayonnement séduit ceux qui l'entourent, s'éprend d'un écrivain prestigieux et pervers, et épouse un jeune milliardaire déséquilibré."

    Quelle déception ! Je n'ai pas cru un instant à ces histoires d'amour. La platitude du jeu des acteurs et les nombreuses caricatures m'ont envoyée sur des pistes complètement fausses, si j'en juge le script et les critiques. J'ai vu une Ludivine Sagnier manipulatrice et vénale et un Berléand malheureux. Pourquoi tombe-t-elle amoureuse de lui, puisque contre toute évidence, elle est amoureuse ? Pourquoi alors qu'il a enfin obtenu ce qu'il voulait, Magimel fait ce qu'il fait ? Ludivine qui déclare à propos de Berléand "Je l'aime" avec la fougue d'une limace, ce même Berléand qui l'embrasse comme un poisson dans son bocal, et Magimel si peu crédible dans son costume étriqué de minet torturé. La fin est ridicule, une sorte de clin d'oeil à "La fille sur le pont", film magnifique, lui.

    Perplexe, je lis les critiques, quasi unanimes, qui encensent ce film.

  • Traque en milieu hostile

    free music

    Malgré un regard lisse, l'éclat de ses prunelles

    D'un implacable duel annonce les prémices.

    Sous le sourire de miel, un prédateur s'avance,

    Savourant en silence le trouble des gazelles.

     

    Son oeil soudain se fixe et ses muscles se bandent,

    Des frissons de désir parcourent son flanc chaud

    Louvoyant et agile, il resserre l'étau,

    La pupille d'onyx, aux aguets, elle tremble.

     

    Sur ses lèvres carnassières on voit rosir le sang

    Et dans ses yeux d'argent, déjà, brille le fer.

     

    Sous son souffle animal, elle frissonnera de joie,

    Leurs corps s'agripperont dans une joute bestiale

    Dans l'iris minéral se reflètera l'émoi

    Provoquée par l'odeur de sa peur impériale.

     

    Quand, enfin victorieuse, sa bouche fouillera

    Le corps de velours nu aux courbures graciles,

    Le charbon de ses cils incandescents verra

    Se répandre le jus de la blessure grenat.

     

    Il plantera alors ses crocs dans la chair tendre,

    Ses griffes lacéreront la peau chaude et musquée,

    Par les râles du plaisir il se fera surprendre

    Sans un mot, elle glissera à ses pieds, irradiée.

     

    Son regard incrédule, doucement, vacillera.

    Une poussière de cendre en voilera l'éclat.

    D'un dernier soubresaut, sous la morsure divine,

    Enivrée du parfum de sa sueur saline

    Dans un sursaut ultime, son dos se cambrera.